De gros personnages libres, dont: Hidan, Kakashi,A Yotsuki, ou encore Jûgo ! Les villages sont attaqués par de dangereux déserteurs, Iwa est le premier village à avoir pu écarter la menace ! Kiri et Iwa sont de nouveau ouverts ! Konoha accepte deux ninjas inventés ! Les Nukenins inventés sont de nouveau autorisés !
LA CÉRÉMONIE DES OSCARS COMMENCERA A 22H CE SOIR !
[FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei]
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Kanae Tsuchi
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Sujet: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Sam 14 Sep - 16:20
Dernière édition par Kanae Tsuchi le Lun 30 Sep - 17:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Dim 15 Sep - 7:28
Quand le soleil éclaire la plaine enneigée feat. Kanae Tsuchi
L e temps s’écoule en laissant des marques indélébiles qui s’inscrivent profondément en changeant notre façon d’évoluer, nous n’y pouvons rien, cela fait partie du cycle qu’est la vie. L’accepter ou le renier, c’est à nous de juger justement. L’œil morose sur le monde qui se développe autour de lui, un chûnin confirmé de Kumo rentre péniblement de sa dernière mission où le Raikage l’a mandé au Pays de la Cascade pour investiguer sur des agissements troubles qui menaceraient le frêle équilibre diplomatique. Le bilan est éreintant pour le peu d’informations recueillies. Ce n’est pas tant le trajet qui est épuisant mais plutôt cette perpétuelle froideur caractéristique de la saison actuelle où l’astre solaire et sa chaleur singulière ne sont que chimère et réminiscence d’un passé idyllique. La vision de sa terre natale crée en son for intérieur un sentiment nostalgique qui accentue un peu plus le spleen de ce dernier. Les semelles trempées par un sol givré et recouvert d’une épaisse pellicule blanchâtre, le regard s’emplit d’une colère progressive où Rei ne peut s’empêcher de pester contre les masses nuageuses et leur lot d’intempéries.
« P ays de merde, comment peut-on passer de Kumo et ses températures agréables à ce bout de terre où tout n’est que blanc jusqu’à ce que notre regard tombe sur une cascade naissante… Décidément, la diplomatie implique des sacrifices plus importants que je ne l’aurais cru. Pas une âme qui vive au kilomètre, le dernier être que j’ai croisé c’était… Mon reflet dans l’eau une heure auparavant… Et merde, voilà les engelures qui commencent à se faire ressentir. Mes membres sont tellement ankylosés, je n’ai jamais signé pour me pavaner dans la poudreuse moi !»
R ei avait beau avoir atteint la vingtaine, il résidait toujours en lui ce côté enfantin et râleur qui lui était si caractéristique. Quand certains shinobis expérimentés auraient tempéré en relativisant quant à la froidure extrême, lui, se laissait aller à fulminer contre tout et n’importe quoi. Il conservait toujours son fameux tic et passait allègrement sa main dans ses cheveux pour vérifier si le froid n’avait pas, en plus d’avoir abattu sa joie de vivre, désordonné la chevelure du Kumojin. La marche était laborieuse car la progression dans l’élément neigeux avait une difficulté supplémentaire : Rei avait une profonde entaille au niveau de la cuisse droite qui handicapait sa progression et expliquait un peu plus l’emportement du ninja vis-à-vis de la situation actuelle. Les onguents de la veille avaient été efficaces dans les premières heures du retour mais dorénavant, l’affliction se propageait dans tout son organisme et son esprit. Il se remémorait la lutte avec le chef du groupuscule et le procédé lâche mais efficace que ce dernier avait employé : Feinter la mort afin de frapper perfidement. Notre mutilé s’y était repris à deux reprises pour mettre hors d’état de nuire l’assaillant.
