Porteur d'énergie joyeuse, l'excitation enfantine se révélait être le premier symbolisme soulevé par cette neige. Quant aux flocons, ces cristaux représentaient différentes individualités, encore indistinctes, mais qui tendent à devenir elle-mêmes. Le flocon peut alors représenter le groupe de notre enfance, tendant à s'individualiser, mais chacun étant lié et en empathie. Dans un sens négatif, cette couleur blanche qui dominait cette petite nation, c'était l'absence de couleur. Le blanc n'était que teinte et à partir de là son interprétation devenait multiple et assez complexe. C'est le paysage qu'il nous fallait colorier, c'est aussi l'écran de nos projections. Dans tous les cas cet endroit tait un générateur d'angoisse, oppressant. Il confronte bien des individus à leur solitude et à sa peur du néant, voir du vide. Devais-je me sentir oppressé ou bien angoissé ? J'évitais en tout cas car il est vrai que j'avais assez sombré dans ces états d'esprits étant plus jeune. Aujourd'hui j'ai essayé de couper les liens avec ces façons d'être pour aller de l'avant et ce n'était pas Kiri qui allait m'empêcher de jouir de ma propre liberté. Si je me retrouve au Pays de la Neige aujourd'hui c'est bien parce que j'essaye de leur échapper. Je ne pouvais que rêver du jour où je serai réellement libre, comment je mènerai ma vie à ce moment précis. Il fallait du temps en général au rêveur pour qu'il le vive ainsi, alors j'allais devoir faire preuve d'une patience certaine. Après le dépouillement, c'est l'acceptation de sa solitude. A ce moment le rêve est ressenti avec plus de douceur et avec un sentiment de libération. Voilà ce que j'attendais.

Assis sur un rocher étant à la frontière d'une forêt enneigée, je pus voir ces feuilles glacées tomber lourdement sur la neige. Leur couleur verte habituelle devait représenter le renouvellement, les cycles de la vie ou des saisons de notre vie. L’acceptation de ces cycles permettaient de faire jaillir ou rejaillir sans cesse la beauté propre à chaque âge de l'être humain. Elles étaient le témoin d'un épanouissement personnel, celui de l'âge accepté et de sa force. Mais la façon dont je percevais ces feuilles mortes et recouvertes d'un vol de gel... cela relevait plus de l'impermanence quand elles volent dans le vent où tombent sur le sol. Le temps qui passe, le poids des années quand elles s’amoncelaient sur le sol. un long soupire se libéra d'entre mes lèvres, laissant s'échapper une petite fumée traduisant la température dans ce pays. Car autant être franc, tout était comme ça ici. Même le vent était indissociable de l’élément air. Il était relatif aux fonctions mentales. Tendances à la dispersion et à l'expansion propre à l'homme, le vent avait des principes de mouvements. Tourbillonnant, irrégulier, aux brusques rafales est révélateur d'un certain désordre naturel. Il y avait une lutte intérieure qui empêchait la raison de se fixer. Trop d'ouvertures menaient à l'instabilité psychologique de l'Homme. Ma mèche se se soulevait doucement, sous l'égide d'une faible brise, je fermais les yeux en sortant ma paille à bulles. Portant celle-ci à mes lèvres, je ne pus que souffler légèrement pour libérer une pléthore de bulles qui se dispersa. Certaines bulles cheminèrent vers le ciel alors que d'autres devaient se rendre dans la forêt. Rouvrant doucement les yeux, je déglutis sèchement alors qu'une voix s'imposa en moi. Cette voix caverneuse, dont l'écho aurait pétrifié plus d'un homme dont la description se rapprocherait du terme "banal". « Je sens que tu vas avoir de la visite. »

