Le bruit d'un objet tombant dans un milieu liquide résonna dans une petite pièce exiguë. Une odeur fétide régnait en ces lieux. Plus âcre que la crasse, plus intense que la moisissure, un florilège de toutes les puanteurs d'une décharge ne pouvait rivaliser avec ce fumet nauséabond, la carcasse d'un rat putréfiée ne saurait tenir la comparaison. Alors que ce parfum d'outre-tombe remplaçait l'air de ce boudoir improvisé, le son d'un torrent déferlant de tout les côtés se fit entendre après qu'une chaîne ai tinté dans l'obscurité. Puis enfin, les gonds mal huilés d'une porte grincèrent de tout leur long et une vive lumière envahit l'espace précédemment clos. Le ninja qui s'y trouvait remonta son pantalon, se lava les mains dans le lavabo crasseux et sortit en bougonnant. Il venait de perdre un duel et cela n'arrangeait pas ses problèmes de transit intestinal. Mais éloignons nous de ce pauvre hère et revenons-en à nos moutons. Zetsu grignotait un morceau de son précédent adversaire avec appétit, attendant la prochaine manche dans une sorte de salle d'attente. Cela faisait un moment qu'il était assis dans cette pièce, et la nature de son repas avait créé une sorte de "zone de sécurité" de 15m autour de lui. Personne n'osait pénétrer ce "No Man’s Land" et chacun veillait à soigneusement l'éviter. Au bout d'un moment, le Zetsu noir dit alors, plus pour lui même que pour son autre moitié :

"Quel ennui ! Dire que ça fait une heure qu'on attend ..."

"Fais gaffe ! Tu commences à ressembler à Sasori ..."

Vexé par la remarque de son comparse laiteux, le noiraud retomba dans un mutisme total et glacial tandis que le 1er finissait de se délecter de son goûter. Soudain, le haut-parleur se mit en marche et annonça le combat de Zetsu. Celui-ci se redressa et s'enfonça dans le sol, non sans être accompagné d'un :

"Ba enfin ! C'est pas trop tôt ..."

Délivré par un Zetsu noir de mauvais poil. Une fois la chose disparue, l'assemblée se permit un soupir de soulagement. Seulement, l'occupant en partance était toujours sous la pièce et leur glaça le sang, dressant leurs cheveux sur leur tête, avec un effroyable cri originaire du Zetsu blanc :

"J'AI TOUT ENTENDU !!!"

Une fois la population de salle d'attente traumatisée, il prit la direction du stade et en émergea doucement, à l'une de ses extrémité et se présenta face à l'arbitre comme une fleur, si je peux me permettre l'expression. Il fit quelques pas en arrière et vit son adversaire arriver. Un solide gaillard s'avança, musculature apparente à travers une veste ouverte au torse, longue chevelure grise, des yeux turquoise d'une froideur glaciale, un teint pâlot et équipé d'une lame de plus d'1m80. Malgré la taille de l'arme en question, il paraissait très à l'aise avec et semblait capable de la manier avec habileté en dépit de sa longueur inhabituelle. Le Zetsu blanc dit alors, la salive à la bouche :

"Hum, je suis sûr qu'il fond sur la langue celui-là ..."

Son opposé lui aurait bien écrabouillé le pied mais un type qui s'écrase lui-même le pied, ça serait un peu trop bizarre. Il se contenta donc d'une simple remontrance :

"Arrête de penser à ton ... Notre estomac et concentre toi ! Il y a un combat qui nous attend ... Et ce type ne m'inspire pas confiance, son odeur est trop âcre, ça cache un truc pas net ..."

L'être végétal composa des mudras et libéra des spores sur le terrain en prévention de toute attaque, pour éviter d'être acculé dès le début.