Lorsque la nature s'éveille, au petit matin, c'est l'astre diurne qui domine. C'est lui qui éclaire le monde, et c'est une nouvelle fois lui qui venait tirer de son sommeil la jolie jeune femme aux cheveux singuliers. Elle sortait doucement de son sommeil, comme une fleur qui, à l'aube, étend ses pétales et dévoile sa beauté au monde entier. C'est aussi de cette manière que cela se déroulait pour la jeune kiri-jin, elle qui, doucement, tendait ses bras en direction de la voûte céleste, étirant ses muscles pour leur faire quitter l'endolorissement que son repos avait causé dans ses articulations. Celles-ci craquaient alors, dans un petit bruit sourd qui lui était devenu commun au fil du temps. Et puis, en un bond, elle se redressait saisissant une cigarette matinale entre ses fins doigts diaphanes. La journée commençait, mais aujourd'hui, elle ne resterait pas confinée chez elle. Makkura ressentait pour cette fois l'irrépressible envie de quitter son logis, quitte à se balader durant toute la journée sans aucun but préparait à l'avance, comme lorsqu'elle devait acheter plusieurs choses.
Et bien évidemment, c'est une fois prête à s'évader dans le village caché de la brume, qu'un brusque bruit retentissait chez elle. Quelqu'un frappait à la porte d'entrée, et quelque chose l'informait intérieurement que ce n'était pas un voisin en visite de courtoisie. Doucement, elle se levait et mouvait jusqu'à l'entrée, et son visage se figeait dans un sérieux certain alors qu'elle décrivait l'apparence du shinobi face à elle. C'était un envoyé de la Mizukage, ou, du moins, de son assistant, celle-ci étant dépêchée aux côtés du Jinchurikki du village. Ses délicieux sourcils à la même couleur que ses cheveux se fronçaient délicatement alors qu'elle tendait la main pour recevoir le rouleau qui semblait la concernait.

- Vous devez partir au plus vite, vous serez deux, lâchait le ninja face à elle. Prenait bien en compte tout ce qui est inscrit sur ce papier.
- Très bien, répondait-elle, sèche, tout en hochant doucement la tête.

Et elle refermait la porte sans aucune autre forme de procès, surveillant tout de même que l'autre kirijins ne tente pas de la retenir d'une quelconque manière. Et toujours avec son calme habituel, elle regagnait sa place dans la cuisine, lisant avec attention la moindre lettre inscrite sur le papier. A priori, des membres d'Akatsuki se seraient aventurés dans les contrées du pays, à la recherche d'Utakata... Ces sourcils se fronçaient une nouvelle fois, alors qu'elle continuait de découvrir ces mots. Elle devait rejoindre les ninjas de Konoha, pour leur prêter main forte, en compagnie d'un autre ninjas du pays de la brume. Derechef, elle plissait les yeux devant le nom de son futur compagnon. Sans pour autant trop s'y attarder. Et puisqu'ils devaient partir au plus vite, elle ne perdait alors plus aucune seconde.
D'un bond, elle quittait sa chaise pour rejoindre le laboratoire qui fut jadis à son père, encerclant sa taille d'une légère ceinture de cuir noir. Les deux petites sacoches reposaient sur ses reins, l'une pleine de fiole de poison en tout genre, et la seconde de bandage, senbon et autre attirails propres aux eise-nin. Puis, elle vérifiait la présence de son étui à kunaï sur sa cuisse gauche, alors que son bandeau trônait sur la droite. Tout semblait être prêt, elle pouvait partir sans attendre. Ce qu'elle faisait, verrouillant tout de même la porte du fameux laboratoire à double tour, pour ensuite refermer celle de sa maison et de se précipiter presque vers l'entrée du village. Si la Rose détestait bien une chose, c'était d'attendre ou d'être en retard. Or, aucune heure précise n'était noter sur le rouleau, si bien que son compagnon ne pourrait sans doute pas arrivé en même temps qu'elle, sauf si elle se retrouvait face à une espèce de deuxième fétichiste de la ponctualité. Le comble.

