Le retour du nuaga

Évent

Protéger les siens au périple de sa vie

"Ton regard était fixé sur la photo qui ornait la table basse. Tu ne disais rien, laissant tes yeux noirs jais parcourir les grandes lignes de l’image alors que le silence oppressait la salle, te laissant profiter de la tranquillité écrasante de ta chambre. À l’extérieur, les cris des enfants, à peine audible, venaient briser une minuscule partie de l’ambiance, mais cela t’importait peu. Ton attention entière était portée sur l’image immobile que tes yeux parcouraient sans s’y arrêter vraiment : Elle était le centre de tes pensées. Il était difficile de croire que tu n’étais pas seule dans le manoir tellement celui-ci était, à cette heure, silencieux… Mais il fallait avouer que le manoir des Tsubaki n’avait pas pour habitude d’être bruyant tant ses habitants étaient d’un naturel sérieux et froid, même s’il y avait toujours, à quelque part, une exception prête à confirmer la règle. D’un mouvement de tête dédaigneux, tu abandonnas du regard la photo de famille qui trônait dans la pièce, à la manière d’un objet précieux autour duquel la salle toute entière tournait.

Voilà fort longtemps que ta vie se résumait à une suite d’événements banals auxquels tu ne portais aucune réelle attention, à la manière d’une suite interminable qui ne méritait pas que tu te déranges en son nom. Tu ne faisais qu’attendre, attendre l’imprévu qui allait redonner à ton quotidien la force de se déranger, de sortir des terres battues si souvent utilisées. Depuis l’attaque de Suna sur Konoha, il n’y avait rien eu pour te sortir des événements journaliers. Malheureusement, peut être t’attendais-tu à trop grand? Qu’attendais-tu exactement? L’annonce d’une nouvelle guerre, l’assassinat du Godaime Kazekage? Tu portais Suna en ton cœur, mais il n’y avait rien qui te rattachait fidèlement à ces terres si ce n’était que Nora… et ton père. Tu étais prête à sacrifier ton sang et ta vie pour voir ce village caniculaire perduré, mais ce n’était pas par attachement autant que par devoir. On attendait de toi, en tant que Chef A.N.B.U, que tu sois prête à tout pour le pays du vent… Et c’était là que les gens avaient pour habitude de se tromper. Un jour, tu partirais. Tu retournerais chez toi, dans les froides terres du Pays du Fer où ta vie s’était toujours résumée… C’est là-bas que tu avais tout vécu. Les premières comme les dernières joies qui avaient animées ton cœur… Et surtout, c’était là-bas que le corps de ta mère reposait.

C’est à ce moment, alors que tu enfilais le manteau blanc que tu avais pour habitude de portée malgré la chaleur écrasante du désert, que tu entendis les premières explosions qui vinrent troubler ta tranquillité. D’un geste souple, tu bouclas la ceinture jaune qui cintrait et refermait l’imposant vêtement avant de te diriger vers la sortie du manoir, laissant ton instinct te souffler chacun de tes gestes. Tu ne craignais pas ce que tu allais découvrir. Tu en avais déjà bien trop vécu pour t’inquiéter de ce qui t’attendait à l’extérieur de chez toi. Tu n’étais même pas inquiète alors qu’une certaine excitation commençait à parcourir chaque parcelle de ton corps et que tu te demandais quel fût la source de tout ce grabuge. C’est à la vue des premiers corps et des premiers blessés que tu compris que la situation était encore plus grave que ce que tu avais tout d’abord crus. Si, à l’origine, ton esprit avait laissé sous-entendre une petite attaque futile par un quelconque nukenin imbécile, tu consentais désormais à admettre que l’ennemi était peut-être un peu plus fort qu’il ne l’était prévu. C’est sans jeter le moindre coup d’œil aux morts et blessé que tu arpentas les rues de Suna à la recherche de quelconque ennemi potentiel, prête à te joindre au combat sans la moindre hésitation. Après tout, ce n’était pas toi qui allais accepter de rester en retrait pendant une telle attaque, alors qu’elle était le point final de ce quotidien qui te pourrissait depuis trois ans.  