E videmment, il était temps pour notre héros de marquer sa pause afin de renouveler le bandage mais également se restaurer afin de repartir de plus belle en direction de sa terre d’origine qu’il chérissait tant. Un regard aux alentours et il remarqua cette clairière espacée et sympathique où la verdure subsistait d’une manière qui lui échappait totalement mais il était enchanté de voir une autre teinte dans le décor jusque-là monochrome. Il rallia la clairière en quelques minutes et observa la disposition de ce véritable havre de paix, une source d’eau vive approvisionnée par une puissante cascade était située au centre de l’aire végétale. Elle dominait de son imposante superficie le reste et l’expert en Ninjutsu jugea judicieux d’ôter avec empressement son bas afin de laisser la plaie à l’air libre où l’eau glacée ne pourrait qu’aider les tissus à cicatriser plus facilement. Un regard aux alentours pour s’assurer qu’il était bien seule et sa jambe entrait en contact avec le liquide glacial, une première grimace puis l’adaptation fut rapide, il se devait d’être rapide et ne pas laisser sa jambe exposée plus de temps qu’il n’en fallait pour éviter tout risque de douleurs supplémentaires. Le bandage appliqué tout comme le bas enfilé, le jeune homme appréciait la sonorité continuelle de l’eau s’abattant dans une symphonie fantastique, c’était un spectacle unique qui avait toujours cette capacité d’émerveiller et de faire entrer dans un état second le guerrier. Il adoptait une position assise et calquer sa respiration sur le clapotis de l’eau tandis que son esprit s’extirpait hors du réel pour passer en revue les différents éléments qui jalonnaient sa propre existence. Les joies, les désillusions et les plus profondes peines s’additionnaient dans un assemblage aléatoire avec des interrogations sur la suite des évènements survenant de part et d’autres du continent tout comme la manière dont ils allaient l’affecter… Cette réflexion s’embruma rapidement à l’ouïe d’une ritournelle différente mais des plus exquises.
* C ette voix ? Suis-je encore enfiévré ? Ma blessure me joue des tours au point de délirer ? Cette plainte continuelle ? Etrange ce sentiment prenant racine en moi… *
L e concert enivrant de cette fée s’accordant gracieusement aux éclats de la source, l’homme s’épousseta et partit en quête de l’origine de la douce cantatrice qui inondait de sa complainte l’atmosphère tout en l’emplissant d’un sentiment de douleur allié à la mélancolie. Une marche… Un regard… Une chevelure émeraude doublée d’une capuche dissimulant le visage de cette dernière. Habillée d’une manière légère, l’objet marquant l’attention du shinobi confirmé est cette lame qu’elle arbore fièrement. Une Walkyrie ? Tout s’emmêle dans son esprit et ce dernier, planté sur ses pieds semble comme envoûté par cette dernière. La manière d’apprivoiser les flocons s’écrasant autour d’elle comme pour ne pas la déranger, cette communion avec la nature est des plus troublantes pour la conscience du mortel.
* C réature humaine ? Démone ? Illusion ? Je ne sais quoi di.. *
S oudainement, le jugement s’abattant aussi durement que le froid mordant des plaines du pays du Fer… Rei avait trahi sa position sans le vouloir et dorénavant il devait faire face à la créature visiblement agressive et prête à en découdre avec l’élément perturbateur car elle aussi semblait avoir pris une position de symbiose avec la nature et s’était plongée dans la réflexion. L’heure n’était tout d’abord pas à un affrontement car le chûnin n’en avait aucunement les capacités physiques mais aussi mentales, usé par le voyage et troublé par la rencontre, c’était une défaite assurée et donc un risque de mort potentiel. L’alternative proposée par la farouche beauté apparaissait comme simple : La fuite ou la mort. Rei se décida rapidement et avança les mains en signe d’excuse tandis qu’il hasarda une réponse qu’il espérait satisfaisante.
