Encore une bonne journée se profilant à l’horizon ! Enfin ! Ces derniers-temps, ou plus précisement ces 4 dernières semaines, j’étais très occupés par Tsunade-sama. En effet, les missions de repérage et de traques furent très nombreuses, et je du m’occuper de la plupart d’entre elle. Et évidemment, en solo. Depuis que Kurenai-sensei nous avait laissés nous debrouiller seuls, comme l'avait fait la plupart des chefs d'équipes, la team 8 n’était plus aussi soudée qu’avant. Kiba, Hinata, et moi-même faisions nos missions de notre côté, et les seuls fois où je les voyais était quand nous nous croisions dans la rue ou dans le bureau de la jolie Hokage. Le temps où nous étions genins était révolu, et malheureusement d’ailleurs. Avec nostalgie, je regardais les photo de notre équipe lorsque nous étions seulement des apprentis ninjas. Le sourire aux lèvres, encore vêtu d’un simple caleçon, je m’habillais. Je décidais par ailleurs de ne pas m’habiller comme d’habitude, aujourd’hui, je n’suis pas un shinobi ! Juste un habitant de Konoha ! Mais je restes malgré tout un Aburame, alors pas question de trop me lâcher et de montrer tout mon visage. Je prenais donc un simple débardeur blanc, une grande veste à capuche blanche elle aussi, et revêtit ces habits. J’enfilais ensuite un pantacourt noir, qui me paraissait plus léger que d’habitude. C’était sûrement l’absence de kunai et d’autres armes ninja en tout genre qui manquait. Bien sûr, ce pantacourt n’était pas doté d’étui à armes de jet, et ça me faisait bizarre de ne plus le voir accroché à ma jambe droit. Après avoir enfilé ça, je mis mes lunettes noires sur mon nez et les réajusta. Je mis ma capuche et décida de quitter ma chambre pour inspirer l’air frais de Konoha.
 
Mais avant de partir, je décidais d’ouvrir un peu ma fenêtre. C’est vrai que dans ma chambre, il commençait à faire chaud. Depuis quelques semaines maintenant, tout le pays du feu commençait à rentrer dans une température très chaude pour la saison, mais dont personne ne se plaignait. Un grand soleil est toujours mieux qu’une averse, non ? Surtout en Novembre. En tout cas, moi, je résonnais comme ça. Et puis de toute façon je ne risquais rien à ouvrir ma fenêtre. Les insectes ? Je m’en contrefoutais. De toute façon, s’ils venaient dans ma chambre, ils ne feraient qu’agrandir mon armée d’insectes, et ne ferai que me rendre plus fort. Au mieux, d’autre espèces d’insectes encore inconnues pour moi viendraient, et je pourrais les étudier, et les rechercher, renforçant encore une fois mon armée. J’avais tout à gagner, après tout ! Donc, après avoir ouvert la fenêtre, je me dirigeais vers la sortie de ma chambre. Celle-ci était plutôt petite, étant donné que pour rejoindre la sortie il ne me fallait qu’une dizaine de pas. Mais je n’avais pas besoin de plus. Après être sorti de chez moi, et avoir mis mes mains dans mes poches, je réfléchissais à ce que je pourrais faire une fois sorti du clan Aburame. Aujourd’hui, il faisait très chaud, peut-être même trop. Je ne pouvais pas rester chez moi à ne rien faire alors qu’un temps comme celui-ci se présente. De toute façon, je risquerais d’étouffer, si je restais chez moi. Alors autant sortir, non ? Je réfléchissais à tout ça, en traversant doucement mais sûrement toutes les résidences du clan. Bizarrement, personne n’était dehors, à l’heure où je vous parle. D’habitude, il reste toujours quelqu’un dehors à flâner, ou même à chercher des insectes dans le clan, car celui-ci en regorge. Mais aujourd’hui, personne. Ils devaient sûrement être tous dans un forêt à chercher des insectes. Je crois que mon père m’avait parlé brièvement hier d’une sortie concernant le clan Aburame. Apparemment ils allaient dans la forêt de Suna pendant quelques jours pour chercher de nouvelles espèces… Mais passons.
 
