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De gros personnages libres, dont: Hidan, Kakashi,A Yotsuki, ou encore Jûgo ! Les villages sont attaqués par de dangereux déserteurs, Iwa est le premier village à avoir pu écarter la menace ! Kiri et Iwa sont de nouveau ouverts ! Konoha accepte deux ninjas inventés ! Les Nukenins inventés sont de nouveau autorisés !


LA CÉRÉMONIE DES OSCARS COMMENCERA A 22H CE SOIR !

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 Looks Can Kill [FB | Pv Meï]

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MessageSujet: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyVen 31 Mai - 18:03

La Neige de L'Exil
Fūma ♦ Meï.


Malgré cette posture inconfortable, mon regard ne lâchait pas prise. Aussi impassible soit-il, même si la tristesse s’ancrait secrètement en moi... Je refusais. J’étais plongé dans l’obscurité, bien que cette pièce était éclairée par une dizaine de bougie en face de moi. La lumière produite étant assez claire pour mettre en valeur la photo de Mehlia. Rien que d’y penser, une profonde douleur s’empara de mon estomac. Mes froncils se froncèrent, le fait d’avoir pensé au prénom de ma femme me donna l’envie de m’éclipser et ne plus jamais revenir dans cet autel. Mais son visage immortalisé de cette façon agissait en moi comme un douloureux poison, et rien ne changerait à cela. Il était rare que je fasse le souhait de ne plus revenir dans cet endroit, tout était compliqué... Je me suis redressé, quittant ma position seiza tourner le dos à la photo de Mehlia, mon poing se serra et j’effectuai quelques pas vers la sortie. Ouvrant la porte de la salle, voilà que je me retrouvais à l’extérieur, le paysage enveloppé d’un drap blanc, la neige tombant en abondance. Je restais inerte, mon écharpe recouvrant de mon menton à mon nez, le vent porta ma longue veste en kimono. La neige qui tombait était ressentie sans appréhension, je ne manifestais pas ma perception du froid. Cette façon d’être relevait la solitude sans tristesse, celle qui est un choix... Un retrait volontaire de la vie sentimentale extérieure.

En arrivant dans ce pays il y a quelques années déjà, je voyais cette neige comme un moyen de retomber en enfance. A cette époque je pouvais la percevoir en rêve comme événement au caractère exceptionnel et ludique. Sous ce manteau uniforme, se cachait une profusion de promesse. Me secouant la tête, je fus coupé de mes pensées alors qu’une escouade de samouraï vint à moi. «Fūma-sama, nos éclaireurs ont vu juste ! Des Oinin de Kiri no Satõ se dirigent vers la Frontière du Pays du Fer ! Il faut...» J’avançais. Ce simple geste avait suffit à le faire taire. Je connaissais la situation, et leur rapport ne put que me motiver à protéger le pays. Bien qu’au fond de moi, je restais un shinobi... J’étais devenu un samouraï et je respecterai les préceptes que Mifune-shishõ m’a enseigné. Ces Oinin de Kiri venaient récupérer un homme placé sous ma protection. Tsukushima Raigeï, vieil homme ayant refusé de servir la cause shinobi. Il possédait un sens moral aiguisé ainsi qu’un pouvoir pouvant attirer toutes personnes avides de connaissance. Il était capable de sceller à lui seul un Bijû.... Démon à queue(s). Kiri avait du envoyer l’élite pour attraper cet homme en ces terres, mais les répercutions d’un quelconque acte de violence au sein de ce Pays provoquerait une guerre entre samouraï & shinobi.

Je m’étais porté garant d’anticiper cela. Sans Kenji, sans Jûho et sans Kaï. J’estimais pouvoir réaliser une action telle que celle-ci. J’étais assez expérimenté pour repousser le plus de ninja possible afin d’éviter une guerre à mes enfants. J’avais réussi à demander à Mifune de me laisser utilisé de certaines de mes techniques shinobi pour empêcher l’infiltration des Oinin du village caché de la brume dans notre Pays. Ce pourquoi j’avais déposé une marque «Invocation» à la frontière du Pays. M’apposant cette marque sur moi et sur ma propre invocation... Si ces personnes venaient à franchir la frontière, je seraia aussitôt invoqué sur le terrain pour leur couper la route. Il fallait néanmoins que je me prépare. Je me sui hâté de prendre mon sabre Gõkei, l’attachant à ma ceinture de kimono pour ensuite enlever cette longue veste qui allait pouvoir m’encombrer si jamais un combat venait à éclater. Prenant une profonde respiration, je ne devais plus penser à Mehlia désormais... Mais aux événements qui pourront surgir si jamais les Oinin osent attaquer sur nos terres. Je grimpais en haut du fort samouraï où demeurait Bakuhatsu, le roi des Panda et accessoirement... Mon invocation. Je suis monté sur sa tête, ce dernier semblant se tenir prêt à ce qui allait suivre. Fermant les yeux, je sentis finalement mon chakra réagir tout comme celui de Bakuhatsu. Je me sentis disparaître dans un imposant écran de fumée... Nous venions d’être invoqués.

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Meï Terumi
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyMer 12 Juin - 2:52

Embûche destinée.
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« - Tsukushima Raigeï est l’homme que recherche notre Maître Mizukage. Il possède un grand savoir en matière de scellement et nous avons donc reçu l’ordre de le capturer au Pays du Fer. Je vous ferai part de la stratégie que nous avons élaborée, moi et Ao. »

Ce fut sur ces paroles imprégnées de sérieux et d’autorité que Meï finit de s’adresser à sa petite troupe d’élite composée de quatre personnes. Au total, ils étaient six et représentaient certainement une des plus grandes équipes du village. Yagura n’y était pas allé de main forte en leur confiant cette mission de haut rang. Il leur avait promis de grandes récompenses s’ils réussissaient ce devoir rapidement et efficacement. De toute manière, il ne connaissait que la corruption comme moyen de motiver ses Ninja et il savait parfaitement bien jouer de la cupidité et de l’avarice humaine pour les mener sur le bout du nez comme de vaillants petits soldats. Et quand on avait le pouvoir à portée de main, beaucoup de personnes étaient prêtes à tout pour l’obtenir en intégral. Cela agissait comme le fruit interdit du jardin d’Eden mais qui attirait tant jusqu’à ce qu’on la croque pour ensuite ne plus jamais être le même.

Le pouvoir rendait aveugle et imbu de soi-même en général. C’est pourquoi, on pouvait conserver une certaine lucidité quand on se contentait d’observer le pouvoir s’exécuter sans rien influencer. Meï n’avait jamais convoité le poste de Mizukage ou encore celui de bras-droit, oh non. Elle laissait cela aux plus ambitieux des politiciens et de toute manière, les responsabilités lui paraissaient bien trop lourdes. Déjà fière d’être une puissante Kunoïchi, elle pouvait être heureuse de faire partie de l’élite de son village parce que cela prouvait clairement ses talents. La seule chose qui ne la réjouissait pas, c’était d’être soumise à cette dictature et aux idéaux infâmes du Yondaime. Depuis toujours, son clan n’adhérait pas au système politique mis en place mais personne ne clamait haut et fort leurs contestations. Fondus dans l’hypocrisie et la belle apparence, les Terumi préféraient se taire et laisser penser qu’ils étaient dévoués à Yagura. Cette décision était parfaitement concevable puisque afficher clairement son opposition revenait à se condamner soi-même, ainsi que le reste de son groupe d’appartenance.

Ainsi, Meï se noyait dans le silence et faisait partie de ces brillants petits soldats voués à la doctrine Yagura qui prônait la puissance et le dynamisme militaire pour  étendre sa puissance. Chef d’équipe de ces Anbu pleins d’ambitions et de désirs meurtriers, la jeune femme mena la troupe discrètement jusqu’à la sortie du village. Leur furtivité était telle qu’on percevait difficilement leurs mouvements et on pouvait en déduire qu’il s’agissait de très bons espions et assassins. Ao gardait le silence et était pleinement concentré sur cette mission capitale. L’observant du coin de l’oeil, Meï ne put s’empêcher de dire qu’une fois de plus, elle devrait supporter cet homme assez désagréable par son manque de tact et l’absence du sens de l’humour. Certes, ce n’était pas le moment de rire mais depuis qu’elle le connaissait, elle n’avait jamais pu échanger avec lui d’une manière bien détendue. D’un côté, mieux valait rester concentrée durant  cette nuit puisqu’un grand voyage les attendait. Nulle l’idée d’aller dormir n’était venue dans l’esprit de Meï. Au contraire, ils se déplaceraient toute la nuit avant de trouver un petit refuge au petit matin pour quelques heures. Puis, ils reprendraient la route jusqu’au lendemain soir. Le trajet serait tumultueux à cause de certains orages, d’après des prévisions fiables des autres villages à proximité, mais aucun danger direct ne contrarierait cette mission. Normalement, personne d’autre n’était au courant que le fameux Raigeï allait être capturé et certainement utilisé à des fins malveillantes. Cela n’était pas plaisant de participer à ce genre de choses qui privait la liberté à un homme mais dans le village de la brume sanglante, mieux valait se montrer utile pour survivre. Ainsi, Meï n’eut pas d’autre alternative que de révéler sa stratégie d’enlèvement qui lui paraissait parfaite pour ne pas éveiller les soupçons avant qu’ils ne soient sur le chemin du retour. Tous approuvèrent et sans cacher une petite admiration à l’égard de l’intelligence de cette jeune femme qui avait à peine dépassé la vingtaine d’année. La nouvelle génération de Ninja promettait beaucoup de prouesses.

[...]

« - Levez-vous et préparez vos affaires. Nous repartons. » dit une voix douce mais assez autoritaire pour faire palpiter de stress le coeur du restant de l’équipe.

Chacun n’avait pu bénéficier que de cinq petites heures de sommeil mais apparemment, cela était amplement suffisant. Ils étaient adultes et par conséquent, ils n’avaient pas besoin des mêmes apports de sommeil que les enfants ou les nourrissons. De plus, un Shinobi devait être capable de survivre à n’importe quelle situation ennuyeuse. Si certains cachaient néanmoins un petit bâillement inaudible, notre auburn gardait les yeux bien ouverts et ses lèvres restaient serrées, comme si elle était dubitative. Elle ignorait si elle était paranoïaque sur les bords mais il fallait à tout prix qu’ils changent d’endroit puisqu’elle se sentait suivie. Bien sur, ce ne fut qu’un effet de son imagination mais il n’en restait pas moins que la meilleure solution était de reprendre leur course. Une longue journée les attendait et même s’ils n’avaient rencontré aucun obstacle, il fallait tout de même faire attention. Vers quinze heures de l’après-midi, deux des Oinin furent contraints d’éliminer un groupe de Ninja du village d’Oto qui leur avait réclamé des Ryos ainsi que la saisie de toutes leurs armes.

Malheureusement,  on ne réclame pas d’une manière grotesque ce genre de choses à une team d’élite. Ils n’avaient eu que ce qu’ils méritaient, tout simplement. Meï n’avait ressenti ni peine, ni compassion. Il n’était pas faux de dire qu’elle préférait rester calme et ignorer les perturbateurs cependant, elle ne refusait pas le meurtre lorsqu’on commençait à la provoquer. Et là, en l’occurance, elle souriait de manière bienveillante lorsque le dernier corps d’Otojin tomba  au sol dans un bruit sourd.  La journée s’annonçait finalement un peu plus pétillante puisque avancer et avancer dans ces forêts et campagnes danses n’avait rien de bien amusant, alors un peu d’action n’était pas de refus. Saisissant tous un cadavre, ils les placèrent  à l’abri du chemin afin de ne pas éveiller les soupçons d’éventuels voyageurs qui passeraient par là. Et puis, cela pouvait constituer une piste si on venait à les trouver ici. Les plus malins sauraient identifier l’heure de leur mort et si un puissant Ninja de type sensoriel affinait ses sens à cause de ces soupçons, la mission s’avérerait plus compliquée que prévu. Or, la jeune femme du clan Terumi ne pouvait se permettre  de conduire son groupe à l’échec parce qu’elle avait un certain sens du devoir envers eux et puis, nulle l’envie de voir Yagura enragé ne lui venait en tête. Ou du moins, pas aujourd’hui même si elle savait qu’un jour.... Oui, un jour, elle tenterait de changer les choses. En attendant, elle n’était qu’un cavalier de l’échiquier  qui se contentait d’avancer, rien de plus. Bientôt, les limites du pays du feu se firent ressentir. En effet, ils avaient dû contourner ce pays en prenant garde aux autorités postées sur le littoral qui guettaient minutieusement les environs comme s’ils s’attendaient à une attaque à tout moment. Ce n’était cependant pas pire qu’à Kiri où tous les ninja semblaient être en état d’alerte par simple paranoïa de voir leur village assiégé. Quoi qu’il en soit, pas un seul mot ne fut échangé entre les différentes personnes puisqu’elles communiquaient par des signes de main qui établissaient clairement les prochains mouvements à exécuter.

Parfois cependant, Meï murmurait doucement à Ao d’utiliser son Byakugan afin de détecter une éventuelle présence indésirable. Il était très utile pour ce genre de pistage et le Yondaime avait alors eu parfaitement raison de l’avoir affecté à une telle tâche.  Répondant négativement qu’il ne percevait personne aux environs, l’équipe reprit sa course sans quitter son mode furtif et s’approcha petit à petit des barrières qui séparaient Konoha et le Pays du fer. Il était désormais près de vingt deux heures et il ne restait plus que cinq cent mètres à parcourir. L’excitation monta au sein de Meï qui approchait du but final, confiante vis à vis de sa stratégie d’attaque. Il ne resterait plus qu’à attendre le moment propice avant de neutraliser la garde  rapprochée de leur cible et cela ne leur serait pas bien difficile pour des combattants d’élite, entraînés intensivement depuis leur plus jeune âge. L’éducation Samuraï du Pays du Fer ne pouvait alors guère rivaliser ou du moins, c’était ce qu’ils pensaient tous tellement ils portaient en eux les idéologies de leur maître Mizukage.

« - Ao, sommes-nous suivis ? » murmura notre héroïne, sans esquisser le moindre sourire. Le dénommé fit appel à son pouvoir, faisant apparaître des fines petites rides au coin de ses yeux. Scrutant les environs avec le même talent habituel dont il faisait preuve, l’homme constata quelque chose d’anormal.

