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De gros personnages libres, dont: Hidan, Kakashi,A Yotsuki, ou encore Jûgo ! Les villages sont attaqués par de dangereux déserteurs, Iwa est le premier village à avoir pu écarter la menace ! Kiri et Iwa sont de nouveau ouverts ! Konoha accepte deux ninjas inventés ! Les Nukenins inventés sont de nouveau autorisés !


LA CÉRÉMONIE DES OSCARS COMMENCERA A 22H CE SOIR !

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 La folie a un nom ~ Solo

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MessageSujet: La folie a un nom ~ Solo   La folie a un nom ~ Solo EmptyJeu 3 Oct - 20:12


Toroimerai Հ Rurutia


« La folie est un spectre de comportements caractérisés par des degrés mentaux et comportementaux anormaux. La folie peut se manifester en tant que violation des normes sociales, incluant la possibilité d'être un danger pour soi et pour les autres, et impliquant également certains autres actes considérés comme faisant partie de la folie. La folie peut être passagère ou perdurer, être provoquée ou exister à l'état de base. »


Wikipedia


Elle aurait pu être normale. Elle aurait pu grandir parmi des gens comme elle, ne jamais voir autre chose que son village, devenir fidèle à ses origines, à ce qu’on aurait pu lui apprendre. Elle aurait pu grandir et voir les années défiler auprès d’elle avec des amis en qui elle aurait eu une confiance aveugle. Elle aurait pu trouver un homme bien, se marier avec, avoir des enfants et mourir dignement dans une mission ou vieille et pleine d’honneurs dans sa maison. Elle aurait pu dire que ses parents étaient des ninjas de valeur, qui se sont battus pour leur pays et leur famille. Elle aurait pu raconter plein de petites histoires à ses petits enfants avant de passer l’arme à gauche. Mais Seiza ne vivra jamais rien de tout ça. Elle aurait pu avoir une vie banale et sans accrocs, une vie calme, une vie paisible. Mais Seiza n’a rien de tout ça. Elle est restée une enfant éternellement perdue et abandonnée, autant par sa famille que par la race humaine. Elle est restée une enfant éternellement traumatisée par des horreurs qu’un gosse n’aurait pas le droit de voir. Elle est restée une enfant éternellement persuadée que l’humanité n’est qu’une grosse mascarade inventée par les Hommes pour mieux diriger les plus faibles et elle a compris avant tous les autres que les pires choses n’arrivent pas qu’aux autres.

C’est par une rare journée ensoleillée que Seiza est née, au sein du pays de la pluie. Elle ne le sait pas et, à part en allant fouiller les archives du village Ame, personne d’autre ne le sait et ne le saura non plus. Ses deux parents, une jolie rousse et un brun costaud, s’aimaient depuis tout jeunes déjà. Partenaires de la même épique, ils dressaient fièrement les étendards du village de la pluie quand c’était nécessaire,  se battant parfois avec la même flemme que tout le monde et parfois avec une ardeur étonnante. Se complétant, ils arrivaient toujours, bien que parfois avec pas mal de blessures, à se sortir des situations les plus difficiles pour eux. C’était un couple heureux et parfait. D’apparence. Duo de marginaux en proie à des disputes souvent violentes avec les autres équipes pour cause de méthodes peu orthodoxes lorsqu’il s’agissait d’ôter la vie, ils étaient peu appréciés et restaient très souvent entre eux. Leur équipe ? A deux, une nouvelle fois. Leur troisième équipier était parti rapidement, ne supportant pas les excès de caractère des deux énergumènes qu’on lui avait imposé. Jusque-là, rien de bien exceptionnel. Et puis vint la troisième grande guerre…

