C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P IC O D E

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Sans doute, oui, que si elle te semblait assez forte pour survivre à ça tu consentirais à sa demande, bien que tu ignorais la nature exacte de celle-ci. L’entraîner. En quel honneur? Il était impétueux de la part du Kazekage de te faire une telle demande dans la situation actuelle. Kumo et Suna n’étaient pas alliés bien que tu n’aies personnellement rien contre ce village, les ninjas l’habitant que tu connaissais étant assez sympa, il était difficile de trouver quelque chose de négatif à dire dessus. Et dire que, l’an passé encore, tu imaginais une guerre entre les deux nations, certaine que le village caché du sable y était pour quelque chose dans l’histoire du kidnapping d’un vieillard possédant le Ranton… Au final, tu t’étais trompée sur toute la ligne, mais il était peu de dire que la guerre aurait bien pu éclater ce jour-là si tel aurait été le cas… Et Suna aurait été effacé de la carte, tu le savais bien. C’était pendant cette fameuse période d’instabilité politique qu’ils avaient connus entre la mort du Yondaime et le moment où ils avaient élus le Godaime… Aujourd’hui, il était peu de dire qu’ils avaient repris le dessus.

Tu rendais l’atmosphère naturellement lourde. Si elle pliait déjà seulement, car tu ne souriais pas ou ne paraissait pas sympa, ses chances étaient déjà réduites à néant. Tu savais que si elle était là, c’est parce qu’elle cherchait à retirer quelque chose de la présence de Nanabi en elle, mais jusqu’à quel point? Car bon, pourquoi est-ce que Godaime te l’aurais envoyé autrement? Seulement pour la forme? Perspective peu convaincante… Mais il était hors de question que tu concède tout bêtement à sa demande sans rien demander. Même si tu penchais pour une acceptation, tu pouvais aussi bien refuser pour plusieurs raisons. Non seulement, pour la vie de cette ninja, mais également, car il pouvait être désavantageux pour Kumo d’aider Suna sans alliance, mais ce n’était là que deux petites raisons sur une multitude. Il y avait des situations de causses à effets que tu ne pouvais ignorer. Tu devais y réfléchir, ne pas prendre cette décision sur un coup de tête par « pitié » pour la Sunajin. Qu’est-ce que Kumo y gagnerait? Enfin, au tant mieux la laisser parler avant d’envisager de trop la brusquer. Soudainement, la peur qu’elle dégageait un peu plus tôt s’estompa brusquement, comme si on avait coupé l’eau d’un robinet. Ainsi donc, avait-elle compris?



Tu fronças légèrement les sourcils, comme si la demande de Lyra était complètement dépassée et impudente. Comme si elle n’était plus rien d’autres qu’une tâche sur une vitre propre tout juste lavée. Un rictus apparut sur ton visage, bien que celui-ci n’ait rien de très sympathique à l’égard de la jeune fille avec laquelle tu discutais. Le Kazekage était bien insolent pour prendre par lui-même la décision de t’envoyer sa chunin pour que tu prennes la peine de lui apprendre à maîtriser Nanabi. Ce geste aurait pu être vu comme un affront en d’autres circonstances, comme s’il te riait littéralement au nez : Tenez, je suis incapable de m’en occuper. Je vous renvoie le problème, bonne chance! L’atmosphère n’avait pas changé le moindrement alors que des doigts pianotaient froidement sur le bois du bureau alors que tu t’étais installée à ton aise, bien callée au fond de ton fauteuil alors que ton cerveau réfléchissait à la nature de sa demande et à la réponse que tu te préparais à lui rendre.



Ces paroles résonnèrent dans ta tête le temps de quelques secondes alors que tu constatais l’attitude soudainement exaspérée de la jeune femme qui se tenait devant toi avant qu’elle ne se reprenne pour te faire comprendre que cette attitude ne t’étais pas dédiée. Quel genre de démon était Nanabi? Il ne semblait pas, cependant, être de tout repos. Une partie des paroles de la chunin te frappèrent alors… Le Kazekage et son bijû… Ainsi donc, ce jeune Gaara que tu avais connu par le passé était devenu le dirigeant de son village? Ou peut-être était-ce un autre… Et pourtant, cette perspective t’amusa le temps de quelques secondes avant que ton visage ne reprenne une attitude presque sombre. Pourtant, l’identité soudainement révélée du Kazekage penchait en la faveur de Lyra, mais tu refusais catégoriquement que les choses soient aussi facile pour elle. Même si Matatabi, au fond de toi, t’incitais à renvoyer à Suna son bien et à ne faire preuve de bonne foi, tu savais que cette décision ne lui appartenait pas.




