▷ histoire.
- Protagonistes du réçit:
Famille :
- Grand Père : Razael Alucard (le sage)
- Grande sœur : Nannah Alucard (la grâce)
- Mère : Ariel Alucard (la jeunesse)
- Père : Muku (l'écorcheur)
Team :
- Sensei : Ônoki
- Capitaine : Asuna (03)
- Camarade : Rin/Ren (02)
Prologue : Que les temps sont durs ...
Je ne sais quelles autres rudes épreuves m’attendent, mais cette dernière m’a bien abattue. Serai-je assez forte pour me relever ? Quand bien même mes proches sont là, et que je leur souris, je me sens des plus fragiles. Je redoute une autre perte, je n’y survivrai peut-être pas. Voilà que mon tour vient, j’ai tenu à prendre la parole au nom de ma famille, au nom de celui qui n’est plus, au nom du village profondément meurtrie. Et alors que je m’avance au pupitre, sur une estrade, je prends le temps d’inspirer. Tous me comprennent, bien sûr le choc est moins digeste pour une enfant mais je tiens le coup. Mon cœur pleure à flot des rivières de sang et j’ai si mal, mais pour eux, je n’en montre rien.
J’affronte cette assemblée populaire, je leur parle de lui, de l’amour qu’il prodiguait à son village, du fait qu’il me manque, au village aussi, que tous nous manque. Mais dans ces heures sombres, je n’abandonne pas, je le clame haut et fort, Iwagakure n’est pas une ruine et doit relever la tête pour l’avenir de nos enfants. Ce speech, mon mentor l’avait bien mieux donné mais au moins je parvins à renforcer cette idée faisant renaitre l’espoir et l’esprit du village chez chacun. Là je voyais un bref sourire illuminer la face ravagée mais vénérable de mon seigneur, il me félicitait pour mon intervention qui dû lui faire grand bien.
Puis une fois cette besogne accomplie, je quittais les feux de la rampe, sans le moindre tonnerre d’applaudissements, sifflement ou acclamations. Je ne rechercherais cela du reste. Ma seule ambition avait été de rendre espoir à ces braves gens, de compatir à leur immense peine et enfin de leur intimer une volonté invincible. Ceci allait se réaliser peu à peu. Dans les coulisses, je retrouvais ma chère et tendre mère qui me prenait dans ses bras. Par-dessus, vint se rajouter ma grande sœur bien aimée, elle ne fit preuve d’excentricité ce jour-là, toute sérieuse et bonne.
Finalement je demandais à ce que l’on se retire. Pour nous reposer, chez nous. Je devais m’isoler, sans quoi l’on me verrait fondre en larmes ... Bien une journée après, une cellule psychologique avait été mise en place et mon mentor insista pour que j'y aille. M'y pliant, je fus reçue par une femme de l'hôpital, elle me demanda de parler. Pour m'aider à évacuer ce traumatisme, elle m'encouragea à lui conter mon histoire, ce que je fis, à mon rythme, encore bien secouée. Elle ne me brusqua pas, me confortant même pour que le récit soit plus doux. Je débutais avec mes origines, énonçant tout de chacun des membres de ma famille, des origines assez banales mais au combien chères ...
Chapitre 1 : Une famille soudée, peuplée d'anges
Je naquis le trois mars de l'an de grâce [plop], au sein de la notable famille des Alucard. A l'époque, j'avais encore une grand-mère, un oncle, mes deux parents et ma grande sœur. Je pouvais m'épanouir en ces bras sereins. La guerre était loin de nos frontières, ne m'avait prit personne. Je pouvais m'estimer chanceuse cependant en grandissant je dû suivre une éducation sévère. Ma psyché étant orientée vers le devoir patriote. Au contraire de ma grande sœur, non porteuse du gène précieux, sa destinée serait d'être médecin et moi shinobi. Cela on me l'expliqua bien vite, je ne comprenais pas bien ce que le Kôton pouvait signifier et ce que l'on attendait de moi. Mais ma mère et ma grande sœur étaient là pour me choyer et m'épauler.
