Moonlit night
ft. Naotsuna

Ce soir la lune était haute, le ciel sans le moindre nuage et pour tout vous dire il était particulièrement étoilé. C’était magnifique, un moment que j’aurai aimé pouvoir partager avec mon père, mais celui-ci venant de rendre son dernier souffle, je n’en avais plus la possibilité. De surcroit, je n’avais plus l’envie de rien si ce n’est de crier au monde ma haine, ma douleur et ma peine. Comment vous expliquez qu’aujourd’hui je me retrouvais orpheline.

De toute ma vie je n’ai jamais été seule, mes jeunes années étaient bercées par la douceur de ma mère, elle qui n’avait jamais levé la main ni même le ton sur moi. Elle était tout simplement ce qu’on appelait un ange. A sa mort mon père stoppa le service actif et vint s’occuper à son tour de moi, ne me quittant plus mais contrairement à ma mère son amour était démontré par une éducation plus stricte, dans les anciennes méthodes, cependant malgré son manque d’attention à mon égard, je savais que sa méchanceté apparente cachait un amour bien plus grand, que sous chaque coup reçut en entrainement c’était un baisé qu’il me déposait sur le front. Chaque réprimandes signifiaient un « Je t’aime » Mon père était un ange se cachant derrière une carapace, une carapace qu’il n’aurait jamais endossé si sa femme n’avait pas été assassiné sous mes yeux. Sa sévérité était présente pour me renforcer et m’endurcir. Il était néanmoins passé de vie à prépas, pourquoi continuer à parler de lui ?

La solitude me poussa même à errer dans les rues de Kiri, le village s’éteignant à mesure ou je m’avançais dans ses ruelles. Et durant ma petite marche je ne me rendis même pas compte que je m’éloignais du village. Plusieurs fois j’entendis des habitants m’interpeller même certain shinobi de ma promotion mais mon esprit étant ailleurs je ne parvins même pas à leurs décrocher un mot. Bien que mon rang au saint du village ne soit pas élevé je ne devais d’être forte, cependant le décès de mon père me brisa moi qui d’habitude affichais toujours un sourire des plus prononcé et sincère, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi mon comportement était aussi changeant en cette journée, comme si je me refusais d’accepter la mort de mon géniteur. Une forme d’égoïsme envers autrui. En agissant ainsi je pouvais mettre des gens en danger et je le savais mais rien à faire, la raison ne l’emporte pas toujours. Levant quelque seconde la tête je vis la forêt ou mon père m’amenait m’entrainer et me remis sans réellement le vouloir à marcher en direction de ce lieu chargé de souvenir. Et peut-être y arriverais-je.

En chemin bon nombre d’animaux croisèrent ma route mais mon état ne semblait pas les effrayer pour cause certains commencèrent même à me suivre, des animaux habituellement farouches, c’était réconfortant, car dans un sens je n’étais plus seule, j’avais de la compagnie. Mais combien de temps ce moment allait-il durer ? Je savais que cette jungle était dangereuse pour toute créature ne pouvant pas se défendre, alors combien de jours ou encore d’heures allaient survivre mes petits moutons. Mon esprit était bien noir ce soir, comme si le monde avait arrêté de tourner, pourtant je savais que ma tristesse ne parviendrait pas à créer une telle chose. Et c’est une nouvelle fois après avoir levé la tête que je pris conscience que j’étais à l’endroit exacte de mes entrainements, la douleur monta et tel un volcan en éruption tout parti, les larmes se mirent à couler, mon corps à trembler. Une aura blanchâtre vint m’entourer pendant que mes jambes me lâchèrent, me laissant à genou sur le sol me vidant de toute l’eau présente en moi, laissant mon chakra exploser, mais plus encore un cri de rage prendre le dessus sur toute la forêt.