« E coute, je suis désolé de t’avoir surpris ou encore interrompu dans ta méditation car je t’observe depuis quelques minutes déjà… C’est ta voix qui m’a attiré vers toi et si tu n’avais pas émis ta douce complainte qui au passage est exquise, jamais je ne serais venu te déranger. Humblement, je te présente mes excuses et je ne souhaite pas aller à l’affrontement avec toi. Je me sentirais coupable de devoir abimer un visage suffisamment marqué par ton passé tout comme le mien mais aussi car tu m’as véritablement intrigué quand je t’observais… Avant que tu te jettes sur moi pour en découdre si l’envie est toujours d’actualité, je me prénomme Rei Kusari, originaire de Kumo no Kuni, c’est assez sommaire pour un début mais ça me semble suffisant. »
Q uelques mètres les séparaient et Rei pouvait finalement discerner les détails du visage de cette dernière et notamment la balafre présente sur son doux visage témoignant d’un passé mouvementé. Ses yeux, partiellement dissimulés laissaient entrevoir deux prunelles aux tons bleutés avec cette typique pointe d’amertume dans le regard qui restait persistante chez tout individu ayant connu des tragédies au cours de son existence. Le Kumojin ne put éviter de bloquer quelques secondes sur la poitrine généreuse de l’inconnue avant de reporter son attention sur l’épée qui pouvait à tout moment se prendre d’affection pour l’espion. Sur ses gardes, Rei n’avait pas envie de perdre la vie pour un simple regard et tenta d’afficher un sourire détendu qui persuaderait la jeune demoiselle des bonnes intentions qui forgeaient notre protagoniste.
Dernière édition par Rei Kusari le Sam 21 Sep - 2:52, édité 1 fois
Kanae Tsuchi
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Sujet: Re: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Dim 15 Sep - 9:08
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Sujet: Re: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Mar 17 Sep - 8:54
Quand le soleil éclaire la plaine enneigée feat. Kanae Tsuchi
L a tigresse observait le Kumojin avec condescendance et le phrasé flatteur de ce dernier n’y changeait rien, l’attitude de cette dernière tout comme la manière d’empoigner sa lame expliquait ses intentions. Le visage de cette dernière ne semblait qu’être colère et rage, l’inconnue prenait donc la parole et déversa un flot de paroles alliant provocation et dédain à l’égard du sexe masculin. La menace était lancée sans détours, c’était le typique comportement d’une femme ayant subi des sévices de la part d’un homme ou encore aurait-elle connue une déception amoureuse sans précédent ? Difficile à dire mais la rancœur entachait le cœur de celle-ci. L’appel au calme du chûnin avait plus ou moins fonctionné avec l’inconnue mais il n’avait pas réussi à l’amadouer au point de pouvoir mettre un nom sur ce triste minois. Elle entama une marche arrière en prenant soin d’observer le moindre mouvement suspect que le vil individu aurait pu esquisser. Un doux rictus provocateur se dessina subtilement sur les lèvres de l’être en question.
* Q ue pourrais-je bien lui faire ? Cette dernière prétend m’avoir débusqué mais elle ne se rend pas compte de ma démarche claudicante ? Se ferait-elle passer pour plus menaçante qu’elle ne l’est en vérité ? Tâchons de faire profil bas pour l’apprivoiser davantage… *
L’ originaire du pays de la Foudre feinta ne pas avoir entendu la volonté de l’anonyme à faire davantage connaissance. Observant avec insistance la capuche de cette dernière, il ne put réprimer une joie inexplicable lorsque le zéphyr prit naissance dans la zone de rencontre afin de dévoiler entièrement les traits aussi sec que l’air ambiant. Cette cicatrice au nez… Oui, Rei assimilait plus facilement la raison de cette animosité à l’égard du sexe opposé, ça ne pouvait être qu’un homme coupable de ce méfait. Voilà la possibilité pour ce dernier d’engager la conversation sur un sujet sensible comme celui-là, c’était quitte ou double ? Soit cette dernière se dévoiler progressivement en livrant quelques éléments sur son identité ou Rei s’exposait à une lutte mortelle. Passant rapidement sa main dans son cuir chevelu espérant obtenir une espèce de courage, il s’élança dans une question en employant son phrasé habituel qu’il escomptait plus efficace que lors de la précédente tentative.