« - Il y a des présences, en effet. Nous ferions mieux de nous dépêcher de franchir la frontière.  »

S’il en venait à cette révélation, cela signifiait que le groupe n’avait peut-être pas fait attention à tous les mécanismes de patrouille et cela risquait de se corser s’ils ne se dépêchaient pas. Néanmoins, Meï avait l’intuition qu’au contraire, mieux valait directement affronter ces enquiquineurs plutôt que de foncer en prenant le risque de faire face à plusieurs dangers par la suite. Poursuivant leur course folle pour autant, tous firent le premier pas vers les limites du Pays de la Foudre. Aussitôt, un bruissement sonore se fit entendre, accompagné d’un bruit encore plus fort. Le restant de l’équipe n’y prêta aucune attention mais notre douce Kunoïchi avait depuis longtemps appris à se servir de l’environnement. Lorsque les alentours paraissaient suspects, il fallait les prendre en compte et agir en conséquence. Tendant brusquement le bras sur le côté, elle les incita à s’arrêter et à calmer leur adrénaline. Quelque chose ne tournait pas rond et elle ne tarderait pas à le savoir puisqu’en effet, Ao se mit en position de garde, sûrement après avoir découvert le danger. Ce même danger en question se situait devant eux, près des arbres qui composaient cette forêt danse et qui ne laissaient guère le clair de lune passer à travers leur feuillage.

Cette ambiance bien ténébreuse en plus de cette embuscade inconnue procurait une sensation peu rassurante dans un territoire qui n’était pas le leur. Cependant, on apprenait à ces élites à se comporter comme de valeureux combattants, ne baissant jamais les bras. Ce n’était alors certainement pas cet homme au visage implacable et insensible qui allait les faire flancher et ce, même s’il était en compagnie d’une créature. Tous semblaient enclin à combattre et à tuer cet individu qui osait interférer dans leur mission au lieu d’aller se mêler de son propre business.  Etait-ce un Ninja du Pays de Fer, par ailleurs ? Et si oui, pourquoi avait-il l’air de montrer autant d’hostilité à leur égard sans même connaître leurs intentions ? Ou du moins, personne n’était censé être au courant mais le regard glacial qu’il leur jeta était indubitablement imprégné de la connaissance de ces informations. Meï avait le soin de gérer cette situation puisqu’elle était la dirigeante. Deux choix s’offraient à elle ; une  violence immédiate ou bien une tentative de discussion. Généralement, on optait pour la première solution puisque Kiri n’était pas un  village très diplomatique mais n’étant pas dans ses propres contrées, l’auburn préférait ne pas risquer la vie de ses compagnons. Mieux valait essayer après tout et rester sur ses gardes pour mieux se défendre puis attaquer en cas d’échec. S’avançant de quelques pas en avant, la belle veilla à garder des mètres de sécurité entre elle et l’inconnu. Extrêmement méfiante, elle ne quittait du regard ni celui-là, ni sa créature abominable. Certains trouveraient les Panda bien mignons mais quand il s’agissait d’un Panda malveillant, sa beauté disparaissait aussitôt. Et puis, comment pouvait-on parler de beauté alors que peu de lumière ne le montrait réellement dans toute sa splendeur ? Il n’était qu’un simple bloc noir et tacheté de blanc, rien de plus.

« - Bonsoir. Je vais être courtoise et ne répéter qu’une seule fois ma demande ; veuillez libérer le chemin nous menant au cœur de ce Pays. Je ne désire aucune altercation entre vous et moi car il n’est pas dans mon intention de perdre mes hommes inutilement. » dit-elle sur un ton calme mais teinté d’une sévérité perceptible.

Meï avait montré son sang froid en s’adressant de cette manière et elle prouvait ainsi qu’elle ne le craignait pas. Bien sur, elle n’était pas assez pathétique pour le sous-estimer puisque tout Ninja avait des atouts cachés mais quand on désirait quelque chose, il fallait savoir se faire entendre.

« - J’ajoute que les raisons de notre expédition ne vous concernent pas, au cas où la question vous aurait traversé l’esprit. »

By Lokiddles


Dernière édition par Meï Terumi le Ven 27 Sep - 11:13, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyVen 14 Juin - 13:09

 La Neige de L'Exil 
Fūma ♦ Meï.




Je ne voyais encore rien. Un écran de fumée avait du se lever sur l’ensemble de la zone en dégageant une bourrasque de vent imposante. Je sentais mes cheveux se lever et s’agiter follement sous l’égide de la brise imposante qui s’était manifestée. Mon kimono semblait trembler sous les vibrations menaçantes de l’air. Le myste se dégageait petit à petit, et je percevais petit à petit les silhouettes. Elles se dessinaient sous forme d’ombres presque imperceptible à l’œil nu mais je pus voir combien ils étaient, mais pas qui ils étaient. Bakuhatsu, quant à lui était déjà armé de son Bõ et fit un pas en avant, assez imposant pour provoquer un bruit sourd. Cette avancée nous fîmes sortir de ce grand nuage de fumée afin que nous puissions tous nous voir. Mon regard glacial les surplombait tous et j’eus la confirmation que mes cibles étaient finalement les bonnes. Je ne faisais pas savoir à quel point j’étais exaspéré de leur arrivée, mais mon regard était suffisant pour comprendre que je ne venais pas pour boire le thé. Ma main se portait sur le manche de mon sabre que j’évitai de trop regarder. Kiri avait finalement osé passé la frontière des deux cultures, arrivant en terre samouraï, ces ninja s’exposaient à de grosses répercutions. Mais cette femme, qui semblait être le centre hiérarchique de l’escouade, avait décidé d’user d’imprégner ses mots d’une certaine diplomatie pour éviter que les deux partis n’aient recours à la violence.  Elle ne désirait pas d’altercations, c’est à croire qu’elle s’aventurait sur ces terres sans en connaître les risques.

Je ne répondis pas, restant silencieux tout comme Bakuhatsu. Le souffle du Panda Géant produisait une fumée presque opaque et ancrée d’une petite chaleur. Le froid ne m’atteignais pas, par habitude, cela faisait 23 ans que je vivais sur ces terres, et je n’avais plus aucunes raisons de craindre les conditions météorologiques.  J’invitai l’air frais à entrer par mes narines, mes lèvres restant collées pour souligner le fait que mon silence respectait les paroles de la Kirijin. J’allais la laisser finir pour ensuite m’imposer, mais je ne ferai preuve d’aucunes clémences ni de pitié si ces derniers insistent pour passer. Sa dernière phrase provoqua une sorte de petite fracture en moi, une infime frustration, à croire qu’ils ne savaient pas qui j’étais, ni vers qui Tsukushima Raïgei s’était tourné pour garantir sa protection. Je m’avançai sur le chapeau géant du Panda pour toujours plus les regarder, les sourcils venant à se froncer légèrement: « Votre cible s’est tournée vers notre Pays pour échapper à vos pratiques peu recommandées. Ne pensez pas une seconde que vous irez plus loin. » Ma main se resserra sur l’étreinte que j’exerçai sur mon sabre, maintenant, ils savaient que je n’étais pas n’importe qui pour être au courant de leur venue. Tsukushima avait narré la totalité des altercations qu’il pouvait avoir et qui était le plus susceptible de se présenter sur ces terres là. Ce pourquoi j’ai accepté que moi, ainsi que le Byakurentaï, nous défendions cet homme.

Ce dernier avait eu raison de se mettre en retrait, en dehors du monde shinobi. Bien que j’en sois un, tout comme je suis un samouraï, je pouvais comprendre ce qui l’animait. Certains ninja étaient avides de pouvoir et pour les partisans de la force de la volonté, cela pouvait provoquer une certaine colère en notre être. Et tel le figuier qui combattait difficilement l’hivers éternel de ces contrées, nous fîmes preuve de volonté pour garantir la survie de ce vieil homme responsable. Engageant la générosité, nous pouvions nous apparenter à ce petit arbre, en effet... cet arbre a nourri l’homme et ses animaux avec une grande générosité sans lui demander de gros efforts. Il s’accrochait au moindre creux de rocher, la moindre fissure pour y puiser l’eau nécessaire à sa survie. L’Homme pouvait y voir une analogie avec le courage, l’intelligence et la volonté qu’il est nécessaire de déployer pour vivre et réussir son expérience sur la terre. Mais il semblerait que pour mes «adversaires» tout ce qui comptait pour eux, c’était de passer derrière moi. Poussant un long soupire qui libéra un petit voile de fumée chaude. Ma main droite se leva en sortant le sabre qui dormait dans son fourreau, abaissant alors ma main, j’annonçai d’une voix à la fois neutre mais aussi cérémonieuse: 

« Vous avez formulé votre demande une fois. J’ai refusé. »

Il était néamoins important qu’ils sachent qui j’étais. S’ils savaient quelle était l’identité de l’homme qui s’était dressé presque abruptement devant eux, les coupant dans leur but de mettre la main sur le pouvoir que possédait cet homme. « Tsubaki Fūma - L’Empereur Blanc du Byakurentaï. Bakuhatsu, le roi Panda. Je suis chargé de la protection de Tsukushima Raïgei. » Guerrier légendaire de la Seconde Grande Guerre ainsi que des exploits produits avec cette équipe légendaire de samouraï. Il était temps de voir la décision de Kiri face à moi & Bakuhatsu.

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Meï Terumi
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyMer 26 Juin - 18:09

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Meï ne manquait pas de courage pour venir oser parler à cette personne de cette manière. On aurait dit qu’elle était sûre d’elle et qu’elle faisait un peu preuve de prétention, comme si elle considérait l’obstacle comme un simple feuillage à évincer d’un coup de bras. Pourtant plus grand qu’elle puisque installé sur ce panda, l’homme lui était inconnu. Ou du moins, le peu de lumière en provenance de la lune ne le démarquait pas physiquement des autres hommes. D'ailleurs, en dehors de Meï, tous pensaient qu’il ne s’agissait que d’un faiblard voulant se donner un peu d’importance et s’étant fait pousser des ailes sans difficulté. L’un d’eux finit tout de même par laisser échapper un petit rire nerveux suite à la réponse de l’inconnu. Ao lui ordonna de se taire ; il n’était pas l’heure de s’énerver à cause d’un problème tel que celui-là. En effet, l’invocateur du panda avoua alors qu’il était au courant de leur plan puisque leur cible n’était plus au pays du Fer. Mais que voulait-il dire par « notre pays » ? Entre les quatre autres grandes nations et les petites sans importance, il y avait du choix. Faire le tour du monde pour retrouver ce vieillard ne leur serait pas possible. Il fallait qu’ils sachent précisément où il était cependant, il serait trop beau que cet inconnu les aide.

Éventuellement, ils pourraient lui soutirer des informations mais c’était presque peine perdue puisqu’il n’avait guère l’air de bien vouloir coopérer. La leader de l’équipe dut, durant un instant, songer à ce qu'il se passerait si elle prenait la décision d’en revenir à la force. Elle ne craignait pas de devoir l’affronter et selon ses nombreuses expériences de Kunoïchi, la force se révélait parfois bien utile. La belle avait bien souvent été témoin de tortures lors d’interrogatoires, quand elle accompagnait des professionnels vers les cellules des prisonniers. Et quand on s’y prenait très bien en terme de souffrance à la fois physique et mentale, on parvenait à faire sortir n’importe quoi de la tête de la victime. D’un coup, le regard de la femme aux émeraudes fut traversé d’une vilaine lueur rouge qui traduisait sa mauvaise pensée. Cet homme avait certainement une famille... quelque chose à protéger. Quand on se met à toucher aux intérêts des autres, ces derniers s’affolaient et pouvaient parfois commettre des bévues.

Observant Ao du coin de l’oeil, Meï savait que cela ne poserait de problème à personne que de s’en prendre à cet ennemi. Néanmoins, le visage de son propre père vint rapidement lyncher ses suggestions obscurs. Les idéologies de son paternel allaient à l’encontre des méthodes peu orthodoxes du Yondaime et quand bien même Meï avait suivi une formation stricte des adeptes du régime, elle restait influencée par sa famille. En effet, le jeu des apparences était présent tout au long de leur quotidien, quand ils devaient faire croire qu’ils étaient des adorateurs de Yagura alors qu’en secret, ils ne cessaient de critiquer. Eux non plus n’étaient pas tellement commodes de jouer les hypocrites mais au moins, les Terumi connaissaient les notions des droits de l’Homme entrées en vigueur dès la construction de Kiri, il y a un presque un siècle. Finalement, elle trouverait un autre moyen de réussir sa mission même si ce dernier comptait bien leur donner du fil à retordre. Fronçant les sourcils, elle attendit patiemment la suite mais elle était loin d’imaginer que la personne qui se tenait devant elle n’était pas n’importe qui. Il était vrai que la présence de son invocation donnait plus ou moins un indicateur de sa puissance mais l’instinct féminin de la jeune femme n’avait pas jugé nécessaire d’en prendre peur pour autant. Elle s’était malheureusement trompée puisqu’à l’annonce du nom et du surnom de la personne, son coeur s’accéléra tout comme celui de ses compagnons. Tsubaki Fûma... bien sur qu’ils le connaissaient. Pas en bien, évidemment. Il était considéré comme un Ninja redoutable, habitant à Suna et sa capture valait énormément de Ryos dans le Bingo Book du pays de l’eau. Ce livre que tout le monde possédait attisait bien les plus avares et il n’était pas très surprenant que l’un des Kirijin finissent par franchir les limites du petit périmètre de sécurité que Meï leur fournissait. Cependant, elle parvint à le retenir en plaquant sa main contre sa poitrine en lui signalant d’un regard féroce qu’il faisait mieux de se taire et de rester à sa place.

Aussitôt, l’ANBU indiscipliné tira une mine haineuse en direction du fameux Empereur Blanc. Il était hors de question que sa bêtise ne les fasse tous tuer, en plus du fait qu’ils ne savaient quasiment rien des capacités de leur adversaire. Qui sait, certainement était-il capable de tous les mettre au sol en une attaque ? La Terumi devait certes s’assurer de la réussite de la mission mais foncer tête baissée les ferait tout aussi bien échouer et peut-être même qu’ils ne seraient plus capables d’assurer d’autres tâches. Le risque était bien trop grand et puis, cet étranger avait l’air plus ouvert à la discussion. Bien, il fallait en profiter. C’était très naïf mais notre héroïne préférait ne rien lâcher et tenter de repartir calmement en garantissant au Tsubaki qu’ils abandonneraient leur quête. C’était simple ; afin d’être crédible, elle mènerait la discussion jusqu’au bout avant de s’en aller avec des informations supplémentaires. Le groupe attendrait quelques temps avant de revenir kidnapper Tsukushima Raïgei en attendant que des espions ne leur apportent un rapport détaillé de la situation du Pays du Sable. Ce qui était utile avec un dictateur en guise de Kage, c’était l’exploitation de sa paranoïa au point de poster des espions autour du monde, même s’ils n’intégraient pas forcément l’enceinte d’un village. En conclusion, peut-être que l’un d’eux avait aperçu le débarquement de la victime à Suna.