Pestant dans cet instant, un seul sourcil remarquable se fronça alors que je restais dos à la frontière de la forêt. Qui pouvait savoir que j'étais là ? Kiri ? J'avais pourtant brouillé assez de pistes pour me faire invisible durant au moins une semaine. Avaient-ils eu recours à de nouveaux moyens de traque comme une amélioration de leurs techniques sensorielles ? Je n'en savais strictement rien, mais dans cet instant là, je n'avais qu'en tête l'idée de terrasser la moindre personne qui entravera ma liberté. Gardant ma paille dans ma main gauche, je suis descendu du rocher en laissant mes pieds s'enfoncer dans la neige doucement. La sensation de froid se faisait sentir dans tout mon corps. Un léger frisson enlaça chacun de mes membres en se maintenant pendant plusieurs secondes. Mon regard se leva innocemment vers les hauteurs, axant mon ouïe sur la zone où je me trouvais. Je ne tenais pas à me faire attaquer par surprise alors autant être sur mes gardes. Ma main valide vint se placer sur mon estomac. Mes doigts se refermaient que légèrement sur ma peau alors que mon sceau se manifesta. Je pris soin de ne pas me pincer, alors que je finis par relâcher la pression que j'imposai sur moi. Je finis par prendre la route dans le forêt silencieusement. Si j'étais prêt à en découdre, autant dire que je préférais trouver la ou les personnes susceptibles de mourir face à moi. Je marchais en maintenant un air à la fois détaché qui traduisait cependant une certaine lassitude. Las de quoi ? De ces éléments perturbateurs qui venaient m'empêcher de vivre tranquillement. Je marchais quelques secondes, je ne m'étais pas tant éloigné que ça de la sortie de la forêt. J'étais prêt, du moins je l'espérai. Je ne savais rien de ceux avec qui j'allais me confronter. Je finis par discerner deux présences, à ce moment même je suis resté immobile, les observant. D'où je me tenais, je pensais ne pas pouvoir être remarqué jusqu'à ce que l'un des deux tourne son regard vers moi. Je restais stoïque, serrant mon poing alors que celui à la longue épée s'éclipsa.

Au même moment, je fis un pas en arrière. Je devais retourner, du moins l'amener à la frontière de la forêt. C'est là-bas que je pourrai l'affronter. Furtivement je me suis mis à courir dans la direction opposée, reprenant le chemin que j'ai pris pour venir jusque ici. Je fronçai les sourcils, me hâtant alors que celui qui emboîta la course m'appella d'un nom différent. Quand je disais différent, c'était que ce n'était pas mon prénom... Rokubi. Nom donné aux démons à queues par les ignorants que pouvaient être les non Jinchûriki. Ils ne savaient pas ce que cela représentait d'avoir un être comme un démon en nous, ni savoir la sensation ressentie quand on se lie d'amitié avec ces derniers. Cela me débectait d'entendre le nom donné aux démons, moi je connaissais la vérité. Moi je connaissais le prénom de ce "Rokubi". Oui, je sais aussi qui lui a donné ce prénom. Et pour moi il restera à Jamais Saiken, et non le Démon à Six Queues. Alors qu'une tempête de neige se leva, manifestant sa force, annihilant tout symbolisme et de pureté pour n'évoquer que la brutalité, j'allais passer à l'action. Je n'allais pas tarder à rejoindre cet endroit qu'était la fin de la forêt. Au même moment, je portais encore la paille à bulles à mes lèvres. Soufflant des bulles qui se suivirent en restant voilées par la tempête. Rejoignant enfin la sortie de la forêt, je me suis laissé glissé sur le sol en me retrouvant derrière le rocher (du début). Je rangeais alors ma paille, tandis je me suis concentré sur la direction des bulles soufflées depuis que j'étais en ces lieux. Je les rapprochai les unes des autres alors que la neige semblait les voiler, voir les camoufler.

Je le voyais à travers les bulles, je gardais les yeux ouverts, dirigés vers le sol recouvert de neige. Je me suis mordus la lèvre inférieure en pensant au fait que ce n'était pas pour moi que venait cet homme. Non... il venait pour ce que j'abritais en moi depuis vingt ans. Je me suis décidé à me redresser, ayant regroupé les deux sortes de bulles au même endroit. C'est dans mon action que je finis par me montrer. Et dans l'instant mon visage se tourna sur la droite. Le sifflement de l'air, comme si une lame pourfendait le vent. Voilà ce réflexe qui me sauva la vie, l'arme blanche était passée non loin de ma joue. Mon adversaire était aussi rapide, furtif, et réagissait dans la folie du moment. J'allais devoir faire attention. C'est là que sa voix presque trop grave finit par atteindre mes oreilles. Je repris ma respiration alors qu'au loin parmi toutes les bulles soufflées, avant que je ne tombe sur ces hommes, l'une d'elles étaient placées dans les feuillages d'une branche. Possédant une ouverture assez grande pour me donner une vue sur l'homme au manteau possédant un nuage rouge, cousu sur le tissu ébène. Je ne devais pas regarder dans sa direction, lui faire croire que j'ignorai sa position était une base dans un duel tel que celui-ci. J'en profitais pour diriger alors les bulles soufflées lors de la tempête dans sa direction. Restant discrètes. S'il me voyait, il ne verrait pas les bulles que je préparais. Il parlait beaucoup, comme quelqu'un qui avait des intentions bien étranges pour vouloir s'approprier mon démon. « Viens me le prendre, tu verras ce qu'il en coûte de s'adresser à mon démon de cette façon. » Mes mains longeaient le long de mon corps, ma main droite ne bougeait pas alors qu'au bout d'un moment je claquai des doigts une seule fois. Le deuxième conglomérat de bulles s'était placé autour du jeune homme et explosèrent en libérant une lumière flash presque trop aveuglante. Elles explosèrent toutes en même temps libérant un voile de fumée assez conséquent. Une bourrasque de vent fut crée du souffle des explosions de lumière, allant me balayer la mèche pour laisser mes deux yeux perceptibles. J'attendais, je l'attendais.