Tes paroles étaient froides, presque agacées. C’était à elle d’être capable de te tenir tête. Si elle s’écrasait tout bêtement devant toi, qu’en serait-il devant le démon à sept queues? Il ne fallait pas rêver. Si elle n’arrivait pas à garder son sang-froid ou si elle perdait le pied à cause de ton attitude, ses chances de devenir un jinchuriki parfait étaient, malheureusement, bien minces…

Sa volonté avait semblé faillir le temps de quelques secondes. À ce moment même où elle était restée sans bouger, sa tête semblant faillir sous le poids de tes paroles alors qu’elle faisait demi-tour en direction de la porte de ton bureau, sans même t’adresser le moindre mot. À ce moment, tu avais été portée à croire que ce petit test n’avait pas été complètement inutile et qu’elle n’était décidément pas assez forte psychologiquement pour tenir tête au démon. Tant pis. Tu allais reprendre la plume remise dans l’encre un peu plus tôt pour continuer ta paperasse lorsqu’elle c’était soudainement retournée, revenant sur sa décision de partir sans rien dire comme si une mouche l’avait piquée. Étonnée, tu avais freiné le geste d’attraper ta plume alors que ton regard s’encrait dans le sien, avec un air ressemblant vaguement à celui d’une provocation. Comme si tu la mettais au défi de venir te parler franchement, de te tenir tête alors que tu avais dit en toute franchise l’étendue des paroles que tu avais prononcées. C’était vrai. Contrôler un démon n’avait rien d’une petite partie de plaisir ni d’un jeu de pile ou face, on ne gagnait pas sur l’entité de chakra seulement en se disant « Et si je contrôlais mon démon aujourd’hui tiens! Ça passera le temps ! », C’était beaucoup plus compliqué que ça. Il fallait s’y préparer mentalement, comprendre les conséquences qu’un tel choix pouvaient impliquées et des risques à prendre.

Pourtant, son regard brûlait de détermination alors qu’elle se rapprochait de ton bureau et que tu ramenais ta main vers toi, la fixant, un sourcil légèrement haussé, attendant qu’elle parle. Certes, ce regard qu’elle te lançant n’était ni de la provocation, ni celui que tu avais remarqué un peu plus tôt. Devant toi ce tenait une jeune fille, une enfant, prête à te montrer qu’elle méritait de s’entraîner à tes côtés. Pas besoin de dire le moindre mot, seul son regard suffisait pour te faire comprendre que son moment de lâcheté avait disparu brusquement pour laisser place à une mentalité beaucoup plus fougueuse que ce qu’elle avait laissé transparaître jusqu’à présent. Tu ne sourcillais pas, la regardant avec attention et attendant qu’elle dise ce qu’elle avait sur le cœur.



Et c’était vrai, ses paroles étaient véridiques. Elle n’était qu’une chunin, un grain de sable dans l’étendue désertique, mais, d’après ses dires, elle avait de la volonté. Mais quelle volonté? Celle de gagner contre Nanabi. Celle de lui montrer qui était le dirigeant… Mais le démon ne l’entendrait sûrement pas de cette oreille. Sa vie pouvait être mise en danger pendant cet entraînement, en avait-elle seulement conscience? Qu’est-ce qui la poussait à vouloir affranchir les limites qui s’imposaient à un démon et son hôte? Défendre Suna? Les gens qu’elle aimait? Était-ce vraiment des clichés de ce genre? Certes, des motivations bien réelle, mais malheureusement bien utopique et qui pouvait cacher un mal être profond, comme si elle était incapable de se trouver des motivations plus personnelles… Oh, bien sûr, tu ne disais rien. Ton nindô était de vaincre tous les ennemis de Kumo, tu vivais dans ce seul et unique but, agissant au titre d’arme pour ton village. Une arme utile, mais une arme quand même. Un objet de destruction massive et c’était parce que l’on te l’avait demandé que tu avais voulu contrôler Matatabi… Ou bien étais-ce parce que tu en avais marre d’être traitée comme une moins que rien? Deux théories fortement intéressantes sur lesquelles tu devrais te pencher un jour ou l’autre. Pourquoi? Pourquoi avoir décidé de composer avec la force astronomique que tu possédais? Alors que tu te débrouillais très bien sans elle? La jeune Lyra marchait en rond dans ton bureau, sans que ton regard ne la quitte ou que tes lèvres s’entrouvrent pour laisser sortir l’ombre d’une contestation. Tu l’écoutais déballer son sac, essayer de te prouver qu’elle méritait d’être entraînée.