Après avoir enfin traversé les grandes portes du clan, au bout d’une dizaine de minutes, je fermais les yeux en marchant, totalement zen. La douce brise d’air frais venant me rafraichir m’apaisait, aidée grandement par le joli chant des oiseaux qui ne pouvait énerver personne. Je traversais donc Konoha à la recherche de quelque chose à faire. Soudain, une idée vint. Pourquoi ne pas rendre visite à Kiba ou à Hinata ? Ces deux-là me manquaient, autant que Kurenai nous manquait à tous. Je ne les avait pas croisés depuis quelques semaines maintenant, et je n’aimais pas les perdre de vue. En plus, je craignais être remplacé par quelqu’un d’autre, étant donné que les équipes de Konoha ont changés, d’après les ordres de Tsunade-sama. L’arrivée en masse de talentueux shinobis à Konoha avait séparé de nombreuses équipes, et n’avait sûrement pas agacé que moi. Enfin arrivé aux portes du clan Inuzuka, je remarquai que celles-ci étaient grandes ouvertes, et me permit donc d’entrer. Même si dans ma prime jeunesse, j’étais venu ici des centaines de fois, maintenant, ce coin ne m’était plus aussi famillier. Je n’étais pas venu ici depuis que j’étais genin, et ça me faisait tout drôle de revoir tout ça. Arrivé à la résidence de Kiba, je frappa trois fois à la porte.
 
« Toc toc toc. »
 
La seule réponse que j’obtins fut des aboiements. Beaucoup d’aboiements. M’enfin, après tout, j’étais chez les Inuzuka, l’endroit le plus sauvage et bruyant de Konoha. Je poussais un long soupir, et m’apprêta à partir, lorsque j’entendis enfin le bruit d’une porte qui s’ouvre. Quand je me tourna face à la porte, au lieu de voir Kiba, je vis sa sœur, Hana. Mon sourire se transforma en grimace, et heureusement que celui-ci était caché par ma veste, sinon, j’aurai sûrement vêxé Hana, et ça n’aurait pas été bon pour moi… Elle m’adressa, elle, un large sourire et pencha la tête.
 
« Hey, salut Shino ! Ca faisait un bail ! T’as bien grandi ! J’suppose que t’es là pour Kiba… Ehm, excuses-moi, mais il est parti en mission il y a deux jours avec Hinata… Il revient demain normalement ! Désolé ! »
 
J’hôchais  la tête en seule guise de réponse et soupira, avant de tourner le dos à la jolie Inuzuka. J’étais déçu, certes, de ne pas être venu avec eux en mission, mais je ne pouvais pas leur en vouloir. Il y a deux jours, j’étais encore en mission. De toute façon, je n’étais rentré qu’hier tard dans la nuit, alors je n’aurai jamais pu être opérationnel. Dommage. Bon, tant pis. Je regardais ensuite ma montre, par réflex. Il était exactement 12h45. Au moment où je rentrais ma main dans une de mes poches, mon ventre gargouilla. J’essuyais une grimace, puis sortis du clan Inuzuka en direction d’un restaurent. Mon moral était assez bas, du fait de ne pas avoir pu voir mes deux amis et coéquipiers, mais tant pis, la vie de shinobi n’est pas toujours rose. Perdu dans mes pensées, je traversais Konoha, sans réel but, avant de tomber sur une enseigne qui m’était familière. C’était chez Ichiraku. Le meilleur stand de ramens au monde était juste devant mes yeux, et mon ventre n’en pouvait plus. Je fouillais mes poches à la recherche d’argent, et trouvais juste assez de quoi me payer un bol de ramens. Au moment où je rentrais dans le stand, je vis quelqu’un que je n’avais pas vu depuis longtemps. Cette personne était fine, ses cheveux noirs retombaient jusqu’en dessous de ses épaules, qui elles, étaient musclées, mais qui restaient féminine. Quand je m’assis ensuite sur un des tabourets du stand, mon regard se tourna vers la jeune dame. Juste avant de commander, prenant mon courage à deux mains, j’ouvris la bouche.
 
