~Un Dieu compréhensible ne serait pas un Dieu~

Un bruit de pas se faisait entendre, les chemins de cette région étaient ancrés dans des forêts denses, il n'était pas rare de voir des gens se perdre, mais le sujet n'était pas celui-ci. Ce bruit de pas se rapprochait de plus en plus, très vite, nous pouvions voir plusieurs silhouettes, l'une de ces ombres semblaient sur-élevée, quelques secondes suffirent pour voir le spectacle, ce n'était rien d'autre que moi sur une chaise en fer soulevé par quelques insectes. Les trois hommes qui avaient eu l'honneur de me servir de monture étaient d'une apparence squelettique, nous avions marchés depuis quelques jours déjà et ils n'avaient eu droit à aucune vraie pause, la seule force qui les entretenaient encore était la volonté de sauver des êtres chers, je vous explique : il n'y a pas si longtemps que ça, je débarquai dans un village de pêcheurs, la vie là-bas devait être tellement agréable, mais passons, écœuré par ces faibles hommes je me mis à massacrer une petite partie du village. Ce fut d'une grande surprise que je remarquai que quelques hommes du village osèrent se dresser contre moi, le regard froid, je leur fis une proposition alléchante : «Bande d'humains pathétiques, vu la peur que je lis sur vos visages, vous vous rendez bien compte que vous n'avez aucune chance contre moi. Je suis d'humeur sympathique aujourd'hui, je vous fais une proposition, emmenez-moi... Hmmm, je sais pas... disons deux ou trois jours avec votre propre force et j'épargnerai la vie de vos familles !» ils acceptèrent, comme les insectes qu'ils étaient, ils ne pouvaient rien faire de toute façon. La route fut longue, mais finalement ils réussirent le pari, enfin presque.


Les pêcheurs étaient donc aussi pâles que des fantômes, les pieds de la chaise où j'étais assis commençaient à s'enfoncer peu à peu dans la chaire de ces singes, mon « trône » tremblotait, mais ces hommes ne voulaient pas lâcher prise, ils refusaient d'échouer cramponnant la chaise avec toute leur force, c'était... pathétique. Malheureusement pour eux, un homme tomba, me faisant basculer au sol je réussis néanmoins à atterrir comme il faut. Me retournant froidement vers mes proies, je dis une phrase comme : «Ohhhh, quel dommage, on dirait bien que c'est la fin du voyage !» m'approchant du pauvre fou qui était tombé avant que je l'ordonne, je lui écrasai la tête d'un coup sec et sans aucune retenue, les deux hommes restèrent choqués par une telle scène, l'un s'exprima : «Mais... Mais vous aviez dit que...» le regardant d'un air toujours aussi froid, j'esquissai un petit sourire moqueur et malicieux : «Insecte ! Dis-moi... pourquoi l'homme se dit-il supérieur à l'animal ? Pourquoi être si prétentieux ?» un long temps de silence apparu, le regardant avec un air ennuyé, je pris soudainement un trait beaucoup plus agressif voire monstrueux : « JE T'ORDONNE DE REPONDRE DECHET !» l'homme sursauta alors que son confrère se contenta de baisser le regard et de pleurer : «Je ne sais pas... s'il vous plait laissez nous repartir, vous nous aviez promis !»

«Si l'homme est si supérieur à l'animal, pourquoi fait-il une si mauvaise monture ?»

Puis d'un saut rapide je saisissais le plus proche des déchets, l'étranglant avec un plaisir non-dissimulé, son ami se mit à fuir dans un «bâtiment» que je n'avais pas remarqué, l'autre qui était sous ma main gesticulai et me regardait, avec ses yeux remplis d'une peur de la mort, moi ? Je rigolais, non, je jubilais rien que de le voir mourir de mes mains, misérable, tu ne méritais que ça. J'observai la cachette de l'autre abruti, comment un si gros détail avait pu m'échapper, qu'était cet endroit qui semblait abandonné ? Le fuyard courait dans tous les sens, se cachant dans l'ombre pour ne pas que je l'aperçois, alors qu'il pensait m'avoir semé ce dernier tira une tête affreusement ridicule quand il m'aperçut à un croisement de chemin, il devait se dire «Comment a-t-il pu me repérer ?» «Comment a-t-il pu me rattraper» comment pouvais-je lui répondre ? Il aurait fallu des années pour qu'il comprenne. Un cri étouffé se fit entendre et quelques secondes plus tard on pouvait me voir me balader avec une tête à la main, je sifflotais, regardant ce qui ressemblait à un laboratoire : «Que c'est grisant... encore un endroit qui ne sert à rien... dommage» puis, soudainement, je stoppai mon retour, obnubilé par une chose qui me fascinait, un bocal, c'était un espèce de bocal géant qui conservait une chose... non, un être humain : «Bwah... que tu es laid, qu'es-tu ?»

