Rencontre Inattendue (Pv : Meï) [Terminé]

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Rencontre Inattendue
Le Pays de l'eau renferme bien des trésors ...

Perdu dans la brume, je voyais l’horizon du pays de l’Eau se dessiner à mesure que je m’approchais de celui-ci. Me voilà donc au pays d’où provenait l’un de mes tout premiers ennemis : Momochi Zabuza et Haku, déserteurs de Kiri. Une fine lame aussi puissante que charismatique et un maitre des glaces. Je ne peux m’empêcher de penser à ces hommes qui se retrouvaient dans la même situation que la mienne. Tout deux déserteurs, tout deux ayant trahit leur village natal, leur patrie pour se satisfaire de nos propres ambitions respectives. C’était une véritable légende, le monstre de la brume sanglante, capable de tuer ses propres amis dans l’unique but de réussir un examen. Tout semblait si noir dans cette histoire, ce village et ses puissants Shinobis. C’est là que j’avais décidé de faire une escale, à la recherche de talents pour former l’Hebi. En me délivrant de l’emprise d’Orochimaru, j’avais également donné la liberté à Karin, Suigetsu et ce type aussi étrange que puissant : Juugo. Ces trois là faisait partit de mon organisation n’ayant qu’un seul et unique but pour l’instant : Tuer Itachi. Pourquoi ces trois là m’auraient suivit ? Il m’était redevable de leur liberté et j’étais la continuité de leur maitre Orochimaru sur terre. J’avais vaincu le Serpent Blanc il y a encore quelques jours que ces créatures, mi-hommes mi-monstres, avait décidé de me jurer loyauté et venir s’amuser avec l’un des déserteurs les plus recherchés de Konoha … Il était tant pour moi de sortir de ma propre prison qu’avait construite Orochimaru en m’apprenant tout ce qu’il savait. Il était également tant pour moi de voir se dessiner ma destinée à l’horizon. Et celle-ci n’était autre que le combat contre Itachi. Ensuite ? Qui sait. Je n’ai aucune idée de ce que me réserve l’avenir. Allais-je devenir un simple déserteur ? Réintégrais-je mon village de Konoha ? Mon avenir avait été décidé par mon frère depuis le tout début, depuis qu’il avait scellé celui du clan Uchiha. J’allais le tuer, celui qui avait anéantit tout une partie du village, celui qui m’avait laisser l’ultime tâche de me montrer à son niveau. Je ne savais pas encore si j’étais digne de le tuer, mais j’étais trop impatient. J’allais devenir celui qui tuerait la légende de l’Akatsuki… Mon frère, comment-as-tu pu tomber si bas ? Toi qui était si pure comme cette brume blanche m’entourant, te retrouver entaché de la couleur du sang et des ténèbres ? J’avais réussit à m’infiltrer dans le pays, à mes risques et périls, mais d’une manière assez simple. Encapuchonné, personne ne pouvait me reconnaitre sous cette apparence. Et le moindre garde qui aurait pu me barrer la route serait tombé dans un Genjutsu sans plus attendre. Mais rien de tout cela, j’avais eu la chance d’esquiver habilement les postes de surveillances. La pluie battante sur le pays m’avait trempé jusqu’aux os, sans ce capuchon simplement posé sur mes vêtements, je serais complètement humide. C’était assez désagréable en réalité. Ce que je faisais ici ? En réalité, je cherchais à recruter de nouveaux talents, des âmes perdues en quête d’un peu d’action. Kiri semblait le pays idéal pour cela, au vue de ses rumeurs. Même si on parlait d’un pays en pleine mutation depuis que la Mizukage était à sa tête.

Mes pas foulaient rapidement les terres du pays de l’eau. Il fallait toutefois que je m’arrête à un endroit pour commencer mes recherches. Les alentours de Kiri étaient tout autant que le reste, situés en bord de mer. A peine mes pieds avaient foulés la côte, sortant de l’embarcation qui m’avait emmené jusque là, que je pouvais ressentir tous les embruns de la mer. Il fallait trouver un endroit tranquille et où je pourrai rencontrer quelques personnes intéressantes. Pour l’instant, je ne voyais qu’un petit port de pécheur, là où j’avais mis directement les voiles. Entrant dans celui-ci, je pouvais constater que le micro-village n’était pas un lieu d’animation. Un seul endroit semblait ouvert et abriter quelques personne, il s’agissait d’une auberge faisant également office de bar. J’entrais sans plus attendre dans celle-ci, attirer par la chaleur et la lumière d’un lieu qui semblait conviviale. Ce serait le point de début de mes recherches. J’entrais, sans vraiment remarquer qui pouvait se trouver tout autour de moi. J’avais simplement croisé le regard d’un groupe de Ninja, qui eux, n’avait pas l’air de se méfier et était déjà alcoolisé. Pas besoin de me cacher, j’enlevais soudainement ma capuche. Qui dans ce coin reculait pouvait me reconnaitre ? Mes cheveux tombant un peu plus que d’habitude devant mes yeux cachaient légèrement mon visage, la pluie les avait un peu humidifié, les rendant plus souple. C’était suffisant. Après tout, le bingo book devait se referrer à une photo de moi il y a quelques années de cela. J’avais bien grandit, j’étais plus proche du corps d’un homme ayant la vingtaine que du gamin juvénile que j’étais autrefois. Je me posais, seul à une table, croisant les mains devant mes yeux. J’observais la petite auberge, tour à tour l’aubergiste et les Shinobis qui s’étaient installé à une table. Ils n’allaient pas tarder à sortir de celle-ci, j’en avais le sentiment. J’avais fais une mauvaise pioche, rien ne semblait m’attendre ici. Du moins, c’est l’impression que j’avais ici. Je soufflais longuement, avant de reprendre un peu mon souffle et fermer les yeux …

© Codage par Hishaköteki pour Epicode.

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

Le bruit des mouettes se fit entendre de plus en plus tandis que les vagues dessinées par l'eau rétrécissaient. Parmi les silhouettes humaines qui sortaient progressivement de l'intérieur d'un bateau, deux se distinguaient à l'extrémité de celui-ci. Isolées des autres personnes, elles restèrent immobiles à proximité des barrières de sécurité qui empêchaient de tomber hors du bateau. En approchant de plus près ces cibles, on pouvait différencier celle aux longs cheveux presque orangés par la lumière du soleil, de celle qui possédait une anatomie masculine, pourvu de courts cheveux noirs. Seules leurs lèvres semblaient bouger tandis que le regard de la femme se rivait vers l'eau qui défilait devant elle. Meï Terumi était partie rencontrer le responsable d'un village non lointain du village caché de la brume afin de renégocier de nouveaux accords comme ils le faisaient chaque année. Elle venait d'abord sur place afin de prouver son envie de collaborer et de faire subsister leur entente et en compensation, des représentants de ce village se présentaient par la suite à une réunion du conseil pour finaliser les traités. La Mizukage aimait ce genre d'excursions qui lui permettaient d'échapper à sa routine abominable où elle était coincée sur une chaise, derrière un bureau, stylo plume en main et feuilles sous les yeux. Pour une fois, elle balayait le ciel tout entier du regard, sentait l'air marin se dégager de son environnement et se sentait beaucoup plus libre dans cet univers si vaste et où l'on percevait l'horizon. C'était comme si au delà de l'eau, il n'y avait que l'infini et que ces routes ne cesseraient jamais de s'arrêter.

Cela faisait deux heures qu'ils avaient pris le bateau et pourtant, le trajet lui avait semblé bien plus court. Même en restant éloigné des autres, elle avait pu occuper son esprit en contemplant le paysage et en réfléchissant à tant de sujets qui lui traversaient l'esprit. Utakata, son nouveau bras droit, s'était d'ailleurs révélé très divertissant par ses réponses étonnantes, directes et justes qui reflétaient son intelligence. Il n'était pas étonnant qu'il fut parvenu à survivre seul longtemps dans la nature avec une telle capacité d'analyse. Mais c'était aussi son lanceur de bulles qui la surprenait surtout. Elle avait toujours su qu'il utilisait les bulles comme une véritable arme toutefois, le voir s'exécuter en faisant éclater des petites bulles dans le vide l'amusait bien. Face à ces frêles petites sphères, elle se revoyait encore au stade de petite fille, naïve et ébahie devant de nouvelles choses qu'elle ne connaissait pas. Meï souffla sur une des bulles que venait de créer son partenaire jusqu'à la repousser en direction de la mer. Sous la pression, la bulle ne put qu'être poussée par la force de son souffle. Une autre bulle vint frôler son nez avant qu'elle ne s'en écarte rapidement pour éviter le petit ploc sonore de son explosion. Percevant son reflet sur cette boule d'eau, Meï observa son propre oeil émeraude visible. Elle avait toujours su que son regard pouvait être perçant mais sous le soleil, la couleur verte qui dotait ses iris se mêlait à une teinte plus éclatante. Sans doute une illusion.

Quoi qu'il en soit, le bateau finit par ralentir complètement en s'arrêtant au port du petit village en question. Nos deux Kirijin quittèrent l'extrémité arrière du bateau en direction de l'issue de celui-ci, et par mesure de précaution, la Kage revêtit une cape à capuchon avec lequel elle se recouvrit la tête. Il n'y avait nul besoin d'alerter le village entier que la gouvernante du pays de l'eau se tenait dans les alentours. Seul le chef de ce village n'avait intérêt à savoir cette information. Sous ce vêtement beige, elle avait plus l'air d'une simple villageoise qu'autre chose et elle fit attention à ne pas trop attirer l'oeil en prenant une démarche trop droite. Ce ne fut pas bien difficile même si elle avait l'habitude de l'élégance naturelle de ses mouvements. Descendant marche après marche les escaliers qui menaient à la terre ferme, elle se fit assez discrète au milieu des conversations des autres passagers. Certains étaient venus ici pour voir de la famille et d'autres passaient un court séjour de tourisme. Tous parlaient avec enthousiasme de ce qu'ils prévoyaient de faire ou bien racontaient leur petite vie ; des discussions bien banales en soi. Lorsqu'ils posèrent le pied sur le port, Meï prit les devants et se fraya un chemin parmi la foule qui se séparait de plus en plus. Pour une fois qu'elle ne monopolisait pas l'attention, cela restait tout de même désagréable d'être collée aux autres.

« - Utakata, c'est là-bas que nous devons nous rendre, annonça t-elle en désignant du doigt un grand bâtiment pourvu d'un clocher. Il s'agit d'un vieux bâtiment datant de deux siècles mais qui est rénové environ tous les quinze ans. Beaucoup de légendes ont rendu cette ancienne demeure très populaire, tu l'as sans doute lu dans les livres de l'académie lorsque tu étais étudiant. Derrière ce bâtiment, on aboutit à un sentier qui mène à une forêt tout aussi brumeuse que celle qui entoure notre village. Il y a eu beaucoup de rumeurs paranormales au sujet de ce chemin, certains racontent même qu'ils ont pu voir leurs défunts proches et leur parler. »

Meï avait toujours été fascinée par les histoires racontées de génération en génération. Même si elle ne croyait plus en toutes ces légendes depuis son adolescence, cela l'avait toujours passionnée. Après tout, elle avait comme tout le monde crut aux méchantes créatures qui venaient manger les enfants les moins sages. Visiter un tel village lui permit donc de pouvoir s'évader une fois de plus dans ses passions passées. Observant le clocher suspendu au toit du local en question, elle continua de s'avancer sans se préoccuper du silence de son second. Ce dernier, d'un naturel calme, se contenta d'explorer les alentours de leur destination avec intérêt. Si le temps le leur permettait, peut-être qu'elle lui montrerait d'autres choses tout aussi intéressantes. Après tout, tout Kirijin devait s'intéresser à la culture de leur pays et ce n'était pas tout le monde qui pouvait s'offrir des visites culturelles. En tout cas, ce n'était pas la Mizukage qui manquait de culture, elle qui avait du subir toutes ces visites historiques en compagnie de sa famille, quand elle était une fillette. Finissant par atteindre la porte de la demeure du chef du village, elle frappa trois petites coups discrets avant de patienter quelques secondes. Une femme d'âge mûr lui permit d'entrer après s'être inclinée pour l'accueillir.

