Voleur (Mission rang A, PV Neji)

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Please. Save Me From The Darkness One More Time.

Résumé:

Lyra marchait dans le village de Sunakagure, faisant d'ailleurs de son mieux pour bien éviter de remarquer la présence des ANBU chargés de la surveiller, en effet, la vie d'un Jinchûriki était loin d'être paisible et sereine. Traquée sans cesse par les Anbus, le simple fait que Lyra puisse se promener était un miracle. Encore plus qu'elle ait réussi à se procurer un petit ami. Les Jinchûrikis étaient surveillés 24/24H par des ANBU experts capable de l'assommer en un coup si elle faisait preuve de résistance. Elle se contentait donc de se diriger vers le bureau du Kage. Sachant qu'elle allait devoir faire des missions, Jinchû où pas, sa responsabilité était toujours de protéger le village. Et pour ça, on risquait sûrement de serrer la "sécurité" autour d'elle alors qu'elle grandissait et devenait plus puissante et apte à (peut-être) contrôler son Bijû. En attendant, elle était petite et naïve, et remplie d'illusions en plus de ça.

Lyra monta lentement les marches de l'escalier menant tout en haut de la tour du Kazekage. Elle aperçut le bureau, vide encore une fois. Des bruits de pas derrière elle, les ANBU étaient derrière elle mais faisaient des efforts admirables pour ne pas se faire repérer mais Nasaki savait quand même qu'ils étaient là, cachés. Elle s'était finalement habituée à leurs présences, aussi envahissantes soit t-elle, après tout, elle avait un insecte géant en elle. Rien ne pouvait être pire à côté, même être stalkée par des individus qui nourrissaient quand même des dessins peu amicaux ne la gênait pas, signe qu'elle commençait à s'habituer de plus en plus à l'étrangeté qu'était devenu son quotidien, ça déjà, c'était une très bonne chose...

La femme chargée de donner les missions la regarda un moment avant de se tourner vers le mur, elle sortit un papier de couleur plus foncée que les autres papiers. Une mission sans doute plus importante. Plissant les yeux. Elle s'approcha, un grand "A" était sur le papier. Lyra s'arrêta un moment, confuse. Une mission rang A ? elle était donc capable d'en faire ? s'approchant pleins d'espoirs, Nasaki prit la feuille et se mit à lire le contenu. Des Jônins s'étaient échappés avec un parchemin confidentiel, contenant des données que l'on soupçonnait d'être en mesure d'améliorer les relations diplomatiques de Suna et Konoha. Un Konojin allait donc aider. Les espoirs de Nasaki s'envolèrent. Elle qui se croyait rang A, en réalité, elle restait juste rang B. Sa frustration était immense mais elle réussit à la retenir.

Mais enfin. Je suis capable de pouvoir faire une rang A toute seule, non ? on dit que je suis optimale pour un examen !
Vous êtes encore bien trop jeune pour ça. Mademoiselle. Les rangs A demandent de la volonté, de la maturité d'esprit et autres. Vous devez être plus patiente, et seulement enfin, capable de faire des rangs A seule.

Lyra soupira et partit après avoir signée, sans même vouloir connaître l'identité du Konojin. Prenant la feuille où se trouvait la localisation des ninjas renégats, Lyra partit sans faire attention du tout aux paroles de la fille. Qui d'ailleurs, n'y connaissait sûrement rien aux ninjas. Elle entendit les ANBUS se déplacer mais ne fit rien pour éviter. Ils faisaient exprès de faire du bruit pour faire comprendre à la Jinchûriki qu'ils étaient proches. Le cerveau de Lyra était autre part. En train de penser à des choses peu catholiques quand aux personnes chargées de donner les grades. Nanabi avait été scellé en elle car elle avait justement des capacités. Le fait qu'on refuse de lui accorder ce rang lui déplaisait.

Le temps qu'il fallut à Lyra pour aller aux portes lui permit de se calmer un peu. Le fait qu'elle s'était énervée ne faisait que lui montrer qu'elle n'avait pas encore la maturité nécessaire, elle devait se calmer à tout prix et ne pas laisser le sang lui monter à la tête. Avec de la chance, elle pourra prouver qu'elle est digne de passer rang A si elle reste calme et fait la mission. avec brio.

Lyra arriva finalement aux portes et se mit à lire la lettre. Une équipe de Sunajins étaient postés dans une ville pas loin de la supposée localisation des bandits. La lettre indiquait donc aux deux shinobis d'aller dans cette ville pour rencontrer l'équipe et faire un plan. Le Konojin allait donc devoir surveiller Lyra seul. Enfin, c'était faux bien évidemment. Une unité d'ANBU d'élite la surveillait, comme dit plus haut, et interviendrait à la moindre rencontre avec des hostiles.

Lyra se mit donc dos au mur et se mit à attendre, l'air passablement ennuyée. Ignorant les bruits de son Bijû, occupé à jouer avec un canard en plastique dodu.

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Voleur (Mission rang A, PV Neji) 721077Neji1

Voleurs
Mission de rang A | PV. Lyra Nasaki

♫ You again ? ♫

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Enfin ! Deux semaines. Il avait fallu presque deux semaines avant que le ninja médecin qui s'était occupé de moi me recontacte afin de m'enlever mon plâtre au bras droit. Avec quelques soins supplémentaires dès l'enlèvement de cette chose handicapante dans la vie de tous les jours, je me retrouvais avec un bras en pleine forme, sans aucune marque du jutsu de Masaki Kuroda. Aucune séquelle. Je pouvais donc reprendre l'entraînement, seul ou accompagné, ainsi que les missions intéressantes. Aussi patient pouvais-je être, je trouvais que ces deux semaines de missions de rang D avaient été particulièrement longues, fatigantes. Je devais me rattraper et retrouver ma forme. Cependant, avant même de sortir de l'hôpital, je croisai l'un de mes amis : Kiba. Pour une raison qui m'était inconnue, il était blessé, et visiblement gravement. De nombreux bandages recouvraient son corps. Instinctivement, me préoccupant de ce Chûnin avec lequel j'avais partagé la mission la plus dangereuse de ma carrière de shinobi, lorsque j'étais encore Genin, je vins à son encontre. Il est vrai que le comportement braillard du Inuzuka m'irritait par moments. Mais cette mission de récupération de Sasuke, au cours de laquelle chacun de nous cinq, à savoir Shikamaru, Naruto, Kiba, Chôji et moi-même, nous étions donnés à deux cents pour cent, nous avait fortement rapprochés. Il était par ailleurs déplorable que Shino n'y ait pas participé. Croisant donc le Chûnin seul dans l'un des couloirs, je le saluai et lui demandai par la suite ce qu'il lui était arrivé. "Akatsuki" fut le premier mot qui s'échappa de sa bouche. Encore eux. Pour la énième fois en très peu de temps, j'entendais parler de l'organisation criminelle des nuages rouges. Durant ma pseudo-convalescence, j'avais entendu parler de diverses attaques simultanées sur les autres grands villages cachés. J'avais entendu dire que deux autres shinobis de la Lune Rouge, dont Sasori encore une fois, étaient revenus récemment à Suna pour capturer de nouveau le Kazekage Gaara. Leur première tentative avait été un échec grâce à notre intervention des teams Kakashi et Gaï, mais je fus surpris du fait qu'ils attaquent de nouveau immédiatement derrière. Leur assaut avait échoué et, pour une raison vraisemblablement inconnue, l'ancien marionnettiste du sable et son collègue avaient fui. Plus grave que cela, mon oncle m'avait aussi raconté qu'au même instant, deux autres membres d'Akatsuki s'en étaient pris à Kumo, le village des nuages, quelques jours après que j'eus raccompagné le Genin des nuages Zitch à son village. Le duo, étrange selon les rumeurs, avaient férocement combattu les Kumojin, et avaient réussi à s'enfuir avec leur proie : Nii Yugito, Raikage temporaire et Jinchûriki du démon à deux queues Nibi. Une victoire pour les criminels. Jiraiya-sama, le Sannin et maître de Naruto, probable rapporteur de ces infos, avait bien fait son travail. Toutefois, je n'avais pas été mis au courant que l'Akatsuki avait également rôdé aux alentours de Kiri. Kiba me raconta alors sa rencontre avec Kisame Hoshigaki, cet homme requin fou dangereux que j'avais déjà rencontré et affronté. Je savais qu'il possédait une quantité de Chakra folle, rivalisant avec celle d'un Jinchûriki, et que cela n'accentuait que la dangerosité du porteur d'une des sept épées de la brume : Samehada. Kiba l'avait affronté avec na nouvelle équipe, accompagnée en plus par deux Kirijin. Et malgré tout, ils avaient été contraints de fuir, et mon ami était revenu dans un sale état. Je me demandai alors quand l'Akatsuki allait décider de s'en prendre à Konoha, afin de capturer Naruto. Je me demandai également quelles seraient les actions des villages face à cette menace, car, pour l'instant, rien n'était visiblement envisagé. Seul l'ermite des crapauds agissait, furtivement. Mais il fallait quelque chose de plus imposant que de l'espionnage. Il fallait agir avant ces hommes, dont une grande partie restait inconnue.