Tu restas un moment en silence, à la regarder, à la détailler du regard avant que tu ne te lève de la chaise où tu étais assise pour marcher en direction de Lyra pour lui faire face, la fixant dans les yeux avec une expression mitigé entre l’imposition du respect, cette attitude lourde que tu t’engageait à entretenir dans le bureau depuis le début de l’entretient, et un aspect de ton regard beaucoup plus doux, comme si tu arrivais à comprendre exactement ce que Lyra voulait et que tu avais la clé de ce pas de plus vers son rêve. Il était vrai qu’il était chiant d’être toujours vu avec une étiquette. Toujours être reconnu comme étant l’hôte d’un démon, ni plus ni moins. Comme si ce que tu étais, tes racines, ta personnalité, tes valeurs, ne valaient rien à côté du fait que tu étais jinchuriki. Tranquillement, tu hochas la tête alors que tu t’enlignais à parler.



Dis-tu pour commencer alors que tu prenais une pause d’à peine quelques secondes. Oui, tu allais franchir le point de non-retour, tu allais donner ton aide non pas à Suna, mais à Lyra. Parce que tu te revoyais en elle… Mais en un peu plus persuadée que tu ne l’étais. Difficile de dire si elle avait confiance en elle, mais elle voulait contrôler le démon, elle en avait marre d’être étiquetée comme étant la simple hôte de l’entité à sept queues, et ça, tu pouvais le comprendre. Parfaitement.



Terminas-tu en la fixant alors que tu te retournais vers ton bureau pour te rasseoir, ton regard ne la quittant pas. Tu voulais qu’elle comprenne, qu’elle ne soit pas tentée de crier victoire tout de suite juste parce que tu lui avais promis ton aide. Certes, tu étais encore un peu récalcitrante, mais ta décision avait été annoncée et tu ne reviendrais pas sur ta parole. L’histoire recommençait donc… Tu ne pensais pas, un jour, revivre l’expérience que tu avais vécue par le passé… Il fallait avouer que celle-ci n’était pas l’un des souvenirs les plus décisifs de ta vie que tu souhaitais à tout prix garder en tête. Certes, il avait tout changé, mais ce n’était pas un souvenir tout rose comme on avait pour habitude d’en voir.



Oui, des paroles encourageantes qui sonnèrent dans ta tête sans que tu n’y fasses vraiment attention. Qu’il se plaigne autant qu’il le voulait, aucune de ses paroles n’arriverait à te faire changer d’avis. Quand tu donnais ta parole, tu la donnais : tu ne revenais pas en arrière.

Les paroles de Lyra résonnaient dans ta tête, à la manière d’une révélation. Décidément, Suna possédait des ninjas bien étonnants qui ne manquaient pas de toupet. Peut-être que, en effet, cette jeune fille avait un brillant avenir de kunoichi devant elle… Si elle mettait autant de volonté dans l’idée d’accomplir ses tâches quotidiennes qu’à vouloir devenir une jinchuriki parfaite, il était peu de dire que son avenir en tant que ninja serait fastueux. Après tout, même si cela pouvait paraître terne et dénué d’intérêt : Il y avait quelque chose dans sa façon de te tenir tête, malgré l’attitude écrasante que tu démontrais, qui t’avais attiré… Quelque chose qui avait laissés sous-entendre qu’elle avait du caractère et qu’elle serait capable de se tenir devant Nanabi… Car le combat serait dur, à un point qu’elle ne pouvait même pas s’imaginer. On ne vainquait pas un démon facilement… Car après tout, ces êtres étaient des amas de haine et de chakra et ils étaient terriblement indomptables. Après tout, il n’était pas dans leur intérêt que de prêter leur force, la source de leur pouvoir, à leur hôte. À quoi bon se laisser ainsi rabaissé? Quel bijû, digne de ce nom, prenait plaisir à se laisser manipuler par un humain? À devenir un être au service d’un autre, inférieur de surcroît…



Au fond de ta tête, entendit très clairement le grognement désapprobateur de Matatabi alors qu’il pestait contre Nanabi dans sa barbe. Des mots ressemblants à « Enfoiré », « Espèce de mouche pourrie », « J’ai toujours aimé faire cramer les insectes » et plein d’autres insultes/menaces qui n’auraient pas vraiment été menaçantes si elles n’eurent été prononcées par le démon qui sommeillait en toi. On voyait clairement la bonne entente entre les deux démons, mais cela ne te dérangeait pas le moins du monde. Il était parfois discourtois de penser que le nombre de queues déterminait tout. À force de se penser meilleur que ses congénères, Nanabi finissait par rencontrer un mur et celui-ci serait difficile à avaler. De toute manière, un insecte ça s’écrasait facilement avec un peu de volonté : Nibi pouvait garder confiance en lui, il n’avait réellement pas grands choses à craindre. De toute manière, vous seriez officiellement trois contre lui … Il n’avait pas la moindre chance même si son adversaire principal était Lyra, c’était à elle de vaincre le bijû. Pas à toi, pas à Nibi, mais à elle… Mais semblait-il briller en elle la flamme vacillante d’une volonté qui refusait de s’éteindre même si l’on soufflait dessus. Et juste pour ça, tu lu vouais le début d’un respect qui se voyait en risque d’augmenter.