Au fond, qu’est-ce qui te poussait à avancer? À chercher à tout prix la confrontation? Lors de l’attaque d’Akatsuki sur Gaara, tu étais restée en retrait, laissant ses amis, le sauver à la manière cliché cinématique un peu dépassé… Mais cette fois, c’était plus que Gaara, c’était plus que ce gamin qui se proclamait Kazekage, c’était le village au grand complet et, là, il était ton devoir de prendre les armes aux côtés de tes congénères, qu’ils furent samouraïs ou shinobis… Car il fallait avouer qu’il y avait, dans ce village, une petite communauté de Samouraïs qu’il était insolent d’oublier puisque, à tes yeux, ils étaient ce que ce village avait de mieux dans ses rangs. Il y avait, chez eux, un quelque chose de plus auquel les shinobis n’étaient pas obligé d’être contraints, même si le cœur de tous et chacun pouvait être pourrit comme ce fut le cas pour le Kurorentaï par le passé…

Les sons atypiques d’un combat prometteur parvinrent discrètement à ton oreille alors que tu continuais d’avancer au travers le village. Il était étonnant de voir que l’attaque sur Suna avait déjà bien commencée et que celui-ci semblait aux prises avec un adversaire redoutable, fait qui te motivais d’avantage à retrouver le fautif et quelque chose te disais que les bruits de combats que tu percevais était liés directement à cette attaque pour la moins inattendue. Il y avait, cependant, dans la vie, des situations pendant lesquelles on ne pouvait tout simplement pas se permettre le luxe de perdre son sang-froid : Il fallait apprendre à réagir impassiblement devant les situations de crises pour avoir le meilleur jugement possible et pour que celui-ci ne soit pas altéré par une réaction impulsive… D’ailleurs, tu ne te laissais jamais mené par les sentiments ce qui pouvait, parfois, exaspérer certaines personnes de nature plus émotive que toi.

Lorsque tu arrivas sur le lieu du combat, tu eus tout juste le temps de voir Kenji, que tu connaissais vaguement, éviter les senbons de l’ennemi avec une technique fuuton puis de le voir contre-attaqué avec deux dragons noirs. Cependant, comme tu t’y attendais, ce ne fut pas suffisant pour vaincre l’ennemi… D’ailleurs, il aurait été insolent de penser le contraire. Cependant, la réaction de l’ennemi te laissa un peu étonnée alors qu’il reproduisait une technique semblable, à première vue, à celle précédemment utilisée… Sauf que, cette fois-ci, il avait d’avantage pensé à son affaire, visant l’angle mort de Kenji pour être certain de l’atteindre avant qu’il n’est le temps d’analyser la situation. Ta réaction fut immédiate, ne laissant pas le temps à l’ennemi de percevoir ta présence ou quoi que ce soit, tu te plaças entre Kenji et les Senbon en composant la série de mudras qui te permettrait d’enchaîner la suite des événements. Chuchotas-tu alors que de ta maîtrise du Suiton te permettait de sortir de ta bouche l’eau nécessaire à ta technique. C’est à ce moment que tu projetas de l’eau sous forte pression autour de toi pour contrer les senbons de l’ennemi. L’eau sous forte pression arrivant à arrêter l’explosion de senbon de l’adversaire sans trop de difficulté. On pouvait dire que tu venais de lui sauver la vie en un sens. Tu t’en souviendrais. Longtemps, même s’il refuserait peut être de l’admettre… Il fallait avouer qu’une attaque dans l’angle mort de son adversaire était une bonne tactique pour le mettre hors d’état de nuire rapidement, mais il fallait parfois savoir envisager toutes les possibilités. De ce fait, tu profitas de l’effet de surprise pour contre-attaquer aussitôt, enchaînant les mudras de la suite sans perdre de temps, connaissant les enjeux de ce combat dans lequel tu venais de t’inviter. Et c’est à la suite de ces dernières paroles à nouveau chuchotées que tu projetas une grande quantité d’eau par la bouche, à nouveau sous forte pression. Tu savais que cette technique serait loin d’être suffisante, mais qui sait comment se déroulerait la suite des événements. Chose certaine, maintenant, vous étiez deux contre cet être des plus étranges qui promettait bien des surprises… Et pourtant, ton regard se faisait impassible, attendant la suite avec une impatience nouvelle, prête à défendre Suna au péril de ta propre vie.

Récapitulatif:

Techniques Utilisées:

" ► Tsubaki Dahlia

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