[SHUKUBA] The eyes don't say lies [FB | Pain]

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THE EYES DON'T SAY LIES

La vérité est propre à chacun. Les vérités générales ou scientifiques, oui il y’en a. Mais est-ce que celles-ci nous sont les plus utiles ? Honnêtement, je ne pense. Dans ce monde, dans notre vie, dans nos vies, ce ne sont pas celles-ci qui nous sont les plus importantes. En effet, il est bien plus important de concevoir une vision réelle des faits que nous croisons au quotidien plutôt que de savoir avec exactitude un théorème quelconque, n’est-ce pas ? Voici donc une question très importante : chaque dogme nous est-il vraiment propre ?
D’un côté, oui. Chaque bien-fondé est propre à chacun, ceux-ci différant d’une personne à une autre. Quelque chose qui va être lourd pour une femme sera peut-être léger pour une autre, et vice versa. De plus, si l’on reprend des faits historiques, comme le génocide du clan Uchiha… Seulement quelques hommes connaissent l’authenticité de cet acte barbare. Mais qui sont-ils ? Tout simplement les hauts dirigeants qui ont organisé ceci, ainsi que celui qui a exécuté les ordres et un autre membre du clan, que tout le monde croyait disparu jusqu’à ce jour. Cette paire de Shinobi savait indéniablement que le prodige avait assassiné toute sa famille et son clan dans le but d’arrêter un coup d’état, après que son meilleur ami – mais également membre de l’Eventail – ait échoué et se soit fait lyncher par le maître de la Racine, Shimura Danzô… Lui prenant un de ses yeux par la même occasion.
Mais de l’autre côté… Non, tout le monde n’a pas vraiment sa propre vérité, celle qui lui appartient et dont il est capable de changer la tournure. Ces gens-là… Ce sont tous des faibles d’esprits, et je pense que vous le savez tout aussi bien que moi. Reprenons notre exemple du génocide du grand et prestigieux clan de Konoha. Pour ces esprits fermés, il ne s’agit que d’un pur et simple acte contre l’humanité, visant à assassiner toute une famille dans le but de se faire valoir, de se faire connaître aux yeux de tous pour enfin finir par déserter. Mais il y’a un élément qu’ils ne prennent pas en compte : le petit Sasuke qui a été épargné. Si vraiment il avait voulu le faire par simple envie de sang, pourquoi avoir tué ses propres parents mais pas son petit frère ? Ca, ils n’y pensent jamais, hein. Dans tous les cas, il ne parvint pas à le tuer lui aussi car c’était une personne à qui il tenait énormément, bien plus que sa propre vie. De là, tout son parcours était tracé. Ayant une maladie incurable, il voulait faire en sorte que Sasuke devienne fort, bien plus fort, et il allait se fatiguer par la même occasion, prenant aussi des tonnes de médicaments dans le but de retarder l’échéance le plus possible, afin de mourir de la main de son frère. Encore une fois, il choisit le chemin des Ténèbres et du déshonneur plutôt que la Lumière et la gloire. Triste vie, n’est-ce pas ? Mais ça, personne ne le savait. Ainsi, une fois mort, cela serait Sasuke le vengeur de ce triste individu, mondialement connu et tout ce qui s’en suit.

Cette nuit-là… Il devait tard, très tard même. Les douze coups de minuits avaient déjà sonné lorsqu’un homme des plus ténébreux pénétra dans l’enceinte de ce petit village paisible, nommé Shukuba. Il se trouvait dans les terres du Pays du Feu, à quelques kilomètres de Konoha. Vraiment pas loin du village natal de notre héros. Soudain, une légère brise vint caresser le minois de notre homme, et des bruissements se firent entendre ; le vent hurlait à travers les arbres encore feuillus pour l’époque. Mais bon, rien d’inquiétant pour l’instant. Personne ne le tenait en joue, ou du moins, personne ne le traquait. Sinon il s’en serait rendu compte. Après tout, cet homme était un grand génie, le prodige de Konoha. Il ne fallait pas l’oublier. Le Prince des Ténèbres avait un seul et unique but en venant ici : donner des informations que seul son petit frère pouvait comprendre. Il savait qu’il passerait forcément par ici. De ce fait, il s’était rendu dans la discrétion la plus absolue au niveau du centre d’information de ce petit hameau. Pénétrant dans le petit local, il se dirigea en direction du « patron », et lui dit ce qu’il avait à dire. Ainsi, il put gagner une petite bourse de Ryôs… Qu’il irait peut-être dépenser en allant boire un ou deux verres de saké, qui sait. Notre homme avait beau être sérieux, il avait également besoin de se faire plaisir, de se détendre de temps en temps. Cela faisait partie de sa nature d’homme, de ce dont il était doté, comme n’importe quel homme, d’ailleurs. Il avait peut-être refusé le Donné Naturel, mais la détente était en quelque sorte un instinct animal, n’est-ce pas ? Il peut nous arriver de voir des animaux jouer entre eux, ou encore se prélasser sur des marches, etc… Voilà en quoi le besoin de détente que l’on peut ressentir vient tout droit de notre côté bestial.

Revenant vers le centre du village, au croisant d’une rue donnant sur une forêt, il aperçut une mèche rousse, et une autre rouge terni… Cela ne pouvait être que Nagato et l’un des membres formant l’unité « Pain », à savoir Tendô. Celui qui maîtrisait l’attraction et la répulsion céleste, l’un des pouvoirs du Rinnegan, son Dôjutsu. Héritage direct du Rikudo Sennin. Bref, le Corbeau demanda au Dieu ce qu’il faisait là. Tout en discutant de tout et de rien, ils marchèrent aveuglément à travers le village, leurs capes retirées... Et Nagato sur sa chaise géante, bien caché dans la forêt. Il ne fallait pas attirer l’attention. Certes, il n’y avait pas trop de monde à une heure aussi tardive dans un si petit village, on ne sait jamais. Un accident est vite arrivé. Soudain, ils arrivèrent devant une auberge encore ouverte, puis décidèrent de pénétrer en celle-ci, histoire de se détendre. Ils en avaient bien besoin, que ce soit l’un ou l’autre. Prenant place à une table assez reculée des autres, ils parlèrent de tout et de rien. La serveuse s’amena à son tour, demanda ce que les deux hommes voulaient. Sharingan inactif, sinon il aurait grillé sa visite incognito dès le début.

« A présent que nous sommes tranquilles… Que fais-tu ici, dans un endroit si éloigné d’Ame, Nagato ? Tu m’intrigues fortement. »

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▲メモリ Memori « Souvenir »

▲ Parcourant les forêts, les arbustes, les feuillages, les bois... Un homme vêtue d'une cape longue et sanglante naviguait dans les spectres de la forêt de la mort, passant par là pour éviter d'éveiller les soupçons. Le corps de Yahiko examinait les lieux avec attention, échappant à n'importe quelle vigilance, même bien armée. Mon corps originel était posté dans un endroit assez reculé où la plèbe ne s'égarait aucunement, de peur que Konoha envoie des troupes. Cette forêt était craint mais la Voie Divine ne tardait pas à retrouver le clair de la Lune, scintillant de milles feux au-dessus de sa tête. J'étais moi-même camouflé dans un arbre presque mort, qui avait le ventre ouvert, laissant découvrir le chemin de la Nature. C'était une habitude. Le pays du feu était assez éloigné de celui de la pluie, qui ne cessait de pleurer, Konoha était exactement l'opposé de ce qu'on observait à Ame.