« Hm… K-Kurenai-sensei ? »
 
Si c’était elle… Woaw. Elle n’avait pas du tout changé. Même si elle allait avoir un enfant, son ventre était aussi plat qu’avant. Bon, ce n’était que les tous premiers mois de grossesse, certes, mais quand même. Ne plus la voir habillée en kunoichi mais en future mère me fit quand même bizarre. Elle avait abandonné ses habits de d’habitude pour une robe rouge, sobre mais élégante à la fois. Ou alors était-ce peut-être seulement pour aujourd’hui ? J’avais entendu dire que malgré la séparation de l'équipe, et malgré ses débuts de grossesse, elle effectuait de temps en temps des missions. Ca ne m’étonnait pas d’elle. La sensei de l’équipe 8, malgré ce que quelques personnes peuvent penser, est puissante, et très utile au village. Ses connaissances en Genjutsu ont fait d’elle une juunin importante et respectée. Je ne l’avais pas aperçue depuis longtemps. Ma figure déconfite de déception se transforma en face joyeuse avec le sourire jusqu’aux oreilles. Je la revoyais de près depuis si longtemps !
 

© Eol

 

 

 

Ca y est, j’y étais. Mon ancienne tutrice, avec qui moi et mes coéquipiers avaient passés beaucoup de moments, était là, devant moi. Sa grosses ne se remarquait qu’à peine. Et encore, je l’avais remarquée uniquement parce qu’elle nous l’avait annoncé, sinon, je ne me serais juste dis que mon ancienne sensei avait pris un peu de poids. Sa voix, quant à elle, n’avait elle aussi pas changée. Elle restait la même ; douce, chaleureuse, et surtout agréable à l’oreille. Même si ma joie s’était manifestée contre mon gré sur mon visage, j’espérais que Kurenai ne l’avait pas remarquée. Peut-être par fierté, ou juste par devoir en tant qu’Aburame impassible, moi-même je ne le sais pas. En tout cas, je ne savais pas quoi dire, tellement la joie m’envahissait. Avec tout ce qui était arrivé, voir quelqu’un que je connaissais depuis 3 ans maintenant, et que je n’entrevoyais que rarement me faisait le plus grand bien. « Un bon shinobi est un shinobi heureux. » Si ce proverbe s’avérait vrai, alors il semblerait que je sois devenu un très bon shinobi. Enfin… Mon ancienne tutrice, tout en tapotant légèrement le siège à côté d’elle, m’adressa un sourire aussi chaleureux que sa voix, et me salua.
 
Je m’assis doucement, voire même timidement. Je n’étais plus aussi à l’aise qu’avant avec celle qui pourtant, avait fait de moi ce que j’étais aujourd’hui ; un bon ninja. Elle commanda pour moi un bol de ramen et me questionna sur le fait que je n’étais pas en mission aujourd’hui. Me rappeler des dernières missions que je du exécuter ces dernières semaines me fit pousser un long soupir de fatigue rien qu’à l’idée que d’y penser. J’étais heureux d’être enfin sorti de cet spirale infernale de missions, même si dans un futur très proche je devrais m’y remettre. Dur dur d’être un chuunin ! Le poids très léger des quelques piécettes se trouvant dans ma poche me fit à nouveau soupirer, et je réalisais ensuite que je n’avais pas encore répondu à la question de Kurenai, et qu’elle aurait pu prendre ces deux soupirs pour réponse. Tout en me remettant dans une position correcte –de laquelle j’avais bougé, encore fatigué de mes missions précédentes-, j’esquissais un léger rire nerveux.
 