« D is… Cette marque que tu as tout comme celle qui caractérise mon visage, c’est un homme qui te l’a faite non ? L’aversion que tu entretiens vis-à-vis des hommes, ce regard empli de vieux souvenirs, je le connais trop bien, cette colère te rongeant jusqu’au plus profond de ton être… Ce souvenir se ressassant indéfiniment sur une erreur faite dans le passé ou une peine nous marquant au fer rouge… Oui, je connais ce sentiment jour après jour, tu as l’impression que tout n’est qu’horreur, n’est que peine et souffrance. Tu ne crois plus en l’humanité préférant te tapir dans la haine, refuge facile pour tout être faible n’ayant aucune volonté. D’après tes premiers mots à mon égard et puis cette fin de discussion, tu ne vas très certainement pas me parler de ton passé surtout lorsqu’un inconnu et un homme sans doute trop fouineur engage la conversation en déblatérant sur tout et rien. Je le répète, je ne suis là en aucun cas pour me battre mais pour profiter de cet endroit splendide afin de me reposer avant mon départ et si en plus de ça je peux entretenir une amitié avec une kunoichi telle que toi alors j’en serais ravi. »
D u rentre-dedans tout en jouant la carte de la prudence, c’était la seule alternative qui s’offrait à notre ami, la farouche guerrière ne semblait pas des plus commodes et il se devait d’employer des mots justes pour ne pas refermer complètement le dialogue avec cette dernière ce qui s’annonçait comme titanesque. Il afficha un regard évasif qui se perdait dans les cieux, se rappelant de ses propres peines et démons qui l’habitaient et le hantaient… Le cri de sa mère résonnait avec force dans son esprit et de multiples images s’accumulaient, supprimant sa perception de la réalité pour le plonger dans un souvenir encore omniprésent.
Dernière édition par Rei Kusari le Sam 21 Sep - 2:54, édité 1 fois
Kanae Tsuchi
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Sujet: Re: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Mer 18 Sep - 11:40
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Sujet: Re: [FB] Burn the life of spring into summer [PV: Rei] Jeu 19 Sep - 23:26
Quand le Soleil éclaire la plaine enneigée feat. Kanae Tsuchi
L e venin agissait donc sur la farouche, son comportement trahissait l'attitude qu'elle se donnait et cette indifférence typique suite aux éléments avancés par notre chûnin. Cette façon qu'elle avait d'encaisser les incessantes interrogations sans pour autant répliquer par la violence en se murant derrière une épaisse carapace filtrant toutes indications d'un quelconque malaise au vue de la situation présente. Une force de caractère qu'admirait Rei, le destin s'était suffisamment acharné sur sa personne pour que cette dernière ne soit habitée que par la froideur et le mépris. Admirable mais triste... Un cocktail s'alliant véritablement à la température environnante, elle était en osmose avec la froidure.
* A lors le fardeau qu'elle supporte est donc si écrasant. Cette allure et cette silhouette qui torturait mon organe vital, elle n'a finalement plus la chaleur commune à notre espèce, cette flamme dans les yeux... Tout a disparu en elle, meurtrie par les remouds incessants d'antan... Figée, il n'y a que ses paupières closes qui me permette de discerner la femme d'une statue marbrée. *
C ette façon qu'elle avait de botter en touche, dissimulant son mal-être derrière une virulence phénoménale. C'est à ce moment-là que la dernière dévoila, inconsciemment ou non des éléments sur son passé et le traumatisme qui était encore existant à chaque retour sur son passé. Rei répondit tout de suite après pour ne pas laisser de temps mort à cette dernière, il souhaitait revenir sur quelques termes qui l'avait dérangé mais aussi expliquer cette « clairvoyance » qu'il possédait vis-à-vis des hantises qu'elle entretenaient.