Ressassant ces propos et événements dans ma tête, je quittai alors Kiba et sortis de l'hôpital, prêt pour un entraînement digne de ce nom. Je devais encore m'améliorer, afin d'être utile. Cependant, un homme survint devant moi dès ma sortie du bâtiment médical, le plus évolué du continent et ce grâce à la Sannin Tsunade-sama. Cet homme, affublé d'un masque typique aux ANBUs du village, m'annonça en une phrase que ladite Sannin souhaitait justement me voir dans son bureau sur le champ, puis disparut aussitôt sa phrase finie. Les membres des unités spéciales étaient toujours aussi pressées. Bien qu'appliqué et souhaitant gravir les échelons, je ne pensais pas que c'était une vie pour moi. Au contraire, je souhaitais rester un simple Jônin, apprenant tout ce que je savais à de jeunes Genin, et leur transmettant ma volonté et celle du village des feuilles. Chassant l'idée d'équipe Neji presque immédiatement, je quittai la zone de l'hôpital, puis me dirigeai encore une fois vers le bureau de la Hokage. Il s'agissait là du chemin le plus fréquenté par les ninjas de Konoha au cours de leurs vies de shinobis. Un chemin de routine que j'eus donc vite fait de parcourir. Arrivé au pied de la tour de l'ombre du Feu, je gravis les longs escaliers en bondissant, afin de faire une petite touche d'exercice. Quelques dizaines de secondes plus tard, je me retrouvais face à la porte du bureau de la Sannin, qui avait vu bon nombre de mains se poser dessus. Comme à mon habitude, j'allais frapper à la porte lorsque celle-ci s'ouvrit brusquement. Je me fis alors bousculer pas une Shizune pressée et affolée.

- Je vais en chercher tout de suite, Tsunade-sama ! hurla-t-elle en disparaissant à un angle. Veuillez m'excuser !

Je la regardai partir durant un bref moment avant de porter mon attention sur l'intérieur du bureau, dont la porte était restée grande ouverte. Je pus alors voir la Godaime debout la tête baissée, poings abattus sur le bureau, ainsi qu'un bon nombre de papiers au sol. J'entrai alors dans le bureau, hésitant. Je savais parfaitement ce qui pouvait mettre la cinquantenaire dans cet état de fureur. Il n'y avait que trois options. La première était la plus absurde, étant donné le calme olympien qui régnait sur le village depuis l'attaque du Nukenin au Hyôton : un assaut. Un assaut direct sur le village, d'Akatsuki ou d'autres personnes mal intentionnées. La seconde possibilité était plus récurrente : un nouvel affront pervers de Jiraiya-sama envers sa forte poitrine, ou une quelconque action se rapportant au désir que l'ermite éprouvait envers celle qui avait gardé son physique de jeune femme de vingt ans. Cependant, Jiraiya-sama n'était actuellement pas au village. Il n'y avait donc aucune chance qu'il ait pu espionner la Kage avec un télescope depuis un toit voisin. La dernière solution était donc la plus évidente : Tsunade-sama était en manque de saké. Cela ne faisait aucun doute. Et je ne doutais pas non plus du fait que son assistante avait dans un premier temps refusé d'aller lui en chercher immédiatement, d'où les feuilles sur le sol, et les poings brandis de la femme que je devais voir. Elle ne m'avait pas remarqué jusqu'à ce que je prononce un faible "Godaime-sama" pour me faire remarquer.

- Quoi ?! fit-elle en levant la tête, les sourcils froncés comme jamais.

Je sursautai légèrement à cette libération de colère à mon égard. Mais lorsqu'elle vit qu'il ne s'agissait que de moi, son regard s'attendrit, et un sourire s'afficha sur son visage. Alors, la cheffe du village se rassit sur son siège et joignit les mains devant son visage en m'observant. Elle semblait de nouveau décontractée, bien que je notai sa respiration forte, signe de sa colère précédente.

- Ah Neji ! Désolé pour ça. Je vois que ta blessure va mieux, remarqua-t-elle en faisant un léger signe de tête en direction de mon membre droit. Tu as eu mon message, tant mieux. Il ne faut pas perdre de temps, ajouta-t-elle lorsque je lui eus répondu d'un simple signe de tête affirmatif. Pour te remettre dans le bain, j'ai une mission pour toi. Une mission de rang A, en collaboration avec Suna. Quatre Jônin du sable se sont emparés d'un rouleau contenant des techniques secrètes, dont certaines sont interdites. Mais comme tu le sais déjà, Suna ne possède que très peu de shinobis pisteurs capables de retrouver la trace des quatre fuyards. D'autant qu'ils sont mobilisés dans la reconstruction de leur village après l'attaque de l'Akatsuki. Le Kazekage Gaara a donc demandé de l'aide à Konoha. Et lorsque j'ai vu quel était le shinobi que Suna envoyait, j'ai tout de suite pensé à toi pour l'épauler. Il me semble que ta rencontre avec Lyra Nasaki, la Jinchûriki de Nanabi, s'est plutôt bien passée et lui a été bénéfique. C'est donc une bonne chose que vous puissiez vous retrouver sur cette mission. Vous serez suivis par une escouade d'ANBUs de Suna, chargés de surveiller Lyra tout comme Kakashi et Yamato surveillent Naruto. Ils n'auront pas pour consigne d'intervenir dans votre mission, sauf en cas de danger pour Lyra et toi. Ils ne sont que là pour surveiller, et intervenir en cas d'assaut d'Akatsuki ... Vous devez donc retrouver ces traîtres du sable et récupérer le rouleau. Il n'y a pas de consigne particulière concernant l'appréhension des individus. Tu dois partir maintenant ! Bonne chance et sois prudent. Ce sont, je te le rappelle, des Jônin.

J'approuvais ses dires en hochant de la tête. Elle me fit alors signe de disposer, et je m'exécutai sur le champ. En sortant de la pièce et en refermant la porte derrière moi, j'entendis le mot "saké", mais n'y prêtai pas attention. Alors comme ça, j'allais déjà revoir la jeune Nasaki, que j'avais rencontrée il y avait un peu plus d'une semaine. Cependant, ce n'était pas pour rigoler cette fois-ci, mais pour une vraie mission. Une mission dangereuse. J'allais pouvoir voir qu'elle était la puissance de l'hôte du démon à sept queues. Cependant, cela ne m'intéressait pas particulièrement. Je m'étais lié d'affection pour cette Chûnin plus fragile qu'elle n'en avait l'air. Je savais qu'elle n'en avait pas spécialement besoin, mais j'allais veiller sur elle lors de cette mission, au même titre que sa garde rapprochée. Étrangement pressé de rallier Suna, je descendis dix par dix les marches du temple du Hokage et parvins au bas des escaliers. Il me fallait à présent retourner chez moi afin de me préparer, puis partir pour le long trajet qui m'attendait ...

********************

Le désert. Du sable, encore et encore, à perte de vue. Pas d'arbre, pas de verdure, pas d'eau. Uniquement d'infimes grains orangés cherchant à pénétrer par les pores de ta peau, picotant désagréablement. Cela faisait plus d'une journée que j'arpentais ces contrées hostiles qu'il ne m'avait été donné de traverser qu'une seule fois dans ma vie. Et j'étais bien heureux que ce ne soit pas plus souvent, car je détestais cela. J'étais parti de Konoha depuis bientôt quatre jours. Le voyage jusqu'au village du sable était particulièrement long. Et particulièrement éreintant. Sans compter les tempêtes de sables qui avaient fréquemment lieu dans le désert. Mais finalement, j'arrivais bientôt, je le savais. Je devais retrouver Lyra et les ANBUs aux portes de Suna. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés. Je finis alors par reconnaître les lieux à l'aide de roches plantées à des endroits précis dans le sable. Même si la dernière et seule autre fois que j'étais venu ici était lors de l'enlèvement de Gaara par l'Akatsuki, mon esprit avait noté certains détails afin de me repérer dans cette vaste étendue déprimante du Pays du Vent. En effet, la première fois, j'étais accompagné de Sunajin. Cette fois-ci, j'étais seul.

