▷ description morale.

Pervers. Tel est le premier mot venant à l'esprit de quiconque souhaiterait décrire la personnalité de cette légende. Il s'agit en effet de son trait de caractère le plus visible chez lui. A vrai dire, il vous suffit de vous balader dans les rues de Konoha. Si vous le croisez, quel que soit le lieu, vous le verrez soit en train de mater poitrines et postérieurs des femmes, soit caché dans un coin avec une longue-vue pour les voir de "plus près", si l'on peut dire cela ainsi. Il est de notoriété publique et internationale que le Sannin est indiscutablement attiré par la gente féminine. Et cela peu importe le lieu ni meme les circonstances. A tel point qu'Itachi Uchiha et Kisame Hoshigaki, d'Akatsuki, tentèrent de le piéger avec cette faiblesse-ci en l'éloignant de Naruto à l'aide d'une jolie et voluptueuse jeune femme. Notez cependant que la poitrine l'ayant toujours le plus attiré est celle de son équipière et vieille amie, Tsunade. Cela lui valut d'ailleurs de nombreux hématomes, par le passé ... Toutefois, précisons que, bien que pervers et vicieux, il sait rester galant et courtois envers les femmes lorsqu'il leur fait la cour. Il se nomme de ce fait lui-meme le "galant Jiraiya". Naruto, pour sa part, l'a toujours surnommé "Ero-Sennin" (Ermite Pervers), ce qui est tout de suite moins glorieux ...

Un grand enfant. Voilà un second terme décrivant à la perfection l'ermite des batraciens. Jiraiya, bien que respecté et admiré par bon nombre de citoyens toutes nations confondues, ainsi que craint par les ennemis de Konoha, reste un homme peu pris au sérieux. Il aime rire, plaisanter, et se prélasser. De ce fait, il a également horreur des responsabilités. Les deux seules responsabilités qu'il a endossé au cours de son demi-siècle de vie ont été la prise en charge de son équipe de Genin, constituée entre autres de Minato Namikaze le Yondaime Hokage, et la prise en charge du fils de celui-ci, Naruto Uzumaki. Rien de plus. Pire encore, il refusa d'emblée et sans broncher le poste de Godaime Hokage que lui proposaient les anciens de Konoha à la suite de la mort du Sandaime des mains d'Orochimaru. Et encore ... Certes, il a pris en charge des jeunes pousses afin de leur enseigner à vivre en tant que shinobi, mais cela en restant constamment distrait par ce qui l'entourait. Une femme à observer pour ses soi-disant recherches pour ses romans. Un coin d'ombre pour une sieste. Un bar pour un - ou plusieurs - verres. Il a toujours eu vite fait de disparaitre afin de profiter des plaisirs que la vie a à offrir à quiconque prend le temps de les gouter.

Célèbre. Cela ne semble pas définir sa personnalité à première vue, mais c'est pourtant le cas. Tout simplement car le crapaud en joue. Il est bien évidemment au courant de sa notoriété intracontinentale, et cela lui procure la plus grande satisfaction. S'étant créé une danse idiote en guise de présentation, il aime narguer et dévoiler son nom à ceux qui le demandent, et apprécie tout particulièrement leurs réactions à l'entente de son nom : "Jiraiya-sama". Mais cela découle également de son coté enfantin, car Jiraiya sait se montrer prudent quand il le faut, et il n'a pas pour habitude de sous-estimer ses adversaires.

Concentré. Il l'est lors de combats, justement. Bien que durant ceux6ci, il se plaira à envoyer une ou deux piques à son ennemi, il sait que tout peut arriver e ne tentera jamais de combattre avec une seule main, ou bien en tournant le dos à l'autre. Il se doit de vaincre vite, car il sait que tout shinobi est capable de la pire chose qui soit. Durant sa longue vie en tant que tel, il y a suffisamment assisté. Gardant un air sérieux du début à la fin, il fait en sorte de ne pas laisser la moindre chance à son adversaire, l'attaquant de toutes ses forces.

Cultivé, gardant espoir. Il aime en effet lire, et meme écrire, ainsi que voyager. En tant qu'ermite, il a volontairement quitté son village durant une longue période, voyageant aux quatre coins du continent dans l'espoir de trouver ce qu'il cherche. De ce fait, il a vu et entendu de ombreux faits et de nombreuses histoires, au sujet desquels il s'empressait par la suite de se renseigner. Il n'y a que peu de choses dont il n'est pas au courant, agissant également en tant qu'espion pour le compte de Konoha et de son allié, Suna. Aussi, il a passé plus de la moitié de sa vie à chercher celui qu'on lui avait annoncé comme étant l'Enfant de la Prophétie. Son but, son objectif primordial, fut pendant longtemps de trouver ce jeune garçon qu'il avait pour destinée de former et de guider sur la bonne voie. La voie afin de toruver la paix, le remède à la haine. C'est pourquoi il s'attacha énormément, dans un premier temps, au jeune Nagato et à son Rinnegan. Il lui enseigna ce qu'il savait et lui fit part de son reve. Malheureusement, il comprit que, malgré son Dojutsu mythique et unique, il n'était pas celui qu'il avait cherché lorsque l'on lui annonça sa prétendue mort. Peu après cela, il prit sous son aile un jeune blondinet du nom de Minato Namikaze. Enfant mature, sage et excessivement compétent, il n'eut pas le moindre doute le concernant. Devenant son sensei, il le forma aux cotés de ses deux autres coéquipiers Genin. Minato devint un jeune ninja apprécié, puis respecté, avant de devenir le héros de la Troisième Grande Guerre et enfin le Yondaime Hokage. Il partageait la meme gentillesse, la meme bonté d'ame, et le meme espoir que Jiraiya. Inutile de préciser que sa mort face à Kyubi fut un désastre pour son sensei, qui quitta Konoha afin de voyager, perdant cet espoir qui l'habitait de puis tant d'années.