Le portrait de ces brave gens donna toute une flopée de grandes figures plongeant dans les racines de l'histoire de ma nation. Le protecteur et le sauveur, voilà les valeurs fortes de ce clan ninja. Le chef de famille de l'époque, Razael, mon grand-père; une figure austère et mystérieuse que l'on considérait comme un écho du Tsuchikage, un fervent partisan de la haine d'autrui. Ma grand-mère était une femme respectable et seul personne pouvant faire le lien avec son époux, compliquées étaient les communications. Mon père, Muku, le célèbre Dragon Borgne d'Iwa, redoutable guerrier et professeur de nombreuses élites, il était de la même génération que Yuna.
Ma mère, Ariel, une femme connue pour sa grande beauté égalée seule par sa bonté d'âme; elle était ninja médecin qualifié. Mon oncle lui était ce genre d'homme qui grandit dans l'ombre glorieuse de son frère et souhaite l'égaler, un homme plein d'ambition donc. Ma grande soeur, Nana, à peine plus âgée de quatre ans, excentrique mais géniale, elle ferait un prodigieux docteur, comme notre mère. Et moi, la petite Azriel, porteuse du Kekkei Genkai Kôton. Ce fut ma mère qui le décela alors que j'étais dans son ventre, enfin c'est ce qu'elle dit en plaisantant.
Mon patronyme si proche du sien fut choisi parce que la ressemblance était assez troublante. Pourtant je possédais un chakra spécial. Enfin encore latent. Je fus bercée de contes et légendes, d'histoires de gloire et d'honneur sur ma patrie, le tout pour éveiller une appartenance forte. Si bien que je désirais, en bon enfant sot et naïf, devenir un héros à mon tour. Mais je ne savais pas encore la portée de mes mots, défendre le village n'avait rien d'un jeu. Avant d'être en âge de débuter ma formation, je m'aima à voir à l'œuvre mon ainée. Elle était douée et déterminée, peut-être à devenir si forte qu'elle pourrait m'épargner cette tâche. Elle devint mon modèle.
Et lorsque vint l'âge de mes six ans, l'entrainement débuta. La discipline me fut inculquée avant la pratique. Je ne reconnaissais plus mes aïeux. Mais les temps étaient cléments et j'étais heureuse. Je n'avais donc pas à me plaindre de ma situation, père n'était pas si dur, tout comme grand-père. J'eus seulement le devoir d'être précoce au niveau de la compréhension subtile du ninjutsu et de la relation du chakra avec le tout. Mes premiers mois d'entrainements furent consacrés à la maitrise de soi, la méditation pour que je puisse parvenir à entrer en harmonie avec mon chakra. Après quoi il me fallait en jouer pour le maitriser, le sentir ailleurs. Ceci était très dur, vraiment rude. Je n'avais en rien le génie de mes prédécesseurs. J'avais peur de les décevoir.
Chapitre 2 : Les travaux qu’un ange doit accomplir
Un beau jour, le chef retiré de la famille, mon grand-père, me pris à part, il devait me révéler quelque chose d'important. Là, dans l'arrière cour délaissée du domaine, je découvrais une trappe s'enfonçant dans les ténèbres. Là nous nous enfonçâmes dans la pénombre, l'inconnue m'effraya et je m'accrochais au veillaque. L'escalier me sembla bien longuet, glissant et même étouffant de par l'aspect très étroit du tunnel. Dans mon esprit de petiot se bousculaient des idées folles, des peurs. Soudain, le cortège déboula dans un petit espace avec un toit légèrement haut, une sorte de bulle dans la roche. Une sorte de portique attendait droit devant nous, un torii, portail séparant le monde réel de celui du mystique. Je me demandais ce qu'il y avait derrière. Grand-père me répondit juste, une histoire. Pas d'arme ? Pas de secret sur le ninjutsu ? J'étais rassurée et ne vis pas comment la barrière magique tomba.