Enlevant sa capuche, la belle auburn dévoila son identité à l'ensemble des personnes présentes dans la pièce. Sa beauté plaisait à plus d'un mais cela n'était pas ce qui la préoccupait tant que cela, d'autant plus qu'il s'agissait de personnes ayant passé la quarantaine d'années. Au moins, elle se sentait vraiment jeune par rapport à ce groupe et elle pouvait décomplexer de ses trente ans. Meï s'assit sur une chaise en bois de cerisier après qu'on l'ait invitée à le faire et sans plus attendre, les affaires commencèrent. Cela ne dura pas bien longtemps puisque les conditions de l'accord semblaient être bénéfiques à tous. Il s'agissait simplement de réguler de manière un peu plus sensible les distributions de ressources, les taxes territoriales et de changer les périodes de flux de capitaux matériels à la fin du mois plutôt qu'à mi mois. Les taxes avaient baissé un peu puisque les jeunes enfants de ce village quittaient automatiquement ce dernier pour devenir ninja au village caché de la brume. Par conséquent, la population d'ici baissait donc il n'y avait plus aucune raison d'augmenter le taux d'imposition. C'était par ailleurs un moyen d'attirer un peu, en ce lieu, la population incapable de subir la valeur ajoutée du village caché. Au bout de quarante minutes, les derniers contrats furent signés et la rencontre prit fin par une poignée de main. C'était la première fois qu'Utakata assistait à ce genre de choses et cela avait dû lui paraître assez ennuyant. Néanmoins, Meï comptait sur lui pour la remplacer dans ce genre de tâches si elle venait à s'absenter ou à ne plus être capable d'exercer ses fonctions durant un temps.

Enfin, ils finirent par reprendre l'air et furent soulagés de ne plus se torturer le nez avec l'odeur de renfermé qui avait envahi la salle de réunion en question. Capuche sur la tête, la Mizukage se cachait de la pluie incessante qui s'abattait sur eux tandis qu'Utakata ouvrit la brochure de la compagnie maritime avant de déclarer avec calme que le prochain bateau du retour ne serait là que dans une demi-heure. Meï posa alors le doigt sur sa lèvre inférieure avant de croiser le regard de son second, lui signifiant qu'elle avait une suggestion à lui faire. Le temps pluvieux ne leur permettrait pas de passer du bon temps dehors à attendre sans ne rien faire. Heureusement qu'ils avaient pris la peine d'apporter un peu d'argent au cas où ils auraient un empêchement les privant d'un retour à Kirigakure no Sato. La belle lui proposa alors de se rendre dans le bar du coin où la plupart des villageois s'étaient réfugiés pour fuir le mauvais temps et s'amuser entre voisins. Le Jinchuuriki avait paru un peu sceptique au départ vis à vis de cette idée mais le sourire de Meï, rassurant, finit par lui arracher un petit "oui" affirmatif.

En entrant dans le bar, une douce chaleur les envahit et les incita à refermer la porte derrière eux afin de ne pas refroidir les clients situés près de l'entrée. Comme ils s'y attendaient, des ivrognes entamaient une partie de cartes ou bien somnolaient sur leur table en bredouillant quelques fois des bribes de mots incompréhensibles. De l'autre côté, des filles aguicheuses servaient de distraction à deux hommes qui éprouvaient un malin plaisir à les voir danser de manière frivole. Meï détourna aussitôt le regard. Les hommes pouvaient être vraiment stupides, bien souvent. Utakata flaira d'ailleurs son changement d'allure lorsqu'elle se précipita vers la seule table libre, éloignée de ce spectacle de gourgandines insupportables qui gloussaient de rire en exposant leur corps. S'approchant de la table, ils se rendirent néanmoins compte qu'elle n'était pas si libre que cela puisqu'un homme venait de prendre place. Enfin, un homme... il avait l'air beaucoup moins vieux que les autres clients. Meï jeta un regard interrogateur à son bras droit; lui aussi aurait préféré se retrouver ailleurs qu'ici. Cela ne devait pas être sa tasse de thé que d'être au milieu de tant de foule seulement intéressée par l'alcool, les jeux d'argent et la perversion. Quoi qu'il en soit, la Mizukage avait déjà pris la décision de poser à cette table de six places.

« - Bonjour, excusez moi. Attendiez-vous quelqu'un ou bien permettriez-vous à moi et à mon compagnon d'occuper cette table ? Ce ne serait que le temps de boire un verre avant de repartir, bien sur. » Demanda t-elle d'une voix douce et bienveillante.

La tête toujours dissimulée par sa capuche mouillée, on ne percevait que son oeil vert émeraude, son nez fin et discret, une mèche de cheveux auburn qui recouvrait l'autre partie de son visage, ainsi que sa bouche rosée et charnue. A moins d'avoir côtoyé suffisamment la Kage, il était peu probable qu'on puisse la reconnaître.

By Lokiddles

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Rencontre Inattendue
Le Pays de l'eau renferme bien des trésors ...

Dans ce petit bar miteux, entouré par quelques ivrognes, des shinobis du pays de l’Eau distraits, un vieux barman et une serveuse, ce n’était certainement pas ici que mes recherches aboutiraient à quoi que ce soit de bon. C’était la conclusion que j’avais tiré de cet endroit malfamé et sans aucun intérêt. Je n’allais pas faire la rencontre du siècle, trouver sur mon chemin un talent dépassant toutes mes espérances, qui, en quête de pouvoirs ou d’idéaux, aurait pu se rallier à moi. Non, rien de tout ça. J’étais cependant à mille lieux de savoir ce qui allait soudainement apparaitre à ma vue. Mais bien avant tout cela, j’avais profité de l’instant pour me détendre un peu et m’offrir un peu de répit après ce périple en mer. Le pays de l’eau ne me décevait pas vraiment pour l’instant, mais il faut dire que je n’étais pas plus emballé que cela à cette idée. J’étais en quelque sorte incombé d’une mission que je m’étais fixé moi-même, pas question donc de se prélasser ou jouer les touristes. Toutefois, j’avais décidé qu’il était largement temps de prendre quelques minutes de repos, fermant les yeux, sans pour autant tomber de sommeil sur ma chaise. C’était en quelques sortes quelques minutes qui me permettrait de récupéré avant de reprendre la route. Il y avait encore beaucoup d’endroit à visiter ici. Même si le pays de l’Eau n’était pas le pays le plus vaste, j’avais encore beaucoup de chemins et de routes à traverser. Mon visage se détendait peu à peu, mon esprit lui se vidait peu à peu de ses tracas et entraves. Je reprenais peu à peu mon calme et cherchait à trouver le moyen de ne plus subir le stress de mes impératifs. C’était une question de temps pour moi, certes. Mais c’était également un moyen de parvenir à mon but ultime, celui qui m’apporterait sans nul doute la liberté, m’affranchirait de cette dette d’honneur que j’avais à rembourser auprès de mon frère.

La liberté, n’est-ce-pas ? Qu’est ce que cela pouvait bien signifier à mes yeux ? Connait-on simplement la liberté un jour ou l’autre dans sa vie ? Sans vraiment savoir si cette notion était vraiment une réalité ou simple utopie que mon esprit gardait au fond de lui, je gardais cela en tête, comme le dernier rempart auquel je m’attachais lorsque le désespoir prenait une place trop grande. Cette sensation d’être libre, comment pourrais-je seulement la trouver ? Beaucoup de gens la trouve en s’évadant de leur quotidien, se sentent libre parce qu’ils sont aimés, la trouve dans les yeux d’une femme somptueuse qu’ils aiment passionnément, dans l’accomplissement de leurs désirs les plus profonds, de leur rêves ou simplement en passant du bon temps dans un bar, face à deux minettes se déhanchant de manière vulgaire. Ce que je m’apprêtais à entreprendre était bien loin de toutes ces choses. Car au moment où tout sera finit, au moment où j’aurai enfin obtenue ma vengeance, que me resterait-il ? Simplement les ruines d’une vie, les restes de « si j’avais pu » ou de « si seulement », tout ces regrets que j’aurai pu accumuler jusque là, me restant jusqu’à la fin de ma vie comme un boulet à trainer derrière moi. La rédemption était donc impossible pour le clan Uchiha ? C’était ce qui semblait m’apparaitre au grand jour depuis quelques temps, depuis que je sens un profond changement dans ma vie. Libre des chaînes que m’avait posé Orochimaru, libre de mes actes et de mes mouvements, je me rendais compte à quel point tout cela n’était qu’illusion et à quel point j’étais encore plus prisonnier de ma propre histoire et des objectifs que je me fixais. Le subordonné, qui obéît aveuglément n’est pas dérangé par tout cela, il exécute, n’a pas besoin de prendre ses propres décisions et ne se pose jamais de question. En revanche, l’homme qui s’est défait de ses chaînes n’est plus qu’un simple esprit torturé par ses propres choix et décisions …

Je n’avais aucune certitude concernant mon avenir. Toutefois, je laissais place à une chose qui me caractérisé fortement et qui m’accompagnait dans toutes mes décisions : l’instinct. Une valeur, certes, aléatoire, mais qui à au moins le mérite de laisser parler ses sentiments les plus profonds, comme une mémoire génétique nous programmant à être constamment en veille et suivre son intuition. Mais cette fois-ci, mon instinct n’avait pas su être le plus efficace. En effet, alors que mon niveau d’attention était au plus bas, j’entendis soudainement une voix s’adresser à moi. Ouvrant soudainement les yeux, surpris pour de bon, je faillis commettre l’erreur d’activer les pupilles rougeâtres du clan, complètement paranoïaque, espérant qu’en ouvrant les yeux, peut être, se trouvait un ennemi. À tel point que je fronçais les sourcils, comme si j’étais attaqué espérant qu’en ouvrant les yeux, peut être, se trouvait un ennemi. À la place de cela, mon regard se fixa immédiatement sur celle qui venait de pénétrer mon espace. Sa voie était douce, calme et sans aucune malveillance. Prendre la place et venir boire un verre sur l’unique table libre, pourquoi pas. Il fallait que je sois discret : Mon regard reprit un peu de sa nonchalance habituelle, à moitié caché par les mèches de cheveux ébène tombant sur mon visage. Celle-ci n’était pas seule, une autre ombre encapuchonnée, svelte et du genre ténébreux l’avait rejoins. Ce type, je l’avais déjà croisé, ça je ne pouvais pas l’oublier en connaissance de cause, ses pouvoirs extraordinaires. C’était il y a quelques années de cela, lorsque je rejoignais Orochimaru pour la première fois. Il semblait ne pas m’avoir reconnu, j’avais changé pendant toutes ses années. Il fallait réagir et vite pour ne passer inaperçu, je lui adressais, sur un ton tout à fait neutre, quelques mots :

« Non, allez-y … Je n’attends personne … »

Un petit silence s’installa alors que les deux jeunes gens s’installèrent à ma table. Je savais pertinemment qu’il ne s’agissait pas de personne lambda au vue de leur style vestimentaire et leur manière bien plus civilisées que les bouseux du coin. Je savais également qui était le second, pourtant je ne me rappelais pas son appartenance à ce village. Chose encore plus étrange, leur chakra tout aussi impressionnant l’un que l’autre qu’il dégageait était tout simplement différent de celui des Ninjas que je croisais habituellement. La belle m’intriguait bien plus encore. Elle n’avait pas enlevé sa capuche que je pouvais aisément distinguer ses traits fins et son regard émeraude. Non, évidemment, ce n’était pas seulement ces quelques traits que je peinais à distinguer qui m’intriguaient tout spécialement, c’était plutôt l’ambiance générale. Elle débarquait comme cela, tel un ange tombé du ciel, s’asseyant à sa table avec son compagnon de route. La serveuse, ayant flairé le bon filon s’approcha soudainement de notre table. Elle débita avec un air complètement dépourvue de toute intelligence son refrain quotidien, nous demandant ce que nous souhaitions commander. Je n’avais même pas pensé à cette éventualité en entrant ici. Être dans un bar sans même penser commander, chose totalement étrange que je me devais de corriger. Je la regardais, lâchant presque dans un soupire :

« Apportez-moi simplement un thé. »

Je laissais le soin à mes compagnons de fortune le choix de leur boisson, détournant légèrement mon regard, la tête un peu baissée et le visage légèrement renfrogné. Entre sociable en société, une chose à laquelle je n’avais pas eu de véritable entrainement au cours de ces cinq dernières années. Bien au contraire … Toutefois, je restais sur mes gardes. Je ne savais toujours pas à qui j’avais affaire. Cette jeune femme semblait bien trop sûre d’elle pour n’être qu’un Ninja de passage et ne semblait pas plus dérangé par l’ambiance malsaine du bar. Qu’était-elle au juste ? Un petit temps de silence s’imposa, restant immobile. Puis, je finis par briser le silence, un peu maladroitement. Je ne supportais pas parler pour ne rien dire, il fallait donc que je pèse mes mots et paraisse le plus crédible possible :

« … Vous n’êtes pas d’ici vous non plus … N’est ce pas ? »

J’en avais, semble-t-il, trop dit à mes yeux. Pour les faire se dévoiler un peu plus, je devais également en donner de ma personne. J’avais donc fait un pas vers eux, espérant qu’au moins l’un d’entre eux ferait de même …

© Codage par Hishaköteki pour Epicode.