Ce fut plus d'une dizaine d'années plus tard que cet espoir revint en lui lors de sa rencontre avec le fils de son ancien élève, Naruto Uzumaki. Il commença à le former à contrecoeur, avant de discerner le potentiel énorme du garçon. Il était jeune et naif, mais sa volonté était inébranlable, et ce fut ce qui marqua le plus le Sannin agé. Durant trois ans, il l'entraina seul et lui inculqua à lui aussi son espoir, ses envies, ses convictions, sa vision, et son reve. Puis il lui demanda de poursuivre son combat lorsqu'il ne serait plus, ce que Naruto accepta, à la légère. En tant que parrain de Naruto, il n'a jamais rien fait pour ce dernier jusqu'à ses treize ans. Il s'est en revanche énormément rapproché du Jinchuriki, et le considère à présent plus comme son fils que son élève. Un fils pour lequel il lui arrive parfois de ressentir de l'admiration vis à vis de ses actes.

Cependant, finissons sur un coté négatif de son etre, de ses sentiments : celui de l'échec. Il ne se le répétera jamais assez, mais pour lui, sa vie n'est qu'une continuité d'échecs incessants. Du début à la fin, et ce malgré sa légendaire puissance. Elève du Sandaime, il n'a jamais réellement brillé et Orochimaru a toujours été le préféré du Sarutobi. Tsunade, durant quarante ans, a toujours repoussé ses avances, et ne lui a jamais accordé le moindre rendez-vous. Ainsi, sa vie sentimentale reste au point mort. En tant que shinobi confirmé également, il a connu moultes échecs. cela a commencé par les trois orphelins Konan, Nagato et Yahiko, qu'il entraina trois années durant mais dont il apprit la morts quelques courtes années suivant cela. Un coup en vain ... Cela continua tout naturellement avec Orochimaru. Son ami et équipier de toujours déserta Konoha, et Jiraiya fut dans l'incapacité de retenir ce génie. Il se reproche encore aujourd'hui cette défaite et cette perte, tout comme son sensei se le reprochait. Après cela, ce fut au tour de son élève préféré, Minato le Yondaime, de perdre la vie sans que le crapaud ne puisse faire quoi que ce soit. Il perdit la meme nuit son élève et ami, la femme de celui-ci, et l'espoir qu'il possédait les concernant. Tout un reve qui s'écroulait. Et enfin, récemment, survint la mort tragique de son propre sensei, lors de l'attaque du vent et du son sur la feuille. Malgré son intervention remarquée pour défendre son village, il ne put empecher le décès du vieux singe par les crocs du serpent venu prendre sa revanche. Jiraiya est donc tout de meme un homme tourmenté, bien que cela n'apparaisse pas une seule fois en public. La seule personne envers laquelle notre héros se confierait potentiellement serait sa muse, la princesse des limaces ...

  description physique.

Outre cela, niveau physique, le premier mot accompagnant "pervers" pour le décrire est "grand". Car en effet, le quinquagénaire est de très grande taille, c'est évident. Une taille conséquente et impressionnante avec plus d'un mètre quatre-vingt dix. Quant à sa carrure, elle n'est pas en reste avec presque quatre-vingt kilogrammes au compteur, selon sa balance. Jiraiya est un homme bien constitué. Large d'épaules, ces kilos sont dus en grande partie à sa forte musculature malheureusement bien trop cachées par ses amples habits. Son age avancé ne lui a donc pas laissé de graisse en trop. Pas encore, tout du moins. Vous l'aurez compris, avec un tel gabarit additionné à sa renommée légendaire, peu nombreux sont ceux daignant l'affronter betement. Le Sannin est en effet impressionnant dès le premier coup d'oeil.

Son visage, quant à lui, porte tout de meme le poids des années qui passent. Contrairement à sa muse Tsunade, qui ressemble encore à une jeune femme de vingt-cinq ans tout au plus, Jiraiya fait bel et bien son age. En y regardant de plus près, on peut constater sur son faciès de nombreuses rides par-ci par-là, attestant de ses cinquante quatre ans années d'existence. Que ce soit lorsqu'il sourit, lorsqu'il fronce les sourcils, ces marques dorénavant éternelles sont omniprésentes. C'est notamment le cas pour ce qui est du coin de ses lèvres, avec des rides marquées faisant penser à des fossettes. Peut-etre a-t-il trop ri durant tout ce temps ? Pour en venir à ses yeux, nous n'y décelons pas grand chose en dehors du vice qui lui travers par moment l'esprit, surtout lorsque Tsunade - ou une quelconque autre femme à la poitrine abondante - passe par là. Ces prunelles de couleur brune se transforment alors en yeux de fou pret à sauter sur une proie. Mesdames et mesdemoiselles, ne soyez pas présentes si vous assistez à cela, auquel cas le gentleman ne perdra pas de temps pour vous faire la conversation et la cour de façon poussée. Aussi, l'ermite a depuis toujours ajouté de la peinture à son visage. Pas quelque chose de bien voyant, non, mais simplement deux traits rouges foncés s'allongeant au fil des ans, et partant du bas des yeux pour arriver dorénavant en ligne droite au bas du visage, encadrant parfaitement nez et bouche. Pour en venir au nez, justement, nous pourrions affirmer qu'il est comme n'importe quel autre, mis à part le fait que celui-ci est doté d'une verrue peu agréable à voir sur le coté gauche. Une fois habitué, nous n'y faisons, heureusement, plus attention.