Dans les tréfonds de la terre, je découvrais un endroit comme nul autre. Là, sous ma propre maison, avait été creusé une grotte de grande ampleur. Aussi m'émerveillais-je, de mes yeux d'enfant, à la vue de ses traits taillés dans la pierre. Mes ancêtres, formidables bâtisseurs, avaient réalisé pour nous autres habitants, une merveille d'architecture. Ceci dit avec le temps et la violence des conflits à la surface, lors d'invasions dont je terrai le nom, il ne restait plus vraiment que des ruines d'un âge d'or. Mon regard observa minutieusement chaque détail, chaque gravure. Je ne trouvais hélas que des colonnes brisées, pour la plupart couchée, un petit sanctuaire au toit tombé ou encore de l'espace vide , entre ses parois et ce sable. Il me susurra le nom de ces lieux, Ezechiel.
L'heure était au conte. De ce que m'en dit grand-père Razael, cet endroit n'avait perdu son caractère sacré même si en cas d'attaque, l'on s'en servait de refuge pour les civils. D'ordinaire, nul homme n'était autorisé à venir ici, hormis le Kage ou un Alucard. Soit, je le promis à mon aïeul qui me récompensa de bonbons, par la suite. Peu après je débutais mon entrainement de shinobi, je ne devais pas avoir plus de six ans. J'eus la joie de le faire aux côtés de ma grande sœur qui, bien qu'élève à l'académie du village, pouvait m'accorder du temps. Elle désira profiter de cette chance pour me faire progresser plus vite qu'elle. Je la saisis bien souvent car grand-père était plus exigent et sa méthode peu ludique. Je riais avec elle, toute insouciante, dans la douleur de l'effort.
Chapitre 3 : Il faut sourire à la vie
J'arrivais bientôt à l'âge où je devrais faire mes premiers pas hors de la sphère familiale. Mon ainée en était sortie diplômée depuis peu. J'étais envieuse d'être à sa place. C'est vrai, elle pouvait découvrir le monde et rencontrer des tas de gens. Alors que moi je ne pouvais presque pas sortir me balader. Un jour, alors que je finiolais un exercice ardu, l'on me fit mander à l'hôpital. Mère avait reçu en soin, la reine de l'excentricité. J'étais affolée et me hâtais de la gagner. Une fois parvenue à son chevet, je constatais que ses camarades genin, père et mère étaient là. La naine que j'étais peina à se frayer un chemin pour la gronder gentiment et couiner. Fort heureusement, il y avait plus de peur que de mal à déplorer. La belle rose n'avait rien de bien méchant, mais elle riait de cela.
Je n'y comprenais bigre rien et m'enfonçais dans ma tristesse. Père calma le jeu de sa voix rauque et autoritaire puis s'en alla. Il n'avait pas que ça à faire. Mère elle adoucit l'atmosphère et me prit dans ses bras. Puis elle m'expliquait que Nannah ne prenait pas la vie pour un jeu mais bien qu'elle était heureuse d'être seulement à peine blessée. J'apprenais alors qu'il me fallait rire de chaque instant, si merveilleux soit-il. Car l'on pouvait être fauché dans notre jeunesse. Je décidais de me forcer à rire avec elle, tous me suivirent dans la danse. Ce soir là, l'on rit tellement qu'on en perdit nos forces. Au final, l'on resta en famille à son chevet. Et le lendemain, elle pouvait déjà sortir. De toute manière elle ne tenait pas en place. Elle avait bien récupéré et m'aida à poursuivre mon entrainement à l'éveil du Kôton. Son génie m'aida tant, j'étais vraiment envieuse de ce modèle.
Ma première rencontre avec Rin, ou plutôt Ren. Ma grande sœur me présenta à lui, en disant qu'il était l'énergumène le plus surprenant de ma génération. Il avait en effet l'incroyable faculté de changer de sexe. Je ne le cru qu'après démonstration. Fort heureusement, il ne baissa pas sa jupe pour montrer une preuve indéfectible mais on en rit après coup. Je faisais ainsi la connaissance d'un futur camarade d'école, car il m'attendait à l'académie, avec impatience. La langue bien pendue d'aneue avait encore frappée et nous redoubla ce fou rire qui nous tenait en captivité. Ma première amie, je la quittais avec l'envie de la retrouver demain. L'amitié était une chose merveilleuse que je découvrait et désirait approfondir !