« A-Ah ! Etoo… Ca fait quelques semaines que j’enchaîne les missions, et en ce moment je suis totalement vidé de toute énergie… Et puis je ne suis pas seul à enchaîner les missions comme ça, j’ai l’impression qu’en ce moment tout le monde fait ça ! Et les missions intéressantes sont toutes prises ! Et puis… »
 
Je m’arrêtais ensuite là, pour ne pas paraître trop puéril. Et surtout pour ne pas m’étendre trop sur ma vie. Après tout, celle de Kurenai-sensei devait être bien plus intéressante ! J’étais presque sûr qu’elle continuait les missions, alors qu’elle était enceinte. Ce courage m’étonnait un peu, bien que je savais pertinemment que ma sensei était une kunoichi courageuse, qui avait tout fait pour transmettre ce courage à ses élèves, et en particulier à Hinata. Je pense qu’on peut dire sans exagération qu’elle a parfaitement réussi. Le bol de ramen chaud devant moi, je ne pouvais résister. Mais une question me brûlait encore les lèvres. Même si c’était presque sûr, et que c’était évident, personne n’a jamais vraiment posé la question à un des deux tourtereaux. Elle était vraiment avec Asuma, oui ou non ? Tout en réfléchissant à comment poser cette question tout en restant délicat, je pris mes baguettes et amena doucement les nouilles du ramen à ma bouche. Je mâcha ensuite celles-ci aussi doucement que je les avais apportés à ma bouche, et me retourna vers ma sensei. Alors que je voulais poser la fameuse question, je me ravisais ensuite, pensant que c’était trop intime pour être posé. Chacun a son propre jardin secret après tout, non ? La bouche déjà ouverte, il était trop tard pour me raviser complètement. Il fallait quand même que je parle.
 
« Hm… Au fait, sensei… C’est vrai que vous faîtes encore des missions ? »
 
Si elle me répondait « oui » à ça, c’était clair ; C’était une warrior. Mais bon, encore une fois, ça ne m’étonnerais pas. Ses compétences en Genjutsu étaient très utiles pour la récupération d’informations, ce qui n’était pas de trop en ce moment pour Konoha. Être seul avec Kurenai était bizarre pour moi. D’habitude, nous étions 4, mais là, il manquait Kiba et Hinata… Et puis c’était la première fois que je mangeais chez Ichiraku. Apparemment, beaucoup commandaient ici, et venaient chercher leur commande pour ensuite rentrer avec. Je voyais beaucoup de têtes passer, et à chaque fois, je croisais les doigts pour que ce soit un de mes coéquipiers. J’attendais aussi avec impatience la réponse de Kurenai, curieux de ce qu’elle pourrait répondre. Se battre alors qu’on porte la vie doit être très dur, autant sur le plan physique que moral. La souplesse baissant, les capacités se réduisant elles aussi, la fatigue venant de plus en plus vite… Mais il y a aussi le peur de blesser le bébé !
 
Tout en regardant Kurenai-sensei, à la recherche du moindre mouvement de lèvre, je mangeais mes ramens. Pour manger, et ce pour la première fois en publique, j’avais légèrement ouvert ma veste au niveau de la bouche, si qui faisait entrevoir une partie de mon visage. J’étais mal à l’aise comme ça, mais c’est bien plus pratique pour manger. J’aurais eu l’air fin si je mangeais avec le col recouvrant mon visage, tiens !