Les temps sont durs, toute la population est aux aguets, craignant à tout moment de recevoir des attaques en pleine face. La plupart des femmes sont restées au village pour garder enfants et vieillards, assurer l’arrière aussi, et parmi elles des kunoichi. Les hommes blessés trop gravement ont également rendu les armes et les femmes sont chargées d’assurer leur rétablissement. La maman de Seiza a donc, elle aussi, dû s’occuper d’un des hommes, qu’elle connaissait déjà d’avant mais sans plus. Plusieurs mois passèrent sans qu’elle n’ait de nouvelles de son mari, malgré ses espoirs et ses attentes, ses demandes de communication, le temps et l’énergie manquaient cruellement à l’unité de collecte d’information pour qu’ils se préoccupent du village. De temps en temps, quelques informations filtraient, mais seulement pour les ninjas qui avaient su marquer « l’histoire » d’Ame. Les autres… Elles attendraient le retour - ou pas – de leur mari. Les commérages et les rumeurs allaient bon train, jusqu’à ce que celle de la présumée mort de l’Uzumaki du village se répande. Après tout, personne n’avait communiqué aucune information sur lui, les divisions restaient muettes entre elle à part pour communiquer les positions ennemies… Après plusieurs mois de plus à tenter d’avoir des informations sur son mari, la jeune femme lâcha l’affaire. C’est dans les bras de l’homme dont elle s’occupait qu’elle vint sécher ses larmes, à une vitesse qui fit parler toutes les langues de vipère du village. Au retour des hommes de la guerre, le mari de la jolie rousse eut une surprise de taille : une enfant d’un petit peu plus d’un an faisait maintenant partie de la famille. Une enfant qui ne venait pas de lui. Ce fut alors le début de la fin pour la famille Uzumaki qui résidait à Ame.


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Dernière édition par Seiza Uzumaki le Sam 19 Oct - 15:01, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La folie a un nom ~ Solo   La folie a un nom ~ Solo EmptySam 5 Oct - 16:15


Hinamatsuri Հ Warabeuta


« Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang. Je ne vous parlerai non plus d'injustice et de droit. Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance. Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous. Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain. Parce que cette lumière est en train de s'éteindre. »

Pierre Bottero


Akari o tsukema sho bon bori ni
O hana o agemasyo momo no hana
Gonin – bayashi no fue daiko
Kyoo wa tanoshii Hina Matsuri


Allumons les lanternes sur l'estrade en gradins
Mettons des fleurs de pécher sur l'estrade en gradins
Cinq musiciens de cour jouent de la flûte et du tambour
Aujourd'hui, c'est la fête des poupées.

- Aller, encore une fois. Akari o tsukema…

Le sourire aux lèvres, la petite Seiza répétait les paroles de la chanson que voulait lui apprendre sa mère. Toutes les deux assises sur des coussins de couleur ocre, elles unissaient leur voix dans une comptine enfantine en vue de la fête des poupées. Joyeuses, complices, elles étaient observées par deux yeux d’un noir sombre et profond. Un regard qui exprimait tant de choses à la fois… Regret, remord, haine, colère, répulsion, agacement… Il n’avait jamais pu l’encaisser cette gamine. Ca faisait déjà un an qu’il était rentré, qu’ils avaient fait comme si de rien n’était, mais plus le temps passait et moins il arrivait à la supporter. Ce n’était pas sa fille, c’était uniquement le fruit d’une passion dévorante et passagère entre sa femme et le batard qui avait su la séduire pendant son absence. Comment aurait-il pu aimer cette chose qui ne venait même pas de lui ? Elle n’y était pour rien, cette gamine, il en était bien conscient, mais c’est le regard de son rival qu’il voyait quand il plongeait ses yeux dans ceux de la petite. Un sentiment au-delà du supportable pour cet homme qui avait toujours aimé sa femme avec une intensité incommensurable. Un amour qui fut rapidement fatal.

La petite Seiza était une gamine assez éveillée, qui apprit à marcher tôt et qui sut parler, ou du moins répéter quelques mots, rapidement. Elle était très proche de sa maman et ne se décollait presque jamais d’elle, toujours accrochée à son kimono. Avec le « père », un peu moins, mais il avait su se montrer plus clément envers cette enfant qui n’avait jamais demandé à naître. Il n’était pas un père exemplaire qui n’avait rien à se reprocher mais il veillait toujours à ce qu’elle ait à manger dans son assiette et jamais il ne levait la main sur elle. Ca suffisait à Seiza, qui offrait de temps en temps des sourires à cet homme froid qui, pourtant, les lui rendait de temps en temps. Elle ne savait pas pourquoi il était comme ça, ni pourquoi il évitait sa mère, mais elle était trop petite pour se poser la question en fait. Donc le problème était vite résolu… Lorsqu’elle lui demandait quelque chose, un gâteau, un jouet, il les lui donnait, sans broncher. Aux yeux d’une gamine d’un an et demi, c’était déjà énorme et la répulsion qu’il avait pour elle n’était pas tant détectable que ça. Tout allait dans la joie, tout semblait paisible et la vie de la famille jonglait entre les missions de ses parents, les moments joyeux ou Seiza passait du temps avec sa mère et leurs disputes. Ah, les disputes…

