Attaque sur Kirigakure

Feat : ✘ Meï Terumi ✘ Utakata ✘

Meï n’aimait vraiment pas l’idée que son village aussi pacifique depuis quelques années soit pris dans un assaut sanglant. Elle n’était vraiment pas d’humeur à se remémorer du passé mais elle souhaitait à tout prix mettre fin à ces embuscades. Qui étaient ces fameux Nukenin ? Ils n’appartenaient pourtant pas à Kiri, de sa connaissance. Peut-être cet homme masqué dont elle ne pouvait voir le visage entièrement. S’il était question de la faire tomber par vengeance du quatrième régime, alors elle ferait tout son possible pour l’en empêcher. Ceux qui souhaitaient semer le trouble et la douleur n’avaient pas leur place dans ce monde qui progressait de jour en jour. Pour aller de l’avant, il fallait éviter les conflits et développer les relations sociales avec les autres nations. Et ce n’était pas la violence qui était la mieux adaptée dans cette situation mais puisqu’il était nécessaire d’utiliser son chakra aujourd’hui, la belle n’aurait aucune pitié à tuer ses adversaires.  Cela ne lui plaisait pas du tout mais elle savait garder le sourire, même face à l’agonie des ennemis. Peut-être que c’était cela qui la rendait si effrayante auprès de certains Kirijin qui évitaient de l’irriter à tout moment ? Sans doute.  Elle était une femme aux atouts généreux mais se fier au stéréotype du sexe faible pouvait les mener  à bien des surprises, voire des pertes.

Une nouvelle explosion se faisait entendre de l’autre côté du village et une bouffée d’air ne rassura guère la demoiselle ; une nouvelle aura s’était faite ressentir et il n’était pas faux de penser qu’elle était plus dangereuse et effrayante que celles de renégats. Elle reconnaissait parfaitement cette énergie de masse qui venait s’étendre partout et cela l’avait surprise.  Ce n’était plus une nouvelle à présent ; Utakata avait réussi à s’échapper de sa cellule et certainement grâce à son démon.  Au fond, toutes les mesures de sécurité n’avaient pas été toutes assurées puisqu’on avait mis en place aucun dispositif qui puisse lui brider entièrement son énergie spirituelle. Meï avait assuré aux instances juridiques que cela ne serait pas bien nécessaire et qu’il était amplement suffisant de lui entraver son propre chakra et non celui de Saiken. Elle s’était basée sur le fait que l’expérience risquait d’être dangereuse et que de toute manière, le Jinchuuriki n’irait pas se servir de sa limace pour tenter quoi que ce soit. Malheureusement, ses affirmations venaient de se révéler inexactes mais d’un autre côté, ce n’était pas si mal que cela. Il pourrait sans doute contribuer à ces combats ardents et devenir un bon pilier de ces batailles.  L’auburn se demandait où il pouvait bien se situer ; avec toutes ces échappées d’énergie, il était  difficile d’en isoler une et de la localiser. De plus, elle était loin d’être un Ninja sensoriel donc elle ne put que tirer la conclusion qu’il était situé en plein cœur du village. Il semblait être en conflit avec une autre personne donc pour le moment, il était impossible de le contacter.  

Le panda qui avait l’intention de tout ravager allait être stoppé. Mais sous le chapeau de l’animal paraissait se tapissait son invocateur, ou du moins c’était ce qu’elle pensait. La Mizukage aurait pu changer de cible mais pour la minute qui suivait, le mieux était de mettre hors combat ce titan qui allait tout écraser sur son passage. Il n’était pas temps d’émettre des regrets sur toutes les belles reconstructions qui venaient d’être mises à l’état de ruine. La survie d’un maximum de Kirijin dépendait de ses actions ainsi que de celles de ses subordonnés alors peu importe ce qui pouvait arriver aux infrastructures. L’un des atouts que possédaient, de plus, les Kirijin était la présence omniprésente de l’eau. En effet, tout autour du village, des montagnes délimitaient Kirigakure et de ces montagnes coulaient énormément de cascades généreuses qui se fondaient en un grand cours d’eau qui entourait le village de la brume. En somme, le Suiton était l’élément de prédilection à utiliser dans ces cas-là et on ne pouvait qu’espérer qu’il n’y ait rien du côté ennemi pour contrer cet élément : du Doton notamment.