Chapitre 4 : Ainsi le vassal rencontrait son seigneur
Depuis peu j'avais faite mon entrée à l'académie ninja du village. J'avoisinais les neuf ans. Comme dit précédemment, mon retard dans l'entrée de ce système était dû à mes exercices autrement plus rigoureux chez moi, au sein de mon clan. Aux yeux des autres enfants, je n'étais personne. Voilà qui était fort plaisant car une quelconque renommée aurait été préjudiciable. Mon cœur le supportant, ma timide personne s'acclimatait parmi ces gens. Les professeurs étaient satisfait de mon attitude studieuse bien que je ne prenne jamais la parole. A dire vrai je me bloquait lorsque l'on m'interrogeait. Alors ils ne le firent plus. J'étais assidue et ramenais de bonnes notes, c'était tout.
En pratique par contre je me révélais médiocre, non que j'en étais incapable, juste que je me bloquais quand à l'utilisation d'arme ou l'emploie de la violence sur mes camarades. Un jour le Tsuchikage vint même en personne assisté à une démonstration des classes. Comble de l'horreur, je fus choisis, tirage au sort malheureux. Grand-père et Père avaient fait pression pour que je donne le meilleur de moi-même cette fois. Une simulation de combat fut de mise pour la fin de journée avec ateliers et entrainements divers. Là au coucher du soleil, je dû me battre dans la cour. Je tremblais, j'avais peur de décevoir tout le monde. Il détendit l'atmosphère en encourageant la jeunesse.
Rien y fit, j'étais tétanisée. Puis au signal du départ, il se rua vers moi, j'esquivais une fois, deux fois, trois fois. Le garnement était exécré et tout revanchard qu'il était, me rentra dedans tête la première. Je ployais à terre et toussais. Mon regard inquiet se porta alors sur mon seigneur qui manda que je me relève. Il n'avait encore rien vu et en désirait plus. Je devais faire bonne figure, ne serait-ce que pour le nom d'Alucard. Et malgré moi, je ripostait à la nouvelle agression, la bloquant pour ensuite le projeter d'un coup de maitre. J'enchainais, celui-ci une fois relevé, avec des clones de base le désorientant et le mettais hors d'état d'une arrivée furtive dans son dos et d'une manchette dans la nuque. Autant dire que j'étais peu fière de ma performance.
Ceci dit, le grand ponte applaudit, suivit des moutons subjugués. Il semblait satisfait et parti après un petit mot. Je portais mon camarade à l'hôpital pour que Mère l'examine. Elle me rassura bien vite et plus tard dans la soirée, je dû conter l'affaire à ma famille. Certains sourirent, d'autres restèrent de marbre. Au final je ne savais ni si j'avais déçus mes aïeux ou si j'avais bien fait. Fort heureusement, Aneue (grande soeur) me félicita, elle avait tout vu la vilaine. J'étais embarrassée mais au moins, j'avais fait de mon mieux, ceci prouvant que derrière mon blocage, j'étais compétente.
Chapitre 5 : Un nouveau maitre
Avec le temps passant, j'acquerrais suffisamment d'expérience durant mes classes; pour être à leur niveau malgré mon entrée tardive. Chaque jour je m'adonnais à une facétie, discutable au sein de ma famille. Celle de geler ma morphologie aux yeux des autres. Passée maitre dans la maitrise des arts ninjas de bases, que j'affectionnais particulièrement bien que tous les trouvaient désuets. Je m'osais à voiler mon être sous un mensonge grossier, celui d'une impossible croissance. J'avais bien douze ans alors personne ne voyait là un retard. Ceci dit je savait que, comme ma respectée grande soeur, j'avais hérité de la grande beauté de ma génitrice.
Seulement voilà, j'en avais grand honte et ne pouvais m'imaginer être vue de tous alors que je devenais femme peu à peu. Alors j'usais bien souvent de cette technique du henge pour rester une enfant en dehors de mon foyer. Tous n'y voyaient que du feu et tant mieux. Puis vint le dernier jour d'école, l'administration exigeait de ses étudiants qu'ils exécute une technique assez complexe, un doton. Hélas au grand dam de tous, je ne maitrisais cette affinité. Je peinait déjà à me dépatouiller avec ma maîtrise médiocre de l'art de l'acier.