L'homme était donc bien vivant, fascinant, comment pouvait-il restait comme ça, dans un bocal ? Faisait-il ses besoins à l'intérieur de son habitat ? Je ne pus m'empêcher de rire, que c'était pitoyable de voir un être humain réduit à être comparé à un cornichon dans son bocal, lançant soudainement la tête contre la vitre, je passai alors ma main dans mes cheveux, remettant ma coiffure comme il fallait je répondis ensuite : «J'en ai vu des gens pitoyables, des personnes qui n'avaient rien pour elles, mais un homme cornichon, c'est une première dans ma vie...» Puis le jeune homme commença à se présenter, il disait être un des 7 épéistes, bizarrement, ce nom me disait quelque chose, le vieux m'en avait parlé, si je me rappelle bien, les 7 épéistes étaient des personnes très puissantes venant de... Kiri non ? Puis une phrase m'interpella, ce déchet vivant voulait que je devienne son... coéquipier ? Hahaha, crois-tu vraiment que je puisse trainer avec un être bon à rester dans un bocal géant ? Je suis dieu, pas une nounou d'insecte : «Hmmm, oui j'en ai entendu parler, enchanté, je me nomme Kitoku, mais tu peux m'appeler Dieu, non, tu dois m'appeler Dieu. Malheureusement pour toi, je n'ai aucune envie de te rejoindre, je ne rejoins que l'élite, je ne rejoins que les personnes ayant des buts extraordinaires. Tu crois que j'ai vraiment du temps à perdre pour m'amuser à accompagner un gamin à récupérer des jouets ?!!» Puis, je baissai d'un ton, regardant tout autour de moi, l'endroit était vraiment minable, comme je le pensais juste avant, le bâtiment devait surement être abandonné, le propriétaire avait-il eut des problèmes ? Surement et ce problème était vraisemblablement inattendu vu qu'il avait oublié de libérer (ou d'achever) ses expériences.

«Hmm...»

Le cornichon avait parlé d'un personnage dont j'avais pu entendre le nom, Orochimaru... ou avais-je entendu ce nom ? Surement le vieux qui m'avait informé sur ce ninja. Je ne savais pas vraiment trop de choses autour de ce shinobi, on disait juste à travers le monde que c'était un homme horriblement cruel et sombre... apparemment, sa réputation n'était pas si correct vu qu'il semblait être mort. Ensuite, le garçon dans le bocal me parla d'un homme qui, contrairement à Orochimaru, m'échappait complètement, Kabuto ? Suigetsu, vu qu'il s'appelait comme ça, me précisa que c'était l'un des sous-fifres d'Orochimaru, voilà donc pourquoi je ne me souvenais pas de lui, certainement un homme qui restait dans l'ombre de son maître. J'observai le soit disant épéiste, puis d'un ton hautain je lui dis : «Bon... je suppose qu'on en a fini, ton maître devait avoir une bonne raison de t'enfermer dans ce bocal, en tout cas tu es d'un ennui mortel, c'est hallucinant. Si ça te fait tant plaisir, je passerais le bonjour à ce Kabuto si je le croise un jour, je suis sûr qu'il sera heureux d'avoir de tes nouvelles !» Puis ignorant complètement l'individu, je m'écartai un peu de ma position initiale pour observer un peu le matériel scientifique. Cet endroit était quand même bien horrible, non pas pour les bocaux ou pour les expériences, non ça on s'en fout, cet Orochimaru devait être un homme respectable et incroyable, mais c'était si sombre ! Cette pièce était tellement ennuyeuse qu'elle ferait passer la mort pour un divertissement ultime.



Me préparant à partir, je stoppai soudainement ma marche, lâchant un simple : «Quoi que...» Quelle était la différence entre ce Suigetsu et les autres ninja ? Lui était enfermé, certes, mais le Shinobi qui obéit sans rien dire à son village et qui se morfond dans son «Nindo», n'est-il pas similaire à ce cornichon géant ? Me rapprochant de lui, je commençai à dire : «Ca serait vraiment cruel de te laisser ici, même pour quelqu'un comme moi...» non, je me trompais et c'est pour cela qu'avec une deuxième intervention je pris le soin de me rectifier : «Non, ça ne serait pas de la cruauté, c'est bien plus. Je suppose que tout homme à le droit d'avoir un but quel qu'il soit et tu sembles bien plus intéressant que les insectes que j'ai croisés.» Croisant les bras, je ne comptais pas utiliser une de mes techniques, déjà parce que je risquai de le blesser avec mon Raiton, mais aussi parce que je n'avais pas envie de me fatiguer juste pour son bien-être, scrutant la salle, je n'avais le droit qu'à une table pour le libérer. Saisissant l'objet, je pris un malin plaisir à le balancer sur la vitre «Nage librement ! Petit poisson !!!» Marchant lentement vers lui, on pouvait voir sur mon visage un sourire sadique, calculateur, qu'est-ce que je préparais ? «Nage librement... au service de Dieu»