Ma technique avait dû porter ses fruits, mais rien ne me disait que mon poursuivant en avait fini avec moi. Il devait être fort pour vouloir s'opposer à un Jinchûriki, qui plus est, maîtrisant son démon à queues. Mais il peut se foutre un doigts dans l’œil s'il croyait qu'il allait m'avoir aussi facilement. L'étendard de ma liberté était activement en train de flotter autour de moi, cette cause que tous les Jinchûriki devaient avoir le même. Cette liberté excessive que je voulais toucher s'éloignait toujours petit à petit alors que des obstacles s'imposaient face à moi. Au moment où je l'avais remarqué, je fis  naître ces nimbes prédatrices qui grandirent dans un souffle d'explosion presque titanesque. J'avais nûment tenté de le mettre hors combat dans les premières minutes, ce qui aurait pu marché s'il n'avait pas tenté quoi que ce soit. Je devais l'occire le plus vite possible et quitter le pays sinon les shinobi de Kiri seraient aptes à me retrouver. Cela se jouait contre ma nation natale et ces hommes en haori démoniaque. Mon ennemi avait bien un comportement des plus outrecuidants et s'il croyait que cela m’impressionnait, ce n'était pas le cas. Et sûrement que de mon assaut des plus grossiers pour lui, je verrai qu'il nourrit une palinodie assez maladive pour prendre sa revanche en restant des plus vindicatifs. Je n'attendais que ça, qu'il revienne à la charge pour qu'il comprenne l'abîme puisse t-elle nous séparer. Je sais alors que je ne ferai preuve d'aucune forme de pitié ni de clémence à son égard.  J'allais le faire fuir, au mieux le tuer, mais s'il réalise que ce premier tour n'était qu'un échauffement, il saura que cela ne vaut pas la peine de continuer sous peine de ployer le premier.

De ce nuage de fumée, il finit par s'élancer vers moi. Quel pathétisme prononcé, un assaut frontal pouvait être contré facilement. Mais pour cette fois je n'allais pas y aller de main morte. Ma paille à bulle fut remise à sa place alors que je fléchissais des jambes  en croisant les bras face à moi. Une aura en ébullition commença à prendre forme, le chakra bouillonnait au point de manifester un bruit des plus étranges. Mes yeux noisette-orange commencèrent à s'éclaircir. Un poudroiement occulaire qui évolua aussitôt en fulguration dorée. Mes yeux s'imprégnèrent d'une couleur d'or alors que les pupilles  finirent fines et verticales. Il avait lancé son assaut au même  moment, une multitude de shuriken envoyés vers ma personne. Encore des gestes qui prouvent que les shinobi ne se sont pas encore imprégnés des plus sages, ils se sont armés de tout en ne pensant pas à devenir surannés. Rien n'appartenait au passé, les Jinchûriki & Bijû étaient encore considérés comme les armes militaires des nations. Je saurai me sortir du lot, et c'est d'un cri bestial qu'une onde de choc se matérialisa. Une friction de l'air causée par un simple cri qui allait à la rencontre des shuriken. Ces derniers se retrouvant éparpillés dans tous les sens,  la neige se soulevant en infime quantité, l'onde continua son chemin à travers les arbres qui penchèrent brusquement au point que quelques uns soient déracinés. Et au même moment mon regard fut attiré par l'homme au haori qui fut transpercé de toute part. Il scintilla, et j'avais décidé de ne pas bouger. De toute façon... je ne pouvais pas. Une explosion imposante  me happa brutalement mais ce manteau de chakra m'avait bien heureusement protégé. Alors que les flammes de l'explosion cachaient ma personne, j'en profitai pour me concentrer sur les bulles restantes dans la forêt.