« P hysiquement diminué ne signifie pas que je te laisserais me manquer de respect. Après avoir vu ton visage, la vingtaine te conviendrait parfaitement et j'ai 20 printemps donc ne te méprends pas sur mon compte. Mes intentions sont bonnes mais je ne suis pas du genre à entendre les insultes venant d'une inconnue sans broncher. C'est la dernière fois que je te le dis, le respect doit être réciproque. Enfin, passons,pour ce qui est de ma capacité d'analyse, je n'ai qu'à observer le comportement qui colle à ta peau, cette volonté de blesser autrui et dans le cas présent un homme. Tu ne cesses d'observer les cieux en adoptant un regard empli de tristesse et de mélancolie, la cicatrice est sans doute plus importante à ce niveau-là et je le partage en ce moment-même. Il est évident que nous ne sommes pas identique, tu sembles vivre dans le passé et ce sont tes origines qui te hantes. Mon histoire est différente de la tienne effectivement... La disparition de ma mère, incapable de pouvoir la protéger et découvrir son corps vidé de son enveloppe spirituelle... Oui, sache que nous sommes différents. »
R ei avait appuyé son index au niveau du cœur de cette dernière au moment où il lui parlait de la présence d'une cicatrice plus importante que celle trônant au beau milieu de son doux visage. Retirant soudainement son doigt afin que cette dernière ne se méprenne pas sur ses intentions, il avait développé son explication en marquant des pauses de durées différentes où il se laissait aller à jeter des regards sur les arbres environnants, morts et dépourvus de leurs frondaisons. Son attention se dirigea soudainement vers cette larme qui perlait le long de sa joue, progressant avec douceur, elle effectuait des avancées ponctuées de pauses jusqu'à qu'une main entre en contact avec le liquide pour le faire disparaître rapidement. Le malaise présent dans le regard de cette dernière était à son paroxysme, elle semblait troublée. Surprenant comme une simple perle de liquide lacrymal pouvait transpercer la défense impénétrable d'une kunoichi irritée.
« D evenir amis ? Je ne peux en aucun cas te l'obliger, tu es suffisamment grande pour décider mais cette rage qui t'anime et qui te ronge me semble terrible à supporter. Je connais cette envie de se refermer sur soi-même afin de laisser la Faucheuse s'occupait de notre être pour partir en paix. Je ne sais pourquoi mais je veux t'aider, je sens cette détresse, cette sensibilité enfouie au plus profond de toi-même, solidement enfermée dans une tour de haine et colère contre autrui. Crois-moi, ce n'est pas la solitude qui t'aidera à chasser les démons qui festoient à l'idée de torturer à souhait ton âme. Laisse-moi pénétrer et éclairer l'obscurité qui t'anime. Cette proposition est plus grande qu'une amitié, c'est une main qui te hissera hors de l'enfer actuel. »
L a défense ébréchée de cette dernière, un moment propice pour porter un coup important qui permettrait à cette dernière de s'ouvrir complètement, de lâcher prise afin d'être épauler dans une période de sa vie suffisamment compliquée. Le Kumojin s'attendait bien évidemment au refus de cette dernière, le fait d'être un homme jouait contre lui mais il persévérerait afin qu'elle comprenne que tout homme n'est pas synonyme de menace et de souffrance. Croisant les bras, il plongeait ses pupilles bleues dans les siennes dans l'espoir d'y déceler une émotion nouvelle : l'espoir.