Peaufinant petit à petit son plan, la Kunoïchi le trouva aussi beaucoup trop parfait et trop peu confronté aux obstacles. Il lui semblait d’ailleurs trop aisé de simplement faire apparition dans ce lieu alors que ce maître de Panda venait de dévoiler son identité. Bien sur, il avait du se rendre compte que les indications qu’il avait lui  même laissées les conduiraient sans doute sur la voie de Suna. L’auburn laissa échapper un soupir inaudible ; essayer de prendre au revers les plans d’une personne qui, peut-être prenait déjà au revers nos propres plans, s’avérait bien délicat. Surtout en provenance d’un homme aussi fort qui dégageait une aura incommensurable. Ce genre d’aura traduisait directement qu’il fallait faire attention et que sa réserve d’énergie pouvait faire des dégâts. Croisant son regard, Meï ne put y déceler la moindre faiblesse et cela en était bien frustrant. Il cachait parfaitement bien ses émotions à tel point qu’il paraissait être une coquille vide à l’intérieure mais bien dangereuse à l’extérieur. C’était sûrement ce qu’il était ; le genre d’homme à vouloir transformer son cœur en pierre afin de mieux affronter les difficultés du monde sous un angle débridé de ressentis humains.

A cette pensée, elle ne put s’empêcher de se sentir un peu moins rassurée même si elle aussi, savait contrôler ce qui pourrait la trahir. Au final, elle n’était pas mieux : se dissimulant derrière des sourires aimables, elle avait déjà éliminé des personnes sans manifester le moindre regret ou sentiment de tristesse. Certes, ces défunts avaient été des criminels et non des innocents mais tout de même, ôter la vie d’un homme ne devrait pas la faire sourire. Ce Tsubaki devait posséder bien des secrets et un passé étrange pour que son visage soit si neutre et donc, effrayant. Ce n’était pas plaisant, pas du tout. Meï se sentait perdre le contrôle de la situation avec un tel spécimen. Néanmoins, une réponse de sa part était attendue et elle n’était pas prête de se démonter par cette apparence.

« - Je vois. Vous êtes un des Ninja les plus connus de ce monde. Si on vous a appelé pour prendre en charge ce pauvre homme qui ne vit que de sa vieillesse - qui le mène d’ailleurs progressivement à sa mort - c’est que Suna a beaucoup à gagner du Pays de Fer. Une alliance prochaine, je suppose ? Ce serait bien intéressant, vous me direz. » dit-elle en esquissant un sourire un peu sarcastique.

Au fond, elle ne pouvait cacher sa frustration qui demeurait toujours. Ce n’était pas vraiment de la peur, même si elle appréhendait tout de même, mais plutôt un sentiment d’être perdue dans ce qu’elle devait faire. L’impuissance ? Exactement... sauf qu’elle refusait pertinemment de se l’admettre ! Rien était encore joué, tentait-elle de se répéter à sa propre conscience.

« - Vous, un Ninja légendaire... Je ne laisserais guère filer cette occasion pour moi d’être davantage reconnu auprès de Mizukage-Sama. Allez au diable ! »

Le comportement imprévisible de l’ANBU qui ne tenait pas en place depuis un instant la fit sortir subitement de ses pensées. Sa surprise l’empêcha de refermer l’étreinte de sa main sur la tenue du Ninja qui se rua directement vers l’ennemi vaniteux. L’éliminer, le déchiqueter, rapporter sa tête au Yondaime... Il n’avait que cela en tête. Après tout, comment osait-il prendre ses grands airs devant l’élite de Kiri ? Il allait lui apprendre la vie, c’était clair dans sa tête. Cependant, la pauvre Meï savait que son action serait vaine. Elle tenta de l’arrêter même si son instinct lui disait que cela ne servait à rien. Sa détermination finit tout de même par la faire réagir.

« - Hazama ! Je t’ordonne de reprendre tes positions ! Il n’y aura pas de combat pour le moment ! »

Ses paroles se heurtèrent à l’oreille bouchée de ce jeune homme beaucoup trop enivré  par cette envie de meurtre et elles rebondirent dans le vide, comme si elles n’avaient jamais existé. La Terumi ne lâcha toutefois pas l’affaire, pensant qu’utiliser un de ses Jutsu lui permettrait de lui sauver la vie face à ce géant sorti des frontières du Fer. Seulement, au moment même où elle commença à composer les signes d’une attaque Suiton, l’épée de l’ANBU commençait déjà à fendre l’air pour viser la tête de Tsubaki.
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyJeu 4 Juil - 19:02

La Neige de L'Exil
Fūma ♦ Meï.



Il fallait l'avouer, le groupe des ninja de Kiri avaient un sacré culot de se présenter sur les terres samouraï comme si de rien était. C'est à croire qu'ils n'avaient pas pensé au fait que quelqu'un se désignerait comme étant l'entrave de leur mission. Et manque de chance pour ces personnes, je suis l'obstacle à la réussite de leur dessein. Jouer sur la morale de leurs actions pouvait être un moyen de discuter sans manifester d'hostilités. Mais de ce que j'ai eu vent du village de Kiri ces dernières années... la méthode du pourparler allait être délicate. Le tout était de ne pas s'engager dans un combat pouvant soulever une guerre. Mais tel était mon but d'étouffer les effets de tout conflit, j'empêcherai le sang de couler. Du moins, je pense cela surtout dans la mesure où j'imagine bien que je ne serai pas le premier à mener une quelconque offensive. Je m'attendais à ce que le premier coup vienne des ninja du pays de l'eau. Ma posture droite, le regard vidé de colère, de haine, ou de compassion, mon sabre dormait à présent dans ma main droite. Assurément, je prenais de plus en plus d'assurance bien que je me doutais que cette escouade d'Oin-nin n'était pas composée que de débutants. La première règle à appliquer lorsqu'il y a "opposition" et de ne pas sous-estimer celui, celle ou ceux qui nous font face. Je l'ai bien retenu depuis l'affrontement face au Croc Blanc de Konoha, il y a de ça une trentaine d'années.

Celle qui était à la tête de l'équipe de Kiri semblait ne pas vouloir ployer face à mon regard. Et même si ma posture semblait refléter une sorte d'avertissement, elle ne me lâchait pas du regard. Cela pouvant être perçu comme une certaine insolence, je pus discerner tout de même du courage dans sa façon de s'exprimer face à moi. Enfin quelqu'un qui sort de ce lot et qui assume ses responsabilités hiérarchiques, et qui évitait de se reclure d'elle même en restant au fond du groupe. Mon souffle discret produisait un petit nuage de fumée à peine épais, se dispersant aussitôt, ce petit écran de fumée se relançait à chaque expiration. J'écoutais tout de même attentivement les dires de la tête de l'équipe de Kiri sans lui couper la parole. De là, c'était la base d'une conversation dite pacifique bien que le terme soit hyperbolique, disons plutôt que nos attitudes respectives permettaient actuellement d'éviter tout débordement. Un affrontement verbal était sans doute plus conseillé quand on y repense. La sortie de mon sabre ne s'était faite que dans la mesure où leur demande ne fut prononcée qu'une fois, alors j'envisageai un éventuel assaut de leur part. Mais à la place d'attaquer, repoussant cette possibilité d'approche, mes fines lèvres annoncèrent sur un ton tout aussi cérémonieux que tout à l'heure, ma voix faisant écho:

« Voilà une vision bien paisible de votre part, jeune Oi-nin. Cependant, votre absente de culture porte à croire que vous ignorez tout des relations du Pays du Fer, et de sa vision des Shinobi. »

Que faisais-je en ces lieux ? Eh bien je suis surtout connu pour avoir été le premier shinobi à avoir pu entrer au Pays du Fer en suivant dès mon enfance la voie de l'Hagakure soit cette éthique de nous, samouraï, nous nous imposons afin de protéger jusqu'à la vie ce que l'on défend. Mais nous devions aussi prendre conscience que cela ne se limitait pas au sacrifice de sois, mais aussi à l'humilité et la discipline nécessaires quant à l'apprentissage et au perfectionnement dans « l'art de la guerre, de la vie et de la mort ». C'est là que nous faisions acquisition d'une nouvelle force, loin d'être physique, celle-ci se présentait dans la signification propre de la connaissance. Nobilis, la noblesse de notre âme pouvait ainsi ne pas être contestée. Il était alors temps pour moi de me mettre à leur niveau sans pour autant ne pas baisser ma garde. Et pourtant, je pensais que nous reprendrions une discussion permettant d'aboutir à un renvoie de Kiri sans que ces ninja n'opposent la moindre force. Alors en partant de cette idée, mon sabre retourna rapidement dans son fourreau accroché à ma taille. Et alors que je venais de finaliser mes deux phrases et mon action, je me suis guidé vers la terre ferme en sautant. Atterrissant presque légèrement, comme le repos délicat d'une feuille se décrochant de son arbre.

Je paraissais si serein que j'imaginais bien que certains pouvaient être déstabilisé à la vue d'un opposant ne montrant pas la moindre faiblesse. Cependant, l'un d'eux énonça une phrase. Seul le ton employé à mon égard suffit à m'obliger à reposer ma main droite sur le manche de mon arme. Cette action resta voilée des forces de Kiri, sûrement concentrées sur la réaction de leur frère d'arme. Cet inconsciemment se hâta d'arriver à moi avec une vitesse des plus élevées. En attendant, il s'agissait d'un assaut frontal des plus grossiers. Je pensais bien qu'ils étaient puissants, mais si personne ne s'occupait de leur faire maîtriser leur propre force... il était évident qu'un guerrier ne serait-ce qu'un peu stratégique n'en ferait qu'une bouchée. Moi stratégique ? Très certainement. Il ne me fallut que me jeter aussi furtivement, me baissant tout en pratiquant un mouvement circulaire du sabre. Et suite à ce coup, je me suis retrouvé non loin des forces de Kiri, le sabre en main. L'autre Oi-nin s'était stoppé net alors que son Tantõ se brisa en deux, en plus du fait que ses alliés purent voir un jet de sang s'échapper du corps de l'agresseur. Ce liquide vermillon s'étala dans la neige blanche avec rapidité tandis que le Kirijin poussa un hurlement de douleur.

Technique de l'Iaidõ. Non il  n'était pas mort, mais ses alliés pouvaient penser le contraire. J'avais pris soin de lui rendre cet affront, ayant posé mes conditions dès notre rencontre. Le plus impressionnant dans cette attaque fut l'absence de sang sur ma lame. Le coup s'était fait silencieux mais très rapide, suffisamment pour que la lame ne soit pas tâchée. Preuve d'une parfaite harmonie entre mon maniement du sabre et le sabre en lui-même. Gõkei était entre de bonnes mains, c'était sûr. Je ne regardais pas le corps de l'Oi-nin blessé aux pieds de Bakuhatsu. Une petite dizaine de mètres me séparait des Kirijin restant, alors que je finis par prononcer: « Fais leur comprendre. » La patte du panda géant se leva et surplomba le corps du blessé, s'abattant sur lui dans un bruit sourd. Les faits étaient là car cet Hazama de Kiri, aussi imprudent soit-il, venait de périr. Bakuhatsu n'insista pas quant à son action meurtrière, et balaya le corps du shinobi avec une force titanesque. L'envoyant sur le côté, le corps inerte percuta un arbre qui se fractura à cause de l'impact. Je poussais un long soupire en levant ma lame vers le cadavre de l'Oi-nin, regardant le reste des "ennemis" du coin de l’œil. Ils savaient que j'allais dire quelque chose, et il valait mieux pour eux qu'ils ouvrent grand leurs oreilles car c'est une chose que je ne répéterai pas une seconde fois. Il n'appartenait qu'à eux de suivre mes dires, et d'engager un combat et dans ce cas là...

« Cet imprudent a dépassé l'interdit que j'ai imposé, il en subit les conséquences. Libre à vous de m'attaquer, mais dans ce cas là... soyez prêt à vivre une guerre des plus déplaisantes. Vous pouvez aussi bien vous résigner et partir sans résistances, ou bien manifester un entêtement profond qui coûtera la vie à d'innombrables innocents. »

Je ne m'en faisais sûrement pour les civils de nos deux nations. Ces derniers ne demandaient pas à être impliqués dans cette affaire. J'allais faire de mon mieux bien que cette rencontre se soit soldée déjà d'un mort en moins de dix minutes. Il allait falloir que les autres se retiennent d'agir sinon Mifune déclarerait la guerre aux ninjas. Mon sabre s'abaissa, oubliant la présence de ma victime, je pensais alors au fait qu'à cet homme... je venais de lui ôter une famille. Une femme, sûrement des enfants et des frères & soeurs. Mais j'avais aussi ma famille à protéger, je ne lui aurais pas permis de me toucher et de pénétrer ces terres là. Qui sait les conséquences qui auraient découlé de leur passage dans le Pays du Fer ? La mentalité des forces opposantes était limitée, quoi que cette Oi-nin relevait tout de même un potentiel certain. Restait à savoir ce qu'elle comptait faire suite au meurtre de son subalterne. User du Ninjutsu ? Si elle devait l'utiliser, je l'empêcherai d'agir en territoire samouraï. Ce pourquoi je fis quelques pas en rangeant mon sabre à nouveau, je ne comptais pas le sortir à nouveau. Et voilà qu'après avoir exécuté ma petite marche pas je me retrouvais en territoire shinobi. Mon regard perçant celui que la jeune femme avec le même regard que l'on jette au travers une fenêtre dévoilant le spectacle de la pluie sur un village.