Enfin, je vis au loin l'entrée du village allié au mien. Cette entrée était bien différente de celle des feuilles. Contrairement à Konoha, Suna ne possédait pas à proprement parler des portes. Une sorte d'immense tribune, faisant office d'important poste de garde, cachait le village et ses habitations. Seule une étroite fente en plein milieu permettait d'y pénétrer. Me précipitant davantage maintenant que l'arrivée était en vue, ma course fut interrompue par deux hommes masqués portant la tenue habituelles des shinobis du sable. Encore des ANBUs. Je savais ce dont il s'agissait. L'un des deux me fit alors tout simplement "Neji Hyûga de Konoha ?" sans autre parole supplémentaire. Ignorant cela du fait qu'ils avaient tous les droits d'être méfiant, je leur déclinai mon identité. Neji Hyûga, Jônin de Konoha, dix-sept ans, envoyé par le Hokage pour soutenir Lyra Nasaki dans sa mission de rang A. Ils n'avaient pas besoin d'en savoir plus à mon sujet. Je sentis alors les deux hommes, prudents, se détendre à mon écoute. Ils me firent alors savoir qu'ils étaient deux membres de l'unité ANBU qui allait nous suivre de loin. Ils étaient cinq au total. Tandis que l'on se rapprochait de l'entrée du village au niveau de laquelle, selon eux, Lyra m'attendait, ils décidèrent de m'épargner le topo sur Nanabi et les Jinchûriki, sachant que je le connaissais déjà. Ils me confièrent alors une oreillette munie d'un mini-micro grâce à laquelle je pouvais à tout moment entrer en contact avec eux dès l'instant où l'on était suffisamment proches. Je n'avais pas à l'utiliser sauf en cas d'irruption de Nanabi, en cas de détection de membres d'Akatsuki, ou en cas de danger imminent face aux Jônin que l'on allait affronter. Je me réglai donc sur la fréquence qu'ils me donnèrent, et les deux hommes dont je n'avais pas vu le visage disparurent avant que l'on soit à portée de vue de la Jinchûriki. Quelques petites minutes plus tard, je pus distinguer une petite silhouette adossée au mur de sable. J'installai mon oreillette, qui fut en majeure partie cachée par ma longue chevelure, puis m'approchai de Lyra.

- Bonjour Lyra, fis-je alors de manière naturelle et de ma voix calme. Je suis ravi de faire cette mission à tes côtés. Je pense qu'on va pouvoir y aller.

J'étais réellement content de la revoir et de travailler à ses côtés. Cependant, le ton de ma voix ne l'indiquait absolument pas. Elle restait toujours aussi neutre. J'attendis sa réaction et sa réponse, ainsi que son coup d'envoi. Bien qu'étant responsable de cette mission étant donné mon grade de Jônin, il semblait que la kunoichi était dotée d'informations que je n'avais pas concernant la localisation des traîtres de son village.

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Le retour de la revanche du mec avec des cheveux longs !

Salut les cocos. C'est votre bon petit Nanabi qui est de retour pour faire chier. La dernière fois que j'ai pris la parole, Lyra était dans le bureau de la Mizukage, une cougar qui, accompagnée d'un pirate et d'un nerd, avait accepté un miroir. Pas une situation dangereuse, me direz-vous. Lyra était trop lèche-bottes pour dire un truc insultant (et dieu sait que la vieille cougar entend des trucs...) et la Mizukage semblait aimer les petits enfants. M'enfin, j'étais en train de parler politiques avec Shukaku ce mon coté donc j'ai pas pu entendre toute la conversation de ma Jinchu et de l'autre folle. Probablement des trucs de filles sur les fringues où le mec trop canon. Beurk, y vraiment que Isobu pour les comprendre. Et sans soute Matabi. M'enfin, à l'origine, je voulais pas parler de ça.

Donc Lyra est rentrée à Suna après avoir donnée un rasoir au Raikage (qui à du se servir du rasoir comme fourchette, d'ailleurs. Gyuki m'a dit que le matard est virile) et un collier de perles à Tsunade AKA silicone girl. Pour une fille qui s'étouffe dans son vomi chaque matin après avoir perdu toute l'économie de Konoha dans des jeux de hasard. Elle a quand meme des arguments, m'enfin. Encore une fois, j'ai rien à foutre des Kages. Que des tafioles avec un chapeau et de la paperasse qui se font emmerder par des genins qui veulent prendre leurs places. Ces petites merdes sont VRAIMENT chiantes, j'en ai tuée des centaines mais ils arretent pas de faire leurs numéros courageux. Pff. Le pouvoir de l'amitié, ça va pas t'empecher de te faire défoncer par l'énorme Biju hein. On est dans le monde réel, bande de tafioles.

En attendant, Lyra est encore adossée aux portes, essayant de ressembler à une mignonne pitite fille. Bravo Lyra. Tu ressembles presque à une gamine ! enlève ton épée, tes yeux bizarres, tes cheveux bleus-blancs-noirs et ton air froid à la "Bitch please, me touchez pas" et les gens s'approcheront de toi ! m'enfin. La tactique de merde semble marcher vu que personne ne s'approche. La chtiote ne dit rien, elle est habituée à ça depuis que on m'a scellé, moi et mon swag, en elle. Ils me voient en elle, comme le dit Lyra. Va falloir m'expliquer pourquoi on pourrait en vouloir à une fille qui doit supporter un démon en silence 24/24H et encore plus comment on peut voir un insecte géant avec 6 ailes et une queue à la place d'une petite fille. Les Sunajins sont soit tous aveugles soit cons. Je penche pour la deuxième option.

Une ombre approcha alors vers Lyra qui se retourna et se retint de sourire. Neji Hyuga AKA l'une des tapettes du club des cheveux longs. Je hais ce mec. Lolicon et pervers machiavélique (un truc qui voit à travers tout et n'importe quoi doit surement etre une occasion pour tout les pervers du monde). Il à saboté MON retour dans le monde shinobi. Tout était en plan à ce moment-là. Lyra était affaiblie mentalement, le sceau se brisait peu à peu, j'étais déterminé à sortir et le mec chargé de faire les sceaux pour me retenir était à Suna avec la tete dans le cul. Et là, monsieur féminin trop pauvre pour s'acheter des putains de sandale arrive, fait un truc de Lolicon sur Lyra et lui permet de voir sa famille disparue. M'empechant ainsi de revenir et de bousiller Konoha et le monde. Troisième personne que je hais le plus au monde avec ce connard de Rokubi qui laisse ses trucs dégeulasses partout où il va et Fuma, boss du club des mecs aux cheveux longs et BG de moyenne classe. Dès que je suis libéré, je lui rase les cheveux. Devenir chauve, pour un homme avec des cheveux lui arrivant jusque aux hanches, est un sort pire que la mort.

- Bonjour Lyra. Je suis ravi de faire cette mission à tes côtés. Je pense qu'on va pouvoir y aller.

Bonjour Lyra ? Et moi alors ? je compte pour des clous, hein ? on salue bien la petite fille mignonne mais pas le gros insecte hein ? j'suis pas mignon, c'est ça ?! ARE YOU BEING RACIST ?! STOPAH BEING RACIST !

Lyra se calme un peu. Peut-etre qu'elle s'attendait à ce que Neji succombe à ses instincts lolicon et "glisse" encore sur son torse. Je sais pas ce qui aurait été le plus marrant, Lyra qui le tabasse, les ANBUS qui l'empalent en pensant qu'il attaque où un justicier du dimanche qui pense que Neji est un pervers ? sais pas mais en tout cas, il ne l'a pas fait. Dommage, voir cet abruti se prendre une raclée était un truc que j'aurais adoré voir. Et encore plus faire. Mais on ne peut pas tout avoir...

Lyra tousse un peu et cache sa propre joie à voir la personne l'ayant sauvée de la haine et tout les trucs pas beaux et commence un speech sur la mission et tout le tralala blabla. Les trucs chiants, quoi.