Il n'avait pas du rester bien loin, il me restait une dizaine de bulles encore actives. La plupart venaient de disparaître à cause de l'onde de choc provoquée. C'est un miracle qu'il en reste quelques unes. Fronçant les sourcils quand l'une d'elles avait trouvé la position d'Itachi, je me suis mis à marcher à nouveau dans la forêt. Toujours avec le manteau de chakra actif, la queue d'énergie se balançait furieusement de droite à gauche. Cet homme était-il stipendié par une autre ? Le payait-on lui et son équipier... Et en y repensant il est vrai que son subalterne ou égal avait l'air de m'être vraiment familier. Cette longue épée aux bandages, cela ne pouvait être que l'arme de mon ancien village.. Hors Fuguki Suikazan est mort, tué par son élève: Hoshigaki Kisame.. donc. Cela ne m'arrangeait pas, mais pas du tout. Si je ne me dépêchais pas il allait se ramener et là je saurai que je ne pourrais rien faire. Le Bijû sans Queues allait m'en faire voir de toutes les couleurs. Je n'avais vraiment pas de temps à perdre, nous remettrons notre loquacité respective de côté le temps du combat. M'armer de stratégie et de calme allait être une priorité. Au diable les menaces lucifériennes, nous allions devoir nous battre en tant que shinobi. Qui allait être le plus cauteleux ? Allez savoir, mais je ne comptais pas lui laisser prendre l'avantage. Et la ruse commençait par être un début stratégique. M'avançant  petit à petit de la position de l'explosion précédente, je me doutais qu'il avait dû changer de position pour mieux m'attaquer en secrète. Je ne sais pas si je pouvais qualifier cela de lâche ou digne d'un stratège, car son action précédente ne m'a pas montré l'étendue de son génie.  Peut-être le sous-estimais-je ? Il n'y avait pas eu de réelles confrontations après tout.

Je savais exactement où il se trouvait, et je le voyais actuellement. S'il tentait quoi que ce soit, il allait être des plus surpris quand je l'attaquerai ou que je contre attaquerai. Mais je serai le premier à attaquer, ça il pouvait en être sûr. Je ne jouais pas au contempteur, alors je devais ne pas considérer cet homme aux cheveux ébènes comme étant un bleu. Je n'étais pas loin de coudoyer l'ennemi, je m'étais arrêté au lieu de l'explosion. Et à ce moment même je finis par tendre une main vers sa position tandis qu'une main de chakra se forma à partir du manteau spirituel. Cette dernière prenant des proportions disproportionnées, grandissant en égalant la taille des arbres en restant d'une largeur d'au moins quatre mètres. Cette dernière nivelant tout sur son chemin elle allait vers la cible, détruisant les bulles restantes tout comme les arbres présents sur sa trajectoire. La poursuite était finit, il n'était plus question de courir sus à quelqu'un. Il allait être forcé de se montrer sinon je détruirai ce qui peut le cacher. Un affrontement en face à face pour voir ce que son réel ninjutsu peut valoir. Face à un Jinchûriki parfait il fallait s'attendre à une résistance des plus conséquentes. Je ne suis pas naïf, je portais tout autant mon intention sur le couloir d'arbres déracinés, je devais sûrement l'avoir eu, où il allait se montrer enfin.

Aussi titanesque soit-elle, je n'avais aucuns remords à détruire la nature alentour pour tenter d'attraper quelqu'un qui en voulait après mon démon. Je m'étais juré de ne plus utiliser son pouvoir depuis ma désertion, mais il semblerait qu'aujourd'hui je n'ai d'autres choix que de me montrer combattif. Il fallait que je me dépêche d'en découdre avec ce jeune homme avant qu'Hoshigaki ne réplique... Je ne tenais pas à avoir affaire à celui que l'on surnomme comme le Bijuu sans queue. De la neige s'était dispersée un peu partout suite au passage de ma main de chakra qui prenait de plus en plus de volume. Je ne savais pas si je l'avais éliminé de par les arbres projetés dans sa direction. Mais j'allais très certainement avoir une réponse de sa part dans les plus brefs délais. Sois je me porterai volontaire afin de rejoindre l'endroit que j'avais atteint avec mes bras... Soit j'attendrai qu'il vienne à moi. Et cela voudra dire qu'il reste un shinobi assez svelte. Mais je serai prêt à tout pour le mettre hors combat, il m'a assez convaincu sur le fait qu'il est hostile pour moi et Saiken. Il comprendra bien vite qu'il aurait dû maudire sa propre immaturité pour l'avoir empêché de reconnaître son excès de confiance.

