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Le monde… La guerre… A quoi pouvait bien servir cette dernière ? L’Akatsuki osait justifier celle-ci pour rétablir la paix en notre monde mais… Non. Elle causait beaucoup plus de souffrance, de haine et de rage au fur et à mesure qu’elle grandissait… Et ce genre de conséquences m’exaspérait au plus haut point. Néanmoins, l’Akatsuki n’était pas la seule à créer autant de troubles en notre monde… En effet, il y avait déjà eu plusieurs conflits entre les pays et même les villages cachés, dans lesquels se trouvaient les plus grands ninjas du monde Shinobi. Après, Orochimaru est apparu et a créé une guerre entre Suna et Oto envers Konoha, ce qui créa énormément de dégâts. Lorsque je repense à ça, je ne peux m’empêcher d’éprouver un sentiment de haine envers cette personne. C’est d’ailleurs à cause de lui, après moi, que Sasuke finit par sombrer dans les ténèbres et qu’à présent il n’y a presque plus personne pour l’aider à en sortir.

Ce jour-là, ou plutôt ce soir-là, je me promenai aux alentours du pays du Feu, lorsque je me mis à repenser à mon petit frère, la seule personne qui comptait plus que ma propre vie à mes yeux. Il y a un bon moment, j’eus vent de son combat dans la Vallée de la Fin, contre Naruto, après avoir maîtrisé la marque maudite du serpent blanc. Ce combat se solda par une sorte de match nul, ce qui me fit éprouver de la compassion pour Naruto. Ce jeune blondinet, hôte du démon Renard, qui faisait tout pour ramener Sasuke, qui ne voulait jamais l’écouter. Il avait beau dire ce qu’il voulait, leur lien était sacrément puissant. Si puissant qu’ils se comprenaient parfaitement, et qu’ils auraient très bien pu être comme deux frères. Mais bon, cette tête de mule de Sasuke qui ne voulait jamais entendre raison…

Après quelques heures de marche, je me trouvai au début du long sentier qui bordait les deux statues de deux ninjas légendaires, Senju Hahirama et… Uchiha Madara. Deux légendes des arts shinobis, qui s’étaient combattus il y a deçà plusieurs décennies. Durant cette grande pénombre, seul le clair de lune éclairait mes pas lents et réguliers, ainsi que la main sortant de ma cape par son ouverture principale. Au bout de quelques minutes, ma stature une petite branche, à une dizaine de mètres d la statue du père fondateur de mon clan, lorsqu’une voix masculine inconnue m’interpella, m’invitant à le rejoindre et à discuter avec lui. Sur la défensive, je sortis un kunai d’une de mes sacoches et le prit en main, prêt à me défendre, Sharingans actifs. M’approchant lentement, main toujours à l’air libre d’une façon quelque peu saugrenue, je parvins à sentir qu’il ne me voulait aucun mal et rangeai alors ladite arme, et me postai à quelques mètres de lui, le lorgnant du regard. Cet homme m’avait l’air plutôt grand, malgré qu’il fut assis, et possédait un long vêtement noir, contrastant avec sa grande chevelure blanche comme le nacre.

« Je ne sais pas si je dois vous faire confiance, mais mes yeux m’indiquent que je n’ai pas à vous craindre. Dis-je en m’asseyant. Certes, la vue est magnifique... Mais à qui ai-je l’honneur de parler ? » Lui demandai-je, sens aux aguets, bien qu’admirant le reflet de la lune sur l’eau qui coulait plus bas.