Moi aussi... donc, l'objectif est de trouver 4 Jonins renégats ayant volé un sceau. Ils se sont installés près d'Ibachi, une ville au nord du village. Nous allons nous y rendre et faire un plan. Nous pensons que les Jonins ont volé les techniques pour les donner à une autre puissance, telle que Iwa où Kumo. Nous avons donc l'obligation de ramener au moins un des Jonins pour l'interroger. Une équipe de Jonins non renégats est également installée dans la ville et il est fort conseillé de les rejoindre. Les Jonins sont assez anciens. Le chef est un expert du Ninjutsu, la seconde en Kenjutsu, le troisième en Genjutsu et le 4ème à un Kekkei Genkai. Leurs réserves de chakra sont relativement élevées et ils ont un bon esprit d'équipe. L'idéal et donc de les séparer.

Lyra reprit un peu son souffle avant de se mettre à partir avec l'autre pervers. J'ai rien suivi car j'étais en train de remettre en place le ventilo dans la cage. Ce que j'avais pu enregistrer, c'était que y avait 4 trous de balles qui s'étaient emparé d'un rouleau avec des techniques secrètes (tu vas me dire, si 4 gugusses peuvent prendre le rouleau et se barrer peinard, n'importe qui peut le faire) et on envoyait une petite fille et un aveugle. Okay. On voit que le village est en réparation. Enfin, j'suis mauvaise langue comme d'hab. Lyra à un BG à l'intérieur d'elle et Neji... bah... il frappe les gens avec les bouts de ses doigts... et il... heu... fait des trucs bizarres avec ses yeux...

Le désert était bien évidemment chaud mais ça, c'était pour Neji. En effet, Lyra était habituée à la chaleur et moi, bah, j'avais installé le ventilo dans ma cage. Et pis, on ne sent pas la chaleur à l'intérieur du corps du Jinchu.

Je sentais l'inquiétude de Lyra et je devais avouer que j'étais aussi un tout pitit peu inquiet. Quand un jinchu est blessé, la lumière devient juste moins forte jusque à s'éteindre. Ça m'est arrivé pleins de fois et très souvent, c'est le signal que c'est l'heure de sortir de la cage. Disparaitre, c'est horrible pour un Biju. Pour un moment, on est dans les ténèbres et on se contente d'avoir mal, horriblement mal. Puis, éventuellement, on se reforme peu à peu dans un processus lent et pénible. Figé, on peut que rester dans une position précise avant de revenir dans le monde shinobi, restauré et rempli de chakra. Mais personne n'aime ça, d'abord car on souffre et ensuite car c'est long. Tout dépend du chakra de la créature. Kurama, Gyuki et moi, on prend beaucoup de temps avant de revenir. Donc, en gros, si Lyra meurt. Je vais mourir moi aussi un bon bout de temps. Bien sur, je peux prendre le controle, mais si l'autre con intervient et utilise son Hacke machin chose pour me bloquer, je suis royalement ****.

La nuit se met à tombée et donc, la chaleur retombe un peu. Le Konojin peut donc arreter de se baigner dans sa sueur. Autre bonne nouvelle pour la tapette de Konoha : la ville est en vue. Ibachi. J'ai explorée cette ville juste avant Suna. Ils étaient mieux préparés à m'affronter mais leurs attaques ont juste rebondies contre mon blindage; En réalité, ces imbéciles ont détruits cette ville seule. Je dois avouer que j'étais un peu vexé de voir tout ces humains s'amuser à me lancer des Jutsus sur moi et à détruire leurs maisons. J'admire aussi les abrutis qui ont lancé du Katon, ce qui as mis le feu aux batisses debout. Le futon à pas aidé. Au final, j'avais lancé aucune attaque, les mecs s'étaient vaincus seuls. Je dois avouer que ç'aurait été bien plus court si j'avais juste lancé une attaque mais voir tout ces mecs détruire leurs maisons, c'était à ne pas rater.

La ville s'était reconstruite et les survivants affichaient une claire haine contre moi. Par conséquent, le premier réflexe qu'eut Lyra fut d'enfiler une capuche pour bien cacher son identité avant d'entrer avec Naijie.

Allaient t-ils trouver les personnes censées les aider ? Les Jonins allaient t'ils se faire défoncer leurs races par Lyra et le Lolicon refoulé ? quand viendrait l'instant de gloire où je cesserais de parler avec des points d'interrogations à la fin de mes phrases ,

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Voleurs
Mission de rang A | PV. Lyra Nasaki

♫ We're gonna find them ♫

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Les sentiments. Les émotions. Deux choses identiques dont le caractère profond est indiscernable. Deux éléments du quotidien si présents mais si absents à la fois. Il s'agit pourtant de la première chose qu'un nouveau-né comprend et parvient à faire comprendre. Le sentiment de faim, celui de fatigue ... Quelque chose d'inné qui nous vient bien avant la marche ou la parole. Quand bien même, malgré cette précocité, les émotions humaines restent ce qu'il y a de plus incompréhensible en ce bas monde. Moi-même je le prouvais, mais n'étais pas le seul. Je me retrouvais donc face à Lyra, jeune Chûnin de Suna. Cela faisait peu de temps que nos chemins s'étaient croisés pour la première fois. Dix jours auparavant, c'était elle qui s'était rendue à Konoha et qui m'avait attendu aux portes. Je n'étais pas à mon avantage ce jour-là. Ou cette nuit-là devrais-je dire. J'étais affublé de mon plâtre au bras droit, encore blessé et douloureux suite à mon bref affrontement contre un Nukenin. De plus, j'avais craqué mes sandales sur le trajet et m'était rendu au point de rendez-vous pieds-nus. Et enfin, à mon arrivée devant la Sunajin, j'avais trébuché stupidement, pour me rattraper, avais placé involontairement ma main valide sur la poitrine de Lyra, qui me faisait face. Cela s'était soldé par un coup de poing dont je me souvenais encore de la vigueur et la force pour une si petite taille. Toutefois, notre brève rencontre avait été riche en surprise et émotions, notamment pour Lyra et sa fratrie qu'elle avait retrouvé grâce à moi. Une nuit agréable, que j'avais apprécié de par son utilité et son dénouement.

C'était sur cette touche heureuse que la Jinchûriki avait quitté Konoha le lendemain matin, tout en me remerciant aimablement. Une confiance silencieuse s'était installée entre nous au fur et à mesure. Cependant, rien de tout cela n'apparaissait au premier abord, alors que nous nous saluions à l'entrée de Suna, village qu'il m'avait par ailleurs été difficile de retrouver. Je m'étais annoncé de mon habituelle voix sans expression. Cela était devenu naturel chez moi lorsqu'aucun danger ne guettait. Lyra avait alors levé la tête afin de poser son regard, pour le moins étrange et captivant, dans le mien. A cet instant précis, je vis une lueur dans ses yeux, ainsi qu'un infime sourire se dessiner sur son visage enfantin. Ces deux signes, que je considérai comme étant positifs vis à vis de nos retrouvailles, disparurent presque instantanément, tandis que la jeune Jinchûriki se lançait dans un récit détaillé de la mission sur un ton monocorde sensiblement identique au mien. Il est vrai que nos caractères, tout comme une partie de notre histoire, étaient semblables. Il n'y avait donc rien d'étonnant dans la façon d'agir de Lyra. Elle était en réalité loin d'être aussi expressive que Naruto. Je me rappelle encore la fois où, quelques minutes près notre rencontre, elle avait pris ma main dans la sienne pour l'amener à sa gorge en m'incitant à mettre fin à ses jours sans hésiter dès l'instant où son Bijû commencerait à faire des siennes. Aucune peur, aucun remord. Je n'avais absolument rien discerné à cet instant précis chez mon interlocutrice. En revanche, j'avais tout de même eu l'occasion par deux fois de la voir dans des états que peu de gens ont pu voir, y compris à Suna. Le premier cas concernait un état de furie et de colère hors normes, et ce dès notre premier échange. Ayant trébuché maladroitement, j'avais posé ma seule main valide sur la poitrine fuyante de la Sunajin. S'en étaient alors suivis coups et hurlements à mon encontre ... Le second cas concernait évidemment l'instant où la Nasaki, avait soudainement éclaté en sanglots à cause de la disparition de ses frères et sœurs qui, finalement, étaient encore en vie. Je l'avais donc vue dans des états peu communs, et cela, additionné à ce qui avait suivi ses pleurs, avait contribué à notre rapprochement.