« Le venger est inutile. Me considérer comme lâche tout autant, car jusqu'à preuve du contraire, je n'ai fais que tenter de trouver un terrain d'entente dans lequel nous aurions été tous gagnants. Votre verdict ?»
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Meï Terumi
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyDim 14 Juil - 16:01

Embûche destinée.
ft Fuma Tsubaki


Hazama avait toujours été une personne impulsive, au plus grand agacement de Meï. Elle avait eu l’occasion de travailler avec lui en tant que subordonnée pendant des mois et elle avait mis du temps avant de pouvoir le calmer. Toujours à vouloir diriger les choses à sa manière, écoutant difficilement les idées des autres à cause d’un complexe d’infériorité qu’il avait nourri depuis son diplôme de Genin, cet homme ne pouvait jamais s’empêcher de se faire remarquer et de vanter ses exploits. C’était le genre d’homme grognon qui préférait retrouver ses camarades dans les bars, ziboulateur en main pour se remplir le ventre d’houblon au lieu d’assister sa femme, qui subissait des chirurgies médicales de curetage très fréquemment, pour préparer l’arrivée de son enfant encore dans ses choriaux. Malgré cela, il restait un patriote avec lequel elle avait pu accomplir d’innombrables missions de haut rang. Elle pouvait pester contre lui toute la journée pour lui avoir parfois volé certains mérites mais jamais  ne lui était venue en tête, l’idée de le laisser mourir.

Presque impuissante, Meï sentait son flux de chakra se dissiper dans ses propres abîmes, le regard quasiment encré de détresse à l’idée de n’être que spectatrice de cette scène au paroxysme de son abomination. Aucun mudra ne lui vint en tête et pas même la prononciation d’un de ses Jutsu meurtriers. Le calme effrayant de cet homme à la grande carrure faisait taire toutes les tentatives du groupe et son aura imposante semblait les paralyser sur place. Elle pensait être lâche à ce moment-là et son coeur était devenu le plus fort des tambours qui faisait vibrer ses tympans. Son pantalon faséyait sous ce vent de malheur qui soufflait en harmonie avec le geste gracieux mais cruel de cette légende qui dégainait sa fidèle lame. Si les purs combats menaient les adversaires à bouger dans un grand périmètre, celui-ci fut de courte durée et ce fut dans une quasi immobilité que le Sunajin entailla profondément Hazama. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il pourrait s’arroger de mérites et  lancer d’âcres reproches aux autres par vantardise. Cette force était bouleversante et époustouflante comme un méphistophélique cyclone qui s’abattait pernicieusement, à l’intérieur comme à l’orée d’un lieu. La silhouette fine et élancée était stoppée et dans une extrême lenteur, se pencha en avant vers les périanthes fleuries du sol, non visibles par la nuit.

L’odeur du sang remontait jusqu’aux narines de ces quelques courageux qui vinrent s’approcher pour constater l’état de leur acolyte. Etait-ce là, l’heure de la condamnation, de la fin d’une vie pourtant enrichie ? Désormais crucifiable sur la croix de la mort, Hazama n’avait pu mener à bien ses plus grands desseins et ce, d’une manière atroce et puérile. Les erreurs humaines apportaient l’expérience mais étaient aussi le témoin de la stupidité écoeurante que l’on faisait preuve. Des fautes, Meï en avait commises et ce soir-même, elle estima que ce décès était de sa responsabilité. Enfin, le décès... elle n’avait aucunement le don de la iatromancie pour prédire son état de santé mais elle avait l’intuition qu’il n’était plus de ce monde.  Elle ne savait même plus quels sentiments s’entrelaçaient en elle entre désespoir, stupéfaction et appréhension. Peut-être même qu’elles ressentaient simplement les trois. Cette hémorragie morale ne put que s’amplifier lorsque l’adversaire, à l’acmé de sa cruauté, engagea son invocation dans une incroyable tuerie. Ainsi ses membres s’étaient tuméfiés en préparant une force inhumaine qui écrasa sans scrupule la pauvre chose étendue sur le sol comme un myrmidon. Les Oinin, venus inspecter leur ami, furent forcés de battre en retraite sous l’ordre clair de la Terumi. La bête n’avait fait preuve d’aucune mansuétude en balayant ce corps frêle et léger, toujours en continuité avec le caractère opiniâtre de son maître. Il ne faisait apparemment pas les choses à moitié. La blancheur innocente de son visage pouvait bien tapir son atrabile sans égale mais cet acte provocateur qu’il venait de commettre ne remettait pas en cause le sentiment d’acrimonie que les Kirijin ressentaient à son égard. Serrant les poings, allant presque jusqu’à mutiler sa fine couche d’épiderme, Meï devait  rasséréner son propre esprit et adoucir ses pulsions de diablesse qui voyaient déjà la tête de cet obstacle rouler au sol et son corps finir en choux de bruxelles.

L’impact d’Hazama contre les rochers pointus laissa échapper un bruit sec, signifiant certainement que cette attaque l’avait complètement désossé. C’était certain ; la mort venait de l’emporter avec elle d’une manière bien sauvage. Sauvage... comme ce Tsubaki qui paraissait percevoir ce spectacle sans l’ombre d’une émotion. Hypocrite. Il pouvait bien justifier son meurtre par ces fameuses limites imposées mais il était le seul à avoir imposé ces règles. Si sagesse prétendait-il posséder, alors il n’avait pas à imposer les règles du jeu alors qu’il représentait la minorité de ce périmètre. Sa suffisance était parfaitement irritable et assez humiliante pour que la vengeance soit elle aussi justifiée. Mais Meï n’avait pas envie de penser à cet ultime recours. Certes, Hazama n’avait pas mérité cette mort à cause de leur propre faiblesse mais tuer ce Ninja légendaire ferait d’elle la source d’un nouveau conflit. Elle aurait par conséquent respecté son patriotisme habituel en apportant la gloire à Kiri mais sur le court terme.  C’était ce qu’il avançait par ailleurs ; partir leur sauverait la vie tandis que l’affront les conduirait à leur perte. Une affaire bien peu munificente. Bon sang, mais quel était le contenu de ses pensées si inaccessibles ? Enfin, l’auburn fit un pas en avant non sans attirer la crainte chez ses subordonnés de la voir risquer sa vie en se comportant avec témérité. Ils la savaient plein de courage mais parfois, cet audace pouvait lui faire mordre les doigts.

Elle écouta son interlocuteur continuer sa redondance de paroles,  à l’encontre de la vengeance, sur cet air patelin tout en ne fléchissant pas devant le regard perçant qui dégageait de dangereuses effluves. Un duel psychologique les entourait désormais et même si l’abandon du sabre dans le fourreau signa un engagement vers une voie plus pacifique, Meï se tenait sur ses gardes.  Kiri employait aussi des méthodes brutales pour faire comprendre les choses donc cette façon de faire détruisait toute innocence du Tsubaki.

Sous le bruissement des arbres qui trahissait le périple des vents froids, la jeune femme livra son fameux verdict. Et à vrai dire, elle avait l’impression que celui-ci n’était né que des restrictions de sa liberté. Presque factice des convictions de leur village, il ne restait pourtant pas moins imprégné d’un désir refoulé  volontairement par Meï, qui était jusque là dans les habits du jeu de l’apparence. Parler sans avoir  affaire  aux hostilités était une chose nouvelle qu’elle n’avait guère pu exercer dans ses missions accompagnées. En revanche, en solitaire, il lui était déjà arrivée de passer outre certaines choses ; par exemple, en faisant passer une personne innocente pour morte alors qu’elle avait eu l’ordre de la tuer. Bien sur, elle n’avait pu le faire à chaque fois mais ces actes étaient bien le symbole de la dominance de ses pensées les plus pures.

« Nous sommes en mission pour  servir notre village. Il est clair qu’intenter un acte séditieux contre vous ne serait pas la méthode la plus adaptée pour nous faire discrets vis à vis de votre village, je le conçois. Toutefois, si nous fuyons lâchement nos buts pour  retourner  chez nous, cela ne changerait rien. Nous finirions certainement tués pour l’échec de cette mission qui obsède notre Maître. Au final,  n’est-il pas plus jouable que d’aller jusqu’au bout  en ayant cette épée de Damoclès mais aussi quelques chances de réussite  que de rentrer avec la certitude que cette épée nous tranchera ? » lança t-elle, calme et sérieux après avoir lutté contre son ancienne stupeur.

La réponse à cette interrogation changerait peut-être le cours des choses.  Il n’était pas idiot donc il comprendrait parfaitement la difficulté et la précarité de leur situation. Les autres Oinin devaient raisonner de la même manière ; peu importe l’issue, la gloire revenait au Yondaime Mizukage. Le sacrifice était un fait dans la nation et d’une importance capitale dans le développement de celle-ci et dans la construction de l’Etat. Obédience, servitude, soumission... des termes que l’on apprenait clairement aux Ninja depuis leur plus jeune âge. C’était ainsi que l’on élevait les enfants ; on les rendait plus forts à l’aide de moyens peu conventionnels comme on élève des poules avec des granulés génétiquement modifiés. Les plus fanatiques adhéraient totalement à ces valeurs traditionnelles et il était impossible de les détacher de ce conditionnement aussi endémique qu’une pandémie.  Meï doutait même que l’ordre du retrait total des troupes puisse prendre  effet. Sa puissance surpassait la leur mais s’ils devaient se liguer contre elle pour  trahison et résistance, une bonne stratégie la mettrait dans un bon guêpier.  Rien ne le montrait sur ses traits mais elle s’avérait un peu perdue entre ses obligations et ses désirs les plus véritables. Qu’aurait dit son père, fervent admirateur du Sandaime mais qui, lui aussi, finissait soumis au régime actuel ? Il lui serait bien facile de lui dire de respecter ses propres principes mais dans ce cas-là, cela signifierait officiellement mettre un trait sur son existence.  L’idée de finir Nukenin ne lui plaisait pas non plus puisque Kirigakure, aussi sanglant était-il, était le lieu de toute sa vie. Elle avait trouvé l’affection familial, amoureux et amical dans ce berceau. Et Tsubaki... avait-il une famille avec laquelle son masque de raideur et de marbre se brisait pour dévoiler une créature stupide  pleine d’humanité ?  On aurait dit que non mais au fond, légendaire ou pas, tout Ninja avait des failles.
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Dernière édition par Meï Terumi le Ven 27 Sep - 11:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptySam 3 Aoû - 12:15

La Neige de L'Exil
Fūma ♦ Meï.



Rester inflexible, c'était dans mes habitudes. Je n'allais certainement pas ployer. Il était de mon devoir de maintenir position. Leur devoir a eux était de passer, et quoi qu'il arrive... L'atmosphère ne se faisait pas si pesante, bien que chacune des vies présentent était en jeu. La neige continuait de tomber, le cycle éternel de ce pays était donc bien de s'endormir. La neige vue en rêve est en corrélation avec le froid, le gel, notre vie suspendue. Au-delà de la pureté qui définissait cette pluie perpétuelle, il y avait aussi le découragement et la détresse. Ces mots relevaient-ils les symptômes qui étaient apparus plutôt chez chacun des shinobi du village caché de la brume ? Cela était fort possible, mais je devais cependant souligner leur courage à rester sur ces terres suite à la "vulgaire" mort de leur compagnon d'arme. A croire qu'ils venaient d'avoir une prise de conscience, une illumination comme quoi la force des mots allait être une meilleure arme que la force brute.  Ils savaient au moins que je ne ferai preuve d'aucune pitié, d'aucune clémence à leur égard si un geste aussi grossier est répété. Cet Hazama est le parfait exemple d'un élément perturbateur, il représentait à lui seul un rouage nécessaire à la naissance d'une guerre. L'étincelle évoluant en brasier. Mon attaque n'a fait qu'étouffer les tensions qui auraient pu se révéler être plus ... sanglantes que si ses équipiers s'étaient entrainés d'eux même dans le combat.

Mon regard s'était fermé quelques secondes, et pendant ce temps là... Mon esprit finit par se mettre aussitôt en paix. J'avais oublié l'acte orchestrée par ma lame précédemment, mes pensées se tournèrent vers un idéal plus prospère. La fonte des neiges annonçait la libération en douceur, la dissipation des soucis, la fin d'une phase de vie paralysée, en sommeil. Paysage désertique, aspect menaçant par sa froideur et son uniformité. Ma mentalité renvoyait à cet aspect de rempli sur soi, à l'absence de certains sentiments. Une désolation de notre présent à chacun. Que ressentaient-ils, eux ? Pensaient-ils avoir leur chance ? Traverser cette frontière, braver les interdits imposés par la nation de Mifune-shishõ ... ? Autant dire que j'étais prêt vraiment à tout pour m'imposer comme une muraille. La seule chose qui mettait mon esprit en paix était, comme énoncé précédemment, ce paysage que nous pouvions qualifier de calme, serein mais à la fois effrayant et qui met étrangement mal à l'aise. Un certain cran de prendre la défense des autres de cette façon, oser continuer de parler après avoir assisté à la mort de leur confrère. Qui continuerait d'insister après une telle scène ? Il faut avouer qu'il y a longtemps que je n'ai pas vu une personne garder son sang-froid dans ce genre de situation.  Mon regard ne se reposait que sur cette femme qui avait eu l'intelligence de s'armer de sagesse, bien qu'elle lança les négociations. Mais avant de répondre, il me fallait méditer sur chacun de ses mots. Car à partir du moment où elle prit la parole, j'ai fini par y desceller un certain sens bien que mon but restait le même: les empêcher de passer.

Seul face à eux, j'avais pris la responsabilité de mener à bien cette mission. Si je faisais marche arrière, il était clair et net que c'était moi qui serait en déshonneur. Il ne me resterait plus qu'à me faire seppuku par simple honte d'avoir cédé. Mais cela n'arriver pas. On n'amadoue pas une personne comme moi, et ce n'est pas cette tirade aussi "sage" soit-elle, qui me mettra sur le côté pour aller kidnapper cet homme à qui j'ai juré une protection certaine.  En mission pour servir leur village ? Comme si je ne l'étais pas pour défendre la communauté Samouraï. Je croisais alors les bras, geste traduisant une pensée dite "pacifique" de ma part. Bien que le terme soit exagéré, je voulais surtout souligner que je ne comptais plus attaquer qui que ce soit. Sauf si bien entendu les hostilités finissent par s'imposer à nouveau. Il s'agissait d'une hypothèse que l'on ne pouvait pas écarter. Ce n'était pas hors de propos, aussi impulsifs puissent-ils être ... le prochain assaut sera la signature d'une déclaration de guerre. Bakuhatsu savait ce que je faisais, ce que j'avais en tête. Et rien que pour cette raison, il se retira de lui-même dans une explosion de fumée qui se dispersa autour de nous. J'allais bientôt parler, il me fallait attendre encore un peu. Être certain qu'aucun des Kirijin ne profiterait de ce voile de fumée pour lancer un quelconque assaut. Cependant, même en étant sur mes gardes, je restais droit et les bras croisés. Le regard impassible et une moue globale du visage ne laissant transparaître aucune faiblesse. Mes cheveux venaient d'être portés un cours instant par la bourrasque causée par le départ du Roi Panda, les quelques mèches sur mon visage s'agitèrent avant de se replacer d'elles-même. Une fois le calme revenu, je décroisai les bras en annonçant d'un ton ma foi ... indifférent:

« Nous voilà bien embêtés n'est-ce pas ? Vous ne pouvez renoncer à votre but, et moi je ne peux céder face à vous. Cependant je dois reconnaître que vous êtes plus intelligents que votre confrère défunt, insister aurait été une très mauvaise idée de votre part. Et la force des mots a plus de raisons d'être que le tranchant d'une lame.»