Quel homme pitoyable, comment pouvait-il violer son honneur au point de chialer devant ma personne ? Croyait-il que j'étais son sauveur ? Non, il se trompait, il manquait encore quelque chose à sa liberté. Le regardant d'un air dégouté je lui répondis un simple : «Ok ok... pas la peine de m'offrir une image si dégradante de l'humanité, ça serait sympa.» remettant une nouvelle fois ma coiffure, je pouvais observer plus attentivement le jeune homme, il était assez petit, pas vraiment costaud et ne semblait pas brillant à en voir son visage, me retournant alors vers la seule issue de sortie, je le regardai encore une fois pour lui dire cette même phrase : «La vie n'est que l'enchainement d'épreuves que nous devons surpasser, j'ai toujours tendance à me dire que pour obtenir une chose, il faut la mériter» décroisant les bras, je mis un petit temps avant de reprendre ma phrase avec cette fois un air bien plus sérieux : «Je me fous que tu sois resté ici de façon illégale ou injuste, que tu le désires ou non, dis-toi juste que je ne libère pas les gens juste par bonne conscience.» un sourire s'empara de mon visage, finissant ainsi mon speech : « Ton but est de rassembler ces sept épées ? Avant que l'on se sépare, montre-moi que ce n'est pas que du vent et gagne ta liberté » Lui montrant le chemin juste derrière moi, le jeu était simple, qu'il réussisse à passer, qu'il m'amuse et me récompense de l'avoir libéré, s'il n'y arrivait pas il ferait partie des personnes dont je ne retiendrais ni le nom ni l'existence, il ne serait pour moi qu'un insecte que je ne voudrais plus jamais croiser.

Mais j'avais déjà ressenti ce genre d'excitation au combat, pour moi, l'affrontement entre Shinobi était le meilleur moment dans une vie de guerrier, c'est là ou toutes les personnalités se dévoilent, ou toute la puissance des deux ou multiples ninjas se révèle. Je me fichais complètement du «Code d'honneur» du ninja, je n'avais aucune pitié, pouvant abuser de la faiblesse de mon adversaire sans avoir aucun remord, pour moi c'était ça le combat, un jeu où il faut absolument jouer sur toutes les possibilités. Que l'ennemi soit faible ou puissant, je ne me retiendrais pas, qu'il soit une femme ou un homme non plus, c'est un déshonneur de se retenir face à un adversaire, quel qu'il soit. L'homme qui était en face de moi se disait déterminé à obtenir ce qu'il voulait, soit, qu'il me montre sa puissance, après tout n'importe quel but dans ce monde doit être accompli grâce à la puissance de l'individu, enfin... c'est comme ça que je vois les choses. On me disait depuis ma naissance que j'étais un être exceptionnel, de la part de ma famille d'origine, je pouvais comprendre, l'humain étant un imbécile subjectif, il ne pouvait pas voir la réalité en face, même si un parent voit son gosse comme un insecte inutile, il ne pourra pas s'empêcher de l'acclamer à chacune de ses prouesses, mais je compris très vite que j'étais bel et bien exceptionnel, en plus d'apprendre que je pouvais maitriser cette sorcellerie qu'on appelait Ninjutsu, on me révéla très vite que j'avais d'autres aptitudes.

« Ne t'inquiète pas, vu que tu ressors de je ne sais combien d'années dans un bocal, je serais doux pour les 2 premières minutes ! »

Rigolant alors sadiquement, j'avais hâte de pouvoir commencer cette petite épreuve improvisée, que je puisse détruire ses rêves et laisser derrière moi un homme détruit après avoir réalisé qu'il n'était pas de taille à affronter les puissances de ce monde. S'il arrivait à me passer par contre, il se révèlerait comme un personnage bien intéressant, un Shinobi que je voudrais revoir plus tard, à sa puissance maximale pour un combat à la loyale. Mais passons, je ne pense vraiment pas qu'il puisse me battre, même si je n'utiliserais pas ce fameux pouvoir, j'ai un avantage certain sur la façon dont je suis placé, mais aussi parce qu'il est recouvert d'eau en ce moment même et que je ne lui laisserais pas le temps de se sécher. Alors petit poisson ? Vas-tu accepter ce petit jeu et mettre ton honneur en jeu, ou vas-tu baisser la tête et filer comme un rat ? Impressionne-moi, montre que tu peux me pousser à bout jusqu'à me forcer à me battre sérieusement ou disparaît de ma vue et ne revient jamais me voir même si c'est pour me remercier.