Les différences entre les deux nations n'étaient plus à faire, elles étaient parfaitement visibles. Au fond de moi, je haïssais ces ninjas, de leurs tuniques shinobi vertes et leurs bandeaux de protection, clamant haut et fort qu'ils étaient supérieurs aux autres. Peut-être que je me trompais, j'avais juste vécu des atrocités perpétrés par des ninjas de Konoha. Cela m'était resté en travers de la gorge, à l'époque, je n'avais pu réagir promptement, j'étais resté bloqué avant qu'ils ne tentent de fuir. Erreur fatale. Mes parents avaient décédés dans d'horribles souffrances que pouvait causer des armes blanches, essayant en vain de protéger leur petit fils adoré. Ils pensaient avoir affaire à des ninjas ennemis, commettre un meurtre car on entend de simples bruissements derrière soi... Quelle était la cause de cette guerre ? Pourquoi engendrer le chaos alors qu'on pouvait vivre en paix ? Je n'en savais rien. Dû moins, à cette époque, maintenant révolue, je ne m'étais pas autant posé de questions, j'avais juste tué. Tué les meurtriers qui avaient ôté quelque chose de bien plus cher que leur guerre ou leurs propres vies.

La vie ne m'avait pas épargné, tout elle n'a pas épargné mon comparse actuel. Il m'avait entrevu tandis que Yahiko - ou son cadavre réanimé, bougeait pour se poster aux côtés d'Itachi. Je restais quant à moi, tapis dans l'ombre, espérant de pas devoir bouger. Je ne pouvais me montrer au hasard des allées du petit village, même si c'était un simple village presque désert, les bandits pouvaient accepter des pots-de-vin et mettre en péril nos opérations. Nous devions donc rester dans la plus grande discrétion, bien que nos tenues légendaires étaient reconnues de tous, et par tous. La Voie Divine pénétrait l'établissement de beuverie, une jolie taverne et un comptoir se dessinait, lieu dans le quel était posté le tavernier. Il avait une barbe longue et feuillue, des dents grisées pour certaines et sans doute une haleine d'alcool, qui pouvait rendre soûl quiconque respirait à ses côtés. Je m'asseyais en face de l'homme qui avait massacré son clan, sur un certain ordre. J'étais plutôt bien informé mais je souhaitais avoir sa propre définition des choses. C'était pour ça que montrer mon vrai corps m'avait été possible avec ce compagnon d'armes, seuls Konan et Tobi connaissaient mon vrai visage, ma vraie personne. Itachi était maintenant la troisième personne a pouvoir avoir cette chance ou cette malchance, qui sait.

« Pour intriguer un homme de ta stature, il en faut beaucoup. Aurais-je réussi ? Je viens pour diverses choses qui ont besoin de notre intérêt à tout deux. Si je ne te faisais pas confiance, il est évident que tu n'aurais pas eu été en mesure d'apercevoir mon vrai "moi". Je souhaiterais que... Tu me définisses cette nuit. Toi seul connaît mieux que quiconque, l'histoire d'Uchiha Itachi.

Il me semble par ailleurs, que tu tombes dans les limbes de la cécité, et bien plus encore. Nous savons tout deux ce qu'est le sacrifice, et encore plus que les lois de la guerre sont sanglantes et impures. L'objet d'une guerre ne dépend pas que de la haine qui en découle, ou de la jalousie. Les convictions de certains rentrent en conflits avec celles des autres. »

Pupilles grises et cerclées toisaient cette homme qui avait su tirer partie de ses expériences passées. Elles n'étaient pas si vieilles que ça, mais il semblait déjà doué de la parole et du savoir, il pensait déjà beaucoup plus haut que les ninjas ayant son âge. Calculant presque chacun de ses gestes, comme si ils étaient écrits, Itachi ne savait que trop ce que le sacrifice avait pu engendrer. Grâce à cela, il avait pu aspirer le savoir, le maître des mots n'est que connaissances. Mon regard faisait une impassibilité monstre, détournant cette même vue vers la serveuse qui avait porté notre attention sur les commandes de la Maison. J'avais juste avant, commandé un simple Sake dont je pourrais me délecter, depuis des années, jamais je n'avais profité d'un lieu aussi bigaret. La gente dame posa les verres sur la table faite de bois solide et traité.

Le visage penchait, je scrutais la moindre vaguelette qui se profilait dans mon triste verre, le Rinnegan ondulait dans cet alcool peu fort - qui pouvait être puissant à force d'en boire, je relevais ce même visage, aussi livide que la couleur de la paix.

« Saches que tu peux parler sans détour, nos secrets seront bien gardés. De même pour ton frère cadet, qui ne cesse de grandir et de parcourir les zones d'ombres que lui procure la haine. »

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REVEALE YOUR SOUL...

Le prince des Ténèbres dans un endroit où l’alcool et toutes autres formes de vices régnaient. Autant dire que ce n’était pas le genre de lieu où l’on viendrait le chercher en premier. Accompagné de Tendô, l’un des corps réincarnés par Nagato – l’homme aux Rinnegan mais aussi héritier direct du Sage des Six Chemins, les deux commandèrent chacun un verre de saké. Cela faisait si longtemps qu’ils n’avaient pas pu profiter un peu, prendre une once de bon temps, tranquilles tout en bavardant de tout et de rien… Leur affiliation à l’Akatsuki réduisaient énormément leurs loisirs ceci dit. Heureusement que quelques villages lambda étaient non ninja, ainsi, ils pouvaient passer inaperçus. Rares étaient les civils ne provenant pas de villages comme Konoha qui sauraient les reconnaître à travers leurs tissus noirs ornés de nuages sanglants. Leurs deux Dôjutsus étaient en confrontation directe, bien que personne ne les ai encore remarqués… A vrai dire, vu l’heure tardive qu’il était, tous les consommateurs devaient tous être à la limite de se rouler sous la table, écoutant leur raison ravagée par toutes ces effluves alcoolisées. Le Corbeau était désemparé par tant d’hommes incapables de se contrôler sur l’alcool, qui ne savaient pas leurs limites ou qui ne cherchaient pas à les connaître… C’était pitoyable en un sens, mais d’une autre part, ça le rassurait ; l’Homme était idiot par moment, et voir de tels comportements dénués d’esprits lui montraient qu’il y’avait toujours une once d’humanité au cœur de ce monde.