Mais quoi qu'il se soit passé la semaine précédente, cela était oublié. Les Nasaki qui avaient élus domicile à Konoha pendant près de trois ans s'en étaient retournés dans leur village natal avec l'accord de Tsunade-sama, et avaient été accueillis, selon les dires de mon oncle qui gardaient un œil sur la fratrie, avec joie par Gaara le Kazekage. Quant à Lyra, elle ne fit absolument pas mention de ces événements déjà passés. Elle se contenta de me décrire plus précisément les faits et enjeux de la mission importante qui nous attendait. En un sens, il faut dire que cela m'arrangeait. Je n'aimais pas faire dans le genre de retrouvailles chaleureuses. Un sourire, une preuve de confiance mutuelle, et tout était pour le mieux. Lyra me fit donc part de ce que j'ignorais jusqu'alors sur la mission qui m'amenait dans le désert aride, ainsi que sur mes futurs adversaires. Trois hommes et une femme de Suna, tous Jônin, s'étaient emparés du fameux rouleau contenant des techniques secrètes du village du sable. Probablement pour le vendre à prix cher à une autre puissance cachée. Souhaitaient-ils semer la méfiance et le chaos entre les diverses puissances internationales ? En effet, si Suna apprenait que Iwa ou Kumo avait acheté son rouleau secret, les tensions n'allait que pouvoir monter. C'est pourquoi j'acquiesçai d'un bref signe de tête lorsque mon équipière temporaire évoqua le fait de capturer au moins l'un des traîtres afin de le mener en interrogatoire. Lyra mentionna ensuite rapidement les spécialités de chacun des ennemis. Ninjutsu, Kenjutsu, Genjutsu et un Kekkei Genkai sans plus de précision ... Aucun Taijutsu, qui était mon point fort. Un léger désavantage pour moi, bien que le Kenjutsu, à savoir l'utilisation d'armes tels que des katanas, faisait qu'au moins l'un d'entre eux se battait en combat rapproché. Il s'agissait justement de l'unique femme du groupe. L'homme au Kekkei Genkai était toutefois celui qui m'inquiétait le plus. Il fallait en apprendre plus sur cet homme avant de foncer têtes baissées pour l'affronter, au risque de subir de sérieux dégâts. Enfin, la Jinchûriki déclara qu'il serait plus prudent de séparer le quartet, et ce à cause de leur travail d'équipe non négligeable. Je restai alors dubitatif quant à cette idée et me promis d'y songer longuement entre la route qui nous séparait de la ville que les nouveaux Nukenin avaient pris temporairement pour abri. Alors, avant que je ne puisse rétorquer quoi que ce soit, Lyra se mit en route. Je la regardait s'éloigner quelques petits instants avant de lever les yeux au sommet de ce qui faisait office de muraille de sable. L'un des deux hommes masqués qui m'avaient accosté précédemment se tenait droit, un main sur la hanche. A cet instant, trois facteurs différents faisaient qu'il m'était impossible de discerner son visage. Primo, il était placé bien trop haut pour que je puisse distinguer les traits de son visage. Secundo, j'étais littéralement aveuglé par l'éblouissante lumière du soleil, qui me faisait plisser les yeux à tel point que l'on pouvait croire qu'ils étaient clos. Tertio, le masque de l'ANBU empêchait quiconque de le reconnaître ou l'identifier. Cependant, je devinais son regard posé sur moi, perçant chaque partie de mon être et de mon âme. Durant un court instant, je compris la sensation que ressentaient ceux qui étaient observés par le Byakugan d'un membre de mon clan. Je chassai très vite cela de mon esprit et tournai les talons afin de suivre Lyra, qui savait où aller. "Pas d'inquiétude" furent les trois seuls mots que j'adressai à mon micro.

Le reste de la journée fut long et difficile. Certes, me plaindre n'était pas dans mes habitudes. Au sein de l'équipe Gaï, c'était Tenten qui était une spécialiste en ce domaine. Cependant, cette chaleur insoutenable malgré la saison ne me donnait qu'une seule envie : le faire. Râler, prendre le rôle de mes amis temporairement, afin de faire savoir au Pays du Vent au complet à quel point je ne supportais pas la chaleur et le vide de ce désert sans fin. De plus, le voyage se fit dans le silence le plus complet. Lyra et moi-même étions tous deux sur nos gardes du fait que bon nombre d'inconscients aimaient s'en prendre aux voyageurs sur cette route sinistre. Le fait que nous n'étions pas les plus bavards de Suna et de Konoha n'arrangeait rien, il faut le dire. Je transpirai comme ça n'avait été jamais le cas jusqu'à présent. Je me désaltérai régulièrement, et Lyra faisait de même. Finalement, la nuit tomba lentement mais sûrement sur la vaste étendue de sable qui s'étalait à perte de vue. Le changement de température fut brusque mais agréable. Et c'est plus tranquille que je continuai mon avancée aux côtés de la Chûnin. Je ne distinguais aucune présence aux alentours, quelle que soit la direction. L'unité ANBU qui nous suivait savait se faire excellemment discrète, voire invisible. Sans mon Dôjutsu, il m'était impossible de savoir où se situaient les cinq ninjas d'élite. Et je n'avais aucune raison d'activer mon don héréditaire. Pour le moment, évidemment. Ce fut donc aux environs de vingt deux heures que nous atteignîmes notre destination. Ibachi. Une grande ville, joliment construite d'après ce que je pouvais voir. Quoique l'architecture n'était pas un sujet qui me passionnait réellement. Tandis que l'on franchissait les portes de la ville, je vis ma collègue mettre une capuche par dessus sa chevelure bleutée aux reflets argentés. J'en ignorais la raison mais m'abstins de la lui demander. Cependant, je ralentis tout de même l'allure, lui faisant savoir que je souhaitais lui parler. Elle tourna la tête vers moi sans s'arrêter.

- Je souhaite revenir sur ce que tu m'as dit tout à l'heure, lui fis-je donc à vois basse afin qu'elle seule puisse m'entendre. Nos ennemis sont dotés de capacités différentes, ce qui fait qu'ils se complètent plutôt bien, comme tu m'as dit. C'est sûrement la raison pour laquelle ils se sont choisis mutuellement. Mais lorsque le combat éclatera, je ne veux pas que l'on se sépare. Pour commencer, ils sont plus nombreux. Il vaudrait mieux veiller l'un sur l'autre, quitte à les affronter tous ensemble si l'on est obligés. Aussi, tu m'as dit que l'un deux utilisait le Genjutsu. Si l'un de nous se fait prendre, il faut que l'autre agisse immédiatement pour le libérer de l'emprise de l'illusion. Evidemment, je dois aussi rester à tes côtés ... vis à vis de ton démon. C'est une mission extrêmement dangereuse qu'il nous a été confié. On sait tous deux comment peut se finir ce genre de mission. Et personne ne souhaite que tu perdes le contrôle.

Je fis une pause, regardant autour de moi. Nous étions arrivés à l'endroit convenu comme point de rendez-vous avec les autres Jônin de Suna. Il nous fallait attendre un quelconque signe de leur part. Je reportai alors mon attention sur la Nasaki.

- Après, si on peut éviter d'avoir affaire à tous en même temps, il faut en profiter, ajoutai-je simplement. Soit les prendre par surprise, soit créer une diversion pour les avoir un part un. Il faut savoir si ceux que l'on vient rejoindre peuvent s'en occuper ou pas ...

Je réfléchissais à la meilleure option, bien que je n'avais pas encore tous les détails. C'était mon rôle en tant que leader de cette mission. Puis soudain, une lumière attira mon regard. Je détournai légèrement les yeux de la Chûnin et vis, aux abords de l'obscurité d'une étroite ruelle, une silhouette me faire un signe discret pour que j'approche. Restant sur mes gardes je m'exécutai, suivi de près par Lyra. C'est lorsque je fus à seulement deux mètres de l'individu que je remarquai sa tenue et son bandeau frontal. Suna, cela ne faisait aucun doute. Il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, avoisinant le mètre quatre-vingt sans trop de difficultés. Il arborait un léger sourire tandis qu'il s'adressait à nous deux. Il se présenta et déclara alors nous attendre depuis un moment. Je fis de même et lui demandai où étaient ses compagnons. Il tourna alors les talons en nous demandant de le suivre, répondant qu'il allait très vite nous mener à eux. Et tout se passa très vite ... Je n'eus le temps de faire qu'un seul pas lorsque l'homme qui me devançait se retourna violemment, kunai en main qu'il tenta de me planter en pleine gorge. Instinctivement, je reculai d'un bond, émergeant hors de la ruelle et retournant aux côtés de Lyra. Je souhaitais activer mon Byakugan, mais l'inconnu fut plus rapide. Il lança son kunai à mes pieds, un parchemin explosif accroché à l'arme. Sans réfléchir, je poussai la Jinchûriki sur la droite puis m'écartai comme je pus sur la gauche tandis que l'arme ninja explosait. Le bruit m'étourdit un moment en plus de me faire perdre l'ouïe temporairement, tandis que quelques éclats de fer vinrent se loger dans ma chair. Autour de moi, des habitants paniqués commençaient à courir en tous sens. L'explosion, qui avait eu lieu entre deux habitations, avait partiellement détruit ces dernières, provoquant par ailleurs des éboulements. J'espérai que Lyra n'avait pas été prise pas cela. Je me relevai rapidement et vit l'inconnu surgir devant moi. Il tentait de m'asséner un coup de pied en plein torse, mais je fus plus rapide et bondis de nouveau en arrière. Il me poursuivit alors, un sourire aux lèvres, et je continuai de m'écarter, m'éloignant de la zone d'explosion. Et de Lyra, par conséquent. Moins de dix secondes plus tard, toutes deux avaient disparu de mon champ de vision.