Cherchant à me relever je plantai mes deux Katanas dans le sol. Mes yeux s’ouvrirent et c’est à ce moment présent que tout pu partir, plus de haine plus rien. Le paysage était si sublime qu’il fit s’envoler absolument tout. Un ravin était là juste devant moi, avec de la végétation à ma droite comme à ma gauche, laissant juste la place pour que la lune laisse tout son éclat couvrir mon visage. C’était magique. A tel point que l’idée de me relever me quitta. Me laissant là allongé le regard rivé sur les étoiles. Mais quelque chose vint brusquer mon repos ! Quelque chose qui n’était pas là tout à l’heure. Une présence comme si quelqu’un m’observait. Etait-elle présente depuis longtemps ? Avait-elle vu mon chagrin ? Allait-elle me rabaisser, me redresser ou m’ignorer ? je n’en savais vraiment rien mais je savais qu’une personne m’observait.

« Qui est là ? »

Ces mots furent prononcés sans la moindre agressivité, bien au contraire on aurait pu penser que je posais cette question sans vouloir réellement la poser. C’était par politesse mais dans le fond je n’en avais que faire, les étoiles ainsi que la faune présente tout autour de moi m’accompagnaient dans ce moment de deuil. J’aimai cette sensation, mais pour tout dire une vraie personne aurait sans doute plus d’impact que ce qui entourait. Yahiko était désormais l’une des nombreuses orphelines de ce monde, cependant elle n’arrêtait pas de ce tourner une phrase en boucle « Un jour je les retrouverai, mais pas encore, non pas encore. »

Code by Wave

Une lune bercée par les étoiles, réchauffe le cœur.

Silverfall M. Naotsuna ; Yuhiko Hatoma

Au milieu d'une forêt brumeuse, non loin du village caché de la brûme...

C'est une belle nuit pour réfléchir, dos à un arbre, en prenant le temps de savourer la beauté de la nature. J'ai rarement eu l'occasion de m'offrir un tel repos, mes objectifs de me le permettent pas vraiment. Aujourd'hui, ceux-ci n'ont pas changés, mais la manière d'y arriver est différente. Il est possible que je puisse apprécier la vie, maintenant que quelqu'un est derrière moi. Qui aurait cru un jour que mon destin puisse me pousser à ne plus courir derrière mon passé dans la solitude ? Probablement pas moi. Mais il faut croire que le monde extérieur n'est peut-être pas si mal. Ce temps passé à l'intérieur ce de Laboratoire m'a faite oublier à quel point les choses sont différentes, lorsque l'on est en compagnie d'autres êtres "humains". La Mizukage est quelqu'un d'admirable, ce qu'elle fait pour moi n'a pas lieu d'être et pourtant, elle le fait quand même. Je lui en dois une, c'est pour ça que je ne peine pas à être sous ses ordres et à porter le bandeau de Kiri fièrement. Je ne suis pas accrochée à ce village ou à ses habitants, seulement à la personne qui a souhaité me guider à travers ma périlleuse mission.

Il n'est pas difficile de cacher sa présence quand le calme et la beauté du ciel vous accompagnent et vous envahissent. Il est même plus juste de dire que cette nature belle et sauvage vous pousse à devenir ce qu'elle est, un flot de sérénité. Ça doit faire bien des heures que je suis ici à observer tout ce qui bouge autour de moi sans faire attention à ma propre personne, ne regardant que la beauté des feuilles et des étoiles dans une foret emplie de brume apaisante. J'ai le sentiment d'être chez moi ici, au milieu des animaux et des arbres, fermant les yeux jusqu'à vivre cet instant plus longtemps que les autres. Personne ne devrait être privé de ce moment là.