Les comparses attendirent patiemment leur commande, lorsqu’une présence féminine se fit connaître, apportant deux verres de saké. Les festivités allaient donc pouvoir commencer. Durant quelques minutes, un grand blanc s’installa entre les deux hommes, ne laissant paraître que les hurlements des ivrognes situés autour d’eux. Soudain, le patron à la barbe hirsute les dégagea tous ; leur état était trop pitoyable pour qu’ils restent et consomment encore un verre de plus. Sinon cela pourrait tourner en bagarre de taverne, et ça, le vieil homme détestait. Tout comme l’Uchiha, surtout que, durant sa jeunesse, c’était souvent lui qui était chargé d’arrêter les alcooliques lors de leurs états euphoriques où ils se croyaient capables de pouvoir embrasser n’importe quelle femme ou casser en deux n’importe quel homme… Enfin. Le Corbeau amena la coupelle précédemment servie jusqu’à ses fines lèvres puis ferma les yeux. Il voulait déguster son verre en toute sérénité, chose qu’il n’avait faite depuis longtemps. Ses doigts zinzolins (à cause du froid) penchèrent le récipient légèrement en avant. Le liquide transparent quitta lentement son nid pour se retrouver dans un fleuve bien plus grand, tombant alors en cascade. L’arôme alcoolisé fit un bien fou au ténébreux, lui réchauffant le gosier par la même occasion. Reposant le verre et rouvrant les yeux, Itachi regardait Pain ; son esprit prodige savait qu’il avait quelque chose à lui dire, qu’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard…

Et l’ébène avait raison. Le rubigineux était assez curieux, notamment quant au passé du renégat de la Feuille. Il voulait tout savoir de cette nuit, cette FAMEUSE soirée où toute une dynastie fut massacrée par la sylphide de Konoha. Certes, le corps contrôlé par l’homme aux cheveux palissant au gré du temps devait sûrement connaître une partie infinitésimale, et jamais la Belette ne lui en aurait dit plus que ce qu’il ne savait déjà. Et ça, la réincarnation de la souffrance devait déjà le savoir. Alors pourquoi lui demander ce qu’il s’était passé ? Le membre de l’Eventail ne répondit pas, le silence pesant encore plus que précédemment. Et le chœur reprit son doux chant qui se voulait manipulateur. L’homme aux multiples secrets le savait, et franchement, il hésitait. Il était sceptique quant à lui dévoiler la pure vérité concernant la veille de sa désertion… Pain pourrait s’en servir, par la suite, pour aller à Konoha, mais d’un côté… Il pourrait dire la véritable histoire à Sasuke, la prunelle de ses yeux, à la place de ce maudit Madara, qui l’aida tout de même à écraser son clan plutôt que l’aider à faire pression sur le village de la feuille pour stopper leurs agissements.

Regardant son verre, le martyr regardait les ondulations de son Dôjutsu au sein de cet alcool limpide, tandis que son visage restait impassible. Il aurait presque été capable d’égaler Itachi à ce petit jeu, et pourtant, rares étaient les personnes capables d’une telle prouesse. La plupart étaient vite incommodées et perturbées par une telle neutralité à toute épreuve, il le savait. Le bellâtre n’était pas encore décidé à prendre la parole, mais quelque chose allait changer sa manière des choses… Tout aussi manipulateur que lui, l’homme ayant pactisé avec le Démon sut trouver les bonnes paroles pour faire réagir le dragon noir aux yeux rouges. Ils pouvaient tous les deux parler sans détour, gardant mutuellement leurs plus grands secrets, mais ce qui penchait le plus envers la parole pour Itachi, c’était la mention de son petit frère. Le petit emo qui gambadait sans cesse, errant dans la nature, dans les Ténèbres, rongé par la haine depuis ce jour fatidique… Mais lui raconter toute la vérité, ne serait-ce pas dangereux ? Il serait capable d’en vouloir encore plus à Konoha et voudrait la raser de la carte… Mais d’un autre côté, cela pourrait l’éveiller tout autant sur un point psychologique que sur le plan physique, développant ainsi les Arcanes Lunaires, il deviendrait beaucoup plus fort… Sacré dilemme que voilà. Il devait donc peser le pour et le contre avant de commencer à parler, et ce n’était pas le choix le plus facile auquel il fut exposé tout au long de sa vie.

« En effet, il faut croire que oui. Mais quelque chose me dit que tu avais tout planifié, n’est-ce pas ? Pourquoi donc voudrais-tu savoir ceci ? Cette nuit… J’ai le lourd fardeau de garder tout ceci pour moi, cela pourrait compromettre… Quelques secrets me visant. La confiance que tu portes en moi est réciproque, néanmoins, je reste assez sceptique quant à te révéler toute la vérité. Comprends-moi… »

Les Sharingan fixaient les deux Rinnegan du Dieu. Tous deux contemplaient la véritable beauté de leur âme. Après tout, ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de cette dernière ? Cette expression allait prendre tout son sens en cette longue soirée pleine de révélations, bien que celles-ci n’aillent pas se montrer tout de suite. Notre héro était bien trop méfiant et calculateur pour agir aussi rapidement, il fallait déjà que le démon enfermé en ses cellules grises fassent leur travail ; à savoir prendre toutes les bonnes mesures afin que cela ne porte pas préjudice au noir de jais.

« Une question me hante depuis un moment, pour être honnête. Que sais-tu sur Sasuke ? Connais-tu ses propres plans et intentions ? Comptes-tu le mettre dans le droit chemin si moi je n’en suis pas capable ? »

▲ Eye to eye.

▲ La houle des ivrognes remuait l'atmosphère très fermé de l'établissement, reniflant purement l'alcool et le vice, chacun abusait des bonnes choses, humant l'odeur des jeunes colombes agissant en tant que femmes de plaisirs. L'être humain se laissait corrompre par n'importe lequel des plaisirs futiles, tels les herbes et les encens détournant le système nerveux pour affoler les endorphines du cerveau. Ainsi, les sensations bougent dans tous les sens, oubliant à même son nom et n'étant plus qu'un simple esclave. Ce lieu représentait parfaitement cette pensée ; certains en étaient déjà à relâcher tous les futilités accumulées, sortant en plusieurs gerbes sur le plancher de la taverne. L'homme à la barbe grisaillée et piquante en avait assez, il venait de retrousser ses manches et d'exhorter les hommes soûls, qu'ils retournent crécher dans leur triste ignorance. Le visage terne et le regard sans la moindre émotion, nous étions en train de parlementer, sans aucun détour, pourtant le noiraud avait les idées claires et limpides : il se méfiait et il n'y avait rien de plus normal quand on connaît les dessous de l'organisation. Même si la confiance règne, chacun n'était pas dupe et une confiance légèrement hypocrite était née. Je l'avais ressenti lors de notre dernière conférence tenue secrète.

