Nous nous trouvions au milieu d'une plaine de roches jonchée de flaque d'eau tout près d'un lac. L'endroit était dégagé bien que des montagnes se trouvaient sur les côtés. Nous étions non loin de l'endroit où le Sandaime et son équipe s'étaient battu contre Hachibi. Un vent léger planait au-dessus de nous. Soudain, nous étions un bruit étrange. Un caillou venait de tomber et quelque chose semblait venir vers nous. J'eus le réflexe de lancer un Kunai puis je vis que ce n'était en fait qu'un chat noir. A cet endroit ? Il s'était sûrement perdu, mais je trouvais ça tout de même étrange. Moi, qui était du genre à me fier à mon intuition, je pris ça comme un signe. J'avais un mauvais pressentiment et je ne manquais pas de le dire à haute voix avec un zeste de cool-attitude.

Darui

"Ça sent pas bon du tout..."

Soudain, un Juunin surgit à toute vitesse devant nous et nous expliqua que le village était, semble-t-il, attaquer. Du moins, il disait qu'il s'y déroulait un combat impliquant des Shinobi non-identifié, mais qui semblait important ; il n'en savait pas plus. Aa m'ordonna de partir devant en vitesse afin d'enquêter. Je ne savais pas ce qui l'empêchait d'y aller avant, sachant qu'il aurait pu rejoindre le village en quelques minutes seulement. J'obéis alors puis partis en vitesse. Je décidai de passer par les rochers qui se trouvaient à ma gauche. Je tombai alors sur un grand lac entouré de nombreuse montagnes rocheuses à sommet arrondi. Je pénétrais ensuite dans une sorte de labyrinthe constituée de montagnes par centaines et identiques les unes par rapport aux autres encerclé par de l'eau en assez grande quantité. Je pus néanmoins me repérer facilement grâce à l'habitude. J'arrivai, peu de temps après, aux portes du village puis je m'arrêtai pour discuter avec les gardes. L'un d'eux m'emmena sur le lieu du combat. Nous passions par les toits du quartier "pauvre" du village. Les civils au sol semblaient inquiets et savaient qu'il se passait quelque chose. Je discutais avec le garde tout en courant à vive allure sur les toits. Ce dernier m'expliqua que deux hommes vêtu d'une veste noire orné de nuages rouges avaient pénétré dans l'enceinte du village. Il n'en savait apparemment pas plus.

Nous arrivâmes alors devant une masse rocheuse d'une dizaine de mètres de hauteur. Au sommet, on pouvait y voir un édifice imposante, habituellement bruyante qui semblait être hors fonctionnement ; c'était la station d'épuration du village caché des nuages. Il semblait y avoir pas mal d'agitations ; il n'y avait plus aucun doute, le combat avait lieu ici-même. Nous fîmes un saut brusque devant l'attroupement de façon à ce que tous les Shinobi sur les lieux puissent nous remarquer. Ces-derniers se retournèrent, légèrement étonnés, ils semblaient être soulagés de me voir de retour.

Darui

"Bien. Je veux absolument tout savoir ! Comment ont-ils fait pour infiltrer le village ? Qui sont-ils ? Comment sont-ils ? Comment se battent-ils ? Je veux absolument tout savoir !"

Ils m'expliquèrent le stratagème ingénieux que les deux hommes avaient utilisé pour pénétrer dans le village. Ils tombèrent sur plusieurs Shinobi de haut niveau, mais ils purent s'en sortir indemne et fuir. L'ANBU était actuellement sur les lieux de l'affrontement, déployé plus bas dans les égouts à la recherche du moindre indice. Tous les corps ont été retrouvés inconscient, mais vivant ; excepté celui de Yugito Nii qui n'a jamais été retrouvé. Je pus en déduire deux choses : Ou bien Nibi était la cible des deux Shinobi, ou ils en voulaient personnellement au village et ont préféré s'en prendre au Raikage remplaçant.

Un Juunin de Kumo me fit le rapport du combat. Il avait visiblement beaucoup de choses à dire. Toutefois, pendant plusieurs minutes, je le mitraillais de questions concernant les facultés du jeune renégat hystérique. Il semblait pouvoir boire le sang et avait une résistance exceptionnelle ; on le prenait même pour un immortel. L'autre était extrêmement bizarre, car son corps n'était pas normal. J'étais choqué de ce que je venais d'entendre. Je n'en revenais pas !

Le Juunin m'affirma que les conseillers avaient déjà donnés leurs directives. Les frontières étaient sécurisées et fermées. Les ports et les plages vers le sud-est étaient surveillés de très près et enfin un poste d'avant-garde s'était reconstitué, renforcé et était plus que jamais près à intercepter les deux intrus.

Pendant ce temps-là, je partis en direction du bureau du Raikage afin de tout expliquer à Mabui pour qu'elle puisse diriger le village avec le conseil selon ce que nous comptions faire. Elle m'affirma qu'elle avait une tonne de paperasses à gérer, je lui ai donc dit de ne rien faire et de laisser A s'en charger à son retour. Normalement, le village était hors de danger ce qui signifiait que les Genin et les civils devraient pouvoir vivre tranquillement. Toutefois, les Chuunin et Juunin seront déployés pour sécuriser le village, les alentours et les lieux de l'affrontement. Mabui a ajouté que le conseil avait déjà commencé les préparatifs et que les troupes étaient en train de se déployer. Les blessés dûs à l'affrontement sont en soin intensif à l'hôpital, ils accaparent toute la mobilisation des médecins qui se démêlent corps et âme.

Village sécurisé, blessés secourus, mobilisation totale dans tout le pays et même au-delà ; tout était prêt. Il était temps de contre-attaquer. Je quittai alors le bureau du Raikage puis partis en direction du centre-ville. Je me trouvais donc au milieu de l'avenue principale du village, l'air inquiet, je scrutais l'horizon espérant apercevoir le Raikage. Plusieurs minutes plus tard, j'entendis des bruits de pas très fort. Je sentis comme... une énorme masse arriver près de moi. A passa à vive allure juste à côté de moi, il avait complètement perturbé le vent autour de moi. Il était encore en pétard et il en avait après moi, alors que je ne faisais que mon travail.

Darui

"Haha ! Pardon Raikage-sama. Je cherchais le télépathe qui doit nous accompagner, il arrive d'un moment à l'autre."

Je m'excusai de nouveau, la main sur la nuque en affichant un sourire afin d'apaiser l’atmosphère qui y régnait. J'expliquai donc tout ce que j'avais fait au cours des minutes qui précédaient nos retrouvailles et ce que l'on m'avait raconté.