La lune était magnifiquement ronde en cette fraiche nuit d’automne. Sa blancheur immaculée reflétait parfaitement mon état d’esprit : aucunes pensées négatives ne viendraient me déranger au cours de cette longue discussion qui risquait de promettre et qui allait s’avérer être enrichissante. Une nouvelle expérience à ne pas rater, en somme. Le vent soufflait légèrement, jouant gentiment avec ma magnifique chevelure noire de jais, commune à la majorité des membres du clan Uchiha, notamment mon petit frère. A vrai dire, cela faisait longtemps que j’attendais le moment où il viendrait enfin me chercher afin d’essayer de le tuer. Et grâce aux informations récupérées à droite et à gauche, un nouveau plan naquit en moi. Il fallait qu’il fasse ressortir l’Orochimaru qui sommeillait en lui afin que je le scelle grâce à la Totsuka, l’épée légendaire de mon Susanô, qui emprisonnait l’âme de tous ceux qu’elle touchait… Au lourd prix d’un peu de ma vue. D’ailleurs, il m’arrivait de plus en plus souvent d tousser et de lâcher une fine gerbe de sang dans mes mains. Je me doutais bien que cette « maladie » était causée par la malédiction occasionnée par mon Mangekyô Sharingan, et il me fallait le Mangekyô Sharingan Eternel. Mais pour ça, j’allais avoir besoin de Sasuke, ce qui n’était pas une mince affaire… Bref, je ne vais pas épiloguer là-dessus, je verrai bien tout ça en temps et en heure…

Mes mèches voletant avec liberté au rythme de la brise saisonnière, je m’assis aux côtés de l’homme aux longs cheveux blancs – dont je ne tarderai pas à connaître le nom – et mon regard décida de se plonger dans la rivière, admirant les reflets et mouvements magistraux que créait l’astre lunaire, situé haut dans le ciel. Au loin, je pouvais apercevoir un trou de bonne taille, ressemblant à une grotte, tandis que ses cotés ressemblaient à d’étranges ailes démoniaques. J’eus également vent de la transformation de mon petit frère, grâce à sa marque maudite, qui prenait alors une allure peu bienveillante, avec des ailes ressemblant étrangement à des mains pour le moins griffues, ce qui ressemblait parfaitement à ce que je pouvais voir grâce à la faible clarté de notre amie la Lune. Du coup, je repensai à mes plans… Le principal était, certes, la paix dans le monde, pour cela… Il allait falloir que je me fasse de forts alliés, et que mon frère me rejoigne. Après quoi, il me faudrait faire Alliance avec Konoha, si possible, pour enfin renverser l’Akatsuki et arrêter toutes ces horribles guères.

Mon interlocuteur répondit à mes questions, bien cela se fit de manière plutôt indirecte. Alors comme ça, c’était un honneur pour lui de lui accorder une partie de ma confiance ? Certes, j’étais très connu, à travers tout le monde Shinobi mais… Quand même. Tout le monde pouvait accorder une petite partie de leur confiance, même si, je vous l’accorde, cela devenait de plus en plus rapide. Néanmoins, j’étais tout de même content qu’il veuille tout faire pour ne pas me décevoir, car bon, nous ne nous connaissions pas – tout du moins je ne le connaissais pas – et il aurait très bien pu me prendre en traître. Et seulement quelques secondes après il m’indiqua son appellation. Ryoku Onigami. Charmant. Il se qualifia ensuite à l’aide de ses projets, comme étant celui qui apporterait une nouvelle ère sur notre terre, une ère de paix, où les batailles n’existeront plus, et les guerres non plus. Mais… Quelque chose me titillait un peu dans son comportement… Autant de fois qu’il me vouvoyait, il me tutoyait… Ne voulant pas choisir entre les deux, je pris la dernière façon dont il m’avait parlé, c’est-à-dire une forme un peu plus « intime », si je puis dire.

« Moi ? Eh bien… Peut-être me connais-tu sous différents surnoms ou pseudonymes. Tu as le choix : la belette, le corbeau de Konoha, le prodige du feu ou encore le plus puissant descendant de l’Eventail. Ou alors, mon nom le plus connu reste mon appellation principale, Uchiha Itachi. Me présentai-je solennellement, pliant mon bras droit, à présent sorti de ma cape, un peu comme pour témoigner mon respect envers cette homme aux contrastes noirs et blancs. Je veux également la paix, mais contrairement à l’Akatsuki, je ne veux plus du tout de guerres, si ce n’est une dernière, une ultime. Et pour cesser tout cela… Je ne pourrai jamais agir seul… En espérant que ce discours de présentation te convienne, Ryoku… » Finis-je, honnête, regardant à nouveau au loin, au plus profond de la rivière qui coulait dans le vide, sous nos pieds.