Je n'avais pas encore répondu à ce sa question, mais cela allait arriver. S'ils avaient vraiment l'intention de parler, il n'y a nulles raisons de se précipiter. Que pensaient-ils de la mort de cet homme, Hazama ? Avait-il une famille comme moi j'ai des enfants ? Sa mort aurait mis en danger nos deux familles respectives et quand il s'est élancé sur moi, il fallait empêcher que cela arrive. Comme on peut le dire, c'est un mal pour un bien. Mais encore une fois, cela montre bien que peu importe le pourquoi d'un acte aussi infâme que de donner la mort... Nous n'échappons pas à notre statut d'animal. Je ne nierai pas que pendant un instant, une once de colère s'est emparée de moi quand je l'ai pourfendu de ma lame. En l'espace d'un instant, alors que le métal rentra en contact avec sa chair... Je n'ai guère apprécié la mentalité dont cet homme fit preuve. Au fond, en vue de ce qu'est devenu la nation de la brume, j'aurai du me douter que parmi ces Kirijins ... au moins un d'entre eux serait un partisan pur & dur du Yondaime. Entraînés à user de leur colère pour accomplir un but, voilà ce que je pensais de ce village. Jadis, il me semblait qu'on parlait de cet endroit comme un lieu des plus pacifiques. Mais les temps changent et les nouvelles générations suivent leur propre voie, sûrement que ce Yondaime a fait ce qu'il lui plaisait. Il a fait de ses shinobi des êtres mettant en avant leur instinct primaire comme il aurait pu leur faire développer tristesse comme la joie et la peur. Mais pour s'assurer qu'ils assurent l'accomplissement des missions, ce fut la colère, l'agressivité qu'il a décidé de primer. C'est regrettable, sincèrement.

Qui aurait pu qualifier cela de sain ? Bien que cela soit une donnée utile pour vivre car elle permettait de se défendre. Mais dans un autre cas, cette agressivité réduit considérablement l'attention de la personne concernée. Ce pourquoi cet Hazama a perdu la vie aujourd'hui. J'espère que pour ces autres Kirijins, cette scène fut comme une prise de conscience. En me mettant en parallèle avec ce genre de personnes il fallait avouer qu'il en fallait beaucoup pour me mettre en colère, cela relevait d'un exploit ne pouvant être renouvelé. Il fallait me plonger dans une situation plus que précaire comme il y a quelques années. Alors que d'autres personnes ne cessaient de crier, d'agir sous l'égide de cette force handicapante, on pourrait presque dire que cela relevait de la pathologie, en exagérant. Je faisais partis des personnes exprimant ses façons d'être de manière rétro-réfléchies, retournant tout ressentiment contre soit. Quant à Hazama, c'était de manière défléchie, déviée sur autre chose que son vrai but, son agressivité s'est manifestée quand il entendit mon identité. Alors que le silence avait régné quelques secondes, je me préparai à continuer de parler afin qu'ils prennent conscience de la situation. Mais cette fois-ci, je ne parlerai pas à ces hommes, mais à cette femme qui eut le courage de représenter son village face à moi. Si j'en avais eu la force, il est clair qu'un sourire d'encouragement aurait été le bienvenue, cependant ce n'était pas le cas et seuls les mots allaient être acteurs d'une décision que nous prendrions elle et moi. La discussion, le rouage des situations sans agressions. Peut-être qu'un jour nous serions forcés de brider notre chakra, ranger les armes pour utiliser cette force infinie que peut être les mots.

« Vous, très chère. Qu'est-ce que la loyauté face à la trahison ? Vous savez ce que je veux dire. Nous ne pouvons trahir nos nations respectives, exprimez vous. »
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Meï Terumi
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptySam 10 Aoû - 0:43

Embûche destinée.
ft Fuma Tsubaki


Aux interrogations de Meï était fixée une belle impasse dont Tsubaki ne risquerait pas de passer au travers sans une bonne réflexion. Il aurait pu le faire si son coeur était de pierre et qu’il s’obstinait à vouloir leur faire ce deal. On aurait pu croire que ce même coeur était déjà trop dur pour penser mais il apparaissait que les Ninja de légende, selon la jeune femme, avait un minimum de sagesse. Du moins, elle l’espérait. Il n’était pas facile d’être doté de responsabilités et ce, surtout quand il n’y avait aucune issue à un quelconque problème. Les hommes aimaient se sentir libres de leurs mouvements ou  être le propre chef de leurs actes mais aux moments cruciaux où la difficulté leur barrait le chemin, ils se repliaient naturellement par crainte. Ils reposaient alors tous leurs efforts sur quelque chose qui leur paraissait plus fort et plus fiable. C’est ainsi qu’on hiérarchisait des équipes Ninja ; pour que les seconds puissent se reposer sur les autres qui possédaient une âme de leadership. Cette âme, Meï pensait la posséder au fond d’elle parce qu’elle se sentait prête à assumer toutes les conséquences de ses décisions. Mais ce soir, il ne s’agissait pas de foncer dans la gueule du loup pour ensuite dire assumer les dégâts. Non, elle devait réfléchir attentivement et c’est en passant par les réponses de Fûma qu’elle pourrait sûrement être plus clairvoyante. Si elle influençait la plupart de sa troupe, elle-même reconnaissait être sous l’influence de cet homme mystérieux à l’invocation prodigieusement féroce. Ce panda blanc tacheté de noir était aussi impressionnant que son maître et une relation étrange les liait, comme si au fond, ils ne faisaient qu’une et même personne. Il était inutile de lutter contre deux êtres aussi unis alors que les Kirijin qui les opposaient n’étaient pas toujours capables de s’accorder. Hazama en était la preuve.


Un vent glacial vint fouetter les oreilles de la jeune femme qui gardait les yeux bien ouverts, fixés sur le ténébreux aux cheveux d’ébène. Les flocons tombaient doucement, se déposant au creux des épaules de chacun. Doux, légers et innocentes, elles ne faisaient aucun mal et rendaient la scène moins obscur. Un simple échange de regards suffit au Tsubaki pour prendre la parole. C’était comme si lui-même avait créé cette neige, affirmant sa possession du territoire et ce, de la même manière que son panda qui avait disparu dans un écran de fumée. Cependant, les coéquipiers de Meï ne voulaient pas s’avérer vaincus à cause de cet homme prétentieux qui ne faisait que montrer qu’il était fort depuis le début.  L’indifférence de la tonalité de sa voix n’améliora pas son cas et sa réponse ne lui apporta aucune information supplémentaire. On avait l’impression que cet Empereur jouait le rôle du politicien qui faisait tourner en rond la discussion tout en faisant ressortir ses talents oratoire pour mieux manipuler le peuple. Evidemment qu’ils étaient bien plus réfléchis qu’Hazama mais qu'en était-il de la véritable réponse ? Les mots étaient plus efficaces que les armes, elle le concevait mais tout ce commentaire évident lui faisait perdre du temps précieux dans sa mission. Normalement, ils auraient déjà dû entrer dans la forteresse de la cible en question et peut-être même qu’ils auraient été sur le chemin du retour.

L’auburn fronça les sourcils ; ceci était véritablement frustrant. Il devait certainement prendre un petit plaisir à faire durer l’attente et à tester la patience de ces Kirijin. Meï jeta un regard en biais en direction de ses camarades, espérant les avoir jugé assez matures et intelligents pour ne rien intenter par impatience. C’était un pêché bien stupide qui pourrait les mener à leur mort. Elle n’était pas télépathe mais il sembla que ses yeux émeraudes furent suffisants pour apaiser leurs petites pulsions qui commençaient à naître. Elle avait l’impression de gérer une garderie composée d’enfants instables par moments et elle n’appréciait pas tant que cela cette comparaison loufoque. Jusqu’où pourraient-ils la suivre sans être influencés par l’importance de la mission de Yagura-sama ? Il y avait certes cet objectif à accomplir mais avant tout, ils avaient une vie à sauver de ce danger humain. Notre héroïne ne ressentait aucune haine pour lui mais elle le plaçait bien dans une catégorie peu positive ; elle se doutait que lui aussi avait dû mettre un terme à la vie de beaucoup de personnes. Il était loin d’être un ange même s’il défavorisait le combat. Il était même le gardien de la prison où Meï s’installait à peine : il détenait les clés de sa libération. Ces clés, il les lui donnerait que si sa décision lui convenait. Et quand il ouvrit la bouche pour reprendre sa réponse, le coeur de la demoiselle se mit à s’accélérer comme si elle attendait sa propre sentence. Ses mains se crispaient doucement, tapies dans le noir. Immobile, elle crut vraiment obtenir une vraie réponse. Mais il n’en fut rien ; il avait osé lui retourner l’exactitude de ses questions contre elle. C’était un être tellement rusé, en effet. N’avait-il aucune solution en fin de compte ? C’en était décevant et il venait de signer l’affirmation d’une altercation imminente. Sa réplique ne plut pas le moins du monde aux autres Oinin qui s’observaient avec méfiance, comme s’ils s’échangeaient leur mépris vis à vis du Samuraï.

Pourtant, ce n’était pas quelque chose de si insensé au final. Non... alors que ses yeux se baissèrent vers le fourreau de l’épée du sage, Meï fut parcourue d’étranges remembrances. Le décor froid et neigeux avait laissé place à un temps plus doux et chaleureux qui donnait l’impression que le calme et la sérénité régnaient en harmonie. Certes,  le soir était toujours présent  mais la flourade était clairement mise en avant par la poussée des fleurs de Sakura, toutes roses et fraîches. Accueillant la rosée du matin en leur sein, elles purifiaient les alentours. C’était il y a un plus d’un an et demi. Elle s’était retrouvée face à une belle Geisha, vêtue d’un mirifique kimono ochracé aux motifs fins et flabelliformes. La dentelle qu’elle portait ne la rendait que plus pure et prude. Jamais elle n’avait aperçu une femme aussi belle qu’adorable. Pourtant, les chaînes qui la retenaient à son maître lui avaient fait sentir le devoir de faire perler le rouge vif du sang sur la peau de porcelaine de cette femme.

Yagura, cet ardélion vicieux, avait lancé une chasse contre certains utilisateurs de Kekkei Genkai sur lesquels il pouvait amener des scientifiques à faire des recherches. Malheureusement, cette Geisha avait été ciblée pour sa vulnérabilité et sa solitude. May, s’appelait-elle et tout simplement parce qu’elle était née au mois de mai, sous la beauté du printemps. Ses cheveux, qui brunoyaient sous la faible nitescence de sa lampe à huile, attiraient l’admiration de la jeune Juunin qui aurait pu la jalouser de cette splendeur. A côté de cette femme,  un homme était étendu au sol, le teint céracé mais virant au blanc. Sur son flanc, une profonde blessure le plongeait dans l’agonie. La camisade, préméditée par Meï,  avait semblé être réussie mais toute cette gabegie avait une fin.  Ce fut avec horreur que la Geisha contempla son gardien mourant et qu’elle joigna les mains pour préparer quelques mudras.  Son opposante en fit autant et le Doton mêlé à son Hyôton provoqua une explosion de cristal à en s'couper les tympans. Les débris étaient tombés de part et d’autres, blessant finement les peaux de chacun. L’auburn avait dû ignorer les coupures au niveau de ses mains et c’est avec une volonté sans limites qu’elle venait d’emprisonner l’idiote dans un dôme de lave. La chaleur provoquée  prenait clairement le dessus sur la glace fondante et impuissante. Sourire aux lèvres, elle contempla le gibier se débattre de cette prison mais cela était vain. Alors que la main bouillante de la Kirijin frôla la gorge fragile de la dénommée May, elle eut un mouvement de recul. Cette dernière venait de la supplier de lui laisser la vie sauve. Le regard de Meï s’était éclairci, affichant un air plus hébété. Ses doigts avaient hésité à saisir cette fameuse gorge pour la détruire mais ils s’étaient relâchés. Son chakra baissa en intensité et la flamme flamboyante contenue dans sa paume disparut en une fraction de seconde. Elle s’était reculée sans pour autant annuler son dôme. Le Mizukage lui avait donné l’ordre de tuer cette femme talentueuse mais ce soir-là, le bourreau n’avait pas accompli son devoir.

La belle cligna des yeux plusieurs fois et soupira légèrement de manière à ne pas se faire entendre. Frappée d’un flash, elle dut attendre plusieurs secondes avant de reprendre ses esprits. Pourquoi ce souvenir-là ? Elle s’était rappelée qu’après ce passage, elle avait dû faire passer May pour morte mais dans des circonstances qui rendaient impossible l’analyse de ses gènes. Dans son rapport, elle avait raconté que la Geisha avait tenté de la tuer en utilisant une attaque suicide. Elle stipulait également qu’elle avait survécu en encaissant pas mal de dégâts mais que cette femme avait été réduite en cendres, ce qui l’avait empêchée de reprendre son corps. Finalement, les multiples mérites de Meï pour le succès de la majorité de ses missions avaient pu rendre son rapport assez crédible pour que le dirigeant du village ne se penche sur d’autres clans en employant d’autres Ninja disponibles.

L’Oinin put enfin recroiser les yeux de l’Empereur Blanc qui ne fléchissait jamais. Comment pouvait-il lui poser une telle question ? Cette fois-ci, il ne suffisait pas de mentir à son supérieur et pour la simple raison que ses camarades la dénoncerait, avides de promotions.  Evidemment qu’elle tenait à sa peau et que pour la fierté des Terumi, elle ne souhaitait nullement régresser dans la hiérarchie. C’était quelque chose que ce Tsubaki ne comprendrait peut-être pas puisqu’il avait bien entamé sa vie et qu’il avait accompli de nombreuses choses qui lui permettaient de donner l’impression que tout était facile. Etait-ce facile de renoncer à sa loyauté pour la trahison ? Loin de là. Pensait-il vraiment qu’elle pourrait rentrer dans son village sans la tête de Tsukushima Raigeï et ce, simplement pour contribuer au succès de la mission de cet homme ? C’était bien égoïste de sa part.