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

L'ambiance générale du bar n'était pas spécialement de bon goût. Cela constituait le seul endroit qui faisait contraste avec le reste du village qui était apprécié des touristes. Datant de nombreuses années, ce lieu publique gardait son caractère ancien alors que ses bâtiments voisins voyaient leurs infrastructures se moderniser et tout cela, grâce aux fonds que Kirigakure récoltait de la population et des échanges inter-villageois. Les planchers sur le sol craquaient sous la pression des pieds mais ce bruit était dissimulé rapidement par le rythme de la musique, qui s'étendait de l’extrémité du local à l'autre. Les discussions au loin étaient noyées dans cette ambiance et seules les bouches remuantes de quelques clients montraient qu'ils n'étaient pas passifs. Les faibles lumières du lieu donnaient l'impression que le soir venait d'arriver en plus du fait que les vitres épaisses étaient teintées d'un jaune tournesol. Plutôt sombre et meublé de bois, le bar mettait en évidence un caractère rustique. Toutefois, la luminosité basse ne permit pas pour autant de ne pas pouvoir dévisager précisément le visage des individus à proximité ou du moins, quand ils n'étaient pas cachés par des capes à capuchon.

Suite à sa demande, Meï avait pu décrocher une réponse de l'homme qui occupait à lui seul la grande table convoitée. Les cheveux mouillés, il avait dû affronter la pluie lui aussi et peut-être qu'il s'était rendu ici pour trouver refuge en attendant. Il n'avait pas l'air très commode au premier regard de par son visage inexpressif, neutre donnant l'impression que rien ne l'importait. De fines mèches retombaient devant ses yeux et son teint pâle ressortit encore plus sous la lumière faible du lampion situé au-dessus d'eux. On pouvait se demander s'il vivait ici mais venir à un pub pareil alors que l'on peut trouver un abri chez soi paraissait illogique. De plus, il était venu seul donc on pouvait écarter la possibilité qu'il était venu faire une partie de poker ou autre chose de distrayant. Evidemment, cette suggestion ne fonctionnait que s'il n'attendait réellement personne. Pourtant, l'intuition de la Mizukage se révéla exacte et sourit intérieurement à la réponse positive du jeune homme. Oui, un jeune homme. Une voix neutre, presque froide mais qui ne correspondait néanmoins pas à celle d'un homme ayant quitté depuis longtemps la phase humaine de l'adolescence. Cette remarque s'avéra d'ailleurs source d'une nouvelle question ; qu'est-ce qu'un gamin faisait dans un tel endroit où la présence adultère était clairement démontrée ? Lançant un coup d'oeil furtif à Utakata, elle resta silencieuse devant son bras droit qui n'affichait aucune émotion et qui pourtant, dévorait le drôle jeune homme qui se tenait devant eux. Cette méfiance, il ne la cachait pas et Meï le comprenait dans le sens où vivre seul et persécuté développait des sens plus affinés dans le doute et l'attention.

« - Bien, je vous en remercie. »

Prenant lentement place sur une chaise à la diagonale de l'inconnu, elle invita son subordonné à s'installer en face d'elle. Bien, cette position lui permit de les avoir tous les deux à l'oeil et c'était juste par curiosité qu'elle tenta de détailler les traits du garçon solitaire. Lui aussi apparemment méfiant ou peu intéressé par sa nouvelle compagnie, lâchait par moments quelques coups d'oeil par ci, par là. La première pensée qui vint traverser l'esprit de la jeune femme, c'était que son interlocuteur semblait très beau. Bien que caché par ses cheveux lisses et humides, son visage paraissait doux et quasiment sans aucun défaut. Il était rare qu'elle ne trouve un homme à son goût et ce côté ténébreux qui le dotait le rendait franchement attirant. Il ressemblait à Utakata sur ce point. Elle n'avait jamais caché à son bras droit que son physique était plaisant mais elle ne lui faisait plus tellement la remarque maintenant qu'ils travaillaient ensemble et que le travail les empêchait presque de pouvoir se parler continuellement plus de dix minutes. Léger sourire aux lèvres, elle finit de le balayer du regard mais en nourrissant peu à peu de l'intérêt pour ce brun. Et puis, elle n'avait pas oublié cette aura de puissance qui se dégageait de lui car en effet, sa marque de chakra ne laissait rien présager d'ordinaire. Peut-être était-il un de ces jeunes prodiges qui parvenaient à réussir tous les examens de grade si précocement ? En tout cas, elle ne l'avait jamais vu à Kiri. Certes, il était impossible qu'elle ne se souvienne de l'identité de tous ses villageois mais une personne avec un tel charisme aurait fini par lui taper à l'oeil. Il ne pouvait s'agir que d'un adolescent vivant ici ou bien venu en touriste, comme beaucoup d'autres personnes.

Perdue dans des pensées profondes alors qu'elle se tournait vers un Utakata totalement fermé et méfiant, elle ne fit pas attention au lourd silence qui venait de ravager cette table. En fait, la musique douce qui défilait suffisait à la détendre un peu. Il restait d'ailleurs vingt cinq minutes avant de repartir et ce temps lui parut être une éternité. N'ayant pas l'habitude de ne rien faire, elle finit par lever les yeux avec un peu d'enthousiasme lorsqu'une jeune fille coiffée d'un cache arriva à leur hauteur. Malheureusement, elle perdit vite de l'estime aux yeux de la Mizukage par sa petite soubrette qui dévoilait presque ses cuisses. S'habiller d'une telle façon signifiait quasiment affirmer son corps auprès de ces vicieux qui n'étaient jamais contre une dégustation visuelle. C'en était horripilant de savoir qu'un simple métier vous forçait à vous vêtir ainsi. Toutefois, ce n'était que le point de vue d'une grande féministe et paradoxalement, elle se faisait tout de même plaisir en portant des décolletés. Le beau ténébreux n'attendit pas plus longtemps pour passer sa commande, toujours d'un air lassé et neutre. La fille ne se laissa pas pour autant abattre par ce pessimisme et ce désintérêt puisqu'elle lui fit un grand sourire en notant son souhait. Puis, elle se tourna vers nos deux Kirijin.

« - Ce sera deux thés blancs Edelweiss pour moi et mon compagnon, s'il vous plait. » Dit-elle sur un ton légèrement théâtral.

La serveuse repartit alors illico, apparemment heureuse de son travail. Après que cette dernière ne soit plus visible en tournant à un angle, Meï observa un groupe d'hommes qui venaient d'attirer l'attention en hurlant victoire à une partie de cartes. Mais rapidement, elle ne leur voua plus aucun intérêt et se morfondit de nouveau dans le calme régnant. C'était assez étrange de la part d'Utakata de se renfermer ainsi. Il n'observait plus que le jeune garçon assis à ses côtés et même s'il le faisait de manière discrète derrière sa longue mèche, la femme auburn était assez observatrice pour le deviner. Quelque chose le tracassait pour qu'il agisse ainsi. Ne le connaissant pourtant que depuis peu de temps, Meï avait déjà cerné quelques unes de ses habitudes et même en territoire inconnu, il n'aurait pas réagit ainsi sans raisons. Pourquoi tant de méfiance ? Elle comptait le lui demander une fois qu'ils sortiraient de ce pub. En attendant, l'objet de ses pensées venait d'engager la conversation par une question toute simple mais qui était assez indiscrète sur les bords. Son regard émeraude croisa pour la première fois celui du solitaire et pendant un instant, un vieux souvenir flou lui vint à l'esprit. Ce garçon lui rappelait quelque chose mais cela remontait à trop loin pour qu'elle ne s'en souvienne. Non, impossible de s'en souvenir. Sans doute une machination de son cerveau.

Toutefois, la seule chose qu'elle ne mit pas de côté était bien le mystère et l'étrangeté qui entouraient cette personne. Qu'il soit séduisant ou non, il n'était pas comme les autres. Pas non plus d'ici... cela confirmait les hypothèses qu'elle s'était forgées mais malheureusement, cela ne l'avançait pas plus que cela. Pour un simple Kirijin, il inspirait tout simplement la suspicion mais son charisme compensait un peu quand même. Décidée à ne pas laisser d'indices dans un premier temps, mieux valait répondre en conservant encore la clé de l'énigme. Folle serait-elle de se dévoiler entièrement et de toute façon, il n'y en aurait aucun intérêt. Bien sur, cette nation était devenue bien plus pacifique qu'antan mais on était jamais trop prudent sur des terres un peu éloignées du village caché qui faisait office de capitale. Son expérience en tant que Kunoïchi lui avait valu l'accomplissement d'innombrables missions dangereuses qui lui avaient apportée suffisamment d'acquis pour savoir qu'il valait mieux connaître un individu avant qu'il ne nous connaisse. Que l'individu en question ait des intentions bonnes ou non, la méthode s'appliquait de la même façon. Percevant qu'Utakata préférait rester dans son mutisme et ses propres réflexions, la trentenaire posa ses avants bras sur la table et croisa les doigts de ses mains. Elle opta ainsi pour une position plus professionnelle. Esquissant un fin sourire sur ses lèvres roses, la belle répondit calmement avec une pointe d'ironie.

« - Visiblement, nos tenues ne nous permettent pas de prétendre être du coin. Bien observé. »

Dans n'importe quelle situation, il fallait garder un grand contrôle de soi et ne jamais tressaillir. Les microexpressions ou encore les petits gestes du corps jouaient le rôle de détecteurs des réels émotions des gens. Les plus futés étaient capables de beaucoup de choses en matière de comportements humains et il n'était pas rare de tomber sur un de ces grands observateurs qui étaient en plus dotés d'un bon instinct. Néanmoins, la question qu'il venait de poser ne paraissait pas de bon augure pour Utakata puisque ce dernier fronça légèrement les sourcils, comme suspicieux de quelque chose. Cela, Meï ne l'avait pas manqué. Pour cela, elle décida de laisser le flou autour d'elle en ne détaillant pas sa réponse.

« - Et toi dont ? Tu m'as l'air bien jeune pour fréquenter ce genre de lieu publique, mon mignon. » Ajouta t-elle mielleusement dans un murmure.

N'hésitant pas une seule seconde à briser les distances par l'emploi du tutoiement et d'un surnom affectif, Meï entra à son tour dans son jeu. Elle marquait ainsi une proximité justifiable entre un jeune ayant moins de vingt ans et une adulte plus mûre. Et puis, l'effet se révélerait peut-être intéressant.

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Rencontre Inattendue
Le Pays de l'eau renferme bien des trésors ...

Bien observé ? Evidemment. Depuis que j'avais quitté mon village natal, j'avais appris à me faire discret, à ne pas attirer les regards ou les foudres, vivre dans l'ombre tout comme le faisait mon précédent maître. Sans même user de pupilles, leurs chakra étaient suffisamment fort pour que je ne puisse pas les remarquer. Tout comme leur tenue. Ce n'était pas très compliqué de remarquer à quel point ils étaient voyant dans ce coin miteux, comme le nez au milieu de visage. Une si belle femme dans un lien si pourri, c'était complètement paradoxale. Quand à l'autre, il semblait absent, la tête ailleurs, bien qu'il soit sur ses gardes. Notre conversation ne semblait pas plus le fasciner, mais ma question lui força à froncer les sourcils. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment le cas pour moi non plus. J'avais perdu l'habitude d'engager une conversation et tout cela me semblait bien futile, bien que ma partenaire m'intriguait grandement. J'avais un mauvais pressentiment, comme si le danger était juste à côté de moi. Qu'était-elle au juste ? Une sorte de Kunoïchi proche du pouvoir ? Vu sa puissance et le fait qu'ils s'étaient déplacé d'assez loin, venant probablement d'un village aisé, je me doutais qu'il ne s'agissait pas d'une simple voyageuse. Le bandeau de Kiri m'avait déjà suffisamment mit la puce à l'oreille. J'en saurai peut être plus par la suite, du moins, je l'espérais. Peut être était-elle là pour m'arrêter, sachant que j'étais un Nukenin du village de Konoha ? Mais que ferait Kiri dans les affaires de la Feuille Cachée ? Bien bonne question. D'autant plus que Kiri avait toujours cherché à gagner les Dojutsu de Konoha, tentant à maintes reprises de s'attaquer au clan Hyuuga ou encore aux Uchiha. J'avais plutôt intérêt à me méfier. Je n'étais en sécurité nul part.

