La rencontre d'une drôle de fille
avec Konohamaru Sarutobi

Foutue, foutue pluie ! S'il y avait bien quelque chose que je détestais en dehors des dragueurs, des méchants, des hypocrites, de l'injustice, des insultes, des rageux, des cris, des enfants, des... bon, s'il y a bien un temps qui ne me plaisait pas, c'était bien la pluie. Dans les combats avec une capacité comme la mienne, ça pouvait s'avérer utile, certes, mais ça pourrait bien m'apporter tout l'or du monde que je ne l'aimerai pas. Être mouillé, c'était quelque chose que je ne supportais pas, pour simple et bonne raison d'esthétique et de gêne : sans mon petit confort personnel que j'assumais rechercher en permanence, j'étais de mauvaise humeur. Et croyez-moi, la mauvaise humeur, c'est pas ce qui vous plaira le plus chez moi. Malheureusement, je risquais bientôt de l'être puisque la pluie tombait en masse sur l'endroit où je me situais... et pas Kumo.

Hélas, j'étais en mission pour le village et cette situation m'empêchait de rentrer chez moi pour me réfugier tranquillement à l'abri chez moi. Le but ? La surveillance d'une zone près de Konoha en toute discrétion, dans le but de couvrir une grande opération qui consistait à capturer un déserteur : ça, bien sûr, je n'étais pas censé le savoir, mais il ne fallait pas me prendre pour une idiote. Comme s'ils allaient s'embêter à sécuriser les alentours d'un autre village : nous n'étions que des appâts pour le retenir si jamais il s'enfuyait. Enfin, pour les plus téméraires, bien sûr, l'idée était surtout de repérer l'ennemi et l'empêcher de s'enfuir, mais moi, j'étais loin d'avoir assez du courage pour risquer ma vie dans une stupide mission où l'on ne daignait même pas me dire la vérité. Aussi, lorsque la pluie commençait à tomber, dans un brusque élan de courage, j'avais couru pour espérer trouver un abri à proximité. En fait, j'avais tellement couru que j'avais fini par me perdre, et par extension, fait échouer ma mission : peu m'importait. Je voulais juste aller au chaud, et ainsi, je courrais des heures durant si cela me permettait de trouver une maison. Mais rien, enfin, durant de longues minutes, jusqu'à ce que j'aperçoive enfin ce bâtiment au loin.

Au premier abord, je m'attendais à une cabane vide et abandonnée au milieu de nulle part, mais à voir de plus près, je remarquais que ce n'était pas du tout ça : elle était anormalement grande, et s'avérait en réalité être une ferme. Je me stoppais d'un coup, ayant une grande hantise envers les animaux de ferme, et courais dans une autre direction au hasard. Prise de panique, déboussolée, je rentrais brusquement dans une personne qui se trouvait sur le chemin et, faute d'être expulsée en arrière, titubais légèrement. Sûrement un enfant, quelle poisse. Légèrement sonnée, je secouais la tête et plantais mon regard devant moi : rien. Je baissais légèrement la tête, déposant mes yeux rouges sur ce qui semblait être un garçon. Visiblement lui aussi agacé, il ne me faisait cependant pas bien peur, lui qui faisait une trentaine de centimètres de moins que moi. Ridicule.

« Désolée petit, je t'ai fait mal ? » dis-je d'une voix sans conviction en lui tendant ma main.

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