* Mais c’est aussi égoïste de la mienne si l’on tourne les choses dans le sens inverse. * pensa t-elle, sceptique.

La réflexion était bien ardue, en effet. Bloquée entre son désir de partager pleinement ses pensées et le devoir de se restreindre à cause des autres oreilles, Meï eut l’impression de ne pas se satisfaire lorsqu’elle répondit.

« - La loyauté, tant qu’elle n’aveugle pas,  est ce qui nous rattache depuis toujours à nos sources qui, quant à elles, nous ont permis de vivre jusqu’à maintenant. La trahison n’a pas sa place dans l’âme  d’un Shinobi et elle en est même une  tare. » annonça t-elle fermement.

Ses partenaires ne bronchèrent pas et se contentèrent de l’écouter, prenant ses paroles comme des éloges sortis tout droit des préceptes de Kiri. Pour eux, il était clair que leur loyauté n’avait rien de factice et qu’elle ne les aveuglait pas. Ils étaient parfaitement conscients des actes qu’ils avaient commis et leur consentement à chacun d’eux le prouvait. Leur chef d’équipe avait apparemment trouvé les bons mots mais ils ne signifiaient pas exactement la même chose pour eux que pour elle. Forcément... elle avait senti la cécité produite par ce régime sanglant.

« - Je voudrais vous retourner la question. Il est bien trop facile  de penser qu’il serait de notre devoir  que de trahir notre nation.  Vos réponses n’ont pas apporté la solution de mes interrogations. »

By Lokiddles


Dernière édition par Meï Terumi le Ven 27 Sep - 11:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyVen 30 Aoû - 10:57

La Neige de L'Exil
Fūma ♦ Meï.



L'espoir résidait dans des personnes qui avaient assez d'intelligence et de volonté pour changer toute une nation. Si on pouvait changer un pays, on pouvait changer le monde. C'est ce que je me disais du moins. Ô nous vivons dans la matrice des origines, la Terre. Qui étions nous à part les enfants de cette immensité ? Sur ces terres passives. Nous marchions, nous combattions sur le ventre de notre planète... l'antagoniste avec le ciel qui couvrait la terre.  Semence du ciel,  elle se liait à l'image-mère.  Nous blessions cette partie de la Terre alors que c'est sur celle-ci que nous avons tous vu le jour. Des pensées comme celles-ci me poussent à croire qu'il existe très peu de personnalités capable de penser comme moi. Cependant, cette femme issue du régime sanglant semble se différencier de ses équipiers. Une lueur d'espoir se manifesterait-elle à travers les paroles de cette femme ? Comment pouvais-je être sûr qu'elle garde de son assurance ? J'y réfléchissais, mais je pensais avoir trouvé le moyen de vérifier son sérieux. Un débat venait de s'ouvrir, faire marche arrière serait trop lâche. Mais suite à cette ouverture, je ne pouvais que profiter d'un tel affrontement. Tout le monde devait y être gagnant, aucun massacre a orchestré. Le seul corps inerte était justifié de par son caractère impulsif et son dévouement à un régime dictatorial. Je n'avais aucunes raisons d'avoir pitié de lui, ni de ses frères d'armes.

Il y a quelques jours encore, ma plume trempait dans l'encre afin que je puisse continuer à écrire cet ultime ouvrage que je voulais publier.  Un chapitre de finalisé, un autre devait débuter. Mais je ne savais pas de qui parler. Il me fallait rencontrer une personnalité influente, du moins qui savait dire ce qu'elle pensait. Une personne qui devait penser comme moi ou qui avait de quoi me contredire en restant sur la même longueur d'onde. Cette jeune femme serait-elle l'encre qu'il me fallait afin de continuer à écrire ? Au-delà des mots, je ne trouvais pas le bon moyen de l'intégrer à mon livre. Il me fallait des actions, une preuve qu'elle peut appuyer ses dires. La sur-estimer serait une erreur de ma part, me reposer sur sa façon de s'exprimer. On pouvait tous montrer notre principale faiblesse quand il s'agissait de passer de la théorie à la pratique. Une seule solution à cela, mais je ne lui ferai part que de ce "projet" une fois qu'une solution sera trouvé à notre problème commun: Passer et mourir ou bien user de la force des mots... Mais il fallait avouer que les paroles n'étaient pas illimitées, en espérant qu'il n'y ait pas d'autres assauts... Ces ninja faisaient partis du régime de l'ère sanglante, je devais me méfier. Ils étaient présents et semblaient bien ne pas vouloir faire marche arrière, ce qui pouvait être problématique car je suis dans la même position. Impensable que le samouraï que je représente puisse les laisser passer. Je me suis engagé dans cette dernière mission avant de réintégrer SunaGakure, je saurai tenir. En prenant position pour les samouraï, je bannissais mes intérêts de shinobi. C'était la première que je devais m'expliquer en tant que spadassin du pays du Fer. Je devais avouer que cela me mettait relativement mal à l'aise, bien heureusement, cette façade qui me recouvrait, camouflait la moindre faiblesse. La loyauté envers nos nations respectives était quelque chose qui nous définissait, et sa définition me convenait parfaitement pour ainsi dire.

La cécité de la loyauté. Comme ce Hazama, trop loyal envers leur Mizukage. Cette dévotion sans bornes lui a coûté la mort, et à travers la frontière de la vie et de la mort, il devait regretter sa hâte. Ce n'est pas moi qui allait le pleurer, un comportement aussi grossier à mon égard, cela ne pouvait que se conclure par le fait de lui donner la mort. Combien de personnes ais-je tué durant la guerre ? Des personnes qui se comportaient de la même façon que cet individu. Tous unis par la volonté de protéger leur nation alors que de cette ambition naissait ce que cette jeune femme soulignait: l'aveuglement. Une prise de risque nécessaire pour l'accomplissement de nos desseins. Je risquais ma vie pour mener à bien ma mission de garde rapprochée, et c'est le devoir de tout humain de respecter ses engagements, au-delà d'un statut de shinobi ou de samouraï. Tout être censé saurait comprendre cette vision des faits, sauf que  nous vivons en société. Qui se plierait aux raisonnements d'une personne faisant passer son statut d'Homme en priorité, avant même de prioriser ses intérêts de shinobi ou samouraï ? Voilà le problème soulevé par cette scène où nous nous éternisions, sous cette cape enneigée. Les flocons se déposaient sur le tissu ébène de mon kimono, la teinte blanche disparaissant aussitôt, continuant de l'écouter sans cesser de la jauger. Elle devenait un élément important, cette mission relevait désormais d'un travail d'investigation qu'autre chose. A la fin de cette rencontre j'en tirerai finalement quelque chose. Encore fallait-il trouver une issue, et le débat stagnant, ce n'était pas gagné d'avance. Il fallait voir plus loin, faire progresser la discussion. Mais imposer mes questions me permettait une peu de discerner son opinion. Et j'y tenais.

« La loyauté,  ce caractère qui perdure depuis la nuit des temps, avant même que la société se mette en place. L'Homme savait être loyal envers lui même ou avec ceux avec qui il cheminait. La définition a bien évolué depuis la création des villages, vous par exemple, jeune femme. Il y a cette volonté de tout changer qui sommeille en vous, vos paroles me font savoir que comme beaucoup de Kirijin, vous souhaitez le changement de votre village. Donnez vous la force de pouvoir tout faire changer, soyez loyale envers vous-même désormais. »

A travers cette question je n'espérais pas leur ouvrir l'esprit, ils pouvaient continuer de m'abhorrer pour cette prétention qui s'était installée dans mon regard. Mais était-ce un compliment que je venais de lui faire ? Un moyen de s'échapper du régime qui astreignait une population toute entière. Au lieu de la plaindre, je ne pouvais que l'encourager sur une voie qui ferait d'elle le sommet de son village. Mais cela ne se fera que si elle la mission en cours était annulée, je verrai ainsi si elle est bornée ou non. Peut-être que la peur, de rentrer au village les mains vide, s'emparait d'elle. Mais je lisais dans son émeraude l'envie de ne pas décevoir Kiri, tout comme l'envie de le changer. Mais par-dessus tout, nous allions devoir trouver une solution et stopper ces objurgations, bien que le terme soit assez hyperbolique. El connaissait mon avis mais au fond... avais-je tout dit ? Ces dernières années j'ai fais face à mes Némésis, ils étaient bien réels. C'est de cette peur qu'ils dégagent que ma femme fut emportée par la faucheuse. Cette perte influença ma mentalité, mais je devais aller de l'avant. Mais ce ne fut pas sans conséquences, je me suis sentis obligé d'être plus stricte, froid. Une carapace se matérialisait autour de ma personne, m'éloignant du reste du monde. Je réalisais alors que je n'avais pas encore prononcé mon avis sur ce qui était de la traîtrise. Et j'avais déjà une idée assez claire de ce que j'allais dire. Une expression de mon visage leur fut adressée alors que je m'approchai lentement d'eux. Passant la frontière, et de ce fait un seul assaut de ma part serait mal vu. En revanche se défendre d'une attaque de leur part serait tout à fait normal. Je restais impavide de façon à leur faire comprendre que ma personne n'avait aucunes raisons de nourrir crainte et peur à leur égard. C'était là le but de mon comportement, à un seul homme... le samouraï pouvait rester de marbre face à des personnes cherchant à forcer le pays.

« La trahison... tout dépend dans quel mode de vie nous vivons. Il y a ceux qui trahissent leur nation parce que le régime n'est pas celui qu'il devrait être.. Et ceux qui trahissent par avidité. De ma fenêtre, je pencherai sur la première option. »

IL était normal de penser ainsi. Du moins, quand je parlais de régime qui n'est pas ce qu'il devrait être... Je parlais bien entendu de Kiri. Car je me souviens encore, qu'il y a des années, le Sandaime Mizukage était réputé pour avoir été l'une des cinq Ombres à avoir une nation des plus pacifiques. Et je pense que cet homme a marqué l'esprit de la jeune femme au point qu'elle fasse preuve d'une sagesse équivalente. Je l'encourageais implicitement à être loyale envers elle-même afin qu'elle puisse se donner la force de trahir la nouvelle politique du Yondaime Mizukage, et rendre à Kiri ses couleurs d'antan. Encore fallait-il qu'elle est cernée cela à travers mes paroles, ce qui n'avait pas dû être très difficile. Elle devait se faire intrépide. Rien ne devait paraître comme étant une entrave. Sans coup férir ? Non, l'usage de la force allait devoir être nécessaire , je suppose. Mais aujourd'hui, j'espérai que moi je ne serai plus son opposant. Que mes paroles l'aient atteinte, car de toute façon je n'aurai aucuns remords à lui ôter la vie si elle insiste. Mon regard se durci à travers la neige, et je me suis arrêté finalement à moins de dix mètres de ses derniers. Le silence régnait encore, peut-être méditait-elle sur mes paroles. Peut-être allaient-ils attaquer. Dans tous les cas je restais bien à ma place, prêt à écouter ou agir. Mes poings serrés finirent par se détendre, une sensation de légèreté s'empara de mon être. Mon esprit tenta d'éloigner les Kirijin, et de mettre cette femme en avant. Comprendre ce qu'elle voulait n'était pas si difficile mais maintenant j'allais en venir aux faits. Il me fallait une preuve que la force de ses mots égalait sa volonté. Auquel cas, je la saurai apte à changer KiriGakure.

« Donnez moi votre nom. Celui qui figurera parmi les plus grandes personnalités de mon ultime ouvrage. Un livre mélangeant voie shinobi & samouraï. Prenez cela comme un pari, changez votre nation et je saurai vous aider. Dans le cas contraire, vous pouvez toujours tenter de passer cette frontière en prenant le risque d'être tués avant d'atteindre la position de Tsukushima Raigei. »
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Looks Can Kill [FB | Pv Meï] Vide
MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyDim 22 Sep - 10:05

Embûche destinée.
ft Fuma Tsubaki


Que savait cet homme à la chevelure ébène sur cette fameuse loyauté ? Lui, obéissait sûrement à des règles imprégnées de la justice de Suna, plus souples et plus à proximité de l’utopie de la paix. A Kiri, la notion de loyauté n’était vraiment pas la même. On aurait pu croire que la définition sonnait différemment chez ces deux villages où tout s’opposait. Le bleu et l’orange, la mer et le sable, le froid et la chaleur ainsi que la souplesse et la dureté. On pouvait se demander si cet homme était vraiment apte à la comprendre puisque ce n’était pas en ayant la gentillesse de son propre Kage que l’on pouvait juger ceux qui vivaient sous la dictature. La preuve résultait du fait qu’il n’avait pas su lui apporter une réponse claire.  Pour cette raison, mieux valait lui retourner la question afin de pouvoir avoir un aperçu de son point de vue de la situation, de le voir mettre à l’oeuvre sa capacité à pouvoir se mettre dans la peau d’autres personnes.

Quelqu’un comme lui devrait être capable d’effectuer une telle chose bien aisément. En tout cas, la loyauté selon le point de vue de Meï avait au moins une once de véracité. Chez les Ninja, il s’agissait d’une chose précieuse perçue comme une des plus grandes qualités que l’on pouvait posséder en soi. Antagoniste de la lâcheté et de la peur, ce simple terme de loyauté s’avoisinait plutôt à du courage, de la fidélité et donc un certain sens du sacrifice. Le sacrifice n’était pas simplement le résultat d’une liaison forte d’amour ou d’amitié mais aussi un risque de cette fidélité sans égal. Il fallait croire que les émotions humaines allaient en contradiction avec les instincts primaires de l’Homme, à savoir la survie. Le primitif n’était à la base pas adepte des lois et de la soumission ; cette espèce ne vivait que pour sa propre indépendance. Meï était nourrie de sa fraîche envie de servir un environnement qui avait été son berceau, et qui l’avait destinée à devenir ce qu’elle était aujourd’hui. Que devait-elle au système de Kiri ? Toute sa vie, son éducation, sa puissance ainsi que sa droiture. Elle ne mangeait que grâce aux bons pêcheurs qui venaient de ravitailler le village. Elle était une puissante Kunoïchi grâce aux quêtes accessibles qu’en portant le bandeau du pays de l’eau. Il était difficile de se faire à l’idée qu’elle avait la possibilité de les trahir pour sauver une vie innocente, simplement parce qu’elle leur devait beaucoup de choses. Toutefois, le devoir devait-il se faire simplement dans l’intérêt personnel d’une personne ou bien pour servir sur une plus grande échelle ? Il fallait donc se demander s’il était possible de sauver mille et une vies au lieu d’en sacrifier une pour sauver les mille.  Mais était-ce une idée utopique ? Comment sauver des vies qui vivaient avec des coutûmes et intérêts différents ? Au bout d’un moment, l’un ne tient plus et vient frapper l’autre. L’énigme était impossible.