Le saké ondulait dans mon verre tandis que le liquide alcoolisé et parfumé descendait dans les abysses de mon estomac si creux, ne ressentant presque rien. J'avais tout de même la faculté de ressentir les choses et les gestes de mes corps, c'est bien ce qui me permettait de les manipuler correctement. Peut-être trouverais-je un moyen d'accentuer la réception des corps. Je sentais une impassibilité et une neutralité qui aurait fait pâlir n'importe quel éphèbe pas habitué. Pour dire vrai, je n'avais aucune sensation quant à cela, j'étais sans doute le numéro un dans cette façon de regarder ou de décrire en tout membre, comme si ce n'était qu'un vulgaire livre mais là... C'était le Saint-Graal des livres qui se tenait devant moi pour clore la métaphore.

Sasuke ? Mes informations sur lui m'avaient conduit sur la mort d'Orochimaru, ce serpent avec des techniques ignobles, même Tobi n'aimait pas ce personnage si énigmatique et immortel. Lorsque nous l'avions vus avec notre groupe et Jiraiya-sensei, le serpent-dragon avait l’œil et souhaitait simplement nous tuer pour le plaisir : normal qu'il avait mal tourné. Même au sein de l'organisation, il n'avait pas fait long feu.

« Je comprends tes motivations à ne pas évoquer cette sombre incartade. Disons que nous avons un homme à qui on ne fait pas confiance en commun, si tu vois où je veux en venir. »

Les lumières s'organisaient au fin fond de la salle de la taverne, c'était devenu plus calme lorsque le chef tavernier avait viré les ivrognes, c'est ainsi qu'un chant traditionnel se fit entendre, une femme vêtue en kimono offrait un spectacle sympathique en compagnie de ses musiciens. C'était déjà un peu plus délectable sans les hurlements des buveurs. Détournant mon regard, un homme à capuche observait le spectacle, du moins faussement puisqu'il scrutait les deux hommes à la sombre tenue. Il eut peur un instant, rajustant sa capuche pour se dissimuler.

« Je sais que Copi Ninja no Kakashi a été son maître durant son cursus à Konoha. C'est ensuite, que notre cher Orochimaru est venu à lui. Il a bien mené son coup contre son nouveau maître. Il te voue une haine, il semble que c'est ce que tu voulais mais effectivement, cela l'a détourné du droit chemin. Penses-tu avoir réussi ?

Il a su s'entourer de ninjas plutôt utiles comme Uzumaki Karin, Tenbin no Juugo et Hôzuki Suigetsu, l'un des rejetons de la démone. En revanche, je peux te dire ce que compte en faire Madara. Tu sais très bien que la haine est une arme brûlante dans une forge, prêt à changer de direction à tout moment. »

Des paroles sans détour, je savais beaucoup d'informations mais même Itachi pouvait ignorer les intentions de son propre frère. Il voulait que celui-ci revienne sur le bon chemin et cesse finalement sa haine au dernier souffle qu'Itachi lui transférerait. Peut-être que son petit frère en viendrait à se souvenir des moments uniques passés en compagnie de son grand frère, rien n'était évident dans cette situation compliquée. Je ferai ce que je pourrais pour que Sasuke ne sombre pas dans la folie du désespoir et de la haine, j'ai échoué pour ma personne, je ne pouvais que faire ça pour le Corbeau de l'organisation. Je savais qu'il n'était pas venu s'intégrer dedans par choix consentant, il y avait été contraint, sans plus de détails. Je patientai, le dissimulateur m'observait attentivement, comme si de rien n'était, comme si je ne le ressentais pas. Le petit matin viendrait sans tarder, nous non plus, nous ne devions plus tarder, la populace allait suivre son cours et aucun détail ne leur échappait, quant aux tenues sanguinolentes et longues, elles étaient côté après tout.

Nous n'étions pas si loin que ça du village de la feuille, le pays du feu possédait bon nombre de petits villages civils. Parfois, une garde toute simple menait la sécurité de l'enceinte à bien, malheureusement, ceux-ci n'allaient pas s'arrêter devant de simples soldats de sécurité. Il était très tard, aucun mot ne sortait encore des fines lèvres du prince des ténèbres, hésitait-il encore ?

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COMMON ENNEMY

L’espionnage était monnaie courante chez les Nukenins reconvertis en mercenaires à la solde d’un quelconque mafieux ou Yakuza… Voire même de certains villages affiliés aux Cinq Grandes Nations. Et le petit village uniquement civil de Shukuba n’échappait pas du tout à la règle. Notre homme se doutait bien qu’ils ne seraient pas seuls pour longtemps, mais il ne pensait pas que les services secrets de Konoha les retrouveraient aussi facilement. Entrant dans un bar quelconque de ce hameau de paix, les deux sages d’Akatsuki parlementaient quant aux Uchiha, principalement. A savoir Itachi et son petit frère, Sasuke. Ils en avaient des choses à se dire et puis… C’était le seul binôme qui avait une extrême confiance mutuelle. Les deux hommes étaient épiés… Ouvertement, à croire que les deux hommes le faisaient sans gêne. C’était si impoli de leur part… néanmoins, le Corbeau et le Dieu les avaient bel et bien senti, et Itachi avait son petit plan… Il n’en aurait pas pour longtemps. Finissant son verre d’une traite, le bellâtre se rendit en direction du bar. Dôjtsu actif, il provoqua les deux mécréants, comme pour les obliger à le combattre. Puis il se rendit en direction du vieux barbu et recommanda deux verres alcoolisés, à la même table. Et enfin la grâce réincarnée sortit de ce trou à rat, lorsque les deux affreux le suivirent rapidement. Pain, intervenir ? Non, cela n’était pas nécessaire.

« Puis-je savoir pourquoi nous espionner ? »

La voix d’Itachi se faisait cinglante, tout en gardant ce fond d’impassibilité… Les deux espions étaient déstabilisés, jamais ils n’avaient vu une telle force de persuasion dans une si petite phrase. Bref, toujours coiffé de son chapeau à clochettes, l’ancien Konohajin attendait une quelconque réponse, lorsque les deux mercenaires foncèrent sur lui, tête baisse, sans même réfléchir aux conséquences de leurs actes. Heureusement que l’heure était tardive et qu’il n’avait personne dans les rues car sinon… Ça aurait été mal pour la discussion des deux annonceurs de mort. Soudainement, le Corbeau eut l’air de la Faucheuse, faisant sonner les petites clochettes accrochées à sa coiffe. Les deux scélérats tombèrent d’un coup, endormis. Néanmoins, le maître du Genjutsu ne savait pas quand est-ce qu’ils allaient se réveiller. Il devait prendre des précautions. Formant un seul et unique mudra, une copie conforme de lui surgit alors, le tout dans un croassement des plus cadavériques. Puis le véritable Corbeau retourna dans l’antre, à présent vide. Ou presque. Une Geisha chantait sur la scène, non loin des deux Nukenins. Itachi la regarda quelques secondes du coin de l’œil, puis installa à nouveau son postérieur sur la chaise face au rubigineux. Leurs pupilles étaient encore une fois en confrontation, tous deux aussi impassible l’un que l’autre. Imaginez, un jeune tiers passant par là… Leur neutralité était si présente qu’elle en était palpable et ça… Ça aurait tétanisé le jeunot sur place… Et ça aurait même provoqué une crise cardiaque chez le doyen non habitué passant par là. C’était vachement bien quand même.