Le calme était là, jusqu'à l'arrivée de cette personne, à quelques dizaines de mètres de moi. La brume ne pouvait que former des ombres, la lumière de la lune n'était pas assez forte pour que son visage me soit clair. Cette ombre semblait plus noire qu'à l'accoutumée, noire de pensée et d'expression. Il n'est pas difficile de comprendre une personne même sans voir clairement son visage quand une ombre reflète autant de noirceur. Ce n'est pas un noir maléfique, mais celui qui représente les regrets, la peine, la nostalgie d'un passé difficile à oublier. Je ne connais pas ce sentiment, moi qui cherche à retrouver le mien. Cette ombre tomba au sol, genoux contre terre, ses larmes miroitaient à la lueur de la lune, jusqu'à relâcher toute cette peine dans un cri strident de tristesse.

Elle planta ses épées au sol, comme pour donner tout ses problèmes à la terre, lui rendre ce qu'elle-même a créé. Puis, l'ombre perdit de sa noirceur, la lune elle-même me montra son visage. Une femme, jeune, bercée par ses larmes et elle aussi par la beauté de la nature. La tristesse n'est plus à démontrer, ses sentiments ne peuvent que la trahir. Elle fît ensuite la découverte de ma présence, bougeant la tête de gauche à droite pour définir ma position, sans pour autant montrer une once d’agressivité. Je n'ai pas l'intention de faire quoique ce soit de mauvais ce soir, la Nature m'en empêcherait. Je ne savais pas si aller la voir était la bonne solution, un moment comme ça doit être passé seul en compagnie du ciel étoilé. Puis, cette jeune femme fît le premier pas vers une possible rencontre.


Je ne pouvais pas me cacher, il est évident qu'à travers cette voix frêle, de l'aide est recherchée, que la solitude n'était pas la solution et qu'une telle occasion ne se représenterait peut-être pas. Je pris mon appui sur l'arbre auquel j'étais adossée, pour me relever et marcher en direction de cette femme, accompagnée d'un sourire apaisant. Je ne voulais pas vraiment échanger des mots avec elle, sa situation m'était inconnue, mais je n'avais pas vraiment le choix, tout de suite.


Dis-je, en pointant du doigt mon bandeau de Kiri accroché à ma cheville. Je ne pouvais pas déterminer ses besoins, ni même savoir si le contact était nécessaire ou pas de son point de vue. Tout ce que je sais, c'est que nous sommes similaires sans vraiment l'être. Si la nostalgie du passé la pousse à pleurer auprès de la nature, dois-je à mon tour pleurer pour que cette nostalgie me revienne ?

Code by AMIANTE

Moonlit night
ft. Naotsuna

La lune était toujours présente laissant son emprunte tout autour de moi, elle était plus lumineuse que le soleil lui-même. La harpie que je suis est une habituée de l’obscurité préférant les lieux sombres à ceux éclairés. Allez savoir pourquoi quelqu’un comme moi aimait tant la noirceur, j’étais pourtant une bonne vivante tout le temps joyeuse le sourire aux lèvres, un bon point pour moi d’après les gens que je côtoyais. Mais aujourd’hui j’étais seule, aussi bien dans l’instant présent que dans les futurs, ma famille avait été décimé par le temps. Mère assassiné, père décédé frère et sœur inexistants. Autant vous dire que pour une fille comme moi la solitude était quelque chose d’insupportable. Si un jour quelqu’un me demandait ma plus grande peur la réponse ne serait pas dure à trouver. Mais trêve de blabla, je n’étais plus l’unique personne présente en ce lieu. Et le calme de cette forêt fut brisé par ma question, mais pas seulement. Une jeune fille vint vers moi se présentant pour répondre à mon interrogation. D’après ses dires, elle était membre de Kiri. Et son bandeau présent sur sa cheville en était la preuve, je n’avais donc rien à craindre d’elle du moins sur le papier.