 Ni la Terumi et ni le Tsubaki ne pouvaient reculer et bien que les paroles soient le réceptacle parfait de la violence interne, est-ce qu’elles permettraient l’aboutissement d’un accord ? Notre Oinin se posait beaucoup trop de questions et elle n’était plus sûre de certaine de ce qu’elle pensait. Les choses se mêlaint dans sa tête comme des couleurs mixées entre  elles. Cependant, ce mélange ne faisait que l’embrouiller davantage et ses pensées se biffaient sans arrêt, signant une incessante pluie de billevesées qui s’écoulait. Ne lâchant pas du regard son interlocuteur, elle entendit sa réponse aussi tranchante qu’une parole juste mais toute aussi imprégnée d’espoir. Du moins, c’était l’impression qu’elle venait d’avoir en entendant le son de ses cordes vocales. Aucune commisération à son égard ne se faisait ressentir mais un simple encouragement qui était loin d’être compassé. La scène ne semblait pas inventée de toutes pièces, elle possédait une réalité propre et au coeur de celle-ci, des ambitions poussées par leur désir  commun de fuir les conflits de grande envergure.  Meï observa discrètement Ao, situé à proximité ; que pensait-il de tout cela ? De toutes les personnes réunies ici-même, elle ne pouvait faire tenir sa confiance qu’à cet homme, plus âgé qu’elle mais plus réfléchi par rapport aux autres. Lui aussi avait eu ses instants de guerre et d’assassinats de sang-froid mais tout ceci n’avait été que le fruit de sa loyauté et de sa bravoure.  Ce soir là, son teint était mystérieusement égrotant : peut-être craignait-il quelque chose. En tout cas, il n’avait encore rien dit mais l’on pouvait sentir son désir d’intervenir, quelque soit l’importance du Sunajin légendaire. Néanmoins, la belle n’attendait pas moins qu’une réponse en faveur du Mizukage. Certes, il était une personne de confiance mais il était encore assez endoctriné pour pousser son courage jusqu’au changement. Il restait tout de même  potentiellement une personne capable d’ouvrir les yeux quand on lui faisait bien comprendre les choses. Perdue dans le galimatias de son discours intérieur, Meï médita sur la définition apportée par le vétéran. Deux mêmes valeurs confrontées avec force faisaient naître une vraie imprécation, décidément.

Il y avait indubitablement cette petite volonté au sein de la jeune auburn qui la poussait à regarder les choses au-delà des montagnes qui enclavaient l’opinion générale, mais comment rendre l’abstrait plus concret ? Pour faire simple, elle pourrait très bien donner une forme à ses aspirations mais rien ne garantissait que cette forme tiendrait et qu’elle ne s’échapperait dans les airs, comme un Komu no Jutsu peu contrôlable ?  Et puis, il lui faudrait des fidèles qui formeraient les piliers de sa philosophie... qui seraient prêts à accomplir des félonies inadmissibles et bien risquées sans culpabiliser de cette trahison ? Exécuter le moindre acte déloyal se répercuterait grandement sur sa propre conscience puisque toute une existence serait remise en cause. Une éducation, une nation, une identité, une adolescence... toutes les roses perdraient de leurs épines mais au final, ces fleurs risquaient de paraître dénaturées et fausses. Il n’était pas improbable que se lancer dans un tel projet  offrait un ticket gratuit en direction d’un mur  pour ensuite s’effondrer.  Et en prenant du recul, Meï ne pouvait se permettre d’y mêler son entourage dans un principe logique d’affection. Rester superficiellement sous la férule de Kirigakure resterait une bonne méthode pour ensuite l’attaquer en toute furtivité.

* Mais à quoi suis-je en train de penser ? Mener ceci relève presque du suicide.*

Ao semblait comprendre que les paroles du Tsubaki venaient d’avoir un impact et qu’elles n’étaient que la bombe  à retardement, capable de commettre des dégâts au moment où ils s’attendraient le moins. Il ne ressentait aucune compassion ni aucune confiance en ces histoires de changements. Bien sur qu’au fond de lui, un peu de changement ne lui paraîtrait pas de refus mais ce n’était pas le genre de choses que l’on pouvait aborder si facilement. Ce n’était qu’un sujet tabou et en ce moment même, il commençait à croire que la Terumi allait trop loin. La mission devait passer avant tout et elle ne faisait que s’égarer. Il vint alors lui apporter du soutien, désireux de la sortir  de ce piège.

« - Faites abstraction de ses discours ! Ils ne doivent en rien menacer le succès de notre mission, peu importe leur crédibilité. »

Peu importe leur crédibilité ? Meï sourit légèrement, le visage à l’abri du clair de lune. Finalement, il n’avait pas simplement fait qu’entendre la définition apportée par l’Empereur Blanc mais il y avait preté un certain degré d’écoute. Au moins,  il y avait un certain espoir caché derrière tout cela. Il ne manquerait pas de surir avec l’âge mais même une personne aigrie pouvait se rendre compte de certaines choses. Mise à  part cela, il n’avait pas tort concernant la mission qui était au coeur du sujet  et qui, par conséquent, paraissait être passée à la trappe. Pourtant, la demoiselle ne pouvait laisser son interlocuteur sans réponse.  Elle calma son camarade d’un mouvement de main, lui faisant savoir indirectement qu’elle seule prenait les décisions. Il ne restait plus qu’à attendre de voir si la patience des autres Oinin parviendrait à les faire rester calmes. En général, personne ne désobéissait aux ordres de leurs supérieurs mais le Yondaime n’avait pas manqué de stipuler qu’en cas de menace potentielle envers Kirigakure, tout Shinobi devait accomplir son devoir au nom de son village.  Ce qui signifiait que le moindre faux pas de la Terumi ne les obligerait plus à la suivre à la lettre. Un pari bien dangereux pour cette femme qui, toutefois, ne manquait pas de lucidité et d’intelligence.

« - Comme je vous l’ai dit, il est bien trop facile de prononcer ces  paroles que de le faire. On pourrait entrer dans l’illusion d’un rêve, à se croire capable d’une telle chose... »

Emplie d’une douce aura de chakra invisible, elle prit enfin la décision d’agir. Elle était ce qu’on appelait une traîtresse mais pas par avidité. Parfois, il fallait mentir pour sauver une personne ou ne pas enfoncer quelque chose dans le gouffre. Et dans d’autres cas, il fallait sortir de la cécité loyale dans laquelle on était retenu prisonnier.  De la culpabilité se prenait d’elle, lui dictant à quel point son comportement était inacceptable et qu’elle brisait entièrement le respect pour Yagura qui se reflétait toujours dans son propre miroir.  De drôles de sensations se manifestaient de ses entrailles, traduisant une certaine appréhension de la suite... Une peur.  
Pourtant, elle venait de repousser ses limites et faire face à sa frayeur lui permettrait de s’ouvrir à d’autres horizons. Une fine brume vint entourer le groupe, s’épaississant de plus en plus.  Il fallait qu’elle se débarrasse  de ce qui pourrait l’empêcher de diriger la suite des événements. Son Kirigakure excita les sens de ses partenaires, conscients qu’il y aurait enfin donner un sens aux invectives qu’ils pensaient avec force.  En position de combat, ils attendaient les ordres de leur supérieure, enfin résignée à vouloir se battre contre cet être impitoyable et vaniteux. Il aurait très certainement dû mourir depuis un temps si la Terumi ne s’était pas décidée à lui accorder un instant qu’il ne méritait pas. Nourris d’une  envie de meurtre, quatre des Oinin s’apprêtaient à se lancer dans la camisade. Ao, un peu sceptique, se contenta d’observer les gestes de notre héroïne, conscient que celle-ci n’avait pas les mêmes plans que ses compères. Il suffisait de voir dans son regard, une nouvelle lueur flamboyer dans ses prunelles. Son Byakugan lui permit de ne pas être affecté par la brume et en très peu de temps, il saisit les véritables ordres de la chef d’équipe. En se sachant en totale contradiction avec son devoir, il la suivit néanmoins dans ses mouvements d’excellente combattante, attaquant par surprise ses camarades. Cela ne leur plaisait pas du tout. Chacun éprouvait un certain mépris vis à vis de ces actes déloyaux et qui en venaient à devoir les blesser un peu. L’effet de surprise les rendait bien lâches mais également rusés et sous cette brume, il leur fallait tout de même un petit temps d’adaptation. Quelques secondes avaient donc suffit à l’auburn pour pouvoir en faire tomber deux au sol, coup de poing en plein visage et coup de pieds au-dessus du genou pour leur faire perdre leur équilibre. De son côté, Ao s’occupait de ses propres adversaires, avec un peu moins de force mais en misant sur son agilité accumulée par expérience.

Au final, ils ne les avait pas trop amochés, conformément à ce qu’ils avaient prévu depuis le début. Simplement assommés, ils jonchaient le sol, inconscients. La belle s’était retenue mais elle ne cacha pas sa frustration de devoir agir ainsi. Enfin, elle se tourna vers l’Empereur qui avait été indirectement la cause de cette tension.

« - En revanche, si les espoirs peuvent transformer un rêve en réalité, alors je suis prête à tenter quelque chose pour le bien de mon village, autrefois perpétué par le Sandaime Mizukage. »

Elle reprit son souffle,  sujet à des regards assez interloqués de son fidèle Ao.
« - Watashi wa Terumi Meï desu. »
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyJeu 26 Sep - 15:42

La Neige de L'Exil
Fūma ♦ Meï.



Mes mots pouvaient-ils atteindre une femme aussi droite d'esprit qu'elle ? Dans le sens où elle avait une bonne vision de cet instinct shinobi qui sommeille en chacun de nous, et que quoi qu'elle fasse... cela serait juste. Mais mes mots pouvaient lui montrer une voie qu'elle pouvait emprunter, une voie qui mènerait Kirigakure sur le chemin où un havre de paix serait apte à englober le village. Au fil des secondes, je m'attendais à une certaine palinodie de sa part. Après tout, pourquoi pas ? Que risquait-elle à trouver un nouveau régime à instaurer au sein de son village ? Ce dernier a vu le jour sous l'égide de trois excellents Mizukage, il s'en est fallu d'un pour briser cet équilibre. C'est ce que je sais en tout cas, les murs ont des oreilles et je ne dois pas être le seul être humain à avoir eu écho de ce qui se trame au village caché de la brume. Et cette élite ? Après avoir échangés des mots plutôt intéressants voir prometteurs pour mon ouvrage... je la sais apte à changer son village pour le bien de ceux qui ont été soumis au Yondaime Mizukage. Je ne faisais que l'encourager, je ne perdais pas la raison de ma venue pour autant. Mais cette rencontre me poussait à croire que cette femme avait un don certain pour ce qui était de changer des personnalités. C'est quelque chose que mon ami Sabaku no Kuro avait étant plus jeune. Ceci lui permit de devenir l'actuel Yondaime Kazekage, bien que je n'ai eu aucunes nouvelles sur la façon dont Sunagakure était mené depuis sa nomination. Mais si c'est lui qui fut élu, je ne m'en fais pas.

Sortant de mes pensées alors que je pensais à mon ancien équipier, mon regard presque glacial... Je regardais ces pauvres hères qui accompagnaient cette jeune femme, semblant être la plus avancée au niveau de la réflexion. Bien qu'elle semblait avoir un second, ce dernier semblait être assez ancré dans les mentalités de ce brouillard sanglant. Alors j'allais le garder à l’œil. Et il est vrai que la mission en elle même demeurait bien mise de côté pour cette fois, sûrement une rencontre pré-destinée. Le fait que ce soit moi et non un autre qui se soit présenté à eux jouera sûrement sur son destin comme cela jouera sûrement sur le mien. Je pense que son futur sera plus affecté si elle part du principe qu'il y a toujours la possibilité de faire quelque chose contre son village mal dirigé. En revanche, si elle se replie pour encaisser mes dires... Je n'aurai d'autres choix que de la pourfendre, elle comme ses subalternes. Et je le ferai sans aucune hésitation s'ils me poussent à sortir Gõkei à nouveau. Mais la sachant désormais mature, et intelligente, il n'y a plus de raisons de penser cela. Mon pari allait clôturer cette discussion de toute façon. Je n'avais pas à m'inquiéter, juste être spectateur. Je conservais ce calme qui émanait de ma personne, c'est là que son second de borgne finit par hausser le ton. Voilà qu'il s'exprimait d'une manière bien familière, grossier personnage qu'il était, je devais cependant relever ce qu'il venait de me dire. Lui répondre ? Cela était nécessaire oui, qu'il sache à qui il s'adresse.

« Loin de là est l'idée de faire gagner du temps. Mais cette discussion ne concerne que cette femme et moi, tâchez de rester à votre place. »

Un avertissement ? Même une menace si on devinait sur quel ton je venais de prononcer ces mots. Je n'allais certainement pas le laisser couper la parole à la jeune femme. Plus facile qu'à dire qu'à faire ? Nous n'avions sans doute pas la même conception des faits. Pour moi il était clair que tout ce que j'ai accompli, c'est grâce aux moyens que je me suis moi-même donné.  Je percevais tout ce qui m’entourais, et cela avec acuité : le ciel noir ou à moitié gris, l’air humide du dixième mois, le vent glacé qui annonçait l’hiver et ce qui me rappelais que je ne reverrai peut-être « jamais » la neige, ni le cri enroué d’un cerf dans le lointain ou l’envol tumultueux et les appels rauques d’une bande de corbeaux dérangés par le fugitif. Je secouai ma tête négativement alors que je méditais sur ses dires. Essayant de comprendre ce qui la poussait à retarder sa réponse, alors que le vent continuait de traverser les contrées en faisant danser les mèches de cheveux dans l'air. Il était vrai qu'il faisait froid, mais cela ne nous empêchait apparemment pas de continuer à libérer nos paroles aussi soutenues soient-elles. Il fallait qu'elle prenne conscience de l'étendue de mes dires, même si je faisais des sous-entendus ou bien même quand j'expliquais explicitement. Je n'avais pas peur de la réaction des hommes qui l'accompagnaient, j'étais prêt à les éliminer s'ils devaient s'en prendre à cette lumière d'espoir qui résidait dans cette femme aux cheveux auburns. En fait, elle devait vivre, oui. C'était son devoir de vivre afin de poursuivre la voie que je lui ai montré. Cette voie qui était enneigée, et sa venue dans ce pays lui a permis de la remarquer. Comme si elle avait toujours été présente, mais invisible à ses yeux.