Passons dorénavant à ses cheveux, car il y a beaucoup à dire à leur sujet. Premièrement, nous pouvons dire qu'ils contribuent à donner à Jiraiya l'age qu'il a. En effet, il sont, depuis toujours, d'une blancheur éclatante, à l'instar de la neige abondante du Pays du Fer. Il est né avec cette couleur de cheveux, a vécu avec cette couleur, et quittera ce monde avec cette meme couleur. Non seulement sont-ils blancs, mais ils sont également extremement longs. Plus long que ceux de la majeure partie des femmes en ce bas monde. Ceux-ci lui arrivent presque jusqu'aux genoux, c'est pour vous dire. Pour ce qui est de l'arrière, évidemment. A l'avant, cette chevelure hirsute, pas laide mais hérissée, atteint la partie haute de sa poitrine musclée. A vrai dire, nous pouvons confirmer que l'élève du Sandaime ne se l'est jamais coupée une seule fois au cours du demi-siècle vécu. Et la raison à cela est simple : il s'en sert comme arme au combat. Il a en effet pu développer des jutsu lui permettant de controler et d'utiliser ses cheveux comme il le souhaite. Il peut, entre autres, s'en servir en guise bouclier extremement résistant le protégeant de tous cotés, les agrandir encore plus afin d'entourer et d'immobiliser un ennemi, ou encore libérer de très nombreuses et fines aiguilles pour s'avérer potentiellement mortelles pour leurs cibles. Cette chevelure hors norme est donc un atout considérable pour notre héros. Ajoutons, pour finir, que le Sannin ne porte pas de bandeau frontal exhibant son appartenance au village caché de Konoha, comme n'importe quel shinobi, mais plutot un bandeau qui lui est propre. Entièrement en fer et doté de deux petites cornes, il y est gravé le kanji "Abura", signifiant "Huile".

Quant à ses vetements, ils démontrent clairement qu'il est homme à se détendre et à profiter de la vie qui lui est offerte. Appréciant le vert kaki et le rouge, il s'agit là des deux couleurs omnipprésentes dans sa tenue de tous les jours, de la tete aux pieds. Par chance, cela ne rend pas si mal que ce que l'on pourrait imaginer. Affublé d'un haut vers kaki et d'un pantalons exactement de la meme couleur, le tout est solidement tenu au corps par une légère ceinture plus foncée et peu visible. Par dessus son haut se trouve une veste rouge/bordeaux sans manche et sans aucune possibilité de se fermer. Elle possède également deux cercles jaunes vif au niveau de la poitrine, à droite et à gauche. De devant, nous apercevons deux bretelles en dirrection du dos du vieil homme, menant à un grand rouleau qu'il porte constamment. Ce rouleau, lui-meme vert et rouge, contient le pacte visant à invoquer les batraciens résidant au Mont Myoboku, qu'il a lui-meme signé il y a bien longtemps, tout comme Minato et Naruto. A ses avant-bras, notre ninja porte une partie d'armure en fer lui permettant de parer, s'il le peut, kunai et shuriken sans trop se fatiguer. Enfin, Jiraiya porte des sandales différentes de celles des shinobi ordinaires. De couleur rouge, celles-ci le grandissent encore plus car surélevées. Cependant, les recevoir en plein poitrine doit etre encore plus douloureux, du fait qu'elle sont en bois peint en rouge.
Nous ajouterons un petit détail supplémentaire concernant le corps de notre protagoniste. Malgré ses longues années de vie, très peu de marques de bataille sont visibles sur sa peau. Nous parlons bien évidemment ici de cicatrices. Toutefois, si vous avez l'occasion de le voir sans sa tenue et sa cotte de maille qu'il dissimule sous celle-ci, vous apercevrez une profonde et large cicatrice e plein centre de son torse. Cette blessure, récente, lui a été infligée par Naruto durant les trois ans d'apprentissage, lorsque le Jinchuriki libéra la quatrième queue et devint un mini-Kyubi incontrolable.

Nous finirons notre description en signalant que le physique de l'ermite est susceptible de changer au cours d'un combat, comme pour ce qui est de ses cheveux. Maitrisant le Senjutsu, l'art ultime du Mont Myoboku, ses capacités s'en voient démultipliées. En revanche, étant donné qu'il n'est jamais parvenu à dompter cet art à la perfection, il se transforme légèrement en véritable crapaud. Ainsi, quelques pustules hideux apparaissent sur son visage et surtout au niveau de ses mains, elles-memes légèrement palmées, tout comme ses pieds. Une barbe relativement imposante apparait instantanément, et ses iris deviennent jaunes et identiques à ceux de ses crapauds. Son aspect général le vieillit alors beaucoup plus, d'où le fait qu'il révulse  l'idée d'utiliser ce mode Sennin.

▷ test rp.

Sujet:

Oogama Sennin a écrit:

Dans mon rêve, bien qu’étant pervers, tu deviendras un ninja hors du commun. Plus tard tu auras même ton propre élève … Ce disciple sera à l’origine de grands changements dans le monde des shinobi. Soit il apportera l’équilibre dans ce monde, soit il en causera la perte. Ce sera l’un ou l’autre. Tu devras guider ton jeune disciple. Un jour viendra où tu seras amené à faire un choix décisif. Ton choix sera déterminant et influera sur les changements qui auront lieu. Dans mon rêve tu parcours le monde et écris des livres.

Tels furent les paroles du plus sage des batraciens du Mont Myoboku.
Chaque histoire a un commencement. Chaque épopée à un élément déclencheur. Chaque héros rencontre un jour un évènement le poussant à suivre la voie qui lui était prédestinée. Nous pourrions tous penser que ce moment, pour Jiraiya, fut lorsqu'il devint Genin et fut placé dans l'équipe de Hiruzen Sarutobi avec celle qu'il aimait et son rival, Tsunade et Orochimaru. Ce serait une erreur. Ce serait mal connaitre notre protagoniste.