Elle avait sans doute remarqué mon état général, mais je ne pouvais me permettre de me livrer à une parfaite inconnu, ce pourquoi mon corps se dressa face à elle et c’est sans surprise que j’étais incroyablement petite face à elle. Un sourire vint se greffer sur mon visage, comme pour casser l’atmosphère lourde qui était présente depuis mon manque de retenue. Une Kunoichi doit cacher ses émotions plus encore qu’un Shinobi.
Me saisissant de mes sabres pour les ranger dans leurs fourreaux, pour faire comprendre à mon interlocutrice que je n’avais aucune intention néfaste à son égard. Mais je me devais de me présenter et de répondre à sa question, la politesse le devait et plus encore le fait qu’elle se soit présentée à moi malgré mon état lamentable. Elle devait être quelqu’un de profondément intègre pour faire une chose comme celle-ci Ou bien dans la même situation que moi, car pourquoi aurait-elle été présente dans cette forêt seule ? Pourquoi attendre la nuit pour s’isoler ? Avait-elle des choses à évacuer elle aussi ?

« Je suis Ravie de faire votre connaissance, je m’appelle Yahiko membre de Kiri tout comme vous. Et sans vous mentir, je ne vais pas bien mais je n’ai pas le droit de me plaindre, je suis vivante. »

Avec cette réponse elle allait sans doute comprendre la raison de ma venue en ce lieu et si comme le je pensais elle était ici pour des raisons similaires je me devais d’être forte, la pitié n’était pas une chose que j’aimai d’autant plus qu’elle ne me connaissait pas, sauf si elle faisait partie des hautes instances du village, mais si ceci était le cas j’aurai moi-même entendue parler d’elle d’une façon ou d’une autre. Elle était belle cette jeune femme, vraiment très belle et pourtant, de nature timide envers les gens comme elle j’étais envieuse d’entamer la discussion, mais ne sachant comme l’entreprendre  je préférais l’observer ou plutôt admirer ce personnage, mais c’était avec discrétion et non avec insistance. Elle devait sans doute se douter de ma timidité puisque dès lors que nos regards se croisaient le miens la fuyait. Mais après quelque instant et sans réellement le souhaiter ma bouche se mit à se mouvoir laissant quelques mots faiblards faire leurs apparitions.

« Puis-je savoir pourquoi vous vous trouvez en ce lieu seule ? »

Je n’avais pas le droit de lui poser une question comme celle-ci, je ne la connaissais pas, j’ignorais tout d’elle, son rang, son affinité avec le village et aussi ce qu’elle faisait pour Kiri, j’étais une parfaite idiote d’avoir pris la parole sans lui demander si j’en avais le droit, allez savoir pourquoi quelqu’un comme moi pouvais être une Kunoichi de Kiri, village réputé pour ses habitants caractériels. Mes mains vinrent se placer sur ma poitrine au niveau de mon cœur tandis que mon regard se mit à fixer le sol pour à nouveau fuir celui de Naotsuna, elle était quelqu’un qui m’intriguait mais m’intimidait en même temps. Elle possédait un charisme écrasant, me poussant à me cacher derrière un masque d’incertitude. J’étais à sa merci elle aurait pu faire de moi ce qu’elle voulait à cet instant. J’étais idiote de penser qu’elle avait du temps à perdre avec moi mais une nouvelle fois je ne pus m’empêcher de prononcer quelque mot cette fois ci bien plus forte montrant ma gêne et mes remords vis-à-vis de ma question précédente.

« Je vous demande pardon je n’ai pas à savoir. »

A ce moment précis elle allait sans doute comprendre que je n’étais qu’un ninja de faible rang immature et incapable d’accomplir quoi que ce soit de concret pour notre nation. Allait-elle me repousser et me laisser seule ? Ou au contraire m’accepter comme j’étais et rester ici me tenant compagnie. J’étais jeune sans expérience de la vie, c’était visible comme le nez au milieu de la figure, alors Naotsuna n’avait pas beaucoup d’option elle ne pouvait que rire ou partir, mon comportement montrant mon manque de confiance en moi. Et ma tristesse d’avant montrait mon manque de sérieux quant à la cause que je servais pour la Mizukage.

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