La serveuse vint alors nous servir notre commande alors que la demoiselle me demanda pourquoi un jeune homme de mon âge se trouvait dans un endroit pareil. Je prenais mon temps pour répondre, prenant une gorgée du thé encore un peu brûlant. Son ton assez doux ne me mettait pas plus en confiance que cela, toujours sur mes gardes, la paranoïa faisant partie intégrante de mon caractère. Elle avait prit l'avance de me tutoyer et de m'affubler d'un petit surnom. La belle aurait pu faire fondre le plus fidèle des maris en se comportant de la sorte, d'une manière à jouer les sirènes, sachant user de ses charmes. Mais je restais de marbre, ne cherchant pas à me dévoiler plus que cela. Une chose qui aurait pu en dérouté plus d'un ne me surpris même pas. J'arrivais à me contenir, car mon esprit était bien trop torturé par mes souvenirs et mes épaules bien trop chargé par le poids de la vengeance. Une chose qu'elle ne pouvait pas non plus deviner en me regardant de cette manière. Certes, j'étais jeune, plus qu'elle sans doute, bien qu'elle possède le physique d'une jeune demoiselle. Mais mon frère m'avait offert des années de souffrances, des vies à souffrir que personne dans mon entourage avait égaler. Me faire revivre le meurtre de mes parents, encore et encore, ce genre d'entraves pour me faire grandir et devenir fort. Tout ces choses là avait noirci mon âme et mon cœur. Au point de le rendre insensible, imperturbable.

J'avais l'intention de lui répondre franchement, rien ne servait de cacher les raisons de ma présence. Après tout, peut importe la raison, tant que mon identité ne soit pas dévoilée ... Après tout, qui sait, c'était peut être l'aide attendue que j'espérais. Ne rêve pas, Sasuke.

« Je m'abrite ici en attendant que la pluie passe ... Mais pour être franc ... »

Je pris un petit temps de nouveau pour lui répondre, prenant de nouveau une gorgée de thé tiède, avant de plonger mes iris ébène dans son regard émeraude :

« ... Je recherche des talents au pays de l'Eau. J'ai entendu dire que c'était le coin parfait pour trouver de puissants mercenaires ... Je cherche des âmes vagabondes, tout comme moi, perdu dans la brume, qui ont envie de me rejoindre et réaliser mes ambitions ... Des ambitions personnelles à mille lieux du calme de Kiri ... »

Je fermais légèrement les yeux, baissant un peu la tête. Je repensais soudainement à Itachi, le destin funèbre des Uchiha. J'étais persuadé de pouvoir former l'équipe absolue, à la recherche de pouvoir et de protection pour vaincre mon frère. J'avais déjà rencontre Karin, Juugo et Suigetsu. Mais rien ne m’empêcher de trouver mon bonheur ailleurs ... Toutefois, je n'avais plus envie de "rire", j'étais totalement sérieux. Le ton que j'avais prit était emprunt d'une noirceur qui me caractérisait. Je n'étais pas dans un jeu de séduction, j'étais là pour mes propres objectifs et pas pour prendre du bon temps. Mon agacement se fit légèrement ressentir. Si j'en avais trop dis peut être, s'ils cherchaient des aveux ou des indices, je les avais largement fournit, j'étais prêt à riposter et attaquer. Il ne me serait pas difficile de détruire ce lieu merdique. Mais ne connaissant pas l'identité de mes hôtes, je restais d'un calme profond. Un simple filet d'éléctricité s'échappa lorsque je serai ma tasse avec plus d'insistance, le fissurant légèrement. J'espérais secrètement qu'ils me prennent au sérieux et ne cherche pas à me causer plus d'ennuis. Qu'allait-elle faire ? C'était elle qui semblait mener le groupe, comment réagirait-elle à ce rebondissement ?

« Alors, je n'ai pas vraiment besoin d'avoir le profil pour me reposer dans cet endroit ... »

© Codage par Hishaköteki pour Epicode.

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

La serveuse du pub venait enfin d’arriver, plateau en main avec un large sourire qui mettait en évidence son rose à lèvre et ses joues rougies de far à joue. Sa voix chantonnante annonça que les commandes étaient prêtes et ce fut de son air extraverti et bienveillant qu’elle leur souhaita un bon breuvage. Ne l’observant que du coin de l’oeil, Meï la remercia à voix basse avant de saisir un sucre dont elle ôta l’emballage de papier.

Se retournant vers l’anonyme qui occupait sa table, elle dut bien s'avouer déçue de la réaction de son interlocuteur. Cachant pourtant l’échec sur ses traits pour ne pas l’alerter, la question de savoir ce qui le rendait si peu réactif la turlupinait. On aurait dit qu’il était lui-même un mur de glace mais qui était assez opaque pour ne pas laisser traverser énormément de lumière. Rien avait l’air de l’affecter tellement il donnait l’impression d’être indifférent à tout ce qui l’entourait, et ses rares regards levés vers elle ne laissaient rien traduire. Ces yeux qui avaient pourtant l’air si beaux brisaient cette beauté-même par leur inexpression, qui le rendait de marbre et qui laissait émaner une froideur sans égal. D’ordinaire, son charme provoquait toujours un petit impact auprès de la gente masculine et bien que nulle l’envie d’être en couple ne lui venait à l’esprit, la dirigeante de Kiri aimait plaire. C’était un caractère que toutes les femmes qui se respectaient possédaient aux fins fonds d’elles. Ne pas répondre à ce genre d’approche comme elle l’aurait espéré eut légèrement le don de la froisser mais soit, elle y passa outre en jugeant ce détail bien futile dans un contexte comme celui-ci. Ce qui attisait toute son attention, c’était ce jeune homme qui se présentait décidément sous la forme d’un véritable brin de mystère et qui, en plus, « tourmentait » Utakata.

Tous ces éléments paraissaient se corréler entre elles et Meï trouvait alors cela bien trop lié pour l’omettre. Elle ignorait bien ce qui pouvait se chambouler dans l’esprit de son second mais elle ne tarderait pas à le découvrir en analysant tous ces signes d’expressions qu’il laissait transparaître. Quoi qu’il en soit, ce parfait inconnu qui n’était pourtant pas un adulte dégageait une drôle d’aura pour un simple adolescent. Il était bien différent de tous ces Chuunin ou jeunes Juunin prodiges qu’elle percevait du haut de sa tour de Kage. Encore joyeux et hyperactifs, les jeunes de Kiri ne percevaient plus tellement la vie d’une teinte grisâtre et cela les rajeunissait. C’était à la fois un peu effrayant et triste de contempler un si beau visage terni par des lèvres qui paraissaient ne jamais s’étirer d’un sourire et par ce teint pâle dont la disparition des couleurs était symbole du néant d’émotion qu’il faisait ressentir. En tout cas, le seul oeil émeraude visible de notre protagoniste ne craignait guère ceux de son interlocuteur, qu’il possède cet air de puissance ou non. Faisant plonger son sucre dans son thé d’Edelweiss, elle observa calmement la petite chose se dissoudre dans la substance en produisant quelques petites bulles à la surface avant de s’effondrer bien vite au fond, telle une vieille épave ayant échoué dans la mer.

Ses oreilles vinrent en même temps percevoir la voix de leur cible qui se décida enfin à répliquer, avouant s’abriter de cette pluie qui s’abattait presque sans pitié et qui se faisait même entendre en frappant les toitures. Néanmoins, ce n’était que l’introduction de sa réelle justification qui eut le don de soulever davantage la curiosité de la jeune femme et surtout, la méfiance d’Utakata sembla s’accroître. Les signes ne trompaient pas; froncement de sourcils plus prononcés, regard exprimant peu de sympathie et qui ne quittait pas le si beau jeune homme. Meï ne ressentait point la nécessité d’interroger immédiatement son acolyte puisqu’elle venait de comprendre qu’il y avait bel et bien un lien entre ces deux-là. Evidemment, elle ne faisait que supputer et n’avait rien de bien concret en tête mais elle estimait de plus en plus la probabilité que ces hommes se connaissaient déjà. En effet, Utakata était à la base un Kirijin qui avait vécu seul dans la nature durant bien longtemps. Il n’avait pas encore fait part de toutes ses propres aventures mais cela ne serait pas étonnant qu’il ait eu quelques contacts durant quelques temps par simple instinct de survie. Ce n’était qu’une hypothèse mais peut-être s’étaient-ils déjà croisés ? Cependant, en rien elle ne jugeait l’inconnu assis à ses côtés comme étant une hors la loi ou un autre titre de même valeur. Tout était possible, de toute manière. Elle pouvait bien se fier un peu à cette apparence si distante et peu amène qui construisaient son mur de glace mais d’un autre côté, cela ne prouvait pas qu’il n’était pas simplement en pleine dépression nerveuse.

La seule chose dont Meï pouvait être certaine, c’était qu’il valait mieux ne pas accorder sa confiance beaucoup trop rapidement et que l’anonymat était un moyen sûr de la préserver pour un petit moment. Le ténébreux n’avait pas caché ses intentions mais que ces révélations soient vraies ou fausses, elles s’avéraient bien intéressantes. La Mizukage avait toujours su que quelques gangs se formaient dans Kiri, entre les dévoués du régime d’antan qui refusaient d’évoluer ou encore ces personnes insatisfaites de leur vie et qui trouvent une solution à leur malheur en s’étiquettant dans des actes de déviance totale. Bien souvent, elle envoyait des équipes de ninja pour leur donner une bonne leçon mais quand le danger devenait plus important, la pitié était moins au rendez-vous. Venant d’un garçon comme celui-là, ces ambitions paraissaient bien cocasses et n’importe quel adulte peu attentif le prendrait pour un gosse ne connaissant rien à la vie. Mais la jeune femme auburn ne le voyait pas de cet oeil et trop d’éléments la poussaient à ne pas prendre ces paroles à la légère. Des paroles prononcées avec un sérieux implacable, un ton assuré mais tout aussi glacial que son expression. Soit il cachait très bien son jeu ou bien il était vraiment plongé en plein coeur d’une série de névroses qui le rendait solitaire, aigri et désagréable à entendre. Se procurant néanmoins du plaisir à contempler sa beauté froide, Meï trouvait paradoxalement cela bien séduisant. Il était le genre de garçon peu accessible et tout le monde que l'inaccessible ou l’interdit sont des choses attirantes dont on a du mal à se détacher. D’ailleurs, il avait ce petit côté rebelle qui ne le laissait pas s’écraser devant des petites remarques comme celle qu’elle lui avait faite. C’était vraiment alléchant. Le sourire aux lèvres, la belle prit la parole.

« - Très intéressant ! C’est astucieux de se lancer à la quête d’alliés plutôt lointains et plus précisément dans ce pays où résident encore des déserteurs de l’ancien régime. Par ailleurs, tu sembles bien fort en plus d’être beau garçon. »

S’accompagna ensuite d’un petit rire discret de sa part alors qu’elle leva sa tasse de thé pour la porter à ses lèvres sucrées. Doucement, une gorgée de cette délicieuse substance coula sur sa langue avant d’être totalement ingurgitée. Elle fut face à un véritable régal et elle suivit la tasse des yeux le temps de la reposer sur la table, dans un tintement de porcelaine. Remarquant la fine fissure de la tasse de l’inconnu, elle en fut à la fois intriguée et amusée. C’était tout de même remarquable cette manière de tout dissimuler au fond de soi mais de laisser quelques symptômes étranges se manifester. Quoi qu’il en soit, elle focalisa de nouveau son regard sur l’homme installé à sa diagonale.

« - Mais dis moi, quels sont exactement les critères pour te rejoindre ? » ajouta t-elle sans se détacher de son sourire mais en simulant un parfait air sérieux.

Si jouer dans son jeu constituait une carte majeure pour démasquer son identité et ses fameuses ambitions la première, alors Meï était prête à la saisir. Ce n’était pas le talent de comédienne qui lui manquait et étant toujours préservée de sa réelle identité, elle avait une grande marge de jeu à exploiter avec brio. Lui poser la question de ses intentions d’une manière trop directe n’aurait fait qu’attirer les soupçons et elle n’en aurait certainement pas tiré grand chose. En revanche, même si elle parvenait à se faire passer pour un de ces vagabonds en quête de buts, il y avait certes des chances qu’elle ne tire pas plus d’informations sur ces aspirations mais elle pouvait tout de même trouver un intérêt à interpréter un faux rôle. De plus, elle pouvait se servir de sa propre marque de chakra pour le convaincre de son utilité ou bien pour se défendre en cas de nécessité. Ce jeune homme pouvait bien être pacifique pour l’instant mais rien ne garantissait qu’il n’allait pas leur faire un coup bas. C’était quelque chose d’assez ordinaire chez les étrangers et il était clair que celui-là ne venait pas d’ici. Meï imaginait qu’il avait dû prévoir cette escapade depuis un bon moment et d’une manière bien minutieuse. Oui, cela avait l’air de correspondre avec ce genre de personne qui se camouflait pour ainsi veiller à sa propre sécurité. Intelligent, il devait l’être sans nul doute et ce constat s’ajouta à la liste des caractéristiques qui rendait cet adolescent bien intéressant. Ne le lâchant pas de l’oeil, elle reprit une nouvelle gorgée de son breuvage et apprécia encore ce goût délectable sur ses papilles gustatives ainsi que cette chaleur douce qui parcourait sa gorge. Ce qu’elle espérait le plus, c’était que le ténébreux marche dans son propre sens afin de ne pas échouer dans cette partie.