L'apparition de ce myste me laissa légèrement perplexe. Avais-je des raisons de m'inquiéter ? Ou bien je l'avais suffisant jaugée de par mon regard afin de deviner qu'elle rejoindrait mon point de vue. En fait... je me répétais encore un grand nombre de fois sa phrase précédente dans ma tête. La qualité imprégnait chacune de ses paroles, et je pouvais comprendre ce qu'elle me disait. Mais tellement peu de personnes m'ont parlé de cette manière en plus de trente années d'existences. Cela relevait d'une nouveauté pour moi et ce n'était pas si désagréable au fond. L'invocation de cette brume assez épaisse m'empêchait de voir ce qui se passait à l'intérieur, cependant mon ouïe dite aiguisée pouvait percevoir quelques bruits de coups. Cela me donnait la réponse à ce pari que je venais de lui proposer. Je ne souriais pas néanmoins, même si l'envie y était. J'étais fier de ce que je venais de faire. Elle n'était pas aliénée, mais elle a sûrement eut ce déclic afin de voir la vraie vision qu'un shinobi devait avoir. Ne pas se laisser gouverner par une personne qui ne sait pas diriger un pays. Au risque de mener le moindre civil vers les portes de l'enfer, cette femme était celle qui pouvait fomenter quelque chose. J'attendais patiemment sans craindre la moindre hostilité pouvant être ressentie à mon égard. Et voilà que le myste se dissipa petit à petit, la silhouette de la Kirijin se dessinant petit à petit. Ses mots m'atteignirent, et mes fines lèvres s'entrouvrirent lentement... et elles s’élevèrent que peu. Faisant ainsi comprendre que cela m'arrangeait finalement. Levant deux de mes deux, c'est un signe incantatoire que je fis. L'invocation inversée, afin de me rendre au fort samouraï. Cette journée était comme une signature du fer sur la peau. Je m'en souviendrai comme étant mon dernier jour passé au pays du fer. Merci, Terumi Meï d'avoir rendu ce dernier jour des plus agréables.

« Prouvez-moi que vous avez vous aussi le pouvoir de faire changer les choses. Votre grandeur, votre intelligence, votre ambition... voici votre panel d'armes. Servez vous-en à bon escient. Adieu. » - Ainsi donc, je disparus dans un nuage de fumée, peu craintif à l'idée qu'elle décide de poursuivre sa mission. J'avais mis en elle une certaine confiance, à elle d'en faire bon usage.

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FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyVen 27 Sep - 10:19

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Etait-elle entrée dans une utopie totale où un voile lui dissimulait la réalité des choses ? Cela lui avait semblé à la fois tellement facile et difficile de prononcer ces mots qui contenaient l’espoir de sa flamme d’ambition qu’elle ne savait plus sur quel pied danser. D’un côté, elle était certaine de vouloir mettre un terme au cauchemar dans lequel son village était plongé depuis de longues années mais d’un autre, son côté méfiant et réaliste lui dictait qu’elle risquait peut-être de se lancer dans une impasse.  Il n’était pas impossible qu’elle ne soit en train de courir à l’instar d’une innocente gazelle qui se précipitait vers son prédateur. Et pourtant, elle savait qu’elle ne pouvait plus reculer puisqu’elle venait en quelques sortes de faire une promesse. Et s’il y avait bien une chose que les Terumi lui avaient appris depuis son enfance, c’était bien de les respecter. De cette manière, on devenait un bon Shinobi capable de faire preuve d’une grande volonté et de résister à n’importe quelle épreuve.

Sa parole portait donc une certaine valeur et elle se demandait si l’Empereur Blanc était capable de le ressentir. Percevait-il cette marque, pourtant invisible, qui retraçait sa sincérité ? Elle n’avait certes pas le vêtement idéal pour se déclarer honnête,  étant donné la réputation sanglante de Kiri, mais elle aimerait au moins offrir une autre impression à cet homme. On l’accuserait sûrement de se sur-estimer et  de s’octroyer,  par conséquent, une valeur avec orgueil mais au moins, elle tentait d’avancer. Ce n’était pas en se contentant de très peu que l’on pouvait aboutir à ses propres rêves, c’était vrai. Il ne restait plus qu’à voir si cette affirmation ne se retournerait pas contre, au final. En tout cas,  la seule erreur qu’elle pouvait désormais faire était de regretter.  Elle monterait les échelons d’une grande échelle et elle ne ferait que monter sans jamais se retourner.  Il était évidemment inutile de cacher que cela l’effrayait un peu, au fond d’elle. Elle avait beau être une Oinin assez bien réputée, elle restait qu’un bout de femme âgé d’une vingtaine d’année et qui manquait encore d’expérience.  Elle n’en avait peut-être pas l’air face aux autres Ninja mais elle débutait toujours sa carrière.  Sa jeunesse lui servirait à commettre des erreurs qu’elle réparerait par la suite, comme tout bon Shinobi.

Doucement, elle tourna la tête vers les quatre corps bien alignés au sol. Ao paraissait ne toujours pas comprendre comment sa supérieure avait pu prendre une telle directive mais il ne protesta même pas. Il avait sûrement deviné que cela n’aurait rien changé et qu’il aurait même pu connaître son courroux sous la forme de Yôton. Non, vraiment, il n’en avait guère envie. Il se disait simplement que dévoiler l’échec de cette mission au Mizukage leur coûterait très cher par la suite. Il n’osait pas imaginer les sentances qu’ils subiraient. Seulement, notre auburn ne comptait pas laisser son second souffrir par sa faute et elle avait plus ou moins une idée derrière la tête qui pouvait fonctionner. Elle avait pour cela besoin de l’aide de son fiancé  qui était très doué dans l’art du Genjutsu. Elle ne connaissait que lui qui soit capable d’accomplir un rituel hypnotique aux effets d’amnésie partielle. Il lui suffirait simplement de faire oublier à son équipe ce qui s’était passé ce soir-là, en compagnie de ce Sunajin de légende.

Ryoku parviendrait en plus de cela  à leur intégrer de faux souvenirs dans lesquels ils se seraient tous battus contre le Tsubaki mais qu’ils n’avaient pu aboutir qu’à un cruel et cuisant échec. Meï aurait alors été neutralisée par le vétéran et aurait été contrainte de se retirer alors que le reste de l’escouade avait été assommée par l’invocation du Panda. En ce qui concernait les blessures qui n’étaient pourtant pas présentes,  elles auraient été guéries par un Ninja médecin vivant aux alentours. L’histoire devait tenir la route normalement et de toute manière, Yagura n’était pas du genre à demander autant de détails quand la mission avait été un échec. Il se contenterait simplement du nom de Fûma Tsubaki avant de déferler sa colère sur eux tous.  Mais Meï se promettait de trouver un moyen de ne pas faire payer les autres à sa place. Elle comptait notamment sur le succès majoritaire de l’ensemble de ses missions pour échapper au blâme et simplement être sujet d’une admonition. Cela devrait normalement être possible. Ao, lui, ne se prononça toujours pas et se contenta d’une attitude assez sombre et sévère. On sentait bien qu’il grouillait d’une envie pressante de contester les dernières paroles de Fûma qui l’avait remis à sa place mais un seul regard menaçant de Meï suffit à le calmer.  

Elle observa une nouvelle fois Fûma Tsubaki, comme pour se remémorer de son visage. Elle ne le contemplait pas parfaitement mais il lui sembla beaucoup moins agreste et acariâtre.  La demoiselle eut même l’impression que ses lèvres avaient tremblé pour esquisser un très fin sourire. En revanche,  cette attitude étant une parfaite contradiction avec ce mur banc qu’il renvoyait depuis le début, elle jaugea que ses yeux lui jouaient un tour sous l’ombre de cette nuit enneigée. Le froid ne l’atteignait plus vraiment et sa chevelure qui flottait paraissait être une porte ouverte à la douce brise qui caressait sa nuque nue. La sensation produite en était rassurante mais c’était surtout les mots de cet homme qui vint apporter du poids à sa confiance en elle. Ils sonnaient comme un apophtegme ou un précepte irréfutable que l’on apprenait à ses élèves. Aujourd’hui, elle venait d’apprendre tant de choses et elle n’avait pas fini d’avancer. Meï Terumi n’était qu’au tout début de son parcours et les plus grosses embûches qui se dressaient devant elle allait rendre son chemin certes plus dur mais également plus résistant.  Pour cela, elle ne devait pas se séparer de cette confiance même si son projet lui semblait bien trop gros pour être réel. Elle venait d’hériter quelque chose de bien précieux de la part de ce Ninja légendaire mais elle avait encore beaucoup de temps avant de le réaliser. Pour le moment, elle ne pouvait que penser à la concrétisation de ses nouvelles convoitises, autrefois endormies.

Elle ignorait toutefois en quoi l’énonciation de son propre nom signifierait quelque chose pour ce grand Ninja et peut-être même qu’il finirait par l’oublier. Mais en livrant son nom et son prénom, elle signait en quelques sortes sa promesse et elle ne pourrait pas s’en défaire. Désormais, elle disposait de toutes les armes pour continuer sa carrière.  Ces derniers mots raisonnaient encore en elle, comme le tintement d’une cloche que l’on entendrait à proximité. Elle n’eut guère le temps de lui répondre que le Samuraï se dissipa en un petit cumulus de fumée. Lui faisait-il confiance à ce point ?  Nos deux Kirijin restèrent muets durant quelques secondes. La parole était bel et bien d’or et ce soir-là, elle avait empêché un conflit de naître. Il s’agissait alors de se demander si elle pouvait être fière de cette issue. Elle préféra méditer dessus une fois qu’elle serait revenue à Kirigakure en compagnie de son groupe.  Les flocons tombaient toujours dans une lenteur presque féerique, comme s’ils ralentissaient le temps aux alentours. Ils recouvraient leurs chevelures de leur pure blancheur et semblaient atténuer la scène.

«  - Ao,  aide moi à les plaquer doucement contre les arbres. On va devoir leur faire oublier ce qu’il s’est passé si on ne veut pas subir de représailles. » dit-elle calmement, les sourcils légèrement froncés.

L’homme ne se le fit pas dire deux fois et s’exécuta en sa compagnie, redressant le dos des Ninja contre des arbres placés à deux mètres plus loin. Ces quatre hommes ne tarderaient pas à quitter le sommeil et d’ici une heure ou deux, ils reprendraient leurs esprits. Mieux valait agir rapidement plutôt que de se risquer à des complications au chemin du retour.  Meï se remercia d’avoir toujours ce petit parchemin avec elle sous sa veste d’Oinin ainsi que ce flacon bien utile qui contenait le sang de son fiancé. Elle sortit les instruments qu’elle posa au sol, sous le regard intrigué de son second. Il l’observa ainsi dérouler le parchemin dans toute sa longueur et y déposer une goutte de sang avant de reboucher le flacon convenablement. Puis, lorsque la substance s’imprégna bien sur la texture du papier, elle plaqua promptement sa main dessus, dégageant ainsi quelques vibrations au sol. Il serait toujours impressionné par la force de sa supérieure et même si cette dernière ne maîtrisait pas le Taïjutsu. Un écran de fumée fit alors son apparition, dévoilant un bel homme à la vingtaine d’années, vêtu d’une tenue similaire à celle de l’utilisatrice de Yôton. Il revenait apparemment de mission et s’apprêtait à franchir les portes du village afin d’y faire son rapport. Etonné de percevoir sa dulcinée dans un environnement aussi froid, il dut s’adapter à ce climat peu fréquent à Kiri. Des gouttes de pluie perlaient de son visage et le changement radical d’environnement l’affecta un peu.

« - Que se passe t-il, Meï ? » demanda t-il, un peu inquiet en prenant conscience des quatre corps étendus.

La belle rangea le flacon de sang ainsi que le parchemin à l’intérieur de sa veste. Revoir son beau Ryoku ne pouvait que la rendre heureuse, même dans une situation aussi sérieuse que celle-là. Il avait l’air un peu amoché par sa mission mais rien de bien grave ne l’estropiait à part une petite blessure au front. Dans l’ensemble, il allait bien.

« - Je n’ai pas vraiment le temps de tout t’expliquer en détails. J’ai juste été contrainte de les assommer et j’ai besoin de tes capacités pour modifier leur mémoire. Tu comprendras tout en scannant leurs souvenirs. »

Le Ninja, dubitatif, se dirigea vers l’un d’eux et passa sa main au-dessus de son visage. Commença alors un petit rituel qu’il ne connaissait que trop bien. Expert en Genjutsu et en Fuinjutsu, il était capable de faire subir beaucoup de choses sur le psyché humain. Allant d’une simple lecture de souvenirs à la manipulation de l’individu par hypnose, c’était un très bon élément parmi l’élite de Kiri. En fouillant dans les récents souvenirs de sa cible, il parvint à extirper de son esprit les dernières informations qui pouvaient compromettre l’avenir de Meï et d’Ao. Par ailleurs, il ne put cacher bien longtemps sa surprise quant à la conversation menée par le Tsubaki et sa bien-aimée ; il lui poserait des questions un peu plus tard  sur sa témérité bien dangereuse. Pour l’heure, il devait remplacer le vide créé par l’extraction des mémoires  par de fausses réminiscences.  Durant ce temps, notre héroïne se laissa glisser le long d’un arbre, amassant ainsi des traces blanchâtres sur le dos. Le regard abaissé vers le sol enneigé, elle réfléchissait à sa prise de décision.

Les choses finiraient par changer dans quelques temps.

RP Terminé.
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Looks Can Kill [FB | Pv Meï] Vide
MessageSujet: Re: Looks Can Kill [FB | Pv Meï]   Looks Can Kill [FB | Pv Meï] EmptyVen 27 Sep - 19:33

Correction RP


> Meï Terumi<
    Positif

    - Une bonne mise en page
    - Très peu de fautes
    - Vocabulaire riche
    - Bonne maîtrise du personnage
    Bonus échelon 2

    Négatif


    Rien à signaler

    Récompense


      Nombre de mots :11 328
      Gain de mission ://
      Calcul :11 328 (2175 + 1703 + 1624 + 1960 + 2038 + 1828)/40 = 283,2*1,15 = 325,68 = 326

      Expérience gagnée :326 XP
      Ryos gagnés ://



Correction RP
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