Elles éclataient à tout moment, sans raisons valables, pour un verre cassé, pour un repas trop froid, pour un lit pas fait, des chaussures mal rangées… Des petits détails qui n’auraient dû susciter chez les parents que des petits râlements de rien du tout mais qui dégénéraient souvent en des cris et des insultes. A ces moments-là, Seiza se cachait sous la table de la cuisine, les mains sur les oreilles, et se balançait sur sa petite couche en chantonnant la comptine que sa mère lui avait apprise. Ca ne durait généralement pas longtemps mais « papa » ne revenait que le lendemain à chaque fois. Du coup elle passait souvent ses nuits dans le lit de sa mère, à faire des bulles de salive sur l’oreiller de Monsieur Uzumaki, étalée comme une crêpe à la place de celui qui aurait dû être le chef de famille. Monsieur Uzumaki qui passait du coup ses nuits à batifoler avec des prostituées dans des quartiers miteux aux bâtiments peu fréquentables. Mais il oubliait cette catastrophe qui vivait chez lui depuis bientôt deux ans alors, et c’est tout ce qui comptait. Il revenait le matin, sous le regard fatigué de sa femme qui n’arrivait à dormir en général que quelques heures dans la nuit et qui attendait comme une pomme dans la cuisine, inquiète et surtout fâchée. Et puis un jour tout bascula…


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Dernière édition par Seiza Uzumaki le Sam 19 Oct - 15:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La folie a un nom ~ Solo   La folie a un nom ~ Solo EmptyDim 6 Oct - 17:13


Karma Հ Kokia


« Si tu veux savoir ce que vaut un homme, regarde donc comment il traîte ses inférieurs, pas ses égaux... »

J.K Rowling


Assise sur un coussin un peu en hauteur grâce à un tabouret, afin qu’elle puisse atteindre la table, Seiza mangeait son petit déjeuner, du riz et du lait partout autour de la bouche et sur la serviette. Sa maman était en face d’elle, l’air figé et vide. Lorsque la porte d’entrée s’ouvrit, elle prit alors seulement la peine de relever les yeux, posant un regard sombre sur son mari. Elle craquait… Elle était la risée du village, les commentaires allaient bon train sur eux, sur leur couple et leur enfant batarde, sur leurs disputes et les missions qu’ils échouaient de plus en plus en raison de leurs problèmes conjugaux. C’était une honte pour la mère qui avait toujours assumé sa marginalité mais qui s’était toujours forcée à rester discrète un minimum. Et le père… Il s’en foutait royalement. Que les gens parlent, ce n’était pas son problème, ce n’était pas grâce à eux qu’ils vivaient. Ils n’avaient aucun compte à leur rendre. Et c’était le plus gros du problème. L’agacement dû à l’accumulation de regards mauvais, de moqueries, de ricanement, d’hypocrisie, amplifiait de jour en jour dans le cœur de la petite rousse qui avait de plus en plus de mal à ne pas devenir violente et insultante face à des personnes intolérantes. Et au milieu de tout ça, une gamine qui subit le faux bonheur de ses parents.

Les enfants ne retiennent rien avant leur 3 ou 4 ans, c’est scientifiquement prouvé, en grandissant ils oublient et, si parfois ils ont l’impression de se souvenir de quelques détails, ce n’est que la reproduction imaginative que le cerveau confectionne à partir d’objets comme photos, vidéos ou racontars. Rien de bien concret du coup. Pour Seiza, c’est différent. Cette scène traumatisante à laquelle elle va assister se gravera dans sa mémoire au point de revenir quelques fois dans ses rêves, en prenant soin d’effacer tous les détails de la maison, du paysage, de tout ce qu’elle connaissait, afin qu’elle ne se souvienne pas de la source de tout ça. C’est un perpétuel point d’interrogation qui clignote au-dessus de la tête de la jeune femme, laissant un doute affreux dans sa tête, en plus de ça camouflé par une folie envahissante et presque constamment présente. Depuis, c’est le bordel dans la tête de la jeune Uzumaki, qui n’a plus la capacité et le temps de réfléchir à tout ça, de chercher son passé. Mais revenons-en à nos moutons.