By Lokiddles

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Rencontre Inatendue
La vérité dévoilée

Que cherches-tu au final, ma belle ? Me dévoiler, t’expliquer mon histoire ? C’est ce que tu cherches, à ce que je fasse le faux pas en premier. Mais cela n’arrivera pas. Tout simplement parce que je ne laisse paraître jusque là seulement que ce que je veux bien lui montrer. Et même si je n’ai aucune idée de qui elle peut bien être, je ressens quelque chose d’étrange émanant d’elle. Une sorte d’aura plus intéressante que tout le reste. Je devais pour l’instant garder le secret sur mon identité, car l’autre pourrait aisément me reconnaitre. Utakata, ce n’était pas n’importe qui. J’avais déjà croisé sa route lorsque j’avais pris la route pour rejoindre Orochimaru. Les années avaient passées, j’avais changé, certes, mais il pouvait de toute manière me reconnaître. Bien que mon chakra n’était plus le même qu’à l’époque, il semblait tout de même troublé par ma personne. Il me gênait, il n’aurait pas dû être là à cet instant, j’aurai pu jouer la carte de la franchise et en savoir un peu plus sur cette femme. À moins qu’il ne me restait un dernier atout dans ma manche. Derrière ses battements de paupières intriguant, me dévorant presque du regard, la jeune femme continuait à jouer le jeu, ne se dévoilant pas d’un pouce, ne se démontant pas une seconde face à mon léger agacement. Elle avait certainement plus de caractère qu’elle voulait bien le montrer avec ce physique aguicheur, cette voix sensuelle et ses manières distinguées. Chose qui me dérangeait encore plus que tout le reste. Elle était à milles lieux de la gente féminine que j’avais côtoyé jusque là, sans couleur ni caractère, complètement fade. De simples groupies qui s’intéressait plus à mon physique qu’à mes réels problèmes, mes réelles ambitions. Bien sûr, mon interlocutrice faisait également ce genre de remarque, me trouvant un certain charme, mais je pouvais sentir que c’était une manière détourner d’attirer mon attention, gagner ma confiance, bien loin du genre de gamine que j’avais pu croiser. Ce style de fille qui vous énerve au plus haut point, comme Karin ou Sakura. Peut être étais-je trop mature pour m’intéresser à ce genre de filles après tout, peut-être que je n’avais pas également vraiment eu le temps de m’intéressé à ce qui me parait totalement insignifiant. Qu’importe, cette femme méritait toute mon attention et mon respect. Il parait qu’en croisant le fer, deux ninjas peuvent savoir qui ils sont vraiment. En revanche, cette discussion m’avait simplement donné envie de « miser » sur elle, lui portant une attention toute spéciale qui, pour le coup, se révélerait certainement surprise par ma véritable identité.

« Les critères pour me rejoindre, hein ? … »

Un léger sourire plus sombre que jamais s’installait sur mon visage. Le temps se mit soudainement, alors que mes yeux s’ouvrirent lentement, plongeant mon regard dans le sien, à l’instant où les déchets du coin riaient aux éclats, que la serveuse fit tomber la consommation d’un des gars, faisant voler dans un fracas les assiettes. Il me fallait saisir cette chance, je n’en aurai pas deux. Le Jinchuuriki eu à peine tourné la tête, surpris par le bruit, que j’agissais enfin. Un mouvement rapide de pupilles fit apparaitre le dojutsu du clan Uchiha. Les yeux rougeâtre la plongèrent soudainement dans un Genjutsu, durant une fraction de seconde, suffisantes pour lui montrer la vérité … Tout deux dans une dimension qui n’existe pas, je me tiens face à elle. L’endroit est totalement sombre, seules nos deux personnes sont éclairées par un halot de lumière. Quelques images filtrent, elle se trouve au cœur de mon esprit, au cœur de ma haine. On peut y deviner le symbole des Uchiha, recouvert par le sang. On y voit les yeux de mon frère, le Mangekyou Sharingan. Le visage de mes parents souriant, puis gisant sur le sol. Toutes ces images disparaissent comme un vol de corbeaux.

« Je m’appel Sasuke. Uchiha Sasuke. Mon seul et unique but est de supprimer de la surface de la terre le genre de pourritures qu’est mon frère, Itachi. Rien que le nom Uchiha devrait te mettre sur la piste, pas besoin de te raconter l’histoire de ce clan, tu la connais probablement déjà … Je ne vis que pour la vengeance, pour laver les taches sur honneur de mon clan. Je mettrai tout ce qui est en œuvre pour traquer les responsables de ces massacres, peu importe leurs villages d’origine. Je prévois d’ailleurs de faire une petite sauterie pour Itachi et ses amis de l’Akatsuki … »

Je laissais place à un léger silence avant de reprendre … Les images de mon ancienne équipe, de mon village, de Konoha passent en boucle. Le combat final contre Naruto, n’arrivant pas à m’empêcher de quitter le village.

« J’ai déserté mon village pour devenir plus puissant, c’était l’unique manière pour moi de m’approcher du but que je me fixe … J’ai brisé mes liens avec mes anciens camarades, je ne vis que pour cette vengeance … »

Le Genjutsu ne durait qu’une fraction de seconde, pourtant, j’avais suffisamment de temps dans cette dimension pour discuter avec elle, en quelque sorte, de manière privée. J’avais réussit à créer ce jutsu à l’image du Tsukyomi d’Itachi. Mais comparé à cette dernière, l’illusion n’infligeait aucuns dégâts physiques ou mentaux. C’était un simple Genjutsu où je pouvais contrôler le temps. En parlant de temps, il fallait qu’elle m’en laisse un minimum et qu’elle soit suffisamment intéressée par cela. De plus, j’avais déjà prévu ma porte de sortie, à la fin de cette illusion, je serai déjà loin … Elle le comprendrait bien assez tôt.

« Je ne pense donc pas que tu as les « critères » pour me rejoindre … Derrières tes beaux airs et tes gestes raffinés, je ne crois pas que tu te soucis de ce genre de volontés … Je suis ce que vous considérez comme un traitre, un déserteur qui n’en fait qu’à sa tête, un poison pour ce monde qui répandra le chaos dans vos sociétés si policée pour chasser les véritables traitres … »

© Sasuke Uchiha

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

S’il n’était question que de puissance, de vivacité et d’une intelligence suffisemment satisfaisante pour rejoindre le groupe du garçon, Meï trouvait cela tellement basique comme critères. Après tout, ce qui faisait la force d’une équipe, ce n’était pas le fait que ses membres étaient des berserks ou des princes d’échiquier mais bel et bien le fait qu’on pouvait compter sur eux et reposer calmement sa confiance sur leurs épaules. Oui, la loyauté était un caractère bien primordial pour mener une team, qu’elle soit petite ou grande. En tout cas, ce jeune garçon à l’air si sérieux ne devait pas manquer de clairvoyance pour sélectionner ses équipiers, elle en avait l’impression. Il venait de lui répondre mais en arborant un air un peu plus inquiétant par ce rare sourire qu’elle n’eut jamais cru pouvoir apercevoir jusqu’alors. Pourtant, ce n’était pas un sourire ordinaire, comme celui d’une petit enfant heureux d’apercevoir une personne qu’il appréciait. Loin de là. Cela ne traduisait aucune joie mais représentait simplement un aperçu de ce qu’il était au fond ; sombre et haineux. Ce comportement presque assuré fit douter un instant l’instinct de la Mizukage sur la suite des événements. C’était comme s’il avait pris un peu le contrôle de cette conversation qui cachait une sorte de jeu dangereux où ils pouvaient à tout moment s’en brûler les doigts.

Les oreilles de la jeune femme frissonnèrent à la seconde qui suivit sa pleine réflexion. Un bruit de cristal se fit entendre contre le sol, raisonnant désagréablement dans les tympans de tous les clients, à part les danseuses du bar qui visiblement n’avaient rien perçu. Alors que tout le monde avait eu le réflexe de se tourner vers la source du tapage, Meï n’avait pas bougé. Bien trop dubitative pour se détacher de l’origine de ses interrogations, elle s’était contentée de se laisser plonger dans le regard de son interlocuteur dans l’espoir d’y déceler d’éventuelles émotions traîtresses. Cependant, ce fut une erreur. Clignant des yeux plusieurs fois, elle était loin de s’imaginer que les iris du beau brun vireraient au rouge et ce n’était pas un effet d’éclairage. Non, ce magnifique rouge éclatant constituait véritablement la vraie enveloppe de ses sens visuels. Et ces symboles noirs qui l’hypnotisèrent sur place lui rappelaient étrangement quelque chose...

Maintenant, la situation était clairement dangereuse et elle chercha à se débattre de cette drôle d’emprise mais rien y fait. Bientôt, l’animation du bar se fit de moins en moins entendre, les conversations n’étaient plus que de simples chuchotis et pire encore, Utakata s’effaçait de son champ de vision et sa chevelure n’était plus qu’une tâche sombre avant de disparaître complètement. Son rythme cardiaque avait beau augmenter sous l’incompréhension de cet inconnu, la Mizukage garda son calme. Ce n’était certainement pas la panique qui allait l’aider à comprendre sa situation. Une des premières idées qui lui étaient rapidement venues en tête était celle d’un affrontement. Peut-être que finalement, il ne recherchait que la force parmi ses membres et un combat lui avait semblé suffisant pour mesurer ses capacités ? C’était bien radical comme méthode et elle préféra rejeter cette idée, croyant en l’imprévisibilité de l’adolescent. Quoi qu’il en soit, ce noir quasiment complet finit par être faiblement éclairé par un halo grâce auquel des images bien étranges défilaient, tel un film. Restant tout de même sur ses gardes, l’auburn jeta de brefs coups d’oeil en supposant que tout ceci représentait le subconscient de cette personne, apparemment torturée. Comme si ce n’était pas écrit noir sur blanc sur son visage qu’il n’était pas une personne gaie et épanouie. Cette ambiance pesante par cette noirceur quasiment omniprésente rendait le garçon bien plus maussade à ses yeux. Et puis, elle cligna des yeux à la vue d’un symbole que son cerveau venait d’identifier et de rappeler à sa mémoire que cet élément était connu.

Malgré le sang présent sur cette image bien réaliste, elle avait reconnu cet emblème qui définissait un des clans les plus populaires du monde Shinobi. Elle n’avait même pas eu besoin de lire des ouvrages culturels pour le connaître tellement ce symbole avait laissé une tragique histoire ensanglantée qui avait fait le tour des contrées. Meï reporta son regard vers le garçon ; elle avait désormais fait le lien. Il était bel et bien un Uchiha, comme il venait de le confirmer en se présentant. Elle connaissait évidemment leur histoire sanglante dans laquelle un seul avait survécu aux meurtres en série du dénommé Itachi Uchiha. Tous les deux étaient frères et il n’était donc pas bien dur de deviner les motifs qui poussaient le jeune Sasuke à se venger. C’était tout de même bien triste d’en arriver à là même si elle le comprenait. Observant une nouvelle fois les images qui défilaient sous ses yeux, une vague de vieux souvenirs vinrent envahir son être. Elle n’avait certes pas vécu la même chose que lui mais elle connaissait au moins le sentiment de la souffrance. Quand on a vécu la majorité de sa vie dans la peur et la terreur du village de la brume sanglante, on avait forcément subi des instants horribles où cruauté et fourberie donnaient souvent naissance à des faits douloureux... comme des désertions en fait.

Détaillant des yeux le visage innocent d’un garçon bond aux yeux bleus qui affrontait le brun sur une des images, elle espérait que ce genre de choses puissent cesser un jour. C’était là son idéologie majeure, reposant sur une paix qui s’établirait à grande échelle. Oui, c’était utopique et elle savait pertinemment qu’une paix ne durait jamais à cause de la nature humaine bien trop instable et capable de faire des ravages au moindre changement. Personne ne se contentait des mêmes choses. Seulement, il devait bien y avoir un moyen d’adoucir les tensions pour longtemps encore sans pour autant les éteindre totalement. De toute manière, un vieil intellectuel avait un jour dit qu’une société sans conflits ne pourrait exister.