Ce furent les paroles du vieux - et grand - sage crapaud qui lancèrent le futur Sannin sur le chemin de son objectif. Aujourd'hui encore, le quinquagénaire se rappelle de ce jour-là comme de son arrivée au Mont Myoboku, de sa première rencontre avec son sensei le Sandaime Hokage, ou de son premier rateau par Tsunade dès les premiers instants. Car ces propos furent, pour ainsi dire, les piles qui firent fonctionner le jeune homme qu'était Jiraiya à cette époque, et meme encore le vieil homme qu'il est aujourd'hui. Ainsi, il avait trouvé sa voie. En premier lieu, étant donné son manque de sagesse et son insouciance, ce que le garçon nota et garda en mémoire durant plusieurs heures fut la fin de la première phrase. "Tu deviendras un ninja hors du commun", avait-t-il dit sans hésitation. Or, depuis son plus jeune age, épater les villageois et, surtout, épater son sensei et son chouchou Orochimaru, était l'objectif numéro un de Jiraiya. Alors frustré par la considération qu'avait sa chère Tsunade et son maitre bien aimé pour son rival, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de surpasser ce dernier, de l'affronter, de le vaincre, et de le piétiner pour terminer. Mais tout souriait toujours au jeune génie, et rien au jeune cancre farceur et non sérieux. Seules des réprimandes s'échappaient généralement du Sarutobi envers lui, de la désolation de la part de la jeune fille, et - pire que tout - du dédain venant de celui qu'il tentait tant bien que mal de considérer comme son ami, et ce malgré sa froideur et le fait que certaines de ses manies le dégoutaient profondément.

Toutefois, au fil des années, le jeune homme à la chevelure d'un blanc éclatant commença à renforcer aussi bien son esprit et son coeur que son corps, ce qui fit de lui définitivement un shinobi meilleur. Bien qu'encore très proche du commun des ninja, il ne tendait qu'à s'améliorer, et ce fut la première consécration lorsqu'il parvint finalement à maitriser - à la quasi-perfection - le mode Sennin, art ultime des crapauds du Mont Myoboku. Ce fut ce début de sagesse qui lui permit de ne pas le crier sur tous les toits, et qui fit que cet art resta secret de par le monde. La seconde consécration, bien que plus amère que la première, fut en ce jour désastreux de guerre, la Seconde Grande Guerre Ninja, plus précisément. Tous les villages se faisaient la guerre, sans exception, et de nombreux grands noms tombèrent sur le champ de bataille. Ce fut durant ce désastre mondial que le titre de Sannin fut alors attribué aux trois élèves du Sandaime Hokage. Ils affrontèrent, au coeur du Pays de la Pluie - champ de bataille principal du continent - le dirigeant du village caché de la Pluie, Ame. Cet homme, Hanzo, se retrouva etre au moins aussi dangereux que les Ombres des cinq grands villages elles-memes, à tel point que meme à trois contre un, il resta debout du début à la fin. Néanmoins, la Salamandre, comme il se faisait appeler en raison de son invocation, reconnut le talent et la force de ses jeunes ennemis et décida de leur épargner leurs vies pour lui avoir tenu tete aussi brillamment et vaillamment, sans trembler. Il leur confia le titre honorifique de Sannin, à savoir les trois Konohajin l'ayant combattu et ayant survécu. Malgré leur défaite et le fait que la guerre ne s'arretait pas pour autant, Jiraiya, du haut de ses vingt cinq ans à peine, vit en ce nom le fait qu'il n'était pas si mauvais qu'on le prétendait au cours de ses jeunes années. Sachant qu'il avait encore beaucoup à apprendre de la vie, peut-etre serait-il vraiment, un jour, un ninja hors du commun.

Cependant, sa vision du monde avait considérablement changé durant les quelques années passées depuis la prophétie du grand sage. La guerre frappait de nouveau le monde, plus violente, cruelle et sans pitié que jamais. Et en ces instants troublés, au coeur du Pays de la Pluie, seuls les propos de Oogama Sennin concernant son prétendu élève lui occupait l'esprit. "Ce disciple sera à l'origine de grands changements dans le monde des shinobi. Soit il apportera l'équilibre dans ce monde, soit il en causera sa perte.". Et Jiraiya était censé le guider sur la bonne voie. Malgré les années, ces paroles étaient gravées dans la tete et le coeur du maitre des crapauds. Il ne savait pas encore ce que cela signifiait, mais il devait agir pour le découvrir. Et c'est alors qu'il fit, quelques jours après son combat contre Hanzo, la rencontre de ces trois orphelins agés d'une décennie tout au plus. Yahiko, Nagato et Konan, tels étaient leurs prénoms. Lorsque ceux-ci avaient accosté les Sannin et que Jiraiya avait posé son regard sur ces pauvres enfants dont la patrie avait été dévastée par une guerre qui ne les concernait en rien, il ne se douta aucunement que la rencontre qu'il fit ce jour-là allait changer sa vie. En dépit des réticences de la sulfureuse jeune blonde et des envies de carnage du vil serpent, Jiraiya accepta de rester un moment avec les trois orphelins, le temps qu'ils grandissent et puissent se débrouiller seuls. Quelques semaines plus tard, suite à un incident qui aurait pu s'avérer tragique, notre héros fit une découverte surprenante chez l'un de ses trois protégés, Nagato : le Rinnegan. Dès lors, il décida d'entrainer les trois amis, avec une seule idée en tete : Nagato, qu'il considérait comme étant la réincarnation du Rikudo Sennin, était l'enfant de la prophétie.