Mon courtois discours ne changea rien à leur demande, ils voulaient que soit faite démonstration de mon potentiel. Mon pitoyable niveau ne me permit de les satisfaire avec du ninjutsu basique. Ils en attendaient trop en vérité, la honte me dévora alors que je croyais entacher le nom d'Alucard. Je devais le faire et mon regard se perdit par la fenêtre où je cru voir le sourire de mon vénérable seigneur. Me disant que j'avais fabulais, je reprit une nouvelle série de signe. Une force nouvelle était mienne. Et de mes lèvres s'évadait une bave argentée. Cette sève se morpha dans ma main. J'avais sculpté un légume d'acier.
Je me senti bien bête devant les regards effarés de mes examinateurs qui en avaient perdus la voix. Et lorsque je me décidais enfin à briser le silence, un évènement incongru me coupa net. La porte de la classe se mise à grincer, faisant se river des yeux las vers elle. La surprise fut de taille. Le Tsuchikage en personne était venu voir quelques nouveaux prometteur. Et voilà qu'il jetait son dévolu sur la bleuté qui s'était empressée de s'incliner respectueusement. Fut-ce son aval qui la promu genin, où sa surprenante maitrise d'un art plus complexe que celui demandé ?
Elle ne le su mais ne chercha plus loin. Il la fit suivre, avec son bandeau frontal dont-elle fut très fière, pour sa famille à l'honneur sauf. Puis, il lui contait qu'elle était à compter de ce jour, l'un de ses disciples. Elle était gênait mais ne chercha à se dérober à cette autorité. Il la vanna légèrement en exposant son excentricité digne de son ainée. Elle se couvrit de plus d'embarras mais aima cette pensée, d'être devenue un peu comme son cher modèle. Mais il lui faudrait travailler d'avantage pour briller autant, voilà ce qu'il lui demanda. De faire sa fierté à lui et au village. Je jonglait donc entre divers professeurs exigeants, une chance que n'avait pas eut ma sœur et pourtant elle était fantastique, j'étais bien jalouse.
La grande nouveauté fut d'avoir un professeur particulier et la fondation d'une petite équipe de trois ninjette de mon rang. Plus douées ceci dit. Asuna et Rin étaient toutes deux très jolies et je me sentais très nulle devant elle. L'une excellait bien mieux en taijutsu que moi, j'en ferai ma petite rivale. L'autre douée d'un caractère fort et d'une excellente maitrise du ninjutsu m'émerveillait également. A leurs côtés je me surpassais pour ne pas être trop à la traine car mon champ de compétences tablait sur les leurs mais en plus ardus. On m'avais choisis pour ce jonglage fabuleux. Ainsi l'équipe d'élite future, répondant au nom de Sanken ou les Trois Lames, se formait pour devenir le bras armé du Tsuchikage. Chacun ayant son matricule.
Chapitre 6 : L'escalade vers le pouvoir
Trois années s'étaient écoulées, j'avais alors quinze ans. Et puisque ma croissance n'en faisait qu'à sa tête, pour me rendre à l'image de ma délicieuse mère, je dû adapter progressivement la fausse apparence de mon subterfuge. Personne d'extérieur au clan n'en su rien bien entendu. Et lors de ces entrainements inhumains à mon sens, car j'y perdis bon nombre de forces; je ne cessais de me questionner sur ce qu'était la force au fond. Mon mentor m'enseigna tant de choses, il était plus sage et plein d'histoires que grand-père tout compte fait. Le pauvre en était jaloux. Peu à peu je comprenais que devenir forte réaliserait bien plus que ce que je croyais. Aller plus loin que seulement égaler un modèle, il n'est que formateur pas révélateur.