A l’entente des paroles de Sasuke, le visage de la jeune femme s’assombrit légèrement. Quitter son propre village signifiait signer son arrêt de mort aux yeux de tous les habitants de Konohagakure. Il était en danger en permanence sans la protection d’un Kage ou d’une organisation. Il souhaitait même être son propre chef... le pari était bien trop risqué mais il paraissait sûr de lui. Sa vengeance nourrirait certainement ses ambitions et sa volonté de façon continue, c’était certain. Etre motivé par un motif pareil ne le laisserait pas souffler ne serait-ce qu’un instant. Son histoire tragique pouvait d’ailleurs avoir le don de faire fondre le coeur des plus sensibles mais il serait bien naïf de prendre son parti si rapidement. Après tout, il venait de raconter son histoire de son propre point de vue, soit d’un point de vue assez subjectif. Meï avait suffisamment lu des ouvrages pour savoir que même les livres montraient clairement le parti que prenaient leurs auteurs. Alors, afin de rester un peu plus objective et externe à l’histoire, elle ne pouvait se permettre de se laisser aller. Il avait certainement vécu dans la douleur et sans l’affection de ses parents durant le reste de son enfance, mais rien excusait le fait qu’il était désormais un hors la loi. Enfin, il n’avait peut-être pas encore tué une personne mais rien ne disait qu’il conserverait son innocence bien longtemps. Encore un peu curieuse vis à vis de cet univers qui représentait l’obscurité du garçon, elle ne pouvait s’empêcher de se familiariser avec ces alentours noirs qui ne lui donnaient absolument aucune confiance. Elle n’oublia pas que les Genjutsu pouvaient s’avérer bien dangereux et pour cette raison, mieux valait ne pas trop tourner cette conversation au chaos. Elle ignorait en plus l’état actuel d’Utakata et s’il serait apte à la faire sortir de là au cas où elle ne pourrait procéder seule. Le beau Sasuke venait après tout de se dévoiler et elle prit cela comme une première victoire. Ayant l’avantage de l’anonymat, énormément de possibilités s’offraient à elle et toutes étaient fortement tentantes.

Néanmoins, elle dut faire face à cette petite réplique finale qui faisait un peu obstacle à la réponse qu’elle avait préparée. Il disait avoir flairé qu’elle n’entendait pas les choses dans le même sens que lui. Bien evidemment, elle ne pouvait se le cacher ; elle l’avait d’abord considéré comme un traître, oui. Mais un poison pour ce monde ? Elle n’était pas allée aussi loin et puis pour l’heure, il n’était que la cible du pays du feu. Kiri n’avait donc pas à intervenir tant qu’il ne montrait aucune hostilité envers cette île. Ce que Meï pouvait faire au minimum, c’était de veiller à ce qu’il ne trouble pas la cohésion. Seulement, il ne fallait pas croire qu’elle n’avait pas de coeur. Derrière ses airs parfois vicieux, elle était une gentille bonne femme qui savait être à l’écoute, et même si elle se cachait derrière un avis trop objectif pour ressentir une totale compassion envers Sasuke, elle concevait que certains points justifiaient ce qu’il était devenu. C’en était d’ailleurs malheureux de finir ainsi en étant si jeune. Conservant son air calme, elle avait toutefois quitté son sourire :

« - Ton histoire a beaucoup fait d'échos dans de nombreux territoires. Aux yeux de tous, tu demeureras un criminel impulsif, en effet. Mais en ce qui concerne le fait que tu répandras le chaos, on ne peut guère le juger tant que tu n’auras pas toi-même décidé de si oui ou non, le désordre fait partie de tes plans. »

Ce n’était pas une réponse très encourageante mais si elle voulait être crédible, mieux valait être franche et non jouer la comédie. Alors que les images ensanglantées de la famille Uchiha défilèrent sous ses yeux, elle se remémora de nombreuses missions dont elle n’était absolument pas fière et qu’elle avait accomplies pour l’impitoyable Yagura. A cette époque-là, elle non plus n’avait pas été si gentille qu’une poupée. Elle n’avait pas trop tué d’innocents mais elle avait tout de même porter atteinte au bien être de certaines personnes mesquines mais ayant le droit de vivre, pour le compte de son Kage.

« - En tout cas, si je devais me confesser, je ne serais pas blanche comme neige non plus. On peut dire que j’ai commis quelques erreurs par le passé également, même si leur ampleur n’était pas forte. Par ailleurs, j’ai vu tant de personnes penser de la même manière que toi et par effet d’engrenage, j’ai connu des instants où la vengeance m’avait parue être la seule échappatoire afin d’alléger ma peine. Si tu crois que la brume sanglante a été une partie de joie, tu te trompes complètement et pourtant, j’ai pu passer outre mes désirs profonds de mettre fin à la vie de ces comploteurs. Une fois qu’ils seraient morts, que se serait-il passé ? J’aurais éliminé la source de l’objet qui a crée mon mal être mais pas l’objet en lui-même. Cela s’applique à toi aussi. .. vouloir se venger est une chose mais une fois ceci accompli, cela n’ôtera pas ce vide en toi. Au final, rien ne changera vraiment et tu seras toujours plongé dans ces mêmes ténèbres. »

Son oeil émeraude croisant ceux du garçon, elle tentait de lui faire passer un message même si c'était désespéré par sa forte volonté de vouloir mettre fin à la vie de son frangin. Elle ne perdait tout de même pas espoir et puis, il finirait peut-être par y repenser un jour au moment le plus décisif ? Meï avait un jour eut seize ans puis dix-sept ans et elle comprenait qu'à cet âge-là, on était loin d'être les plus lucides quand on avait un lourd fardeau à porter sur ses épaules. En étant jeune, on pensait pouvoir gérer n'importe quelle situation parce qu'on avait l'impression que rien ne pouvait nous faire obstacle alors qu'en réalité, une main secourable n'était jamais de refus.

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Rencontre Inatendue
La vérité dévoilée

Tous deux plongés dans l’illusion que j’avais créé pour lui parler un peu plus de mon histoire, créer une proximité que nous ne pouvions pas avoir dans ce bar, mais également prévoir un échappatoire à la fin de cette conversation, j’avais enfin fait tombé le masque, sans me rendre compte de l’identité de celle qui me faisait face. D’ailleurs, je ne savais toujours pas son prénom, ni son nom, une chose qui m’agaçait un peu plus à mesure que le temps avancé, sans prendre le temps de lui poser la question. Je n’avais pas beaucoup de temps pour discuter avec cette étrange créature, mais semble-t-il, avait comprit mon message et mon histoire. Elle ne pouvait surement pas ignorer ce fait marquant ou ne pas connaitre le clan Uchiha.

« On me considère comme criminel parce que j’ai eu l’audace de partir moi-même à la recherche d’Itachi, de chercher suffisamment de puissance … Mais dans cette histoire, qui est le plus pourri au juste ? Est-ce Itachi, massacrant son clan et sa propre famille sous mes yeux ? Ou bien, est-ce Konoha qui n’a strictement rien entreprit depuis la fin de cette histoire, incapable de bouger le petit doigt pour réparer ce crime ? … »

Il en était ainsi, personne n’avait rien fait depuis le meurtre des Uchiha, pas même la moindre tentative. Itachi pouvait se promener à son bon grés, s’amuser avec ses petits copains de l’Akatsuki. Indirectement, le village de la Feuille m’avait chargé, tout comme Itachi, de cette vengeance. C’était mon unique but et raison de vivre. Konoha avait toujours tout fait pour m’empêcher de réaliser mes désirs profonds, de me laisser tuer cet homme. Qu’avait-il a gagné ? Pourquoi ma puissance était-elle bridée dans ce foutu village ? Je n’évoluerai nullement avec eux. Kakashi avait essayé de m’en dissuader, de ne pas laisser mes sentiments prendre le dessus sur la vie qu’ils avaient aussi décidé pour moi, Naruto avait essayé de me convaincre qu’il y avait une famille pour moi dans ce village, que l’ont pourrait s’entre-aider. Mais pouvait-il seulement comprendre l’espace d’une seconde ce qu’Itachi m’avait enlevé ? Il ne m’avait pas seulement soutiré à une famille, il ne m’avait pas seulement arraché le sourire de ma mère. Il avait prit aussi mon avenir, avait décidé de le modeler à son idée, de me torturer l’âme au point de rendre ma vie totalement insupportable. Au point de me dégouté de ma propre faiblesse, de vouloir être le plus fort possible pour être un challenge suffisamment intéressant pour lui. Il avait formaté mon existence dans cet unique but : partir à la recherche d’une véritable puissance et d’une vengeance pour le clan des Uchiha.

« C’est donc ça, être un « bon » Shinobi ? Se taire et vivre sous des bannières qui tremblent comme des feuilles mortes face à l’Akatsuki et des monstres comme Itachi ? Dans ce cas, est-ce être un « bon » Shinobi de Kiri de laisser les crimes de la brume sanglante impunis, de suivre aveuglément les ordres, d’avoir laissé des types comme Zabuza devenir ce qu’ils sont devenus ? C’est donc ça ta réponse, oublier le passé et ne rien faire, au nom d’un village, rester les bras croisés … »

Un rictus s’afficha sur mon visage, alors que mes yeux s’étaient perdus vers le sol. C’était plus un réflexe nerveux, dérangé par sa réponse. Elle n’était pas en mesure de comprendre elle non plus ma situation, personne ne le pouvait vraiment. Une vengeance était quelque chose de personnel, chacun avait ses propres raisons de vouloir se battre.

« Les ténèbres sont les seules choses que j’ai reçu, le seul monde dans lequel j’évolue … Je ne pourrai jamais vivre en paix tant qu’Itachi ne répondra pas de ses crimes … Je ne pourrai pas faire comme si de rien, je ne supporterai jamais me taire et laisser cette injustice, je garderai toujours ces images que tu as vu comme au premier jour … Je ne pourrai pas rire et m’amuser comme le font les autres, je préfère encore mettre les deux pieds dans la tombe ! La vengeance est la seule chose qui me reste aujourd’hui, j’ai été créé dans cet unique but … Tu as eu la chance de trouver une échappatoire à ta propre vengeance, mais pour moi, rien n’est plus fort que cette volonté … Ni l’amitié, ni aucun lien, ni le temps ne pourra réparer ce vide en moi … Et il n’est pas question de rester les bras croiser …»

© Sasuke Uchiha

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

Depuis le fondement de toute société, on avait guère pu prendre des décisions qui conviennent à tout le monde. Le jeune Uchiha venait de relever cette question en affirmant que son village natal n’avait entrepris aucune action qui soit à son goût capable de panser les blessures de la disparition de ce clan ou encore ses propres plaies intérieures. Si on se plaçait de son point de vue, il était en effet compréhensible de penser que Konoha ne s’était pas montré conforme aux règles en laissant l’assassin dans la désuétude. Il courait toujours, en liberté et certainement avec la satisfaction de ne pas avoir eu à expier son crime. Oui, c’était bien cruel que de ne pas avoir exercer une juste sentence. Mais Meï ne pouvait accorder trop de crédit à ces conjectures alors qu’elle ne connaissait pas l’exactitude des affaires intérieures de Konoha depuis cette tragédie. Il y avait sûrement une raison pour laquelle le village caché de la feuille était passé à autre chose et ne s’était pas préoccupé plus que cela de la capture du fameux Itachi. Bonne ou pas, elle avait dû faire guise d’une bonne justification pour avoir tenu aussi longtemps.

Quant à la question du brun, il était aisé de répondre que son frangin était le plus coupable même si l’amnésie de la haute hiérarchie de Konoha ne restait pas non plus bien nette dans cette histoire. La jeune femme assimilait parfaitement le fait que gérer un village était loin d’être une tâche facile et qu’il était naturel d’envoyer des Oinin nettoyer les traces des déserteurs. Parfois, ils n’y parvenaient pas et les Nukenin les plus talentueux poursuivaient leur misérable survie. Toutefois, quand l’ennemi en question rejoignait une organisation aussi puissante que l’Akatsuki, foncer tête baissée n’était pas la meilleure chose à faire. Au final, toutes les nations étaient concernées par cette menace alors il n’était peut-être pas si irréfléchi que de ne pas avoir agi avant afin de mieux se préparer pour demain. La réponse aux interrogations du jeune homme était bien compliquée à tourner d’une manière persuasive. La passivité du pays du feu ne jouait pas en leur faveur, c’était irréflagable. Mais bon, la Terumi n’était pas là pour lui faire une leçon de conduite ni pour l’influencer grandement. Le passé des autres contrées lui importaient peu à vrai dire même si elle restait toujours ouverte par curiosité. Et puis, on lui avait appris que c’était en s’intéressant un minimum à autrui que la discussion devenait reine et que la force se soumettait. Evidemment, ceci était valable mais sans aller non plus dans les excès. Actuellement, elle ne pouvait que donner son propre avis comme à la question précédente.

« - Les plus infectes ? Peut-être les meurtriers puisqu’ils n’ont pas pu résister à la cruelle tentation du crime. Cependant ton village peut très bien se couvrir de honte par cette inaction que tu viens d’évoquer mais au final, la passivité est une faute encore rattrapable. A l’heure actuelle, des rumeurs plutôt fondées affirment que les dirigeants des nations préparent d’ailleurs leurs coups contre l’Akatsuki individuellement. Donc quel serait l’intérêt de ton intervention... ou plutôt de coopérer avec toi, mon mignon ? » demanda t-elle souriante même si elle ne se détachait pas de son sérieux.