Le bras de chakra revint à moi, ne faisant qu'un avec le manteau que je portais. Regardant les dégâts causés par mon assaut. Je n'avais pas de quoi être fier quant au fait que j'avais détruit une bonne partie d'une forêt enneigée. Je n'estompais pas ma technique de suite, préférant attendre un moment avant de prendre ma décision. Cette attaque frontale n'avait rien de grossière, juste un moyen de le faire sortir de sa cachette. Car depuis le début je ne lui ai porté qu'un seul véritable assaut. Il fallait qu'il déguste dès le prochain et je savais comment faire, finalement. Je le voyais finalement débarquer vers moi à toute vitesse, une technique de déplacement rapide devait appuyer cette célérité dont il fit preuve... S'armant d'un kunaï je me suis emparé de ma paille à bulle alors que dans le même geste, cinq autres queues de chakra se matérialisèrent dans mon dos. Un vent assez violent s'empara des lieux suite à l'éveil furtif de ces queues de chakra. C'est là que je pus contrer finalement son arme. Venir au corps à corps, c'était sûrement la plus stupide des idées. Un bruit de fer émana de ce double impact alors que mes yeux se plongèrent sans crainte dans les siens. Le Sharingan... Il était du clan Uchiha, une excellente réputation faut croire. Mais qu'il oublie ses techniques de Genjutsu face à moi, aucune illusion ne m'atteindra moi et Saiken. Au moment du choc, je ne m'étais pas fait prier pour lui saisir le bras avec ma main valide. Il allait vite comprendre que je ne suis pas un Jinchuuriki à sous-estimer... Mon manteau de chakra exerçait une pression sur son bras pour l'empêcher de bouger, c'est là que je lui répondis:

« Je doute que ton Sharingan l'ait anticipé, ça... »

Dans la folie de l'instant, j'ouvris ma bouche alors que j'ai poussé un cri capable de créer une friction dans l'air, de telle sorte qu'à ce moment même. Une gigantesque onde de choc de créa, m'englobant moi et projettant Itachi. Cependant, cette dernière était si rapide et si imposante qu'elle conduisit Itachi en ligne droite sur une bonne vingtaine de mètres. L'abandonnant, je voyais son corps partir au loin, ricochant sur le sol jusqu'à disparaitre de mon champ de vision. Je ne l'avais pas raté et j'étais sûr de l'avoir blessé, et pas superficiellement. Je m'étais redressé en constatant les dégâts environnants plus que conséquents. La neige s'était dispersée, il n'y avait que de la roche en dessous de ce lit blanchâtre. Je n'osais pas imaginer ce que cela avait donné quand l'Uchiha avait été propulsé plus loin. Je repris mon souffle, alors que le manteau de chakra disparut. L'utilisation de mon pouvoir aller ramener des Oi-nin de Kiri, et Hoshigaki très probablement. Si je voulais semer les deux et faire en sorte qu'Akatsuki tombe sur Kiri, cela allait me laisser le temps de fuir le plus loin possible. Je vais devoir quitter le pays de la neige, encore une nation qui aura connu l'empreinte de mes pas pendant moins d'une journée. Cela m'attristait mais je ne pouvais faire autrement, c'était là le risque d'être un renégat finalement.

Je finis par faire demi-tour. Regardant en coin la zone de combat, puis d'un bond, je me suis éclipsé sous l'égide d'une nouvelle tempête de neige. Cela n'était pas plus mal, je ne me serai jamais adapté au climat en vue du fait que je ne porte qu'un yukata. Traversant de branche en branche, je n'osai plus regarder en arrière. Ne voulant pas me rappeler qu'à partir de ce jour... Je sais que des gens en ont après mon démon. Mais vu que Saiken m'a dit qu'il y avait 8 autres personnes comme moi... Cela voulait dire qu'il y avait des chances qu'on se mette à leur recherche aussi. Ca craint... Il fallait l'avouer, mais je ne pouvais pas me permettre de penser à ces autres réceptacles pour le moment, je devais m'occuper de ma sécurité. Je penserai à celle des autres quand j'aurai une bonne raison de le faire. En attendant, je me contentais de sortir de cette forêt. Ce que je fis avec succès dans le sens où je ne me suis pas fais intercepter par Hoshigaki. Cela aurait été réellement problématique de me confronter à mon aîné comme ça.. surtout sur l'expérience qu'il a accumulé au fil des années. Je verrai clairement la différence, contrairement à cet Uchiha qui ne m'a pas montré la plus grande des résistances. Mais je ne me prononcerai pas d'avantage, j'ai du utiliser beaucoup de puissance pour m'assurer qu'il ne reviendrait pas à la charge, et j'en suis plutôt fier. Maintenant, c'est d'un dernier regard en arrière que j'ai pris la route vers la frontière. Disparaissant de la nation de la neige.