Ce n'était toutefois pas le cas de mon assaillant. Celui-ci me traqua sur plusieurs centaines de mètres, cherchant à tout pris à m'atteindre au corps à corps. Étrangement, il ne tenta rien d'autre, que ce soit Ninjutsu, Genjutsu ou Kenjutsu. Était-ce l'un des Nukenin prévu ou bien un traître supplémentaire ? Je ne pouvais pas le savoir. Et en ces instants précis, cela m'importait peu. Je devais simplement me débarrasser de cet homme et retrouver au plus vite mon équipière, ainsi que l'équipe de Jônin que nous avions pour but de retrouver dans cette ruelle. S'étaient-ils fait capturer ou tuer ? Tout était possible à présent ... Le faux Sunajin exécuta brusquement un large bond en avant, me rattrapant alors tandis que j'arpentai rapidement les rues de cette ville qui m'était inconnue. Je passai alors à l'attaque, effectuant un rapide demi-tour et plongeant à son encontre sans qu'il s'y attende. J'enfonçai violemment mon coude droit dans les côtes de cet homme, qui fut propulsé jusqu'à la maison la plus proche qu'il percuta de plein fouet. Le laissant probablement blessé et sonné, je parcourus plusieurs dizaines de mètres en courant avant de sauter sur le toit d'un bâtiment relativement haut, et ce afin d'avoir une vue d'ensemble sur une partie de la ville. Je pouvais user de mon Byakugan pour tenter de repérer Lyra en espérant que tout allait bien pour elle. Cependant, étant donné le nombre d'habitants dans cette ville, il allait me falloir plusieurs dizaines de minutes. Ce n'était donc pas envisageable. Un signe, une indication, un bruit ... C'était tout ce qu'il me fallait de la part de Lyra afin que je la rejoigne. Moi qui disais quelques instants auparavant que je ne voulais pas que l'on se sépare. Je me rassurai tout de même en pensant aux ANBU qui la suivaient et ne la perdaient jamais de vue. Je tentai à trois reprises de les contacter via la radio qu'ils m'avaient confiée, mais sans succès. Je m'étais trop éloigné. Il me fallait un autre plan ... Vite.

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Ho no...

Lyra était déjà allée à Ibachi sans avoir mis une capuche où autres déguisements pour masquer son identité. La haine était présente partout dans le coeur des habitants et un grand nombre d'entre eux l'auraient probablement agressée si ce n'était pour son démon. Qui les terrorisait toujours où simplement la force de la gamine, assez notable avant même l'arrivée de Nanabi en elle. Elle se souvenait cependant toujours de ce passage dans cette ville détruite et triste et ne souhaitait plus y aller sans cacher son identité. Elle avait l'impression de se moquer des habitants en se promenant sans se déguiser. Comme si elle disait à toutes ces personnes ayant perdues des proches, des amis et autres. "Regardez-moi. Je détiens le démon qui à ravagé votre village et à traumatisé vos âmes pour l'éternité. Contents de me voir ?". Un Jinchûriki parfait n'est pas un Jinchûriki qui à seulement maîtrisé son démon tout en affinant ses propres capacités pour pouvoir devenir l'un des meilleurs ninjas de son village. C'est aussi un Jinchûriki qui à pu encaissé toute la haine et le reproche de ceux qui ont tout perdu par la faute de leurs démons. Ces Jinchûrikis qui étaient maintenant vus comme des héros. Qui avaient encaissé toute la cruauté et la solitude, et qui l'avait rendue. C'était ça, des Jinchûrikis parfaits pour elle. Mais elle ne se sentait pas prête à encaisser la douleur pour le moment. Ce ne sera qu'une fois qu'elle aura trouvée son rôle dans ce monde qui change perpétuellement qu'elle décidera de ce qu'elle devra faire.

Lyra fut tirée hors de ses pensées par Neji qui semblait vouloir lui dire quelque chose. La jeune fille appréciait peu ce genre de choses normalement. Elle ne faisait attention aux paroles de ses co-équipiers que lorsque ces derniers daignaient la rattraper au lieu d'attirer son attention. Mais c'était Neji, la personne qui l'avait aidée à se libérer d'une grande partie de sa haine. Elle devait se montrer respectueuse envers ce dernier et ce même si le jeune Konojin faisait quelque chose que la jeune Jinchûriki de Nanabi n'aimait pas beaucoup.

- Je souhaite revenir sur ce que tu m'as dit tout à l'heure. Nos ennemis sont dotés de capacités différentes, ce qui fait qu'ils se complètent plutôt bien, comme tu m'as dit. C'est sûrement la raison pour laquelle ils se sont choisis mutuellement. Mais lorsque le combat éclatera, je ne veux pas que l'on se sépare. Pour commencer, ils sont plus nombreux. Il vaudrait mieux veiller l'un sur l'autre, quitte à les affronter tous ensemble si l'on est obligés. Aussi, tu m'as dit que l'un deux utilisait le Genjutsu. Si l'un de nous se fait prendre, il faut que l'autre agisse immédiatement pour le libérer de l'emprise de l'illusion. Evidemment, je dois aussi rester à tes côtés ... vis à vis de ton démon. C'est une mission extrêmement dangereuse qu'il nous a été confié. On sait tous deux comment peut se finir ce genre de mission. Et personne ne souhaite que tu perdes le contrôle.

Lyra hocha la tête pour approuver. Les Jinchûrikis débutants perdaient souvent le contrôle si ils n'étaient pas assez forts pour se battre par eux-mêmes et finissaient par être envahis par les démons. Tout les Jinchûrikis actuels avaient été choisis car leur force était jugée assez élevée pour qu'ils puissent affronter des ennemis sans être vaincu et possédé par leurs démons. Mais même si Lyra se débrouillait plutôt bien, il y avait quand même 4 Jônins. Si jamais Nanabi pouvait balayer ces jônins comme si de rien n'était. Lyra n'était pas aussi forte que cela. Il fallait bien qu'elle reste avec Neji. De plus, ce dernier avait de l'expérience et pouvait donc lui indiquer quand est-ce qu'il fallait attaquer où esquiver. Dans un sens, il était bien plus apte à aider Lyra en combat que son démon qui geulait simpelement "DO A BARREL ROLL !" quand elle lui demandait des conseils.

- Après, si on peut éviter d'avoir affaire à tous en même temps, il faut en profiter. Soit les prendre par surprise, soit créer une diversion pour les avoir un part un. Il faut savoir si ceux que l'on vient rejoindre peuvent s'en occuper ou pas ...

Un homme fut soudainement visible dans une allée sombre. Faisant signe à Neji d'approcher, il déclara qu'il attendait les deux ninjas depuis un moment. Neji lui demanda bien évidemment où se trouvait ses alliés. Le ninja lui déclara qu'il allait les mener à eux. Lyra resta un moment en arrière avant d'entendre la voix de son démon. Inquiet.

Ho seigneur dieu ! il à une MMMOOOUUSSSTTTAAACCCHHHEEEEEEE !

Neji sortit brutalement de la ruelle. Une attaque surprise, effectivement. Le Konojin voulut activer son Byakugan mais l'individu lança un Kunai explosif. Lyra fut poussée sur le côté alors qu'une explosion puissante s'activa. La jeune fille roula sur plusieurs mètres avant d'atterrir face au sol. Plus de peur que de mal mais la surprise était quand même de taille.