Ces paroles n’avaient nullement le but d’agir en tant que clabauderies sournoises mais simplement le dessein de voir jusqu’où son ambition le portait. D’un côté, mieux valait pour sa conscience que ce soit un autre Ninja qui se charge de la mort de cet Itachi mais Meï ne ressentait pas le doute quant au fait que le dénommé Sasuke avait ses propres chances d’être le mistre. D’ailleurs, elle n’avait pas encore songé à la question de lui livrer son identité mais si elle le ferait, ce ne serait que pour cause de loyaux principes. Sinon, elle pouvait tout aussi rester dans la fourberie et dans l’anonymat. La seconde option serait évidemment la plus bénéfique pour elle. Ceci était à méditer.
Les images du Genjutsu défilaient toujours à un rythme constant, repassant parfois les mêmes images comme cette confrontation qui opposait le plus jeune des Uchiha à un garçon à la chevelure blonde. Tout les opposait et en même temps les rapprochait. L’un était la lune et l’autre l’étoile pour reprendre une piètre comparaison.

Les yeux du blondinet renvoyaient avec facilité la détermination de celui-ci à vouloir remporter le combat et ce, même si son adversaire était d’une force colossale. Son visage était marqué de drôles de marques courbées sur les joues et durant un instant, Meï fut submergée d’un souvenir dans lequel Utakata lui avait raconté sa rencontre inopinée avec le Jinchuuriki de Kyubi. Et mystérieusement, l’image du monde de Sasuke ne cachait pas ce manteau de chakra qu’elle reconnut rapidement. Etait-ce lui ? Il y avait de grandes chances. Ainsi, cela pouvait sans doute expliquer le fait que son bras droit semblait connaître ce Nukenin. Cette méfiance dont il avait fait preuve vis à vis du ténébreux se justifiait à présent. La Mizukage ignorait la nature des liens qui unissaient les deux garçons cibles de ces images mais elle ne pouvait qu’en déduire qu’ils devaient être proches. Ou du moins qu’ils l’avaient été. En effet dans le cas contraire, l’esprit de Sasuke ne l’aurait pas retenu. Au final, il n’était pas si dénué d’émotions et de sentiments que son visage pâle et opaque ne le laissait paraître. Ce n’était qu’un simple mur qui dissimulait les secrets de ce qui se situait derrière mais tout mur n’était pas insurmontable. Ce monde de chimères dont lequel il l’avait plongée témoignait de ses faiblesses. Il avait été bien sur de lui pour ne pas lui dissimuler ceci. Une ouverture donnée telle que celle-ci était dangereuse, surtout lorsqu’on l’offrait à une inconnue.
Quittant ces images du regard, elle vint gagner derechef les pupilles de son interlocuteur. Visiblement, il ne partageait pas la même vision qu’elle mais ceci n’était pas une surprise. Il s’était volontairement lancé dans une course effrenée à la vengeance et ces ondes négatives ne faisaient qu’influencer son jugement. Pouvait-on dire que le véritable Sasuke parlait derrière tant de sinistres pensées ? Le plus à plaindre c’était lui et ce, à cause du pathétisme qui s’était épris de lui. Cette faiblesse le poussait à agir contre la passivité et bien que l’activité était quelque chose de plus noble, tout dépendait de la manière dont on en faisait preuve. Il allait clairement à l’encontre des principes d’une communauté mais sans communauté, on ne pouvait parler que de chaos.

« - Je ne parle pas de faire une amnésie totale du passé mais simplement de prendre du recul à l’égard de ce qui s’est produit. Il est évident que ton frère ne mérite aucunement la clémence et que la mort est sûrement une sanction adaptée mais il y a une différence entre être contraint de le tuer pour défendre sa nation et de choisir de le tuer par égoïsme. Un bon Shinobi fait la part des choses entre le devoir à accomplir et ses propres désirs. Tu étais un Ninja de Konoha, on a dû certainement te l’enseigner. »

Les sanglantes images de son défunt fiancé lui revinrent en tête. A l’instar de Sasuke, elle tenta de camoufler son trouble en conservant son calme mais cela n’était pas si simple. Heureusement qu’elle ne partageait pas ces abhorrant souvenirs. La noirceur de son esprit l’avait jadis poussée à rétablir ce qu’elle pensait être la justice, en éliminant les êtres infectes qui lui avaient ôté son trésor. Pourtant, elle avait continué à vivre sa routine de Kunoïchi en croisant en permanence ces sans coeur qui ne cessaient jamais de vanter leur victoire de ce coup d’état échoué. Aujourd’hui encore, ils respiraient mais ils s’étaient évadés de la circulation. A sa prise de pouvoir, Meï avait lancé des équipes d’Oinin les capturer pour les faire juger de la totalité des crimes qu’ils avaient commis. Peut-être que ses sentiments hurlaient qu’ils ne méritaient qu’une mort lente et horrible mais cette envie puisait simplement dans son égoïsme.. Et elle avait scellé ce désir volontairement. Si seuls un emprisonnement ou une mort sans douleur convenait à la justice de Kiri, alors elle s’y plierait. Le devoir, aussi dur était-il, passait avant tout. C’était ainsi que l’on pouvait devenir un bon Shinobi. Il n’y avait pas de place pour l’égoïsme et la corruption, parents de la discorde. Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle ne correspondait pas du tout aux critères de l’Uchiha.

« - La rancune est quelque chose d’humain, certes. Je peux comprendre que tu l’as ressentes mais es-tu sûr que les ténèbres sont ton seul héritage ? Une bonne partie de celui-ci a été déterminé par ton frère mais ce qui détermine l’intégralité de ta vie, c’est tout simplement toi. Tu ne fais que saisir l’offrande la plus proche. Quand je vois certaines de tes images, j’ai l’impression que ton héritage est encore incomplet. »

Ni l’amitié ni aucun lien et ni le temps, disait-il ? C’était alors cela, les fameux cadeaux qu’il n’avait pas ouvert.

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Rencontre Inatendue
La vérité dévoilée

Konoha n’a jamais ne serait-ce levé le petit doigt pour s’attaquer à Itachi. Chose que je ne pourrai jamais oublier. J’étais conscient qu’un village tout entier ne pouvait pas se focaliser sur ma cause, qu’il y avait d’autres priorités, que je n’étais qu’une victime de plus dans le système des Shinobi. Je n’étais pas stupide à ce point. Mais après tout, avait-il oublié ce que le clan Uchiha avait apporté au village ? N’avait-il pas simplement laissé pour compte le clan co-fondateur de Konoha ? N’y avait-il donc pas de justice possible pour le clan devenu la police de Konoha ? Il semblerait que l’ingratitude régnait au pays du feu. Qu’importe les efforts que l’ont fournit dans ce genre de système, au final, on vous remplace comme n’importe quel animal, comme du bétail qu’on envoi à l’abattoir et qu’on oublie dans la foulée. Les stèles et les monuments commémoratifs aux morts sont bien beau, mais elles ne m’ont jamais ramené mes parents, n’ont pas su arrêté la folie de frère et ne l’aurait pas puni. Certes, je ne pouvais en aucun cas réaliser mon premier souhait, même avec toute la bonne volonté du monde. Toutefois, je pouvais tout de même à mon niveau faire quelque chose pour réglé ces différents, tout comme Konoha l’aurait pu. Et lorsque la sublime créature face à moi m’informa que les villages préparaient chacun de leur côté une attaque contre l’Akatsuki, j’en eus presque un rire médisant. Comment les villages pouvaient-ils être aussi hypocrites ? Lorsque j’étais encore avec le Sannin, Kabuto rapportait bien souvent des informations sur la Lune Rouge et le Serpent était lui-même un ancien membre de l’organisation. J’avais pu apprendre notamment que même certains villages employaient l’Akatsuki pour régler ses propres conflits. Iwa, notamment, n’hésitez-pas à les payer grassement pour intervenir dans leurs petites affaires. Kiri était le berceau de l’Akatsuki, Konoha n’avait rien fait contre elle et laissez Itachi se promener à sa guise … Personne n’avait vraiment les pates blanches dans cette histoire.

« Konoha est faible, qu’importe les raisons de son incapacité ou de son inaction. Les villages cherchent à éliminer Akatsuki ? C’est assez drôle de l’apprendre, surtout lorsque l’on sait que certains villages n’ont pas hésités à demandé de l’aide à l’Organisation de mon Frère … Et cette information, je la tiens d’Orochimaru, l’ex membre d’Akatsuki, que j’ai moi-même supprimé … »

La belle semblait toutefois fortement intéressée par l’idée que je puisse intervenir face à la Lune Rouge, de coopérer. Mais tout n’était pas aussi simple que cela. Je sentais malgré tout qu’elle me cachait des choses. Au vue de ses paroles, de sa volonté de servir son village avant de servir d’autres intérêts, il était clair qu’elle ne pouvait qu’être l’un des plus loyaux membres de sa nation. Chose que j’ignorai pour ma part. Probablement ferait-elle un rapport sur ce qu’elle venait d’entendre directement à son supérieur voir même son Kage, qui sait ? Alors autant en profiter pour faire passer un petit message … Cela ne tomberait certainement pas dans l’oreille d’un sourd, alors il me serait facile de me servir de cette rencontre inattendue pour planter des graines pour le futur. J’avais mon propre plan et personne ne devait m’interrompre avant de l’avoir exécuté. Si l’un des villages était capable d’entendre cela, il comprendrait alors peut être mes agissements futurs … Le tout était d’espérer qu’aucune fuite ne parviendrait aux oreilles de l’Akatsuki. Et si jamais cela venait à se produire, tant pis, la sentence pour la Lune Rouge sera la même, à défaut de ne pas pouvoir agir plus discrètement.

« L’intérêt de mon intervention ? Ma plus grande force vient du fait que j’agis seul. Pendant les villages hésitent, comptent leurs pertes et prévoit leurs petits plans ou je ne sais guère, j’avance petit à petit, gagnant en puissance, sans avoir besoin de l’avis ou l’autorisation de qui que ce soit. Gagner la confiance d’Akatsuki après avoir tué Itachi sera un véritable jeu d’enfants … Le reste, je m’en chargerai bien assez tôt …»

Qu’allait-elle comprendre par là ? Ça, je ne pouvais le savoir véritablement. Elle jugerait d’elle-même ce que je venais de lui dire. Son village coopéra-t-il le moment venu ? Me laisseront-ils vaincre ces foutus types ? Rien n’était prédictible à l’heure actuelle. Elle revint sur mes paroles, sur mon héritage. En effet, j’étais un Ninja de Konoha, mais cela ne faisait pas de moi un de leur fervent soldat ou l’un de leur plus grand adorateur. Maintenant que j’y pense, je n’ai pas vraiment eu le temps d’apprécier le village, je n’ai pas non plus ressentit le besoin de m’intégrer. Tout ce qui comptait à mes yeux, c’était l’entrainement et le moyen de devenir fort. Cela ne m’a pas semblé vital de me sociabilisé avec d’autres personnes. J’ai plus été contraint de faire partit d’une équipe au départ. C’est à partir de ce moment que j’ai noué certains liens, tout comme l’aurait fait n’importe quel être humain en côtoyant d’autre, c’est dans notre nature, indéniable. Mais je n’aurai jamais essayé de moi-même. Car les seules pensées qui m’occupaient, ce n’étaient autre que ces souvenirs de meurtre, le manque de mes parents, la peur de ne pas être à la hauteur face à Itachi. Je n’avais donc pas le sentiment d’être proche de mon village. Mon clan avait joué un rôle plus fort que mon village, mon frère m’avait donné une haine plus grande encore que l’amour ou l’amitié. Car l’amour que j’avais pour lui, l’amour que j’avais pour mes parents, c’était des sentiments plus forts que n’importe quoi. Tout cet amour, je l’ai transformé en une colère. Tout simplement. En y repensant, ma vie n’a rien de bien passionnant. Si elle venait à s’arrêter demain, que raconterait-on à mon sujet ? Surement pas grand-chose. Car je suis totalement vide et dénué de toute autre envie …

« De l’égoïsme ? J’agis de cette manière sans même réfléchir à ma propre personne, sans même vouloir en tirer de gloire ou une satisfaction personnelle. J’agis simplement dans le but de venger mes parents, ma famille. Avant d’avoir su ce qu’était un village et une nation, je savais ce qu’était une famille et un clan. Konoha n’a pas vraiment eu le temps de m’imprégner du patriotisme dont tu fais preuve, car j’ai grandi avec cet unique but. Alors ce village n’a été pour moi qu’un moyen de gagner en puissance ... J’ai coupé tout mes liens, pour ne pas être ralentit. J’ai préféré refuser ses sentiments pour ne pas devoir à nouveau en payer le prix. Avoir des liens ne fait que nous rendre dépendant des autres et nous fait souffrir lorsqu’on les perd, n’es-tu pas d’accord ? Et ma haine est bien plus forte que mon amour pour ce lieu ou mon amitié pour ces types. »

Je ne pouvais pas mieux résumer ce que je pensais. Ce n’était pas de l’égoïsme, juste le prolongement logique des actions d’Itachi. Noyé par ses meurtres, un grain de sel dans l’océan, je n’ai pas voulu me dissoudre. J’ai remonté le courant, j’ai appris à devenir fort et à voir au-delà des simples apparences et des convictions qu’on voulait me donner. Aujourd’hui, je n’attends plus qu’une chose : Me trouver face à lui et lui montrer que j’ai enfin la force de le vaincre et de pouvoir laisser la mémoire du clan Uchiha se reposer sur mes épaules … Les images commençaient à s’effacer, le monde créé dans le Genjutsu allait petit à petit s’éclaircir et disparaitre. Je n’avais donc plus beaucoup de temps. Toutefois, son réçit me perturbait. Si elle avait vraiment connu la même envie de vengeance que moi, comment avait-elle réussit à retrouver une vie plus ou moins normale ? De quoi s’agissait-il ? Avais-je moi aussi la possibilité de pouvoir un jour tourner la page de toute cette histoire ? C’était une chose qui m’intriguait au plus au point. Car même si nous n’avions pas les mêmes valeurs, nous avions au moins ce point là en commun.

