De gros personnages libres, dont: Hidan, Kakashi,A Yotsuki, ou encore Jûgo ! Les villages sont attaqués par de dangereux déserteurs, Iwa est le premier village à avoir pu écarter la menace ! Kiri et Iwa sont de nouveau ouverts ! Konoha accepte deux ninjas inventés ! Les Nukenins inventés sont de nouveau autorisés !
LA CÉRÉMONIE DES OSCARS COMMENCERA A 22H CE SOIR !
Sujet: L'ivrogne et la coincée [Azriel] Sam 1 Fév - 15:53
« Pénibles souvenirs »
La brise commençait par un chuchotement, se développait en rafale violente, puis mugissait à travers les arbres en malmenant les plus petits organismes vivants. Au cours d’une accalmie où subsistait l’inquiétant silence des étoiles, Raito portait un verre à la mort de ses comparses. Cette nuit-là les sommets montagneux n’étaient point visibles, capturant les innombrables nuages cotonneux en leurs hauts sommets. Une bonne douche s’imposait, il ôta ses vêtements, les posant sur le petit cintre situé à sa gauche. Ces derniers portaient en eux l’odeur des cendres de la défunte Reira, une odeur de soufre, un parfum limite asphyxiant. Une jambe puis l’autre et il grimpait avec paresse dans sa baignoire. Les vapeurs d’eau vinrent à rapidement envelopper la pièce d’une épaisse brume blanchâtre. Les vitres devinrent opaques, bloquant la vue du petit marais se trouvant à l’arrière de son logis. L’image du minois triste de Reira se forma dans son esprit. Bien qu’il était un Ninja d’élite habitué au sang et au mort, la perte d’un être proche restait quoiqu’il advienne douloureuse. Le combattant sortit comme neuf de ce bain vivifiant et s’installait à table. Il n’y avait pas à dire, les bienfaits d’un bon repas étaient la seule chose au monde pouvant un tant soit peu, guérir les peines de la vie. Dehors le soleil avait laissé place depuis quelques longues heures déjà à la pleine lune ainsi qu’à la pénombre de la nuit. Une envie d’alcool afin de combattre la peine et les remords le poussait à faire une escapade nocturne. Il marchait à vives enjambées en ces ruelles où la tension et la tristesse étaient palpables. Les oiseaux nocturnes qui habituellement chantaient à tue-tête semblaient être eux aussi en deuil. Son regard se posait sur les nombres gens sans toits ni domiciles. Le froid, le vent, la neige et la pluie les attendaient au tournant de la vie, prêt à les emporter dans l’au-delà. Le Faciès voilé par la tristesse, le bel homme poursuivait sa route.
Son périple s’interrompit à l’entrée de l’unique bar. Quelle chance ! Il venait de trouver un lieu pour oublier ses tracas et chagrin. Son corps se posait avec nonchalance sur le comptoir avant de quémander une bouteille de rhum au barman. La nuit venait à peine de tomber et pourtant ! Pourtant ! Le satellite lunaire pointait déjà si haut dans le ciel, là où aucun humain ne peut l’atteindre. Les pupilles grandes ouvertes, le regard porté sur dame Tsuki, l’expert en Fuin tentait d’atteindre l’inatteignable, l’intouchable. Dans sa main gauche se trouvait, enrobée dans du papier journal, une bouteille de vin. Même en pareil instant, l’alcoolique rechignait à se saouler avec du vin bon marché. Non ! seule une vigne de qualité emporterait ses troubles dans l’au-delà, pensait-il. Petit à petit, le vingtenaire prenait l’apparence d’un pitoyable alcoolique dévalant les ruelles en titubant dangereusement. Sa dépouille s’écrasait dans l’herbe non loin d’un lac. Il y avait un arbre dont les larges feuilles grasses, d’une couleur orangée, couleur de l’automne, trempaient dans l’eau d’un marais. Ses longs feuillages de plus d’un mètre étaient réunis par paires enroulées autour de ce qui semblait être une barque rouillée, abandonnée. Raito ne bougeait plus d’un pouce, si ce n’est pour porter un énième verre à la mort de ses camarades. L’élitiste d’Iwa parut furieux, à tel point qu’il broya presque ses doigts contre les roches. Dépité de n’avoir pu être plus utile, le bellâtre se releva l’air dégoûté, le moral en berne, bref sans réelle motivation. Le désespoir tordait son ventre et la brusque montée d’alcool avait rendu ses jambes quelque peu flageolantes. À nouveau, sa carcasse s’écrasait contre sol. L’alcool commençait à faire effet, sa vue le trahissait ; lui montrant une personne qui semblait à la fois proche et en même temps à l’autre bout du monde. Malgré son état pitoyable, le croyant parvenait à distinguer avec peine la chevelure verdâtre de la chose se trouvant non loin de lui.