Rien ne laissait présager que la dispute qui avait éclaté serait pire que les autres. Rien ne laissait présager que ça serait la dernière fois que Seiza se cacherait sous la table, que des cris résonneraient dans cette maison. Rien ne laissait présager que le village allait enfin pouvoir se débarrasser d’une famille de « boulets ». Les insultes et les objets valsaient encore à travers la cuisine, alors que les pleurs de la petite Uzumaki, planquée sous son bouclier en bois et entourée des coussins d’ocre, étaient masqués par des cris horrifiants. Des voix, des hurlements qui, à force d’être entendus, créaient des bourdonnements dans les oreilles de la petite. Les fameux bourdonnements que Seiza entend maintenant constamment, malgré les nombreuses années passées depuis le drame. En général, maman cassait deux ou trois assiettes, papa tapait du poing sur le meuble, mais ça n’allait pas plus loin. Ce jour-là, un morceau de l’assiette vint se planter dans la joue de l’homme alors qu’elle restait normalement neutre à envahir uniquement le sol, ce qui fit que le poing qui s’abattait sur les meubles d’ordinaire vint changer de trajectoire pour atterrir dans le visage de la mariée, dans un élan de colère. Le reste, Seiza ne s’en souvient pas. Cachée sous la table, les yeux fermés, en train de hurler et de pleurer toutes les larmes de son corps, la petite fille avait caché ses oreilles de ses mains pour en entendre le moins possible et quand elle finit par s’arrêter parce qu’elle n’entendait plus rien d’autre que ses cris, elle eut un long moment d’hésitation avant d’ouvrir les yeux. Déjà bien fracassée au niveau mental à cause de toutes les disputes auxquelles elle avait eu à faire, ce dernier acte de violence fut pour Seiza le déclanchement de son traumatisme, de sa folie. Ses deux parents étaient allongés au sol, en sang, les visages défigurés par l’horreur, la douleur et la haine. La cuisine était en bordel, plus rien ne ressemblait à ce petit coin de paradis où elle avait pris l’habitude de chanter avec sa maman tous les matins. Quelque-chose fut brisé en la petite fille ce jour-là. Quelque chose de lourd à porter, quelque chose d’insupportable et d’intenable. Elle venait de grandir d’un seul coup, obtenant par la même occasion une vision du monde différente de celle auxquels les gens s’habituaient de par la culture et l’éducation qu’ils recevaient. Pour le plus grand bonheur de certains…


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MessageSujet: Re: La folie a un nom ~ Solo   La folie a un nom ~ Solo EmptyMar 8 Oct - 17:58


Suimen no Tsuki Հ Jigoku Shoujo


« Un feu léger est vite étouffé : si vous le laissez faire, des rivières ne sauraient l'éteindre. »

William Shakespeare


Tout n’est pas toujours compréhensible. Entre la justice et l’injustice, c’est tout un gouffre qui s’amuse à rendre l’un et l’autre mutuellement inaccessibles. La frustration d’une décision injuste est déjà dure à supporter pour un adulte, c’est quelque chose d’oppressant, qui vous tiraille et vous force à réfléchir pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois pour les plus têtus. Mais au final, on finit par laisser tomber, se dire que soit-on est vraiment en tort et on ne l’a pas vu, soit qu’ils finiront par s’apercevoir qu’on a raison, ou soit, pour les plus butés et orgueilleux d’entre nous, on laisse monter en nous la haine et la colère, on laisse la frustration prendre possession de notre esprit et là on se met à insulter tous ceux qui semblent être contre nous et qui refusent d’entendre « raison ». Ça, ce sont les réactions normales d’un adulte. Mais comment un enfant réagit-il à la frustration ? A l’incompréhension ? A l’abandon ? Il pleure ? Il crie ? Il essaie de revenir malgré sa bêtise ? Il se demande ce qu’il a bien pu faire de si mal pour qu’on ne veuille plus de lui ? Qu’est-ce qui peut bien se passer dans son petit cerveau en pleine évolution ? Mais du coup, qu’est-ce qui peut bien se passer dans le petit cerveau en plein évolution d’un enfant traumatisé et déjà bien atteint par les images qu’il a vu seulement quelques heures auparavant ?