[HS]Hm désolé pour cette réponse, c'est que ce que je peux fournir pour ce soir... En espérant que ça te conviennes quand même. >o<[/HS]

 

 

 


Tout en avalant doucement mais sûrement mes ramens, toujours aussi délicieux, mes yeux restait instinctivement rivés sur les lèvres de Kurenai. J’étais prêt à boire toutes les paroles qui sortaient de sa bouche, comme si ce qu’elle allait me dire changerait le cours de ma vie. Finalement, elle ouvrit la bouche. Je me dépêchais d’avaler les quelques ramens qui traînaient encore dans ma bouche, et me concentra uniquement sur les paroles que ma sensei allait dire. Heureux qu’elle réponde enfin, mon visage était devenu impatient. Les quelques secondes qui séparaient ma prise de parole et la sienne m’avait parues une éternité. Repoussant légèrement mon bol de ramen sur le côté, je tournais mes genoux du côté de Kurenai, de manière à être face au flanc de celle-ci. D’ailleurs, de profil, je remarquais que son ventre n’avait pas si grossi que ça. Je pensais d’ailleurs que ça se verrait beaucoup plus de profil, mais non. Mais si je me rappelle bien, ce n’était que le quatrième mois de sa grossesse, c’est ça ? Ce n’est même pas la moitié. Je pense que son ventre à le temps de grossir, et de toute façon, c’est sûr que ça arrivera.
 
Après m’avoir sourit, la kunoichi enceinte qui se trouvait face à moi me répondit au sujet du peu d’intérêt des missions en ce moment. Après l’avoir écouté très attentivement, je me mis à grimacer. Apparemment, je ressemblais à Kiba, lorsque nous étions seulement que des genins, quand il disait que les missions ne lui convenaient pas. Moi ? Ressembler à Kiba ? Tseuh ! Il était certes mon meilleur ami, mais malgré tout il restait un homme-bête absolument bruyant, idiot et impulsif ! J’étais devenu comme ça, moi ? Je soupira un coup, si qui fit soulever très légèrement ma capuche. Après ma grimace, je me remettais de ces émotions, et écouta ce qu’elle avait d’autre à dire. A l’époque, paraît-il, elle lui répondait que toutes les missions étaient importantes, et que même si parfois elles étaient inintéressantes, toute expérience était bonne à prendre. Même si j’avais confiance en ma sensei, je décidais de jouer à l’enfant, en cherchant des exemples de missions peu utiles pour Konoha. Alors que je croyais en trouver des milliers, finalement, je n’en trouvais pas. Toutes les missions, en effet, aussi anodines qu’elles soient sont utiles au village. Perplexe, je me grattais ensuite la joue, pour me retourner face à mon bol, et jouer avec mes ramens.  J’étais un peu embêté de l’avouer, mais sur ce coup là, elle avait raison.
 
« Oui… En effet, vous avez raison, Kurenai-sensei ! »
 
Même les plus grands ont le droit aux erreurs, non ? Même si ça m’avait blessé dans ma fierté, ce n’était pas grave. Grâce à ça, au moins, je pourrais plus me préoccuper de missions moins importantes, tout en me rendant utile au village, au lieu de ne rien faire. Le repas continua de se dérouler plus ou moins dans le silence de la part de Kurenai et de moi-même, même si nous étions déjà à la fin du repas. Ma sensei, bien qu’étant restée gracieuse, avait dévoré ses ramens. Elle finit d’ailleurs avant moins, posant ses baguettes sur le côté de son bol pendant que pour ma part je ne vidais seulement que les trois-quarts de mon repas. Après avoir donc terminé son repas, Kurenai rouvrit la bouche encore une fois. Cette fois-ci, c’était pour répondre à ma précédente question. Alors comme ça, elle continuait vraiment les missions ? Moi qui pensais que c’était un simple ragot ! Mais bon. Une kunoichi reste une kunoichi jusqu’au bout, non ? Elle me rappela ensuite à quel point elle était utile au village, tout en me rappelant aussi le but de l’Akatsuki. C’est vrai que la collecte d’informations était très importante en ce moment. D’ailleurs, les missions que me proposait Tsunade-sama en ce moment tournaient pour beaucoup d’entre elles autour de ça. Même si les anciens genins de l’équipe 8 étaient très doués pour ça, Kurenai restait quand même le maître incontesté de cet art.
 