« Ha eh bien, il n’y a qu’une seule personne à Iwa pour avoir une grâce pareille. Au moins toi tu es toujours vivante Azri. Ça fait chaud au cœur ! Je suis seul assis dans l’herbe à boire, que dirais-tu de discuter un peu avec moi histoire de passer le temps » termina le dépressif.
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Sujet: Re: L'ivrogne et la coincée [Azriel] Dim 2 Fév - 16:35
Depuis quelques heures déjà je me trouvais au chevet de bonnes gens. Ces braves avaient défendu leur patrie et leurs souffrances ne représentaient rien face à leurs sourires ou larmes. Il était d mon devoir d'alléger leurs fardeaux, si ce n'est les en dépouiller. Avec quelques uns je pouvais rire de cette gigantesque farce, mais avec d'autres je ne pouvais verser la moindre larme. Car si compatir était dans mes corde, m'apitoyer m'était interdit. Père en fit vœu et je serais forte, du moins en présence d'autrui. Ainsi, dans la sueur de l'effort, ma petite personne négligeable pour le corps médical, se révéla être d'une grande aide pour Mère et Aneue (grande sœur). Sans doute leur affect me faisait croire utile mais je voyais bien que je n'avais que de maigres connaissances et que la maladresse était au rendez-vous. Mais ces drôles de dames en étaient ravies et me poussaient à oser pour m'améliorer. Je ne leur rendrais jamais assez grâce. Mon altruisme me commandait à soulager ces pauvres gens, ces braves qui firent preuve d'un patriotisme fort louable. En comparaison je me sentais blatte.
La fin de journée se déroula donc ainsi, j'aidais pour moultes visites et diagnostics assez enchanteurs. Peu de graves cas étaient à déplorer. Cependant tous garderaient des séquelles de cette boucherie sans nom. Mais la fatigue me rattrapa bien vite, bien que je m'efforçais de le cacher un long moment. Mon esprit était encore trop fragile et je ne dormais plus tant. Si bien qu'à un moment donné je m'écroulais dans les bras de cette merveilleuse femme dont je tenais les traits de sirène. Je dû m'assoupir quelques minutes, car à mon réveil une couverture chaude m'enveloppait sur une chaise. Je m'étirais et lui rendit son sourire après mile excuses. Il était tard, Mère me demanda de retourner à la maison. Histoire de me requinquer pour une autre dure journée. Comme quoi, même sans être médecin, joueur l'assistante était prenant et éreintant. Mais je lui devais bien ça, bon nombre de patient en avaient besoin. Je pensais pouvoir épancher ma dette ainsi, petit à petit. Lorsque je fus capable de me mouvoir, je quittais mes précieuses.