C’est le contraste total entre le vide et des milliers de questions qui se propagent dans la tête de la petite fille. Comment, à son âge, pourrait-elle se poser les bonnes questions dans l’intention d’y répondre sérieusement ? Et d’un autre côté, comment pourrait-elle ne pas se les poser ? C’est là qu’un premier bordel naquit dans sa tête de petite fille, la torturant mentalement. Cependant, elle n’eut pas le temps de souffrir bien longtemps… Alertés par les bruits qui étaient provenus de la maison des marginaux, quelques civils s’étaient approchés. Rapidement, deux ou trois personnes avaient prévenu les autorités et quand, enfin, des ninjas du village s’étaient rendus sur place et avaient pénétré dans la maison, c’était pour découvrir deux corps déchirés sur le sol et une gamine en pleure, cachée en dessous de la table. Une gamine qui se tenait la tête entre les mains en pleurant à chaudes larmes, laissant échapper de gros sanglots douloureux, et qui se balançait légèrement d’avant en arrière sur ses fesses. Des bras doux l’extirpèrent de sa cachette pour lui offrir une épaule sur laquelle pleurer et la sortirent de cet enfer. Ce n’était qu’une enfant… Une gosse, innocente, encore fragile et sans plus aucun repère. C’est peut-être pour ça que la décision de s’en débarrasser définitivement se réduit à une simple exclusion du village. Un peu excessif comme manière d’agir, mais après tout… Il n’y a pas de place en ce monde pour les gens différents. Il aurait mieux fallu qu’elle meure ce jour-là. Ils n’avaient pas voulu se mettre le meurtre d’une enfant sur la conscience mais en l’abandonnant beaucoup plus loin du village, en plein milieux d’une forêt, ils la condamnaient. Sans avoir de sang sur les mains pour autant…

Qui avait donc pris cette décision ? Hanzô ? Pour qui la paix n’était plus qu’un doux rêve ? Les ninjas qui estimaient qu’avec les dégâts qu’avaient faits les parents de la petite ils prenaient trop de risque en la gardant ? Les civils, qui n’en pouvaient plus de cette famille de marginaux si différents d’eux ? Seiza n’en saura jamais rien. Mais une chose est sûre : le ninja chargé de l’abandonner où il le désirait mais de façon à ce qu’elle ne retrouve pas son chemin avait eu le cœur trop lourd pour se résigner à la lâcher n’importe où pour qu’elle se fasse bouffer par un animal ou qu’elle meurt de faim ou de soif. Cela prit le temps qu’il fallait, mais au bout d’une dizaine de jours le ninja arriva non loin de Konoha. La gamine, à laquelle il s’était attaché, qui était endormie sur son dos n’avait même pas remarqué qu’ils étaient enfin arrivés. Il la posa doucement par terre, la couvrant d’une petite couverture beige. Lorsqu’elle ouvrit enfin les yeux, mordue par le froid du vent qui filtrait à travers les branches, Seiza était seule. Elle était seule et pourtant elle sentait une présence, toute proche, qui l’observait et ne s’approchait pas. Ce n’est que le lendemain, quand des ninjas du village de Konoha revenant de mission la trouvèrent là, qu’elle sentît cette présence rassurante disparaitre. Totalement inconnue aux yeux des shinobi de ce pays, c’est en toute pitié qu’ils la prirent avec eux. C’est la première fois qu’elle rencontrait Wataru et jamais elle n’oublierait ce visage doux et souriant, aux airs rassurants tendre. Le jeune homme était déjà sous le charme de l’enfant, mais tout n’était pas terminé, il fallait encore convaincre le Hokage…

Tâche qui fut moins difficile que ce que Wataru avait prévu. En fait, au début, ce fut un non catégorique. Peu importe qui était cette gosse, on ne savait pas d’où elle venait, ce qu’elle était, pourquoi on l’avait abandonné dans ces bois, et c’était trop de risque que d’accepter de la garder ici. Et puis… Les petits yeux bleus de Seiza, larmoyants, rencontrèrent ceux de ce papi qui relâcha lentement son air sévère. Un grand silence s’installa dans le bureau, jusqu’à ce que le ventre de la petite Uzumaki se mette à gronder de faim. Venant cacher son visage dans le cou de Wataru après ce bruit bizarre qui venait de s’émaner de son ventre, elle entendit un faible soupire derrière elle. Le vieux venait d’abdiquer, il acceptait la petite inconnue dans son village mais Wataru en était responsable, financièrement autant qu’au niveau de l’éducation. S’il s’avérait qu’elle eut des aptitudes ninjas il devrait aussi s’occuper de son apprentissage. Le jeune shinobi venait de devenir à la fois papa, grand frère et sensei en à peine quelques secondes. Mais le courage et la détermination n’étaient pas des qualités absentes chez cet homme qui accepta le défi sans hésiter une seule seconde. Il était hors de question qu’il laisse sa nouvelle protégée dans les bois, à la merci de tout. Il était humain après tout… Et bientôt, son choix se fit ressentir comme une excellente décision.


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MessageSujet: Re: La folie a un nom ~ Solo   La folie a un nom ~ Solo EmptySam 19 Oct - 16:16


Road to Joy Հ Bright Eyes


« J'étais un bateau de papier plié, à la dérive dans la nuit d'un immense océan. »

Maggie Stiefvater


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