Ce fut durant ces trois années isolées avec les jeunes gens, pour qui il était un peu comme un père, que le dernier des loisirs de Jiraiya s'insuffla en lui. Celui-ci, comme pour le reste, était dans la prophétie du grand sage amphibien. Devenir un ninja hors du commun, c'était en route; etre un pervers sans scrupule, c'était déjà le cas lorsqu'il avait rencontré Tsunade plus de dix ans auparavant; guider son disciple capital pour le monde shinobi, il était convaincu le faire actuellement. Il ne restait donc plus que se mettre à l'écriture. Pour cela, il lui fallait de l'inspiration. Et l'inspiration, il l'avait trouvée en meme temps que Nagato Uzumaki.

- Dites, Jiraiya-sensei, vous écrivez quoi ? demanda un jour de pluie Konan à son sensei penché sur un parchemin rempli

- Je raconte et j'imagine, répondit le sensei en question en levant les yeux vers la jolie jeune fille.

En raison du temps affreux qu'offrait la nation pluvieuse en cette journée d'automne, Jiraiya leur avait dit qu'il ne leur apprendrait rien cette fois-ci, au grand dam de ses élèves, tous habitués à ce déluge. De ce fait, ils avaient tous trois passé un moment à s'entrainer et à jouer entre eux au dehors, avant de partir acheter à manger non loin. A présent, ils savaient se défendre, et notre protagoniste n'avait plus à les suivre dans cette corvée sans arret. Il en avait alors profité pour sortir sa plume et son papier, et s'était mis au travail. Toute la nuit et toute la matinée, les mots s'étaient suivis les uns après les autres dans son imaginaire, il était temps de les mettre par écrit. Et à présent, ses jeunes amis étaient de retour. Konan tentait de jeter un oeil sur les écrits de son maitre, tandis que Yahiko regardait par la fenetre sans y preter attention, pressé que la pluie s'arrete afin de forcer son sensei à retourner à l'entrainement. Nagato, quant à lui, se tenait à ses cotés, visiblement perdus dans ses pensées.

- Je laisse libre cours à mon imagination, en espérant que ça suffise, continua Jiraiya à l'adresse de Konan.

- Pourquoi vous faites ça ? enchaina-t-elle, intriguée

- Et toi, n'est-ce pas ce que tu fais lorsque tu fais de l'origami ? répliqua l'adulte en souriant doucement. A chaque fois que tu crées une forme en papier, tu t'exprimes avec ton art. C'est ce que je suis en train de faire, avec le mien.

- Sensei ... Vous avez jamais écrit de votre vie, lança Yahiko sans quitter le ciel des yeux.

Jiraiya éclata de rire, appréciant particulièrement les joutes verbales avec ces gamins, jeunes mais à l'esprit vif et éclairé. Il n'en était pas peu fier !

- Et alors, Yahiko ? Tu penses que Nagato avait déjà craché du feu avant de le faire en entrainement avec moi ?

Le garçon aux cheveux rouges en question manqua de s'étrangler. Lui, qui n'avait rien demandé, se retrouvait tout de meme dans le débat qui s'engageait. C'était quelque chose que Jiraiya appréciait tout particulièrement faire, lors de moments comme celui-ci. Bien qu'adorable et doté d'un coeur en or pur, il était très discret et ne parlait que très peu. Jiraiya tentait simplement de le faire participer.

- Hm ... ! lacha-t-il simplement

- Mais vous parlez d'art sans avoir écrit une seule petite nouvelle avant ! rétorqua de nouveau le jeune roux en détournant le regard de la fenetre. C'est un peu gros ...

Jiraiya se gratta le menton de sa plume quelque secondes.

- Eh bien, disons que j'ai un don ! On me l'a dit !

Une affirmation partiellement vraie. Il était vrai que l'on lui avait dit qu'il était écrivain. Or, Oogama Sennin n'avait jamais mentionné le fait qu'il était doué en ce domaine. Quoiqu'il en soit, ces trois-là ne le savaient pas. Konan se pencha de plus en plus en avant, tentant de déchiffrer à l'envers ce qu'avait écrit son mentor.

- Alors faites-nous part de votre don, Jiraiya-sensei ! s'écria-t-elle en meme temps

Jiraiya enleva le parchemin de la table, qu'il cacha, tout en pensant à un endroit où dissimuler ses affaires afin d'éviter que ces trois garnements ne lui volent la nuit.

- Hors de question ! On va s'entrainer ?

Il ne lui fallut pas se répéter ...



Les "Récits Héroiques d'Ermites Shinobi". Tel fut le nom du tout premier livre de Jiraiya, parut quelques années après la fin de l'entrainement des trois orphelins. Cependant, ce livre, dédié à Nagato - auquel il avait donné le nom Naruto dans son oeuvre - eu finalement un gout bien amer pour son auteur. Retraçant bon nombre d'aventures de ce dernier, il était entièrement inspiré par Nagato, auquel Jiraiya avait confié tout ses espoirs, ainsi que son reve, persuadé d'avoir trouvé ce disciple dont on lui avait parlé. Et persuadé de l'avoir correctement guidé. Or, sa parution se fit en parallèle à la triste nouvelle que reçut le Konohajin : Yahiko, Nagato et Konan, piliers d'une organisation pacifiste visant à rétablir la paix au petit Pays de la Pluie, étaient morts, probablement de la main de Hanzo. Les paupières du Uzumaki s'étaient refermées sur son Rinnegan, et la soi-disant réincarnation du Rikudo Sennin - ainsi que l'incarnation des espoirs du Sannin - reposait à présent six pieds sous terre. Outre la déception pour son sensei, ce fut aussi une grande douleur que d'apprendre la disparition des ces jeunes avec lesquels il avait partagé joyeusement trois années de sa vie, loin de tout. Comme pour faire écho à ce triste évènement, le roman en question ne se vendit qu'excessivement peu.