L'homme qui se présentait devant moi était maintenant un peu plus sérieux, je l'observais d'un air toujours aussi arrogant avec un petit sourire. Il prononçait des paroles de faibles, cherchant à tout prix des excuses, les «J'ai faim» «Je suis fatigué» ne marchaient pas avec moi, malgré ça, une information me fit soupirer, l'homme n'avait pas l'une de ses armes, quel dommage, il ne pouvait donc pas utiliser pleinement ses capacités ? Hmmm... pas grave, je n'aurais aucun remord à l'écraser comme l'insecte qu'il est. Tout d'un coup, le jeune homme repris un air un peu plus déterminé, commençant à faire une série de signes les choses sérieuses allaient réellement commencer. Foutaise, le cornichon se disait prêt dans le futur à mettre fin à mes jours ? Quelles paroles blasphématoires, qu'est-ce qu'un homme ne pouvant même pas se libérer tout seul pouvait faire contre moi, l'incarnation même de la perfection. D'un coup, Suigetsu se transforma en un Piranha géant, c'était une technique bien impressionnante, en voyant cette technique je me disais que je l'avais peut-être un peu sous-estimé, enfin... un peu. Ce fut donc à mon tour de commencer mes Mudra, l'excitation du combat m'avait fait complètement oublié mes dernières pensées, moi qui ne voulais pas utiliser mon don, je ne pouvais pas rester de marbre à une si grosse technique, je devais moi aussi utiliser les gros moyens. Soupirant une seconde fois je lui dis : «Ahhh... sérieusement ? Une offensive aussi prévisible et frontale ?»

Ma technique étant préparée, Suigetsu commença son offensive :  «Idiot... n'oublie jamais que Dieu est intouchable... Mueishõ »

Alors que l'attaque aurait certainement explosé un homme sans défense et sans issue de secoure, moi, j'avais pu m'échapper de cette attaque qui était certes puissante et impressionnante, mais beaucoup trop prévisible si on savait garder notre sang froid. Après avoir prononcé le dernier mot, un simple «Bzip» se fit entendre, je disparus en un clin d'oeil, réapparaissant au coin de l'autre bout de la salle les bras croisés et le regard colérique. J'avais échappé de justesse à cette technique, mais une chose m'énerva encore plus, le jeune cornichon n'était plus ici, il s'était surement barré de peur de m'affronter, d'une voix ennuyée je pus dire une chose comme : «J'y crois pas, cette merde s'est barrée... Bah... je suppose que ça faisait partie du deal, même si c'est décevant...» Je sais ce que vous devez vous dire : «Comment as-tu pu esquiver cette technique ?» c'est simple, j'avais ce don depuis un petit moment, mais n'ayant aucun intérêt pour l'art ninja, je n'avais jamais développé cette capacité, après avoir réalisé que j'étais bel et bien spécial, j'essayai d'en apprendre un peu plus sur ce que je pouvais faire. J'appelle ça : «La vitesse de Dieu», mais dans ce monde je pus entendre le nom de «Jinton» drôle de nom pour la capacité d'un dieu tel que moi. Marchant jusqu'à la sortie, je ne voulais en aucun cas rester dans un endroit aussi barbant, il n'y avait de toute façon plus rien à découvrir ici.

«Suigetsu hein ? Hmm... ne t'inquiète pas, à notre prochaine rencontre je te ferais regretter d'être sortie de ton bocal... on n'ignore jamais un dieu»

Puis je continuai ma marche, réfléchissant à ce que je pouvais faire maintenant que cette affaire était réglée. Je m'étais assez amusé pour cette semaine, après avoir massacré un petit village et testé un peu la puissance d'un Shinobi du coin, je me devais de me reposer et de voir mes futurs projets pour ce monde. En tout cas, ce fameux Suigetsu m'intéressait, malgré le fait qu'il ait fuit comme un lâche, il avait un but intéressant, bref, hâte d'en apprendre plus sur son aventure.

~Fin du RP~