C’est en t’assoyant à ton bureau que tu remarquas que Lyra était immobile, clairement en train de parler avec son démon… Un fait qui n’était pas vraiment étonnant. Sans doute exprimait-il le début de colère que cette menace qui planait au-dessus de lui commençait à laisser transparaître… Et tant mieux pour lui. Il avait raison de se faire du souci, car il était hors de question que Lyra perde ce combat même si les risques étaient omniprésents. Tu veillerais sur elle, sans tenter de changer le cours de l’histoire. Dans tous les cas, les risques étaient nombreux et, juste pour ça, tu ne pouvais pas simplement fermer les yeux et la laissé agir à sa guise. Peut-être ne s’en rendait-elle pas compte, mais les dangers que représente un démon sont nombreux… D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que, encore aujourd’hui, les kage tentent d’utiliser cette puissance à profit, à la manière d’une arme biologique. S’il n’eut été de ça, les bijûs ne seraient que des gros animaux relativement inoffensifs et facilement manipulable qu’il ne suffirait que de foutre en cage pour en faire une attraction touristique.

Quand Lyra ouvrit les yeux, elle sembla soudainement un peu plus hésitante… Pas moins déterminé, mais plus timide un peu. Chose qui n’était pas de refus compte tenus des circonstances.



Bien sûr. Ton plan était déjà tout planifier… Tu l’emmenais là où bien des jinchurikis de Kumo étaient allé par le passé… Toi et Bee y comprit. Tu ne pensais pas, un jour, y amener une étrangère, mais les circonstances étaient bien différentes qu’elles ne l’étaient pas le passé. Aujourd’hui, entre Lyra et toi, il n’y avait plus de différence de village, de grade ou de culture. Il n’y avait que deux jinchurikis et l’une avait besoin d’aide. Pourquoi la privé du lieu idéal à l’accomplissement de cet étape déterminante de la vie d’un hôte? Elle était bien jeune, c’était un fait, mais elle n’était pas seule. De plus, inutile de le nier, tu possédais une certaine connaissance concernant le contrôle du bijû, toi-même ayant été de t’y plier quelques années plus tôt.

Tu passas distraitement une main dans ta chevelure cendrée avant d’hocher la tête positivement en fixant ton regard dans celui de Lyra, un léger sourire en coin apparaissant sur ton visage. Celui-ci étant dénué de toute ironie ou origine mauvaise.



Te contentas-tu de dire alors que ton regard se reposait sur la pile de papier qui te faisait de l’œil à ta gauche. À ce moment, sans plus reposer ton attention sur Lyra, tu attrapas la première feuille de la pile en t’emparant de ta plume noyée dans l’encre, prête à recommencer le rôle passionnant de Raikage que l’on t’avait proposé et que tu avais bêtement accepté, pour le bien être du village. Celui-ci te plaisait, même si la paperasse était nombreuse. Cependant, l’instant d’un moment, ce ne fut plus le papier blanc des rapports que tu vis, mais une pièce sombre dans laquelle se tenait l’énorme bête noire et bleue qu’était le démon que tu contenais. Décidément, cette histoire lui tenait beaucoup à cœur pour ainsi te parler … Lui qui, en temps normal, était assez discret ressentait maintenant le besoin de te taper la conversation deux fois plutôt qu’une. Tu soutins son regard sans broncher alors que celui-ci plantait ses yeux vairons dans les tiens, l’air menaçant.





Tu voyais bien qu’il aurait voulu t’envoyer voir ailleurs s’il y était, mais c’est un peu à contre cœur qu’il hocha la tête positivement, un peu résigné. Peut-être avait-il compris que cette décision lui permettrait de s’amuser un peu et de tenir tête à un vieil ami… ou adversaire… Quel était donc l’origine du lieu qui les unissais tous au final?


[Hrp : Tu peux encore répondre, mais en ce qui me concerne, c’était mon dernier poste : On s’en ferra un autre un peu plus tard à l’Île Tortue, quand je serais en congé x) Désolé si c’est un peu brusque comme fin… Je suis vraiment overbookée ~]