Ça va ma petite dame ?

Un homme regardait Lyra, avec le reste de la foule. Lyra se tourna vers ce dernier et fut déçue en voyant l'horreur sur son visage. Des souvenirs d'une nuit fatale semblaient revenir dans sa mémoire alors qu'il s'éloigna de la jeune fille. Son cri retentit dans tout le village.

C'EST LE DÉMON ! IL EST REVENU ! LE DÉMON À 7 QUEUES ! LE TYRAN DES AIRS ! FUYEZ ! FUYEZ !

Lyra observa la foule fuir mais ne fit rien pour la retenir, se contentant de soupirer de dépit avant de monter sur un toit. Le mouvement de paniqué était énorme. La ville croyait vraiment au retour du Nanabi. Il fallait trouver Neji dans ce chaos mais il devait encore être aux prises avec l'individu et s'il avait déjà gagné. Le mouvement de foule allait sans aucun doute le retenir. L'appeler était impossible car les villageois hurlaient tous le nom de Nanabi où son surnom de "Tyran des airs". Lyra se contenta de monter sur un toit, dépitée. Elle lança une boule fumigène rose au dessus d'elle. Pour que Neji l'aperçoive.

Ce fut seulement alors que Lyra entendit un son derrière elle. Un Jônin du sable venait de surgir, l'air sérieux. Il s'avança de manière nonchalante.

Vous devez être... Lyra Nasaki, non ? ravi de vous rencontrer, mon nom est Chôryo Shizuka. Je suis le chef du groupe chargé de vous aider à capturer les Jônins. Où est le Konojin ?
Aux prises avec un bandit. Je doute que l'assaillant tienne 5 secondes devant lui et donc, j'ai envoyé une bombe fumigène dans les airs pour qu'il me repère.
Plus beaucoup de temps, donc...

Il sortit un Kunai et fonça sur Lyra avec un cri barbare. Lyra se contenta de sortir son épée et de foncer lame en avant. Il y eut un bruit des plus désagréable alors que les deux ninjas se retrouvèrent chacun à une partie du toit. Ayant fait cogner leurs lames. Une petite partie des cheveux de Lyra tomba, tranchée. Alors que la lame du Kunai de l'individu fut coupé en deux et qu'une large blessure apparut sur son torse. L'homme tomba sans dire un mot, toujours en vie. Il tenta de se relever mais la jeune fille se tenait devant lui, essuyant le sang sur sa lame.

Tu est de mêche avec le premier individu, non ? parle. Je ne suis pas aussi gentille qu'un Sunajin normal.

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Neji Hyûga a écrit:: Voleurs
Mission de rang A | PV. Lyra Nasaki

♫ I'll hurt you ♫

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Je scrutai le village sans ciller un seul instant, à l'affût du moindre signe de Lyra, ou de quoi que ce soit d'autre pouvant m'aider dans ma poursuite de la mission. Perché au sommet d'un toit haut placé, j'attendais patiemment. Cela faisait de nombreuses minutes que je m'étais séparé de mon binôme, de quatre ans ma cadette. Il me fallait faire vite, en prévision d'un quelconque événement imprévu. Il y avait déjà eu trop d'imprévu à mon goût, et ce dès mon arrivée. Byakugan actifs, je tentais tout de même de la retrouver à l'aide de mon Dôjutsu, espérant tomber dessus au hasard parmi les foules de plus en plus nombreuses. De plus en plus d'habitants s'agitaient en tous sens, plus que ce qu'il y aurait dû avoir. Et ce pour une raison qui m'était inconnue. L'explosion, bien que bruyante, n'avait affecté qu'une infime partie de la ville. Et pourtant, les citoyens fuyaient de tous les côtés. Quelque chose m'échappait. Soudain, l'indice que j'attendais. Dans mon dos, à près de deux cents mètres et en plein cœur d'une zone mouvementée, une fumée rose apparut lentement, s'élargissant petit à petit. Ce fut grâce à mon Byakugan que je la vis. Il ne pouvait s'agir que de Lyra. Je bondis en arrière, restant en chute libre pendant trois petites secondes, et atterris durement sur le toit d'une habitation beaucoup plus basse. Une demie seconde plus tard, je m'élançai de toit en toit afin de rejoindre au plus vite la Chûnin.

Je n'avais parcouru qu'une demie-centaine de mètres lorsque je vis une présence arriver sur ma droite. Tout en restant sur mes gardes, je continuai mon chemin, brandissant un kunai dans ma main droite. Je m'étais déjà fait avoir une fois, ce qui avais eu pour conséquence de me blesser légèrement et de me séparer de Lyra. La tromperie était la meilleure arme des ninjas. Celui ou celle sachant la manier avec perfection et subtilité avait bien plus de chance de survivre en ce monde que le plus puissant des shinobi. Un homme eut alors vite fait de me rejoindre. Cependant, je parvins à le tenir éloigné de moi, le fixant sévèrement et tenant mon kunai devant moi, tandis que ce nouvel individu me suivait à cinq mètres sur ma droite. Mon Byakugan était activé, et cela devait en repousser plus d'un quant à l'idée de m'attaquer de front. Je savais que ces yeux spéciaux avaient un effet intimidant sur certains non connaisseurs. Et ce nouveau venu faisait visiblement partie de cette catégorie. Je le fixais tandis qu'il me suivait. Cet homme mesurait dans les cent quatre-vingt centimètres, et arborait lui aussi l'habit typique des Chûnin et Jônin de Suna, de couleur marron orangé. Sur son front brillait à la lueur de la lune le métal scintillant de son bandeau frontal démontrant son origine du village de Suna. Peut être ... L'homme dont je m'étais débarrassé quelques minutes auparavant arborait les mêmes signes distinctifs que celui-ci, et il se trouve que ce n'était rien d'autre qu'un meurtrier fourbe.

Alors, comme pour s'expliquer, l'inconnu prit la parole tout en continuant son avancée en parallèle de ma personne. Il déclara se nommer Kogan Miryake et être l'un des trois Jônin du sable que Lyra Nasaki et le Konohajin devaient retrouver pour parler d'un éventuel plan. Il s'excusa par la suite auprès de moi-même, ledit Konohajin, pour son absence et ce piège qui nous attendait à notre arrivée. Je le vis alors baisser la tête d'un air triste. Après quelques secondes de silence, si l'on peut appeler cela comme ça malgré l'agitation ambiante dans la ville, il expliqua que les quatre Nukenin avaient découvert rapidement qu'ils étaient pistés, et qu'ils leur étaient alors tombés dessus soudainement. L'un des trois Jônin avait été tué dans l'attaque tandis que le second s'était fait capturer, probablement pour être questionné. Kogan, pour sa part, avait réussi à s'enfuir, préférant sacrifier la vie de son ami afin de nous prévenir plutôt que de mourir avec celui-ci. Il est vrai que leurs assaillants étaient au nombre de quatre. L'intervention d'un seul Sunajin aurait été inutile. Un dur choix auquel il avait dû faire face ... Pour ma part, j'avais du mal à m'imaginer dans cette situation, à devoir choisir entre la réussite de la mission et la tentative de sauvetage de Lee ou de Tenten. Mais en y repensant rapidement, je me dis intérieurement que j'aurais choisi mes amis, peu importe la mission. C'était ainsi que Gaï-sensei nous avait enseigné la vie de ninja en équipe. J'aurais vu cela comme une insulte à son égard de ne pas respecter les paroles de mon maître, aussi spécial puisse-t-il être. De plus, savoir que j'aurais la mort d'un ami sur la conscience et vivre avec cela, tout en sachant que j'aurais pu tenter une quelconque action afin de l'éviter, était atroce pour moi. Reportant mon attention sur l'homme qui m'accompagnait, je vis que c'était également son cas. Mais il se ressaisit, plongeant alors un regard déterminé dans le mien. Je pouvais déceler, à travers cette détermination, autant de tristesse que de haine. Kogan ajouta alors qu'il ne s'était pas rendu au point de rendez-vous car il savait que l'un ou plusieurs des ennemis s'y trouvaient pour nous attendre de pieds fermes. Il n'avait pas tort. Il avait tablé sur l'éventualité de notre survie, préférant nous surveiller de plus loin afin de nous accoster dès qu'il le pourrait. Mais il n'avait pas pensé que la Nasaki et moi serions séparés. Le regardant une dernière fois, j'abaissai mon kunai et regardai de nouveau devant moi, tandis que nous approchions du point d'origine de la fumée rose, qui disparaissait.