Oui, j’étais malade. Oui, ma respiration était bien trop irrégulière pour un Shinobi de ma trempe, et je savais que Ryoku l’avait également senti et qu’il épiait ces drôles de bruits depuis un petit moment. Voulant me tourner vers lui afin de lui dire qu’il n’avait pas à s’inquiéter, ma gorge se mit à me démanger horriblement, m’obligeant alors à tousser avec une puissance si forte que je crus que tout ce qui était relié à mes poumons allait ressortir… Il faut dire que la douleur jouait aussi… Je me tournai alors vers lui, lui souriant afin de rassurer ma nouvelle connaissance. Mon Sharingan me permit de prédire qu’il tenterait de savoir ce qui n’allait pas mais aussi qu’il me demanderait si ça allait.

« Ne vous en faites pas… Ça va… Aller… » Lui dis-je tout en souriant légèrement, avant de reprendre ma contemplation. Néanmoins, je ne décrivais pas du regard l’eau qui coulait paisiblement sous nos pieds. Non, non. Loin de là. Je venais de lever la tête afin d’admirer cette magnifique nuit étoilée, les yeux braqués sur le ciel, tandis que cette légère brise venait caresser mon visage malmené par la guerre, mais qui restait tout de même intact… Malgré les cernes assez prononcées que j’ai depuis très longtemps.

Quelques instants plus tard, je mis alors mes cartes sur la table, histoire d’être aussi franc que mon interlocuteur. Il voulait me recruter rapidement, eh bien soit, j’imposais également mes conditions. Je ne voulais pas les rejoindre totalement tant que l’Akatsuki n’était pas encore pulvérisée, car on ne sait jamais ce qu’il pouvait advenir d’ici là. Et j’espérais vraiment que Sasuke vienne rapidement que je lui change les idées, que je tue une bonne fois pour toute et qu’enfin il s’allie avec moi… Enfin, nous serions à nouveau ensembles, et nous pourrions enfin venir à bout de toutes ces guerres… Vint ensuite le moment où l’homme aux longs cheveux blancs me tint un nouveau discours, concernant son organisation. Alors comme ça le but général de Bujikeru était de prendre le contrôle du monde… Hum… S’ils voulaient prendre le contrôle du monde comme je le pensais, il faudrait que j’intervienne pour changer leur façon de voir les choses…Vouloir la paix par la souffrance et la guerre n’engendrait jamais rien de bon, et je peux vous le garantir… Nagato tenta par le passé d’agir ainsi… A présent il repose je ne sais où. Il parla à nouveau de la chute d’Iwa et de la mort du vieil Ônoki, mort de sa main… Il faudrait que je tente de les calmer, qu’ils oublient toutes leurs histoires vengeresses et leurs pulsions meurtrières… Mais ça, ce n’était pas pour maintenant.

« Hum… Eh bien, comme on dit, les grands esprits se rencontrent, n’est-ce pas ? Je vais donc faire une alliance avec vous, tout en restant dans l’Akatsuki. Ainsi, je vais faire agent-double, et vous livrer des informations sur la Lune Rouge, qu’en dites-vous ? Néanmoins, il faudrait que je rencontre tous vos membres, avec vous, si ce n’est pas trop vous demander, Ryoku. » Lui répondis-je dans un premier temps. Mais je ne savais pas réellement comment leur demander de cesser leurs actes terroristes une fois tout ceci fini mais… Même mon esprit prodige ne savait pas comment l’Onigami pourrait réagir face à une telle remarque. Cependant, je pus constater qu’il n’était pas spécialement axé à combattre ce soir-là, ce qui n’était pas plus mal. Je n’avais pas envie d’être obligé à utiliser mon Mangekyô pour des futilités…

« Par contre, je souhaiterai vous dire quelque chose qui me tient énormément à cœur… Une fois l’AKatsuki renversée, serait-il possible que vous arrêtiez vos attaques sur les villages ? Les seuls fautifs furent Yagura, un Mizukage, et Ônoki, celui dont vous avez pris la vie. » S’éleva ma voix, exprimant véritablement le fond de ma pensée. J’avais l’espoir que Ryoku me comprendrait sur ce point, mais rien n’était sûr…