Peu de temps après, une fois que la guerre n'était plus qu'un douloureux souvenir pour tous, Jiraiya obtint sa propre équipe de Genin à former. Rapidement, l'espoir renaquit de ses cendres pour le Jonin, qui vit en Minato Namikaze, un jeune blondinet au corps, à l'esprit et à la volonté unis, le fameux enfant de la prophétie. Et durant de très longues années, pas une seule fois l'homme vieillissant ne crut se tromper. En véritable génie qu'il était, surpassant n'importe quel Genin de sa promotion, et égalant sans difficulté le génie d'Orochimaru, il survola chaque épreuve sans difficulté aucune. Chunin très rapidement, puis Jonin, il eu tot fait d'effectuer les missions sans sensei, intouchable par un quelconque ennemi. Il faisait, seul, ce que n'importe qui d'autre au village se devait de faire avec au moins quatre équipiers. Comblé aussi bien dans sa vie militaire que dans sa vie privée, amoureux depuis l'Académie de Kushina Uzumaki - accessoirement Jinchuriki de Kyubi - rien ne pouvait l'arreter. Une fois passé à l'age adulte, il eut lui-meme sa propre équipe à diriger, laissant en retrait son sensei qui ne cessait de garder un oeil sur lui, plus pour admirer et apprendre que pour autre chose. Finalement, avant meme le début de la Troisième Grande Guerre Ninja, il s'était fait une réputation internationale en tant qu'"Eclair Jaune" : quiconque se retrouvait face à lui, et ce quelque soit son nombre d'alliés à ses cotés, se devait de rebrousser chemin et de fuir au plus vite - en supposant que le Konohajin ne le poursuive pas. A la fin de la guerre, il fut sacré, parmi quelques autres, héros de Konoha et du Feu, et fut nommé Yondaime Hokage quelques temps après, sans surprise.

Jiraiya avait non seulement trouvé celui qu'il attendait et devait guider, mais aussi un ami cher, presque aussi proche qu'un fils. Il n'était pas rare pour le Sannin d'etre invité chez les Namikaze, surtout lorsque Kushina tomba enceinte. En guise de cadeau de félicitations, il offrit par ailleurs à son élève son tout premier livre, toujours en souvenir de Nagato, afin de lier ces deux jeunes qu'il avait aidés à faire grandir. Son récit fut lu d'une traite par le Hokage, qui l'apprécia fortement, ce qui fut la plus grande des récompenses pour l'auteur sans succès. Au point que Minato demanda la permission à l'écrivain de donner le nom du héros - Naruto - à son fils qui allait naitre. Jiraiya fut donc désigné comme parrain du futur fils du Hokage. Mais ... Le drame frappa quelques semaines plus tard. Kyubi se libéra du sceau lors de l'accouchement. La moitié du village fut détruite en un rien de temps par le démon renard, et Minato et Kushina se sacrifièrent pour protéger leur enfant de Kyubi, avant de sceller ce dernier en Naruto. Ecoeuré et profondément attristé de ces deux disparitions, bien plus douloureuses que toutes celles qu'avait connu notre shinobi durant sa vie, il quitta le village de Konoha sans se retourner, accomplissant finalement la dernière vision du grand sage : "Dans mon reves, tu parcours le monde".



Alors débuta pour notre héros une nouvelle vie, une vie différente. Bien que son coeur fut toujours lié à Konoha, les activités de la feuille ne le regardaient plus. Il était dorénavant un ermite, voyageant à travers le continent, dormant sur un arbre, dans une auberge, ou encore chez un vieillard accueillant. Aussi, ses propres activités de ninja n'étaient plus. Plus de mission, plus d'entrainement de telle ou telle personne. C'est pourquoi le Sannin dut se trouver d'autres occupations, d'autres objectifs, abandonnant toute idée d'enfant de la prophétie. Il était en effet convaincu de l'avoir perdu durant l'incident avec Kyubi, convaincu qu'il avait failli dans son role. Sa première occupation, qui se trouva bien vite devenir sa principale responsabilité, fut Akatsuki. Une organisation criminelle de mercenaires qui faisaient parler d'elle par-ci par-là. Le crapaud avait entendu dire que son ami et coéquipier déchu, Orochimaru, avait rejoint les rangs de ce groupuscule, ce qui apparaissait bien étrange aux yeux de Jiraiya étant donné le caractère et les ambitions du serpent. C'est pour cela qu'il se mit à enqueter, d'abord lentement avant de s'y investir entièrement, y compris après qu'Orochimaru les ait quittés.

Pour s'occuper l'esprit, une autre idée germa en Jiraiya. D'un coté, il était sans revenu, mais avait tout de meme des frais à sa charge : nourriture, chambre, alcool, informateurs ... Il ne pouvait tenir bien longtemps s'il ne trouvait pas bien vite de quoi se remplir les poches. C'est en pensant à cela qu'il se rendit dans un bar d'une grande ville située à quelques dizaines de bornes de Kumo, le grand village caché des nuages au Pays de la Foudre. Il commençait, pour le dire familièrement, à etre raide, à seulement quarante cinq ans ...