Une fois devant les portes du village, la jeune femme se permettait de fumer une autre cigarette, pour attendre son coéquipier encore inconnu. Et celui-ci ne se faisait pas prier, à peine après qu'elle eut jeter son mégot, un autre Kirijin, le sabre à la taille et l'air prêt à tout affrontement, s'approchait des portes, elle en concluait alors rapidement qu'il s'agissait sans aucun doute du jeune homme qu'elle devait attendre. Sans aucune hésitation, elle se dirigeait vers lui, le contemplant de sa petite taille, cependant qu'elle lui arrivait à peine au niveau des clavicules. Puis, tout naturellement, elle avançait sa délicate main blanche vers lui.

- Je suis ta coéquipière, à priori. J'espère que tu n'as pas prévu de faire le moindre détour, parce que j'ai pour projet de partir tout de suite, tonnait-elle comme un chef. Si tu le veux bien, nous partons maintenant. La situation est grave, je ne veux pas perdre une minute de plus.

Et après un hochement de tête, elle se dépêchait de prendre la direction de la menace qui planait sur le village. La Rose n'était pas particulièrement patriote, mais si son village avait des ennuis avec un quelconque shinobi, alors, elle se devait de le défendre. Après tout, elle n'était pas parvenue jusque là pour ne rien faire. Et ça, c'était la moindre des choses.
Après un bon moment à marcher, ils se retrouvaient non loin de la cabane d'un ancien membre du conseil de Kiri. L'endroit où l'homme aurait été vue, et l'endroit où ils devaient intervenir sans attendre. D'un geste de la tête, elle avertissait son coéquipier de ce qu'elle comptait faire, c'est-à-dire, s'approchait doucement du renégat pour intervenir quand il le faudrait. Mais ils n'étaient pas seuls à s'opposer à lui, et visiblement, trois autres ninjas étaient eux aussi présents.

- On va attendre, voir ce qu'il compte faire..., elle regardait alors la maison détruite de Fusaku. J'y serais bien allé.... Mais j'ai peur de ne pas pouvoir faire grand-chose...

Ses yeux de pierres se figeaient à nouveau sur l'homme qu'ils devraient affronté sans attendre. Et brusquement, elle se rendait étrangement stoïque. Elle le reconnaissait, sans pour autant le connaître, on lui avait déjà parlé de cet homme. Surnommé le bijuu sans queue et équipé d'une des plus puissantes épées de Kiri, ce shinobi allait être un redoutable adversaire. Et pour finir, elle doutait de son idée de restaient tapis dans l'ombre pour ne l'attaquer qu'après. Makkura rejetait son regard sur le jeune homme à ses côtés.

- Tu le reconnais ? Demandait-elle. On va pas rester là, autant y aller maintenant, tu es prêt ?

Et sans attendre de réponse, elle avançait doucement vers les autres ninjas. Une petite fiole d'un liquide verdâtre dans sa main, prête à lancer la seringue vers l'ennemi pour tenter de le mettre hors d'état de nuire durant un certain instant. Et délicatement, elle posait un pied après l'autre pour ne pas risquait de se faire entendre de qui que ce soit.

Les choses venaient de passer à la vitesse supérieur. Comme si on avait mis les évènements sur le mode " avance rapide " et, bien évidemment, la Rose n'avait pas eu le temps de calmer les ardeurs de son coéquipiers. La tension ambiante était monté d'un cran, très et trop brusquement. Le pouls de l'eisei-nin battait à une cadence rapide, si vite qu'elle sentait presque sa jugulaire se mouvoir atrocement. Elle soupirait légèrement, se rassérénant singulièrement alors que Ryuu fonçait d'ors et déjà sur le renégat.
Et même si elle n'était pas complètement d'accord pour faire équipe avec des ninjas d'un autre village, la jeune kunoichi sentait bien que ces démonstrations de force tourneraient au vinaigre. Kisame n'était pas un bleu, loin de là, et même face à cinq ennemis, il serait capable de se défendre aisément sans craindre quoique ce soit. Néanmoins, son orgueil se mettait à croire que ses capacités de manipulateur d'Irou jutsu lui donnait sûrement un petit avantage. Le type de ninjas auquel elle appartenait n'était pas réputé pour combattre au front. Et, bien généralement, les adversaires de la Rose se retrouvaient presque choqués de voir ces capacités mises à l'escient de l'affrontement.
Les différentes possibilités offensives commençaient à se bousculer dans son esprit. Il était clair qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur. Et que chacun de ces mouvements seraient importants pour la réussite de cette mission. C'était cela qui comptait le plus : éviter l'échec. Et ils pouvaient le faire. Ils en étaient capables, et, de toute évidence, ce n'était sans aucun doute pas le moment de partir défaitiste. Surtout pas avec un ennemi d'un tel pedigree.