Et c'est à cet instant que je le vis. L'homme que j'avais expédié dans une maison juste avant, notre tout premier assaillant. Il avançait en diagonal, se dirigeant droit vers la fumée rose lui aussi. Malgré cela, il ne semblait pas nous avoir vu. Il était devant nous, et il faut dire que mon Dôjutsu m'avait pas mal aidé dans son repérage. Cependant, je fus surpris de le voir ici, aussi vivace que si je ne l'avais jamais frappé. Je l'avais bien vu percuter le mur de plein fouet, et disparaître au coeur de la maison qui s'était partiellement écroulée sur sa personne. J'avais mis beaucoup de force dans ce coup de coude qui l'avait atteint en pleines côtes. Ils n'aurait pas dû se relever aussi facilement et se mouvoir aussi rapidement. Je fis signe à Kogan, qui le regarda à son tour. Il sortit alors un kunai et se rapprocha de moi. Il me fit alors savoir qu'il s'agissait de l'un des quatre voleurs, celui au Kekkei Genkai. Selon le Sunajin, cet homme, comme tous les membres de sa famille, était capable de durcir son corps à volonté en ne gaspillant qu'une infime quantité de Chakra. Cela leur donnait, semble-t-il, une résistance physique semblable à celle du Kazekage, ainsi qu'une puissance au corps à corps peu commune, sans pour autant ralentir leurs mouvements. Pour ma part, cela expliquait deux choses. En premier lieu, je comprenais mieux pourquoi il était toujours debout, visiblement intact. Je n'y avais pas fait gaffe, jugeant cela inutile sur le moment, mais j'avais eu une sensation étrange en le frappant précédemment. En second lieu, cette nouvelle information expliquait également pourquoi il n'avait pas tenté de m'atteindre autrement qu'au Taijutsu lorsqu'il me poursuivait. Il s'était spécialisé dans cette unique discipline. Tout comme moi ...

Je m'apprêtais à demander des informations supplémentaires à mon nouvel allié concernant les capacités des trois autres membres de l'équipe ennemie, mais je constatai que nous arrivions au niveau du fumigène. Au delà des quelques habitations qu'il me restait à parcourir, je vis une petite silhouette de jeune fille debout sur un toit, nous tournant le dos. A ses pieds se trouvait un homme, toujours en vie d'après sa circulation de Chakra. Je reconnus sans difficulté la frêle carrure de Lyra, posté devant ce qui devait être un ennemi vaincu. Etait-ce l'un des autres Nukenin ? Si c'était le cas, la Jinchûriki n'avait pas perdu de temps. Mais en attendant, un autre arrivait dans son dos sans qu'elle le voit. C'était à moi d'intervenir. Accélérant l'allure, je surpris Kogan, qui ne parvint pas à me suivre. Certes, j'aurais pu crirer pour attirer l'attention de la Chûnin ... mais ce n'était pas mon genre. Enfin, l'ennemi arriva à moins d'une dizaine de mètres derrière Lyra lorsque je coupai sa route d'un coup de pied dans le dos. Ma vitesse était supérieur à celle d'un ninja ordinaire. Les Hyûga étaient spécialisés dans le Taijutsu, tandis que l'équipe Gaï était spécialisée dans la vitesse. Peu d'hommes et de femmes de mon âge et de mon grade pouvaient rivaliser avec moi dans ce domaine. Evidemment, je ne compte pas Naruto, Sasuke et Lee, ni Gaï-sensei et Kakashi-sensei.

Mon coup de pied eut l'effet escompté : ma cible fut déviée de sa trajectoire et s'écrasa brutalement sur le sol qui fut marqué d'une longue traînée, tandis que j'atterrissais au pied de la petite maison sur laquelle se trouvait mon équipière. L'attention de cette dernière avait par ailleurs été attirée, cela ne faisait aucun doute. Je pensai alors brièvement à Lee et Naruto, les fanfarons, et les imaginai dans ma situation. L'un se considérant comme un héros et l'autre souhaitant montrer sa "classe", ils se seraient tous deux retourner en levant la tête vers Lyra avec un grand sourire tout en prononçant un "Yo" qui leur était si familier. Pour ma part, je gardai les yeux sur l'ennemi, qui justement se relevait sans difficulté. Il s'épousseta les vêtements avant de me fixer d'un œil mauvais mais en gardant un faible sourire. A première vue, ce second coup ne l'avait pas plus blessé que le premier. Il allait falloir autre chose que de la force physique pour s'en débarrasser. Et justement, le Jûken était mon domaine, j'étais l'adversaire idéal. Les lames de vents du Fûton de Lyra, à moins d'être particulièrement dévastatrices, avaient peu de chance de blesser la carapace humaine de ce type. Il est vrai que la puissance du Bijû que possédait la jeune fille pouvait amplement suffire à couper l'ennemi en deux, mais il valait mieux éviter d'en arriver là ...

Kogan se joignit alors à nous, s'arrêtant au côté de Lyra. D'un autre côté, nous étions particulièrement seuls dans cette rue. Il n'y avait plus aucune trace d'âme qui vive en dehors de nous cinq dans un rayon de cinquante mètres. Tous fuyaient, ce qui était un avantage pour Lyra et moi : nous allions pouvoir nous battre sans nous préoccuper des habitants. Le Jônin de Suna, qui avait observé l'homme que la Chûnin de son village avait tenu en respect, nous apprit alors qu'il ne s'agissait pas de l'un des trois autres rebelles, mais qu'il ne devait être rien de plus qu'un simple assassin engagé par les quatre criminels. Je décidai donc d'ignorer cet individu vaincu, qui ne pouvait sûrement plus se battre ni même bouger, d'après ce que j'avais vu en passant rapidement à côté de Lyra. Mais ce n'était pas le cas de celui qui se tenait face à moi, à dix mètres devant. Je ne notais aucune différence par rapport à un être normal, mais la circulation de son Chakra s'activait, signe qu'il avait durci son corps. Je fus néanmoins coupé dans ma contemplation par l'arrivée soudaine et inattendue d'une sixième personne, m'attaquant par la droite. Je me baissai tandis qu'un sabre tranchant fouetta l'air au dessus de mon crâne. A peine cette attaque surprise évitée, je vis un genou, peu épais, se diriger vers mon visage au moment où je répliquai déjà. Je libérai une onde de Chakra dans le sternum de l'adversaire qui eut pour résultat de le faire rejoindre son acolyte. De la faire rejoindre devrais-je dire, car lorsque je me redressai, je constatai qu'il s'agissait d'une femme. L'unique femme du groupe, spécialiste de Kenjutsu. Exhibant une chevelure rouge vive, elle secoua cette dernière tout en brandissant de nouveau son arme, pointée sur moi. Une ennemie pour Lyra, ça ne faisait aucun doute. Scrutant rapidement les alentours, je ne vis personne d'autre approcher pour l'instant. Cependant, je ne perdis pas trop de temps a chercher minutieusement. Restant immobile, je m'adressai alors à mes deux alliés.

- Kogan, pouvez-vous surveiller les alentours un moment ? lui demandai-je poliment. Lyra et moi-même allons nous occuper de ceux-là. Essayez d'empêcher la venue d'autres ennemis, on serait désavantagés si on devait les affronter tous ensemble. Faites ce que vous pouvez sans prendre de risques inutiles.

Je le sentis et le vis alors partir. J'ajoutai alors doucement, à l'attention des ANBU qui devaient être relativement proches, de se tenir prêts à une quelconque intervention, bien que je ne pensais pas qu'il y en aurait besoin. Je gardai mon regard fixé sur les deux voleurs de parchemin, attendant une quelconque action de ceux-ci ou de Lyra. Il ne fallait pas se précipiter, ils avaient tous deux le grade de Jônin, et ils le méritaient sûrement.

- Tu as vu ça, Ichiyo ? fit l'homme au Kekkei Genkai à sa coéquipière d'une voix posée. Deux enfants pour nous affronter. C'est tout ce qu'a trouvé Gaara-sama.

Cette fois-ci, je n'avais pas affaire à des bandits sanguinaires incapables de réfléchir, mais à de vrais shinobi, tactiques et compétents, qui savaient gérer ces situations. Cela se sentait dans le ton du rebelle.

- N'oublie pas que la petite à un Bijû en elle, idiot ! répliqua la jeune femme d'une trentaine d'année elle aussi

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