Le Geyser qu’elle avait fait surgir promptement en moins de deux secondes venait de toucher la noble bête jusqu’à la brûler et la faire fondre. Une odeur de brûlé venait de s’en émaner et l’animal souffrait. Sous le geyser, il s’emportait et tambourinait tout le sol avec la puissance de ses pattes arrières. Ces tremblements faisaient rouler les cailloux du sol et certains civils encore présents peinaient à se mouvoir correctement. Des corps étendus au sol, inertes, sautillaient sous les coups puissants du géant et au bout de quelques secondes, ils n’étaient plus visibles sous les décombres. Les bras du panda se balançaient tout autour de lui, dégageant des bâtiments qui allaient se projeter. Un bruit métallique se faisait entendre mais parmi tous ces bruitages, elle perçut un son plus fluide à proximité. Une voix non-lointaine qui prononçait une sorte d’incantation de jutsu. Contrainte par les projectiles du panda,  Meï dut se déplacer d’un grand bond sur le côté alors que durant ce fameux déplacement, elle put percevoir une chose bouger en sa direction. Elle avait été assez attentive à la provenance de la voix de cette personne pour déterminer d’où venait la chose. Le tigre glacé qui venait d’être invoqué était également face à des difficultés puisque les bouts de murs des demeures arrachées venaient tout autant à sa rencontre. Meï eut donc le temps de réagir grâce aux esquives du tigre de glace qui le déviaient un peu de sa destination.

Toujours en l’air, la belle leva les mains  et imita rapidement les quelques mudra de sa future technique.

« - Doton,  Doryuudan ! »

Aussitôt, une tête de dragon de terre vint apparaître près d’elle, le regard fixé sur la bête gelée. Mais ce n’était pas fini ; le tigre avait été lancé mais quelques temps après, un rayon électrique semblait ne pas jouer en sa faveur. C’était brillant, vif et sans scrupule. Le rayon avait été lancé alors qu’elle était toujours en mouvement pour s’éloigner du titan qui allait tomber au sol et faire encore plus onduler les lieux. Meï savait quoi faire. Le dragon fonça à toute allure vers le tigre pour le repousser à proximité des rayons électriques. Ainsi, il se prendrait l’attaque à la place de la Kage. De plus, le dragon allait également recevoir des dégâts en se confrontant également au Ranton mais au moins, l’auburn serait en sécurité. Crachant d’énormes boules de roc d’un mètre soixante-dix, le tigre devait n’était sûrement pas assez gros pour les esquiver, compte-tenu également du fait que les débris de toitures continuaient toujours de s’effondrer au sol, limitant les mouvements de tous ceux qui s’approchaient du défunt titan.  Les boules de roc avaient deux buts : toucher le tigre et  aller à la rencontre du Ranton. Par la suite, la tête du dragon heurterait à son tour l’animal qu’il suivait des yeux et le repousserait de toutes ses forces vers l’attaque électrique, de façon à l’amortir, l’annuler ou bien la dévier ailleurs.

Meï poursuivit sa course vers les extrémités du village en sachant qu’on la suivrait certainement. Tantôt elle sautait de toit en toit et tantôt elle posait le pied au sol en se faufilant entre les différentes demeures, tout en restant sur ses gardes. Bientôt, elle parvint rapidement jusqu’au quartier Est de Kirigakure, là où elle pourrait se servir des cascades abondantes qui entouraient le village en question. Mieux valait pour ces Nukenin de ne pas s’en prendre à ces montagnes s’ils souhaitaient ne pas être envahis d’eau. Mais l’idée de provoquer un éboulement en dernier recours était séduisante : de toute manière, les civils avaient plus ou moins été tous évacués.
Tapie derrière une maison, la bleue agit [AC]. Elle avait choisi un très bon lieu pour agir ; beaucoup de Juunin poursuivaient le combat par-là donc de nombreux chakra se mêlaient. Il était quasiment impossible de les discerner les uns des autres, sauf en étant un Sensor.  Concentrant son chakra futton autour d’elle, elle dressa un voile d’acide sur tout son corps. Puis, seul le vide était perceptible là où elle était. Sans odeur et sans couleur, elle s’éloigna de son lieu d’arrêt, avançant à trente mètres plus loin. Le tout était prêt… cela risquait de faire mal. Invisible, elle paraissait être dans une parfaite position. Se mettant à une distance relativement bonne de ses poursuivants, elle les tenait à l’œil et elle avait nul besoin de s’inquiéter du bruit qu’elle pouvait faire : il y avait trop de boucan dans le village, entre les cris et les impacts des jutsu qui fusèrent de partout.  Les pauvres déserteurs devaient sûrement se demander où elle était passée.