N’empêche, Nagato était bien la seule personne capable de comprendre quasiment entièrement le beau Prince des Ténèbres. Auparavant, personne n’avait réussi à déceler toutes ses mystérieuses facettes psychologiques. Personne. Pas même les dirigeants de Konoha ou même ses parents. A la limite, Shisui aurait pu essayer, ainsi que sa copine mais… Pas autant que l’homme ayant pactisé avec le Démon afin de sauver ses deux amis… Ou du moins pour en sauver une ; Konan, Yahiko s’étant jeté sur un de ses Kunai en guise de sacrifice… Ce qui explique pourquoi il a une telle vision de la paix. Et ça, l’Uchiha ne pouvait que le comprendre. Il était également passé par là, mais son interprétation de la colombe avait bien changé. Enfin bref, il renvoya le clone qui était resté ici le temps qu’il s’occupait des deux autres et prit vraiment place, récupérant par la même occasion toutes les infos concernant les derniers dires du Rikudo Pain.

« Je m’en suis occupé. Ne t’inquiètes pas, ils sont simplement endormis… Et un de mes clones pourra s’en occuper s’ils se réveillent. Nous pouvons enfin reprendre notre discussion… Oh, pour le clone, il a pris ma place au moment même où je me suis levé. »

Pain comprenait pourquoi le bellâtre ne voulait parler de cette fameuse soirée ; il savait qu’Itachi n’en était pas du tout fier et donc que ça lui faisait horriblement mal sur la plan psychologique que d’en parler. Mais il ajouta qu’ils avaient tous deux une méfiance commune… Et cette méfiance, c’était l’homme qui se faisait appeler Madara, qui ne montrait jamais son vrai visage et qui utilisait sans cesse un masque. Puis il en était venu à parler de Sasuke. Les premières paroles quant à ce bonhomme furent les seules à faire réagir la belette, d’ailleurs. Et ça se comprenait facilement, c’était bien la seule personne qui tenait le plus à ses yeux et qui avait été épargnée lors du massacre fait par le démon. L’Amejin connaissait étonnamment bien l’avancée sur son plan haineux, d’ailleurs. De nombreux détails avaient échappés au maître du Genjutsu, et c’était normal. Il était bien trop préoccupé à jouer sa place d’agent double, et il allait perdre sa couverture le soir-même… Bref, le jeune faux ténébreux s’était débarrassé d’Orochimaru et avait réussi à s’entourer de trois autres Shinobis. Uzumaki Karin, Hôzuki Suigetsu et Tenbin no Juugo. Il ne connaissait aucun des trois-là, mais connaissait chacun de ces clans. Les Uzumaki venaient tous du pays des Tourbillons, les Hôzuki de Kiri avec leur capacité à se changer complètement en eau, et enfin les Tenbin… Ces membres d’un clan inconnu provenant d’un village inconnu étaient les créateurs et maîtres mêmes du Senjutsu, absorbant continuellement l’énergie naturelle autour d’eux. Mais lorsque trop plein il y’avait, leur santé mentale se dissipait et laissait place à un terrible berserker qui voulait tuer tout le monde sur son passage. Il n’avait donc pas fait les choses à moitié, le petit frère…

« Tu as totalement raison… Cet Uchiha, Madara… Pourquoi ne montre-t-il jamais son visage ? Et puis… Son masque ressemble étrangement à celui de notre Tobi national, tu ne trouves pas ? Je ne pense pas que cela soit une coïncidence. »

La serveuse arriva soudainement, plateau située sur une main. Elle leur fit un sourire charmeur avant de regagner le comptoir, après avoir déposé les boissons des deux acolytes. Itachi porta à nouveau la coupole à ses lèvres afin d’en faire glisser la liqueur insipide, réchauffant alors son gosier ainsi que son estomac. Il n’y a pas à dire, c’était l’un des meilleurs sakés qu’il n’avait jamais goûté ! Ses pupilles dévisageaient encore son interlocuteur. Il avait entendu dire, par le passé, que le Rinngean était l’évolution ultime du Sharingan, après le Mangekyô Sharingan et le Mangekyô Sharingan Eternel… Et qu’il fallait également avoir des cellules Senju. Nagato étant un Uzumaki, il lui était alors impossible de posséder de telles pupilles. Comment cela se fait-il alors ? Certes, cette question était assez importante, mais n’avait pas lieu d’être dans leur grande discussion tardive.

« Je vois… Il a donc décidé de s’armer des meilleurs afin de voler ma vie… C’est qu’il progresse vite, Sasuke. Néanmoins, je ne pense pas avoir réussi à le remettre dans le droit chemin… C’est pour cela que je compte sur toi, Ame no Nagato. Toi et toi seul a ma confiance entière, dans toute notre organisation. Je pense qu’il vaut mieux que cela soit toi qui lui dise tout ce qu’il a à savoir afin d’éveiller l’évolution de ses yeux, mais aussi que tu fasses en sorte de le faire retourner à Konoha. Non pas pour massacrer le village, mais pour qu’il retourne vivre avec ses confrères… Naruto, Sakura et Kakashi. Penses-tu pouvoir m’aider à accomplir ma quête ? »

▲ World is Ahead.

▲ Tranquillité oppressante se faisait écouter, l'oreille s'agitant, les deux hommes qui observaient fixement les deux membres de l'Akatsuki, comme si ceux-là n'avaient pas remarqué la présence des individus. Ils semblaient à la solde nette des villages ou des simples chasseurs de primes à l'affut de nouvelles informations : l'information coûtait relativement cher. Un "simple" indice se révélait être utile, plus encore qu'une embuscade ou qu'un piège tendu à un bataillon de limiers et de guerriers sanguinaires. La voie divine posait son regard ferme et jugeur sur l'un des ninjas avant que le Corbeau aux yeux rouges sangs ne s'en mêle. Celui-ci s'était levé comme pour prendre une nouvelle commande : ce qu'il fit, mais pas simplement pour cette raison. L’œil vif scrutait autour de lui, les attirant dans un guet-apens de fortune, les deux ninjas des services secrets pensaient que le jeune Uchiha ne s'en sortirait pas. Ils ont été mal informés. Le groupuscule n'engageait pas des Shinobi peu communs ; ce sont tous sans exception des hommes ayant fait montre de leur talent de guerrier ou d'artiste.