D'un oeil avisé et presque prudent - chose ne lui ressemblant nullement - elle suivait le début des affrontements de plus loin. La tatouée n'attendait pas de devoir prodiguer des soins en restant à sa place, loin de là. Elle patientait jusqu'au bon moment pour attaquer. C'était ainsi qu'une Empoisonneuse se devait de fonctionner. Attaquer et faire mouche au bon moment. Mais, parfois, les choses ne se passent pas comme elles le devraient. Et, dans ces instants, l'improvisation prend la principale place.
Son regard à la nuance des roches ne quittaient nullement la scène sous ses yeux. Et la seule expression qui s'y profilaient annoncer un drame. Kisame avait tout joué finement, comme elle s'y attendait. Et désormais, son coéquipier se retrouvait face à l'un des konohajins, venu attaquer dans une suite de mouvement typique du taïjutsu canin. Ils allaient littéralement se rentrer l'un dans l'autre. Et les compagnons de ce fou aux triangles écarlates ne semblaient pas prêts d'agir. Un simple mot sifflait entre ses lèvres, acerbe : Stupides. Voilà ce qu'ils étaient. Totalement et indubitablement idiots. Si son compagnon avait été un peu trop suicidaire pour se lancer ainsi dans la gueule du requin, lui au moins avait pris la peine de prévenir leur faux compagnons imprévus. Néanmoins, le brouillard levait par son coéquipier lui empêchait de profiter d'une visions parfaite et avantageuse. Si bien qu'elle n'avait pas vu le renégat qui se mouvait dans son dos et la menaçait d'ors et déjà.

Il était dans son dos, et quand bien même l'aurait-elle senti, il était déjà trop tard. Le requin venait de poser son épée meurtrière sur l'épaule de la jeune Kirijins. Ce contact lui volait un léger sursaut, cependant qu'elle cherchait à se contenir du mieux qu'elle le pouvait. Le moindre mouvement de trop risquerait de lui coûter la vie. Et, alors que l'akatuskijins lui susurrait des menaces au creux de l'oreille, la Rose mettait déjà son plan en action. [Action Cachée]. Et puis, comme une furie usant de sa force surhumaine, elle s'empressait de saisir l'épée, la tirant vers elle pour l'extirper des mains de son possesseur. Le meilleur moyen de se débarasser d'une telle menace était de désarmé son ennemi. Et, en l'occurrence, c'était d'après elle la meilleure chose à réaliser. Principalement pour s'échapper d'une mort presque certaine et prévisible. Si elle voulait survivre, elle devait se mettre en danger. C'était un échange à la fois convenable, mais aussi on ne peut plus risqué.
Dans le bus de se mettre à nouveau hors de danger, la jolie jeune femme se précipitait le plus loin possible du requin. Il fallait mettre de la distance entre l'arme et son propriétaire. Et puis, dans ce même éclat de lucidité et de rapidité, elle sortait une nouvelle senbon. Une fois celle-ci enduite d'un poison paralysant, elle piquait l'épée vivante. Samehada pouvait réagir d'elle-même. Quand bien même celle-ci était séparée de Kisame, elle restait une menace. Et certainement pas l'une des moindres. La neutraliser restait la meilleure option possible et imaginable.
Avec toute la prudence possible, elle continuait à s'éloigner de l'ennemi. Le paralysant devait certainement suffire à tenir l'épée au calme, mais un peu plus de sûreté ne lui ferait pas de mal. S'il restait ainsi, sans son arme fétiche, les autres shinobis devraient être en mesure de faire quelque chose pour s'en sortir. Normalement. Tout du moins, sa réputation n'était plus à faire et il n'en restait pas moins un très bon ninjas.

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