« L’illusion commence à s’estomper, il ne nous reste plus beaucoup de temps. Toutefois, une question me brûle les lèvres … Puisque tu as connu toi aussi la haine et l’envie de te venger … Comment-as-tu réussit à te sortir de cette spirale infernale ? Qu’es-tu devenu pour pouvoir aujourd’hui me raconter tout cela ? »

© Sasuke Uchiha

Beau brun ténébreux.. que caches-tu ?

ft Sasuke Uchiha

Il ne serait certainement pas facile de changer la lueur de vengeance de ces si jolies pupilles. Elles semblaient imprégnées de cette fatalité et de ce destin funeste qui l’entouraient depuis tout ce temps. Les paroles sages de Meï ne pénétreraient pas dans l’esprit de ce beau garçon. Bien au contraire, il s’était trop renfermé sur ses idées et ses réponses ne témoignaient pas une éventuelle possibilité de le tourner vers d’autres horizons. Soit, il était assez grand pour mener sa vie, après tout. Et il n’était pas du ressort de la Mizukage que de reprendre son éducation, même si elle avait l’instinct maternel adéquat à ce genre de situation. Elle aurait pu le saisir par les épaules et le serrer contre elle comme une mère l’aurait fait mais cela aurait été déplacé et puis, il s’agissait avant tout d’un Nukenin et pas n’importe lequel. Il avait apparemment mis fin à la vie d’Orochimaru, l’ancien Sanin de Konoha.

« - Tu l’as vraiment.. tué. » dit-elle, un peu surprise.

On avait beaucoup entendu parler de lui, de Jiraiya ainsi que de la princesse limace très réputée pour ses talents de médecin. Ils avaient beaucoup contribué à la puissance militaire de la feuille cachée et c’est ce qui avait valu de bonnes victoires à ce village, lors de la deuxième guerre des Shinobi. Etant de vraies légendes, leur histoire était connue jusqu’à l’évocation même de leur nom dans les manuels d’histoire de Kiri. Mais bien évidemment, on ne faisait que les connaître sans plus, en optant davantage sur des éloges vis à vis des épéistes légendaires. Après tout, chaque village choisissait ses propres mémoires. Mais apprendre le meurtre de cet être perpétué par un si jeune homme, bien que talentueux, ne laissait pas indifférent. Il était donc puissant au point de rivaliser avec un Sannin ? Les nouvelles générations s’avéraient bien prometteuses, on l’avait souvent dit.

Meï ne répondit rien ; baissant le regard, elle devait bien avouer qu’il était normal de vouloir faire bouger les choses quand tout paraissait se dérouler au ralenti. Elle-même n’était pas fière de l’inactivité de Kirigakure lorsque le jeune Kazekage fraîchement arrivé au pouvoir avait quémandé son aide quant au débat des Bijuu. Elle n’avait tout simplement pas répondu à sa demande parce qu’elle n’avait pas considéré la situation comme étant une urgence. Elle avait toujours pensé qu’il ne fallait pas paniquer durant ce genre de moments puisqu’il fallait, de toute manière, du temps pour que l’Akatsuki procède à leur rituel d’extraction de Bijuu. Agir à la panique n’aurait fait qu’empirer les choses. Aujourd’hui, elle entretenait simplement des relations commerciales distantes avec les autres pays et petit à petit, ils s’ouvraient à la menace qui leur faisait face. Faire les choses doucement et sans se presser leur permettrait de mieux réfléchir au danger. Peut-être que cet Uchiha oubliait qu’avant tout, il y avait cinq Kage qui avaient assez d’expérience de la bataille pour déterminer ce qui pouvait constituer le bien de leur village. Ils auraient dû se concerter depuis bien longtemps mais au fond, face à un ennemi commun, ils finiraient par prendre les bonnes décisions. Meï, en tant que Mizukage, pensait qu’il était possible de sortir de ce monde de ténèbres tous ensemble. Evidemment, elle ne serait pas celle qui lancerait les premiers appels d’un éventuel conseil car elle n’était pas en position de le faire mais elle sentait que bientôt, une rencontre finirait par se faire. Le Hokage pourrait très bien prendre cette initiative, ou encore le Raikage mais simplement si ses propres intérêts étaient menacés.
En tout cas, une chose était claire ; il était au courant que certains villages avaient collaboré avec la lune rouge. Notre héroïne était d’ailleurs consciente que Kirigakure avait été le berceau de l’Akatsuki-même et elle n’en était pas fière. Néanmoins, ce n’était pas en restant encré dans le passé que l’on pouvait avancer. Kiri avait certes pu contribuer à bien des complots, aujourd’hui, les choses connaissaient un changement radical. Il était temps de mettre fin à toutes ces périodes lugubres et de tout reconstruire sur la base du progrès. Et peut-être que la mémoire du clan Uchiha connaîtrait la paix ? Enfin, ce n’était pas du tout la préoccupation de Meï mais elle pouvait les affilier aux nombreux clans disparus du pays de l’eau à cause des persécutions. Mettre fin à toutes les discordes permettraient de ne plus avoir affaire à tous ces massacres.

Frissonnant d’effroi, il sembla que la température venait de baisser dans ce lieu. Peut-être que tout se corrélait avec l’humeur du garçon... mais il y avait de quoi envier le peu de chaleur présent au bord des mers de Kiri. En fait, le chakra même de cet individu ne reflétait rien de bien rassurant. Il était comme gelé, imperturbable et dangereux. Rien ne pouvait le percer. Reprenant les paroles de l’auburn, il précisa qu’il ne faisait nullement preuve d’égoïsme, agissant simplement dans le but de venger sa famille. Il disait oublier les notions du patriotisme à cause de cette haine qui l’avait rongé. Mais encore une fois, vouloir se venger pour sa famille formait la preuve qu’il les avait aimé. Et cet acte qui témoignait cet amour ne relevait que de l’égoïsme pur. Il pouvait en effet prétendre ne pas rechercher la gloire ou la satisfaction personnelle mais au fond, un tel but impliquait une certaine satisfaction : au moins celle d’avoir pu laver le nom de son clan, comme il l’avait dit. L’honneur de son clan... sa famille... l’amour.... traîtrise... vengeance... Tout se liait comme des lacets fermement noués l’un et l’autre.

« - On peut souffrir lorsque l’on perd des êtres chers, certes, mais c’est aussi eux qui nous fournissent notre force et notre raison de vivre. Je crains que tu ne puisses jamais rompre tes liens. »

Elle n’avait pas dit cela pour l’énerver ou simplement contredire son argumentation. Il avait un jour été lié à ses amis et que ces derniers soient morts ou vifs importait peu ; ils seraient toujours liés. Une simple pensée ou une simple évocation de leur personne suffisait à entretenir ce rapport. Il pouvait tenter de le refouler ou d’oublier ses sentiments mais il ne ferait que les sceller au fond de lui, sans jamais les faire disparaître pour autant. Il restait un être humain avant tout. Tous ces souvenirs qui émanaient de son propre univers ne le montraient pas forcément sous toute son obscurité ; derrière les yeux du gamin au Kyûbi se cachait une amitié autrefois forte. Des sentiments positifs, en somme. S’estompant doucement, les images qui disparaissaient petit à petit restèrent marquées un peu plus longtemps dans l’esprit de la jeune femme. Ce fut une expérience étrange qu’elle n’était pas prête d’oublier et heureusement qu’Utakata n’avait rien remarqué ou rien tenté d’incorrect.

Tandis que cet univers se déformait comme un dessin effacé sur un tableau, elle put néanmoins répondre aux interrogations de l’adolescent. Toutefois, elle ne pouvait se risquer de tout lui dévoiler... qui sait s’il n’allait finalement pas créer une fuite, par la suite ?

« - Il ne faut pas pleurer sur les pertes mais plutôt prendre soin de ce qu’il te reste. Et c’est en t’attachant à cela que tu parviens à t’en sortir. La détermination, la volonté, l’espoir... ce ne sont pas des valeurs dépassées. Il n’y a qu’à voir ce garçon au démon à neuf queues pour le savoir. Il semble attaché à toi. C’est peut-être cette affection qui lui permet d’avancer et de ne pas sombrer dans les vices malgré tout ? »

Elle fit une pause, estimant qu’elle était sans doute allée trop loin dans sa compassion. Il était avant tout un Nukenin et elle n’était pas ici pour entamer une leçon de socialisation.

« - Quoi qu’il en soit, rien ne m’oblige à me dévoiler à mon tour. Sache simplement que les valeurs que j’ai évoquées m’ont permis de pouvoir dissiper le voile sanglant de Kirigakure. Et j’ai désormais de quoi pouvoir faire face à la nouvelle menace. Je te laisse la vie sauve pour aujourd’hui puisque les affaires de désertions de Konoha ne concernent nullement notre nation. Cependant, je te demanderai de ne plus jamais montrer ton joli minois sur ces terres ou les choses pourraient devenir très fâcheuses. » finit-elle sur un ton à la fois suave et sérieux.

La seconde qui suivit signa la fin du Genjutsu des Sharingan. Le temps lui avait paru bien plus long à l’intérieur de celui-ci mais dans le monde réel, une seule seconde venait de s’écouler. Un peu perdue dans le décor du pub durant une fraction de cette même seconde, elle dut se reprendre pour ne pas paraître étrange aux yeux de son bras-droit. Saisissant sa tasse de thé, elle observa discrètement le jeune homme quitter la table. Peut-être se reverrait-il un jour mais en tant qu’ennemis bataillant l’un contre l’autre ? Elle ne lui avait pas encore dévoilé son appartenance au clan des Terumi mais s'il était suffisamment malin pour décoder ses dernières paroles, il lui suffirait d'interroger quelques passants pour se renseigner.

Par ailleurs, l'avenir de ce jeune homme ne dépendait que de lui-même : la mort en passant par la haine ou bien la vie par le regret ? Dans tous les cas, il y aurait des séquelles mais c’était à lui d’en déterminer les moins graves. Cela ne lui dérangeait nullement de devoir le tuer, même si abîmer un si beau visage serait un pur gaspillage. Sa menace n’avait rien d’une plaisanterie ; elle était prête à faire disparaître ce descendant des Uchiha s’il venait à compromettre la situation pacifique du Pays de l’Eau. Quand on construisait quelque chose, on veillait dessus en permanence, comme si l’on craignait que tout ne s’envole du jour au lendemain. Meï aimait son peuple, sa nation et les nouvelles normes instaurées et tout ce qui pouvait troubler cette prospérité ne pouvait qu’être châtié. Fermant doucement les yeux, elle savoura une nouvelle fois la composition de son thé d’edelweiss, ignorant totalement les regards soupçonneux d’Utakata. Ils avaient tout le temps devant eux ; elle lui raconterait une histoire un peu plus tard.

Rp terminé.

By Lokiddles

Correction RP

> Terumi Meï <

Positif

Négatif

Bonus échelon 2

Récompense

Nombre de mots :

Gain de mission :

Calcul :

Expérience gagnée :

Ryos gagnés :

> Uchiha Sasuke <

Positif

Négatif

Malus échelon 1.

Récompense

Nombre de mots :

Gain de mission :

Calcul :

Expérience gagnée :

Ryos gagnés :

Meï, tu te charges de vous attribuer vos récompenses. Wink

Correction RP

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