Je me levais avant d'en apercevoir un autre, il avait réussi à appeler du renfort par le biais d'une oreillette ou de je ne sais quel artifice. Nous gêner dans une telle position, nous ne faisions que parler autour d'un verre, sans l'ombre d'un esprit agressif pour attenter à leurs jours. Je n'aimais aucunement le dérangement sous prétexte d'avoir reçu des ordres : pour être honnête, seul l'argent les intéressait vivement. Les chasseurs étaient ainsi, plus encore lorsqu'il s'agissait de déserteurs, de renégats, ne cherchant pas la rédemption mais seulement le goût de l'argent. Eux n'avaient pas besoin de sentir l'odeur des billets, le goût de l'argent se faisait ressentir à vingt mètres : leur haleine en était un témoin évident. La voie de la divinité se rendait dans un pas lent et pourtant, un simple clic et le voilà déjà face au mercenaire camouflé, le prenant par le col en le balançant d'un geste puissant au travers de la sortie de la taverne.

Des mètres à se confronter au sol poussiéreux, la robe du bandit était à présent sale, il voulait se relever mais il n'en eut pas le temps avant que la main de Ningendō n'atteigne le sommet de son crâne. Je l'avais invoqué en un temps infime que même le noiraud en serait surpris. Chikushoudō était apparu, invoquant la voie humaine par la même occasion pour retirer de l'homme quelques suppléments d'informations bonnes à prendre. L'attaque avait été préparée par un haut dignitaire de l'état de Konoha. Ils étaient sans doute informés, il ne fallait pas traîner. Je suivais le Prince Noir, l'accompagnant à nouveau dans notre lieudit de "taverne", le barbu acquiesça d'un revers de la tête, comme pour remercier les deux membres de la Lune Rouge d'avoir convié les trois mercenaires au-dehors du bouiboui. La voie humaine retirait sa main, toujours dehors, le mercenaire était allongé et inerte, ou plutôt dans un état second, il lui faudrait plusieurs minutes pour reprendre ses esprits altérés. Je m'asseyais, reprenant la discussion, prêt à toute éventualité de combattre.

« Je vais te dire quelque chose. Cet Uchiha Madara est venue nous voir, à l'époque, nous n'étions que de jeunes adultes en quête de paix. Pour cela, Yahiko, Konan et moi-même avions formé l'Akatsuki : cette Akatsuki-là était notre épée pour se lever contre les guerres et les meurtres, tandis que notre pays était rongé par les conflits permanents. Je me souviens de son apparition avant que la Mort ne trouve Yahiko, venant auprès de nous, il avait des plans et nous comprenait mieux que quiconque. J'ai décidé de lui faire confiance, sans savoir réellement qui il était.

Itachi. Je me pose souvent des questions à son sujet. Est-ce que cette voie est la bonne ? Parfois, j'en doute, mais comment transmettre mes idéaux en doutant de moi ? Je ne peux tout remettre en cause à l'heure actuelle, ce serait bien trop compliqué. De plus, on attirerait l'attention. Konan est prête à me suivre toute ma vie. »

Les mots s'enchainaient les uns après les autres, je me demandai s'il trouverait ça utile. Pourquoi un personnage de ma stature divine pouvait en venir à douter de lui ? Pour dire vrai, ce n'est pas de moi dont je doute mais plutôt cet homme mystérieux, cachant son visage d'un revers de masque, ce signe n'était pas trompeur de sa personnalité. Pour autant que je sache, je ne devais rien dire pour le moment, continuer sur la voie choisie actuellement me semblait la meilleure opportunité pour apprendre qui se cache véritablement derrière ce masque orange. L'heure n'en était pas là.

« En toutes choses, lui et Naruto sont amis, non ? Le Jinchūriki de Kyūbi recherche encore son ami. Lui pourrait également remplir son rôle d'ami. Tous ses liens, sont-ils utiles ?

N'oublie pas pourquoi Akatsuki continue son périple et sa recherche, Itachi. Tu as pourtant ma confiance absolue en ce qui concerne ton jeune frère. Tu n'as pas abandonné ton petit frère, sous les simples caprices des dirigeants de Konoha.

J'ai eu affaire au sacrifice, tout au long de ma vie, voyant mes amis mourir au combat. J'ai perdu mes parents alors que j'étais âgé d'une dizaine d'années et encore. Seuls toi et Konan connaissaient désormais la vérité à ce sujet. Ma famille est morte sous les coups de ninjas de Konoha car ils se sont trompés, pensant que c'était des ninjas ennemis... Voilà ce que la guerre faisait. Elle ôtait l'espoir d'un jeune homme de vivre avec ses parents. J'étais orphelin, j'ai parcouru des nations et surtout celle de la Pluie. Heureusement que les trois ninjas légendaires étaient là, et surtout Jiraiya-senseï. C'est de lui que nous viennent nos rudiments en Ninjutsu. »

Je terminais ce discours, reprenant de plus belles après l'ingurgitation d'une lampée de saké, le liquide glissant frénétiquement dans l'estomac. Rabaissant le visage, mes mèches rousses s'agitaient, mes lèvres aqueuses - à cause du liquide alcoolisé - s'ouvraient pour paraphraser une fois encore :

« Les choses se gâtèrent par la suite : Jiraiya-senseï nous a laissé nous débrouiller, Akatsuki fut prête à en découdre avec Hanzō et son esprit dictatorial. Malheureusement, une embuscade nous a été tendue ce jour-là, une division entière rien que pour nous trois... L'un des dirigeants de Konoha était présent, tu le connais très bien : Danzō. Konan était une otage et Yahiko devait mourir par ma main. J'étais désespéré, je n'avais pas autant confiance en moi qu'aujourd'hui. Mon meilleur ami est mort. Konan fut sauvé. C'est ainsi que mon pouvoir s'est éveillé.

L'homme masqué était donc venu un mois à peine avant ça, souhaitant nous aider à monter l'Akatsuki et surtout, d'un plan. Il m'est venue subitement. Peut-être que je me suis engagé sur la mauvaise voie. »

L'espoir d'une vie moins terne et plus enjolivée était très loin, les choses m'échappaient et j'avais du mal à y voir clair depuis quelque temps, trop soucieux, ce n'était pas dans mes habitudes. Pour le moment, je ne changerai pas et les démons seront capturés, soient-ils divins ou craints, je ne m'arrêterai pas. Jiraiya-senseï s'était grandement trompé sur toute la ligne, pour arrêter les guerres, il fallait de la crainte. Plus encore, ses espoirs déposés en moi ont disparu : j'ai eu mon lot de souffrance, je veux arrêter ça. Le voisin d'en face doit souffrir pour comprendre ce que c'est, ainsi, les conflits territoriaux cesseront. Je n'ai jamais bien cerné cet esprit royal, avoir plus de terres, agrandir la formation de ses frontières, à quel prix finalement ? Pour une vie dure, de mensonges et de souffrances ? Personne ne pourrait ranimer la flammèche au fond de moi, lorsqu'on passe d'un statut lambda à un statut divin, on voit clair dans le jeu des Hommes. Ce système n'a que trop duré, il est temps d'y mettre un terme.