- Sake ! fit-il au serveur du bar pittoresque tout en se dirigeant vers une banquette sur laquelle étaient posées deux jeunes femmes attirantes

Ces dernières le virent s'approcher d'elles, puis s'asseoir à tout juste un mètre, avant qu'il ne leur propose un verre offert. Le fixant avec un dégout non dissimulé, elle se levèrent toutes deux en se tenant par le bras et quittèrent le batiment sans un regard en arrière.

- Attendez, ne partez pas ! Je ne vais pas vous attaquer ! Att ... Bon. J'ai la banquette pour moi, au moins, soupira-t-il.

La solitude, et les coups comme celui-ci, commençait à le peser. De temps à autres, il parvenait à trouver des femmes ou meme des hommes à qui parler et avec qui rire, mais ceux-ci se faisaient rares ces derniers temps. Bien souvent depuis plusieurs semaines, il se retrouvait seul à table. Aussi, lorsque le serveur vint lui apporter une simple bouteille de sake, Jiraiya lui donna tout l'argent qu'il avait sur lui en lui demandant tout le sake qu'il pouvait avoir avec cela. Le barman hésita un instant mais ne put refuser tant d'argent.
La soirée passa lentement, mais les verres d'alcool, eux, se vidèrent rapidement. La première bouteille fut asséchée au bout d'une heure, alors que l'horloge n'affichait pas encore vingt deux heures. Une ou deux fois, l'un des alcooliques notoires habitué de cet établissement vint s'installer quelques minutes à la tablée de notre homme pour en repartir tout guilleret avec trois verres de plus dans le gosier. L'échange verbal avec le shinobi, quant à lui, était vite oublié.

Le géant de Konoha avait toujours remarquablement bien tenu l'alcool, et ce n'était pas son amie Tsunade qui pouvait dire le contraire. C'est pourquoi ce ne fut qu'une fois la seconde bouteille liquidée que Jiraiya perdit tous ses sens et repères, alors meme qu'il repensait à sa vie et à ses difficultés financières. Au bord de l'évanouissement, une apparition se fit dans son esprit : assit face à lui se tenait son protégé de toujours, Minato.

- Yo, fit-il soudainement à ce qu'il pensait etre son élève.

Deux regards se posèrent sur l'homme qui fixait la banquette.

- Vous faites peine à voir, sensei, lui fit l'hallucination en secouant la tete horizontalement. Je vous ai connu en plus grande forme.

- Tu n'es plus de ce monde, Minato. Moi aussi je t'ai connu en meilleure forme !

- Je connaissais déjà votre passion pour l'alcool, mais ce n'est pas ça que vous devriez faire en ce moment, n'est-ce pas ?

Jiraiya, alcoolisé comme peu de fois, pouffa bruyamment. Qu'avait-il donc de mieux à faire à une telle heure, seul et aussi loin de son village natal ?

- Et comment comptez-vous vous en sortir, une fois cette soirée passée ? demanda avec raison Minato

- Je cherche encore, bougonna le quadragénaire. Je cherche ce que je sais faire, mais à part etre un ninja et enseigner, je ne sais rien faire. Quoique, meme ça, je le fais mal ...

- Je pense que vous etes trop durs avec vous-meme, Jiraiya-sensei. C'est vous qui avez fait de moi ce que je suis, rétorqua le Yondaime avec ce sourire si bienveillant.

- "Etait", coupa l'ivrogne.

Le faux Minato continua, comme s'il n'avait jamais été coupé.

- Et je pense aussi que vous devriez plutot vous concentrer sur ce que vous aimez faire, plutot que sur ce que vous savez faire. C'est ce que vous avez toujours dit, non ?

Jiraiya cogita un instant, le plus clairement qu'il le pouvait étant donné son taux très élevé d'alcoolémie. Qu'aimait-il faire ? Etre un ninja, également. Et encore une fois : enseigner. Comme il avait enseigné à Minato. Comme il avait enseigné à Nagato. Nagato ... Tel fut le mot déclencheur d'une nouvelle idée. Se redressant sur son fauteuil pour plonger son regard sur ce qu'il pensait etre son ancien disciple, il continua.

- Ecrire ... Mais je suis aussi talentueux écrivain que Tsunade est une joueuse hors pair. Je te l'ai déjà dit ...

- Et je vous ai déjà dit ce que je pensais de votre premier livre, répondit du tac au tac le défunt Hokage avec un sourire éclatant. Et vous pouvez toujours associer deux de vos passions en une seule.

Les femmes. Ce mot-ci vint à l'instant meme où l'hallucination prononça le mot "passion". Car depuis toujours, notre pervers protagoniste s'était délecté de la vue de la poitrine de sa coéquipière plantureuse. Et c'était sans compter toutes ses visites incognito aux bains pour femmes et aux sources thermales de Konoha. Il aimait le corps des femmes, et était amoureux de chacune d'entre elles. Rien n'avait pu changer cela, pas meme les coups répétés de Tsunade ou de Kushina envers lui. Il pouvait mettre cela par écrit. D'un coté, cela lui donnait une raison d'aller espionner les femmes dans leurs moments les plus intimes. S'il voulait de quoi affuter sa plume, il allait falloir se risquer à se faire prendre. Mais le tout était bien tentant. D'autre part, il allait probablement s'attirer une foule de lecteurs masculins enflammés par ses récits bouillants. Toutefois, cela n'était pas suffisant ... Il lui fallait une histoire, constituée d'un début, d'un milieu et d'une fin. Les récits sans queue ni tete, quelle que soit le sujet, n'attiraient que les imbéciles. Et ce n'était pas ce qu'il souhaitait, comme fans. Il voulait attirer les hommes comme lui, appréciant l'ardeur du sujet et la profondeur de l'écrivain.

- Ce monde ... est dirigée par la haine. Elle mène les hommes par le bout du nez depuis des siècles, et continuera tant que le cercle vicieux ne s'arretera pas, marmonna-t-il tout bas.