D’ailleurs, le maître commanda un autre bol de ramen, et je fis de même. Même si je n’avais pas un énorme estomac, et n’avait pas la capacité à manger des ramens de Naruto ou même de Choji, aujourd’hui était spécial. N’ayant rien avalé ce matin, mon estomac était aussi vide que le désert aride qui entourait Suna. Après avoir commandé mon bol, je regardais à nouveau la kunoichi. Fixement, même. Je désirais tellement qu’elle reparle, afin de ne pas clore la conversation aussi vite, et aussi pour repartager quelques moments avec celle qui nous a enseigné à tous l’art shinobi, et de préférence ne pas partager un moment court ! Donc, pendant que je regardais fixement Kurenai, le visage calme et sans expression, celui-ci se transforma encore une fois admirativement quand la jeune dame que je fixais ouvrit la bouche. Elle me raconta qu’il fallait profiter des moments de repos. Pas faux. La vie de shinobi est assez stressante et fatiguant comme ça, alors si on n’avait pas le droit à du repos, merci hein ! Elle me demanda ensuite si j’avais des nouvelles d’Hinata ou de Kiba. Ah, ces deux-là… C’est vrai qu’ils me manquaient beaucoup ! Ce n’est pas comme si on s’était séparés il y a une dizaine d’années, mais lors de notre préadolescence, on se voyait tous les jours. Tous les jours. Et puis maintenant, nous avons perdus cette habitude, ce qui fait que nous nous manquons autant les uns et autres. Enfin, c’est ce que je pense. Après un long soupire, je remis en place mes lunettes, et répondit à Kurenai.
 
« Et bien… Malheureusement, non. Je voulais aller les voir, aujourd’hui, puisque ça fait longtemps, mais quand je suis passé chez Kiba, sa sœur m’a raconté que Kiba et Hinata étaient partis en mission tous les deux… J’vais finir par croire que je suis rejeté. » 
 
Ma réaction était puérile, certes, mais je le savais, alors bon. J’étais conscient qu’ils étaient partis sans moi uniquement parce que j’étais parti en mission un jour avant eux, et n’était revenu que trop tard. J’étais d’ailleurs même sûr qu’ils avaient attendus un petit peu que je revienne avant de partir exécuter leur mission. Mais bon. Je me rendis ensuite compte que Kurenai, après sa question, avait ajouté quelque chose. C’est vrai que ce serait bien qu’on se retrouve tous ensembles, la team 8 au complet. Elle rajouta ensuite que ça lui manquait de ne pas tous nous avoir à ses côtés lors de missions ou d’entraînements. Encore une fois, elle n’avait pas tort. Je pense que toute l’équipe pensait comme ça. Ne plus être constamment ensemble, ça fait bizarre, et c’est quelque chose qui manque à toute l’équipe. Tout en reprenant mon bol de ramen, je décidais de lâcher moi aussi quelques paroles sur ça.
 
« Ca me manque aussi, sensei. En plus, avec les nouveaux évènements, comme par exemple avec l’Akatsuki, ça va devenir de plus en plus difficile de s’arranger pour se voir. Pourtant… Il faudrait re-faire des missions ensemble ! Être tout le temps seul, ou bien accompagné d’autres personnes d’autre équipe, ça va un peu, mais au final… C’est pas pareil qu’avec notre équipe 8. »
 
Ah… La bonne vieille équipe 8 ! Qu’est-ce qu’on a pu s’amuser, ensemble. Et nous avons bien évolués, tous ensemble ! Enfin, comme toutes les équipes de Konoha, je pense. Nous sommes tous devenus maintenant de bons shinobis, ayant encore un peu de chemin à faire, certes, mais prêts à dépasser dans peu de temps la prochaine génération !