**Invité** Invité

RELEASE YOUR MIND

Vu comment la soirée se profilait, les deux hommes avaient de nombreuses choses à se dire… Et d’innombrables secrets à se dévoiler, apparemment. Néanmoins, le leadeur semblait bien plus enclin à annoncer la vérité que son comparse en lequel il avait pleinement confiance. Ce n’était pas un manque de ceci, bien au contraire, mais le Corbeau n’était pas du genre à tout déballer comme ça lui venait. Malheureusement d’ailleurs. Mais d’un autre côté il avait tout de même bien raison d’agir ainsi ; son impassibilité à toute épreuve était l’une de ses caractéristiques à laquelle personne ne pouvait espérer rivaliser. Sa neutralité en avait déstabilisé plus d’un, et ça, ça, c’était mythique. Mais bon, à croire que ces foutus mercenaires ne voulaient pas les laisser discutailler en paix autour d’un simple verre empli de saké… Ah ça non. Qu’est-ce que c’était exaspérant… Pour une fois qu’ils ne discutaient pas d’une future attaque ou d’une capture prochaine… Il fallait qu’on vienne les perturber. M’enfin, cela ne dura pas trop longtemps. Itachi avait réussi à en cerner deux rapidement et les avait mis hors combat pour un bon moment. Et Pain, lui, s’occupa des deux autres, à l’aide de ses pouvoirs divins. Le patron paya sa tournée, comme pour les remercier d’avoir dégager ces sales rats. Eh bien, pour une fois qu’ils étaient vus à leur juste valeur…

Le clone fait uniquement de corbeaux tenait la garde, dehors, mais il fallait que le véritable volatile garde toutes ses forces pour prendre son envol quand les chasseurs feraient leur apparition, sortant leurs vilaines ailes rabougries de ce sale tas de feuil que représentait Konoha. Du coup, le clone du maître dans cet art leur asséna à tous deux un violent coup sur la nuque, de quoi les rendre inconscients pour les prochaines heures, voire même jusqu’au lever du soleil. Parfait ! Se retirant, tout le chakra utilisé par ledit clone revint de droit à son seul et unique possesseur, qui continuait d’écouter son ami et allié. Ensuite vint le moment où le rubigineux évoqua une fois de plus le nom de Madara, ennemi juré de Senju Hashirama, le fondateur de Konoha. Itachi aussi en avait des choses à dire sur lui, et pas des moindres… Bien qu’il s’abstiendrait pour le moment. Le maître des Uchiha était donc venu à Yahiko, Konan et Nagato et les aida à former l’Akatsuki. Tout du moins, il leur mâcha les idées et ceux-ci les remanièrent à leur sauce afin de créer eux-mêmes la Lune Rouge. Toujours en écoutant celui qu’il considérait plus ou moins comme son supérieur, le Corbeau prit quelques gorgées de son alcool en plus, se déshydratant. Bref, le chef de l’Eventail avait réussi à mettre le trio Divin dans sa poche… Et peu de temps après ça Yahiko, véritable propriétaire du corps de Tendô Pain qui est maintenant décédé, mourut de la main de Danzô. Puis après le bellâtre aux cheveux ébènes fut au courant de toute la triste vie de son interlocuteur. Il le comprenait déjà beaucoup avant, et cette histoire le rapprocha davantage de lui, sachant à présent pourquoi tous ces agissements criminels.

« Uchiha Madara… Hmpf. A croire que son but était de créer une rencontre ainsi que des liens étroits entre le Rinnegan et le Sharingan… Néanmoins, nous ne pouvons le blâmer pour tout. Il parvint à motiver les troupes ainsi qu’un trio divin dans le but d’apporter la Colombe éternelle et universelle en notre monde, n’est-ce pas ?

De mon côté, l’homme masqué fut au courant de mes faits et gestes. Tous. Sans exception. Cela en aurait presque été effrayant, vraiment… Il était également au coourant des actions prévues par le reste de mon clan ; à savoir, un coup d’état. Madara savait que mon meilleur ami – Uchiha Shisui – tenta – pour Danzô – d’arrêter ces actions à l’aide de son puissant Genjutsu, que seul lui possédait par le biais de son Dôjutsu… Cependant, il m’aide tout de même à annihiler le reste de mon clan, comprenant parfaitement pourquoi j’épargnai Sasuke ce soir-là. »

Sa coupelle était encore pleine aux trois quarts… Et pourtant il croyait en avoir bu plus que ça. C’est que cette discussion était fortement intéressante, vous voyez. Cela faisait, au bas mot, deux ans qu’il n’avait pu partager une soirée aussi philosophique… Avec Kisame, il ne le pouvait pas. D’une part, le Requin n’était pas le génie du siècle, et puis même s’ils se comprenaient sur de nombreux points, cela aurait étonné tout le monde que celui-ci sache les réelles raisons de la désertion d’Itachi, ainsi que de son propre génocide. Pour le squale, le Corbeau était tout simplement un monstre assoiffé de sang qui se battait plus qu’intelligemment à l’aide de ses illusions imparables, voilà tout. Bref, il porta à nouveau le délicieux nectar à ses lèvres afin d’en faire glisser lentement le contenu, réchauffant sa gorge et son estomac. Il regarda quelques instants son reflet dans l’insipide boisson puis son bras droit se rétracta. Il passa par l’encolure de sa veste et finit par décrocher un bouton, puis encore un deuxième, la main pendant dans le vide, comme son habitude. Cet homme était vraiment charismatique, toutes les femmes vous le diront.

« Sacré parcours… Chez toi, la souffrance est, était et sera toujours omniprésente. Je pense, en dehors de Konan, être le seul membre de l’organisation qui puisse réellement être apte à te comprendre, ainsi que la Déesse. N’est-ce pas ? Tout comme tu es le seul à même de ressentir ce que moi-même je ressens depuis cette fameuse nuit… Qui me hante sans cesse… Nagato, ai-je – moi aussi – choisi la meilleure voie ? N’aurais-je pas dû m’attarder davantage sur toutes ces entourloupes manigancées par mon clan mais aussi par mon propre village ? Et si j’avais participé au coup d’état… ne serais-je pas plus heureux ?

Il m’est déjà arrivé, lors de mes soirées mélancoliques, de m’interroger profondément, à un tel point que je ne me reconnaissais plus… Mais ces interrogations étaient surtout centrées sur un point : ma place dans un règne d’Uchiha. J’en suis donc arrivé à une conclusion peu modeste pour les autres, mais… En toute modestie, je PENSE que la place d’Hokage m’aurait sied à merveille. Après tout, je suis l’un des plus sages que mon clan ait possédé. De plus, étant le plus grand prodige de Konoha, établir des stratégies militaires en cas de guerre ou pour les missions à hauts risques aurait été un jeu d’enfant pour quelqu’un comme moi. »

Quel discours, vraiment. Le chef de la taverne se montrait de plus en plus attentif quant à la discussion des deux hommes, à un tel point que cela e serait devenu louche. Du coup, notre héros sonda son esprit rapidement et il put se rassurer : il n’avait pas du tout l’intention d’appeler Konoha pour venir les capturer ou de les jeter dans un guêpier. Heureusement pour lui d’ailleurs, sinon il en aurait subi les représailles. Néanmoins, cela se voyait que le vieil homme manquait de sommeil… Déjà qu’il avait de grosses cernes, mais en plus de ça il baillait aux corneilles. Le pauvre, il était obligé de suivre les confessions intimes de deux déserteurs malgré eux. L’Uchiha lui proposa d’ajouter une bouteille de saké sur sa note, que le barman pourrait déguster tout seul, voire avec sa serveuse afin de se payer un peu de bon temps. Du vous à moi, elle était plutôt pas mal et ça ne m’étonnerait même pas que des pensées salaces traversent de temps à autres l’esprit de ce vieux célibataire. Bref, finissant son verre d’une traite, le sacrifié reprit son long discours… Avec une tirade d’autant plus grande que les précédentes. Et encore, je pèse mes mots. Pour vous dire à quel point il en avait sur le cœur.