S on regard s'était finalement éveillé au fil de la discussion et des arguments qu'avançait notre héros. Jouant sur les mots avec une facilité déconcertante, ces derniers traversaient la défense de cette dernière pour toucher sa corde sensible rester jusque-là assoupie sous une épaisse protection tissée de rancœur et colère. Malgré elle, des petites mimiques ne trompaient pas l'attention de Rei, elle ressentait quelque chose et son visage affichait une expression restée jusque-là inconnue et impensable au vue de agressivité affichée : Un sourire précédé d'un rire timide. Le regard écarquillé, le chûnin ne semblait pas comprendre et s'en trouvait donc déstabilisé. Elle qui paraissait inflexible, aussi accueillante que la glace affichait désormais un semblant de joie. Et puis son prénom qui sortait de la bouche de cette dernière, elle laissait grand ouvert la porte menant directement à son cœur, notre ami ne laisserait pas une telle opportunité de la toucher définitivement afin qu'elle se confie et déverse toute la haine circulant dans ses veines. Dérangé par ce regard, il baissa le regard et sourit machinalement devant la situation, il appréciait cette kunoichi unique en son genre et n'en pensait pas moins.
* J' ai ce petit truc étrange, ce bond qui me fait tressaillir lorsqu'elle me fixe trop longtemps, avec cette insistance particulière... Et puis cette silhouette et ce charme... *
D urant cet aparté fugitif, cette dernière éprouvait des réticences à l'offre honnête du sexe honni, prétextant différentes excuses futiles avant de terminer sur la véritable raison sans doute. Elle n'avait pas apprécié d'avoir été percé à jour aussi facilement par un étranger mais rien n'arrêterait notre ami maintenant qu'il savait comment lui parler. L'ultime élément était cette position qu'elle avait adopté, abattu et triste, elle dissimulait ses pupilles émeraudes derrière ses mains.
« C ette main... Pourquoi te donnais autant de mal à la refouler de différentes façons ? Mon envie est sincère, réelle, je dois t'admettre que tu as ce petit quelque chose qui est différent. Je n'arrive pas à mettre un terme exact dessus, c'est un amas de choses qui façonnent ta personne. Regarde-moi... Oui, relève la tête, tu as vécu seule, te battant pour ta propre survie et tu vas me faire croire qu'un éclopé au grand cœur t'effraie ? Allons, tu étais plus farouche il y'a de cela quelques minutes quand j'étais présumé mort non ? Te perturber est la première étape de notre future amitié tu sais et tu as beau me regarder de cette manière-là, je ne quitterais pas cette clairière sans t'avoir compris mais surtout obtenu un nom et une promesse d'un avenir commun où je prendrais soin de toi comme aucun homme ne l'avait fais auparavant. Ce sont des paroles très sérieuses, qui ne sont pas à prononcer sans une véritable réflexion mais qu'importe, j'agis instinctivement, écoutant ce que dicte mon cœur pour laisser au second plan mon esprit qui m'assène d'avertissements m'ordonnant de me rendre à Kumo pour établir mon rapport sur ma mission... Alors si tu pensais te débarrasser de moi, j'ai le regret de te dire que je reste là, auprès de toi, prêt à écouter ton histoire... »
R ei prenait très à cœur son rôle de salvateur, son index qui était précédemment placé sur le haut du torse de la sensible femme s'était progressivement retrouvé sur son menton qu'il avait malicieusement relevé. Il ne voulait pas perdre le contact en la laissant se renfermer sur elle-même, ajoutant de la douceur dans sa voix. Prendre le maximum de temps pour peser chaque mot était essentiel pour qu'elle prenne conscience de l'importance du personnage qu'il voulait incarner dans son existence : un homme solide sur qui elle pourrait s'appuyait afin de rebondir de la meilleure des façons, délaissant le malheur pour découvrir le bonheur des choses simples où il n'était plus question de lutte, de mort et de survie. N'ôtant pas son doigt, il attendait qu'elle se découvre d'elle-même et s'approcha de son visage, supprimant l'ultime écart existant entre les deux êtres pour se trouvait à proximité de sa personne. Il aurait très bien pu l'étreindre afin de lui donner le réconfort qu'elle attendait peut-être mais il n'en fit rien, il ne voulait en rien précipiter les choses afin qu'elle ne se sente pas faible. Il fallait laisser le temps au temps afin que le bourgeon croît en une fleur majestueuse.