Alors, je vis à la conclusion qu'un jour, ma force servirait à préserver ce qui m'est cher. Mon idéal lui allait encore plus loin, complètement folle je devais être de le penser mais cette fabulation du monde me donnait la force de progresser. Un jour je serai l'un des acteurs de l'unification des peuples, de l'avènement d'une véritable paix et de la fin de la militarisation des générations. Lorsque je soumis cette pensée ma famille, Mère me dit que les hommes avaient besoin d'espoir avant de réaliser ce genre d'utopie. Père lui me dit de travailler dur si je voulais pouvoir la toucher du doigt. L'idée de seulement pouvoir effleurer me combla car mon amour du genre humain était tout pour moi.
Quelques jours après mon illumination, je devais passer l'examen pour passer au grade de ninja confirmé et non plus aspirant. Je ne savais quoi faire, les conseils de ma famille étaient tantôt drôles tantôt effrayants. J'avais une boule au ventre, ce qui me poussa à aller demander conseil à une autre élève du Tsuchikage, la sublime Asuna. De nous deux, j'étais la préférée du maître, j'espère qu'elle n'en éprouvait nulle rancœur de porter le chiffre trois plutôt que mon un. J'en étais fière certes mais j'étais désolée pour mes camarades. Après, je savais qu'Asu-nee était très compétente et opérait en solitaire. J'aimerais avoir un peu de son courage. C'est moi qui était jalouse donc.
Ce jour là je la visitais et lui demandais conseil sur l'examen, comment le gérer au mieux et ne décevoir personne. Je lui déclamais ma détermination à gagner du pouvoir, ce qui dû la faire rire. Mais avec ses judicieux conseils je fus fin prête lors de l'épreuve. Je ne la réussie pas avec brio comme on l'exigeait mais je fus assez performante. Avec Rin l'on s'entraida pour finalement obtenir ce second diplôme. Et une veste spéciale des forces militaires du village. Je ne la mis qu'une fois, n'aimant que peu sa couleur. J'étais excentrique à demi, il fallait croire que ma sœur m'avait contaminée. S'en était donc fait de ma petite vie tranquille au village. Demain je devrais affronter l'inconnu et me risquer au dehors. J'avais très peur ...
Epilogue : Il faut se reconstruire
Après ce long récit, entre coupé de pauses larmoyantes et bols d'air frais, je remarquais que la nuit était déjà tombée. Quelle heure était-il ? Au fond, cela ne m'importait. Je voulais juste rentrer chez moi, fondre en larme en secret et m'apitoyer sur ma non utilité. Je pensais encore que père aurait survécu si je l'avais aidé. Je m'en voulais terriblement d'avoir été une déception perpétuelle, d'être inutile lorsqu'il le fallait, d'être impuissante. Le psychologue me voulait voir encore, pour une thérapie prolongée. Je déclinais l'offre avec dégoût de moi-même. Pensant ne pouvoir jamais guérir de cette blessure et traumatisme de la guerre.
Quel enfant ne le serait pas ? Je venais de perdre mon père, on me l'avait arraché, c'était injuste, cruel, idiot. Une petite colère naquit au fond de mon cœur, tendant à exploser mais je la contint et l’amenuisais par mes sanglots quotidiens. D'aucun de mes proches, comme les autres villageois, ne savaient pour cet état pitoyable. Mais mère devait s'en douter, j'en étais certaine et tentais de mieux le cacher. Voilà qu'en peu de temps naquit une légende urbaine. Celle des pleurs des roches. J'avais lancé, sans le vouloir, un phénomène de société. Celui de laisser mon sanglot se propager aux quatre vents et bouleverser le village tard la nuit.
Encore une fois, l'on ne su qu'il s'agissait de moi principalement, car j'étais plus connue pour chanter pour ces bonnes gens. Avec le temps, j'étouffais ma peine, la refoulant surtout, pour me relever à la demande de père. Ces derniers mots, je les avaient entendu et je me devais de les exhausser. Au moins pour lui. Ainsi je reprenais l'entrainement et les missions, aux côtés de Rin et peut-être avec Asuna. Je devais être forte pour Sanken et tout le village, la flamme d'Alucard ne devait s'éteindre. Voilà que portée par un souffle nouveau, je m'élançais avec comme conviction, celle de faire changer ce monde imbécile. A l'ouest un Dragon s'éveillait enfin ...