« Uzumaki Naruto…Fils de l’Eclaire Jaune de Konoha et qui fut Yondaime Hokage par la même occasion. Cet homme était un grand Shinobi, mais également le sauveur de la Feuille. Bref, Naruto était le meilleur ami de Sasuke. Et malgré ce que mon petit frère puisse dire, je suis persuadé – peut-être naïvement – que cet étroit lien est toujours présent… Et qu’il le sera toujours. Selon moi, le petit ne fait que se voiler la face, ne voulant pas admettre la vérité telle qu’elle est… Pensant n’être qu’une entité de haine et de rancœur… Et Kyuubi no Jinchûriki pense come ma personne : leurs liens sont toujours d’acutalité, aucune partie n’a été annihiliée. Et le fait qu’ils se soient tous deux éloignés n’a fait qu’amplifier cette amitié, tout comme l’animosité de Sasuke envers moi n’arrête pas de le ronger, le plongeant un peu plus chaque jour dans les limbes de son cœur et de la dépravation.

Bien entendu, j’ai préparé un plan pour le remettre dans le droit chemin si jamais ma mort et la vérité dévoilée ne suffisent pas. Naruto a un de mes précieux corbeaux en son for intérieur – je lui ai fait gober lors d’un Genjutsu – dont un œil est le deuxième Mangekyô Sharingan de Shisui. Celui-ci réagira à mes pupilles lorsqu’il aura usé toutes ses arcanes lunaires et qu’il possédera alors les éternelles. Il sera ensuite pris dans une puissante illusion qui le fera retourner à Konoha, dans le but d’aider. En revanche, il y’a un risque… Ce jour-là, je risque de m’y plonger moi-même, me libérant de cette technique interdite… »

▲ Philosophy & Goodbye

▲ Le regard ailé dans sa boisson évincée, le verre s'était vidé avec une vitesse remarquable, heureusement l'homme dérobait dans un bois où figurait un sentier battu par les pas des cerfs, ne ressentait pas les effets alcoolisant et grisant. Posant son contenant fait de verre sur la table ronde en bois ferme, il observait son comparse et camarade de beuverie pour une soirée placée sous le signe de la jeunesse philosophique, déterminant avec clairvoyance l'avenir et où le monde Shinobi allait se glisser. Le Roi abaissait son regard avant de le replacer distinctement dans les pupilles du Corbeau, s'en trouvant attentif à ses paroles sincères et parfois teintées de doutes. Certains pourraient les prendre pour des fous, qui n'ont plus toute leur tête, et pourtant, ils étaient les plus éveillés dans cette pièce d'inconscients en tout genre. Buvant, buvant... Tantôt pour le plaisir futile que la boisson et les femmes apportent, sous prétexte textuel qu'ils ne sont pas heureux. Le monde ne tourne pas autour de plaisirs dessinés par les courbes d'une femme, ou même d'une bouteille réconfortante.

Le chasseur de l'Aube venait de prendre à nouveau la parole, poursuivant avec les derniers paraphrases du ninja déchu par Konoha, armant ses joutes d'une vérité écrasante :

« Parfois, nous faisons les choses que l'on pense par pur égoïsme. Nous avons chacun notre justice, notre réalité. Longtemps, je me suis dit que la place aux doutes ne pouvait m'atteindre, à cause - ou grâce, à mon nouveau statut. Si tu avais été Hokage, peut-être que la peuplade t'aurait accusé du coup, et un village en proie au chaos, ce n'est que le début des ennuis. »

Le corps d'invocation se situait maintenant dehors, aux côtés du clone du Noiraud, empêchant quiconque de pénétrer la taverne et encore moins de se trouver dans la zone. Celui-ci venait tout juste d'appliquer la paume de sa main sur le sol poussiéreux du vieux chemin, comparable à la route de la soie. Une marque s'affichait tandis que les autres corps étaient présents. Une stature pesante et inquiétante, il fallait être prudent : Konohagakure savait pertinemment que ses ninjas avaient peut-être disparus, ils ne tarderaient pas à envoyer de nouvelles troupes pour s'interroger sur la situation de leurs camarades. Les cinq autres silhouettes annonçaient une tempête prochaine dans le monde des Shinobi.

« Uzumaki... Uzumaki... Naruto. Je me demande parfois qui suis-je... Connais-tu une particularité de ce clan défunt ? Je crois que mes parents en étaient issus. Tout du moins, ma défunte mère. Quoiqu'il en soit, je vais devoir tout de même continuer les plans que j'ai prévu ; il serait intriguant de me voir me détourner de la voie tracée. Je surveillerais ton jeune frère, Uchiha Sasuke. Itachi, je pense être en mesure de te remercier pour le chemin fait avec l'Akatsuki, je sais que le moment t'est venu de mettre en œuvre ta protection pour Sasuke. »

N'était-il pas naturel de s'interroger sur son véritable passé ou sa véridique identité ? Même ce Dieu de la pluie se permettait des interrogations profondes, nageant dans les tréfonds de son âme sanguinolente. Déchiquetée, ardue et impénétrable, voilà ce qu'était l'âme du Dieu, pourtant, il n'apparaissait que sous son meilleur jour pour ne pas paraître faible ou instable. Pas qu'il l'était, mais la perception des éphèbes s'entourant autour de lui avait cette fâcheuse habitude : chaque membre était défini avec son caractère propre, tel Deidara et son art explosif, tout comme son humeur ou Kisame et son humour subtile et arrogant. Pain devait se préparer à continuer la voie, accompagné de Konan, son éternelle meilleure amie, sa comparse depuis tant d'années, rien ne se verrait les séparer. L'un n'est rien sans l'autre.
Une présence s'affichait non loin des baraquements de la petite ville, Konoha avait semble-t-il envoyé des troupes pour s'alarmer de la disparition soudaine de leurs camarades. Les deux compagnons de guerre les avaient juste assommés, montrant une once de clémence, juste pour cette fois.

Correction RP

> Rikudô Pain <

Positif

→ Bonus échelon 1.

Négatif

Spoiler:

Récompense

Nombre de mots :

Gain de mission :

Calcul :

Expérience gagnée :

Ryos gagnés :

Correction RP

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