Je vins à me permettre une avancée tranquille, sans forcer sur mes pauvres jambes. Cette non-errance en le dédale de marbre blanc nommé grand hôpital des roches, me conduisit avec succès mais non sans frayeur et maladresse, dans le hall ou somnolait la standardiste. Cette dernière je la laissais se reposer et m'avançais vers la sortie. Une fois parvenue au dehors, le frimas de l'hivers me ramenait à la réalité, froide et cruelle. En bonne frileuse, je grelotais même sous ma montagne de chauds haillons (ici). J'emportais avec moi, un nécessaire dans un sac. Tout juste un déjeuner intact dans un filtre de plastique, une trousse de premier secours et une bouteille d'eau minérale. Cela pouvait servir, on ne sait jamais ce que nous réserve l'avenir. Le manteau de la nuit était particulièrement sombre, ce qui laisser planer la terreur dans mon esprit. J'avais toujours peur de faire mauvaise rencontre lorsque j'étais seule. Hélas mon chevalier servant, j'ai nommé Len, était en mission.
J'avançais donc avec la plus grande prudence, me fiant à ma capacité de fin senseur pour sentir les mauvaises ondes autours de moi. Fort heureusement je n'en détectais aucune. Soudain, alors que j'étais presque en sureté, non loin de mon foyer fortifié, je perçus un chakra tourmenté. Je tentais d'en esquiver la source, en contournant par une petite ruelle mais son foyer malheureux s'était figé. Malheur, je devais passer par là pour gagner la terre sainte. C'est donc avec une extrême prudence, et la peur au ventre, se lisant sur mon visage palot, que je rasais un mur. Ma concentration qui devait m'assurer parfaite discrétion, partait à volot tant je crevais de trouille. Mon rythme cardiaque s'emballa d'aventure tandis que j'étais grillée. Là mon sang ne fit qu'un tour et je gelais sur place, bien mortifiée. Le bourru savait mon patronyme mais sa voix ne me disait rien. Peut-être du fait de mon impossible capacité à raisonner de l'instant.
Mais ce qui me décrocha du mur, ne fut pas tant la compassion que j'éprouvais pour mon bourreau malade, mais bien le devoir de l'épauler dans sa condition de pauvre larve. Le soulard non fendart ne semblait guère divaguer. Une fois à son chevet, je le retournais sur le dos histoire qu'il n'avale plus de poussières. Sa tête reposait sur mes genoux. Là je l'auscultais brièvement, vieille habitude de famille, pour savoir s'il n'avait mal nulle part. Mon diagnostic bien que simplet me soulagea et je dessinnais alors un petit sourire. Cette figure d'Apollon ne m'était pas inconnue. Il s'agissait d'un grand ponte de guerre, le redouté Amatsu Raito que feu Père portait en grande estime. Je ne sais pas si ces deux hommes étaient amis ou s'il lui arrivait de parler de moi, mais il sembla enchanté de me savoir en vie. Pourquoi alors que ma flamme était bien ridicule à côté des autres ?
Le seul fait d'avoir de l'importance dans la bouche d'autrui, me tourmentais. Car j'avais toujours fait la déception de Père alors je ne pouvais concevoir d'être louable pour d'autres. Le regardant en silence, je déposais mon ventre de cuir et en tirais ma bouteille d'eau et un chiffon. Là je me permit de lui débarbouiller le visage terreux avec le linge imbibé, puis de lui faire prendre de menues gorgées. Ces gestes simples mais attentionnés étaient primordiaux à mon sens. Après quoi, je brisais la glace. Loin de moi s'était envolé ma torpeur, ne laissant retentir que mon petit rire cristallin. A cette figure éclatent, je répondis en harmonie par même éclat. Puis de mes lèvres s'évada un murmure délicieux. Se voulant rassurant et un brin séduisant, telle une infirmière avec son patient.
« Bonsoir Raito-sama. Vous ne devriez pas boire autant, c'est dangereux et puis une Alucard ne sera pas toujours là pour vous tirer de vos labours. Et je puis enjouer votre vœu, avec le plus grand plaisir. Alors de quoi désirais-vous tergiverser au juste ? »
L'ivrogne et la coincée [Azriel]
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