- C'est ce que vous tentez de faire comprendre dans votre tout premier livre, remarqua simplement Minato.

- Peut-etre que je devrais changer ma façon de le faire comprendre ... L'amour et la compréhension sont le remède à cette haine. Des amours impossibles et tourmentées, mais une passion inébranlable envers l'autre ... pouvant représenter la paix, à priori si loin mais pourtant si désirée ! Comme le corps et les formes d'une femme ... C'est peut-etre ça le moyen de me faire comprendre !

Jiraiya était aux anges. Assommé par l'alcool et enthousiasmé par cette idée, il ne se rendait pas compte du fait qu'il hurlait seul au beau milieu d'une taverne, en s'adressant à un fauteuil vide. Il était au paradis, se dit-il. Le paradis, un lieu de paix et d'amour. Il le savait : quel que soit ses écrits dans les jours et mois à venir, son roman comporterait ce mot-ci. Minato disparut en marmonnant un simple "Vous y arriverez, Jiraiya-sensei". A quoi faisait-il référence ? A son nouveau projet, ou bien à sa destinée - à présent grandement enterrée ? Il ne s'en souciait pas, trop préoccupé par tout ce qui lui venait en tete à cet instant.

- Tu es un génie, Minato ! s'écria-t-il en se levant brusquement

Avait-il conscience que les paroles de son élève disparu reflétaient simplement ses propres pensées, obstruées par le sake en trop grande quantité ? Surement pas. En aurait-il conscience un jour ? Probablement pas, étant donné que cette soirée serait en grande partie oubliée le lendemain. Il se réveillerait juste avec le plaisir d'un nouveau loisir. Quoiqu'il en soit, il se devait de bien dormir afin de commencer ses "recherches" dès la première heure le jour suivant.

▷ que pense votre personnage de tout ce qu'il se passe actuellement ?

Notre héros est tout naturellement impacté personnellement et professionnellement par les récents évènements mondiaux.

D'un coté, il y a son filleul et protégé, fils de son défunt élève : Naruto. En tant que Jinchuriki du plus puissant démon à queues parmi les neuf, il est la cible principale de l'organisation criminelle Akatsuki. Et il est pour lui hors de question que ces hommes mettent la main sur le blondinet. En qualité de dernier "parent" de l'orphelin, il fera tout ce qu'il pourra pour protéger ce dernier, promesse qu'il a faite à Minato, sur sa tombe. Toutefois, il redoute également les réactions à venir de Naruto. Celui-ci étant impulsif, il peut très rapidement devenir incontrolable, comme le sait à présent l'ermite. Il faut donc également surveiller les actes de Naruto en parallèle de ceux d'Akatsuki, ce qui n'est pas aussi aisé que cela.

Concernant l'organisation de la Lune Rouge, justement, Jiraiya n'arretera jamais de les traquer. Il ne parvient plus à glaner autant d'informations qu'il le souhaiterait. Pis encore, ces criminels lui échappent, se faisant plus discret, notamment depuis qu'Orochimaru les a quittés. Toutefois, bien qu'il voit en Akatsuki la menace ultime pesant sur le monde - du fait qu'elle est constituée des plus dangereux Nukenin et qu'ils sont capables de maitriser les Biju, il espère également que cette menace soit l'élément déclencheur amenant les différents pays à se rapprocher, petit à petit. Après tout, Akatsuki ne fait aucun distinguo entre Iwa et Konoha, par exemple. Les cinq grands villages ont toujours été habités par une haine féroce envers les autres. Une haine mutuelle, impossible à éradiquer. Et si, aujourd'hui, ils parvenaient à diriger toute leur haine envers les dix Nukenin tant redoutés ? Un espoir que Jiraiya persiste à avoir.

En attendant que cela se fasse, si cela se fait un jour, le Sannin reste méfiant. Le monde n'a que guère évolué depuis la Seconde Grande Guerre. Chaque nation ne s'occupe que de son propre bien, quitte à écraser ou juste ignorer les autres. S'il voit d'un très bon oeil l'alliance solide et durable née entre la feuille et le sable, ainsi que l'arrivée au pouvoir à Kiri d'une jeune femme semblant etre l'opposée de son prédécesseur, Jiraiya reste particulièrement sur ses gardes vis à vis des deux autres villages cachés : Kumo et Iwa. Le Raikage, d'une part, est un homme violent et puissant, à la tete de la plus grande puissance militaire mondiale. S'il décidait de s'en prendre à Suna, il lui faudrait peu de temps pour l'anéantir - en supposant que Konoha ne vienne pas en aide à son allié. Mais la plus grande menace, selon notre protagoniste, reste le village de la Roche. Le Sandaime Tsuchikage, Onoki, est un vieil homme abrupt ayant gardé les anciennes valeurs, et ayant, autrefois, recruté Akatsuki lors des grandes périodes de troubles. C'est pourquoi Jiraiya n'espère malheureusement que peu pour ce village isolé.

Enfin, plus personnellement, il regrette et déplore amèrement la mort de son ancien ami,  Orochimaru. Après tout, malgré la trahison de ce vil serpent et les actes abjectes qu'il a orchestré par la suite, il avait été l'équipier et le premier ami du crapaud. Durant plus de dix ans à combattre cote à cote, ils avaient vu, ensemble, bon nombre de choses, et s'étaient toujours soutenus - meme si Orochimaru le faisait avec froideur. Mais il a finalement péri des mains de son protégé, à l'instar de leur sensei Sarutobi. Jiraiya espère à présent que Naruto et Sasuke ne connaitront pas le meme sort ... Mais il sait que Naruto est différent de lui.