On m'a trahi... On m'a rué de coups... On m'a abandonné à moi-même... J'ai connus la solitude, goûté au plaisir amer que provoque la mort d'un innocent... On m'a envoyé en enfer... J'y ai survécus... Dieu ayant pardonné la moitié de mes fautes m'a renvoyé ici... Je nage entre chaos et confusion... Ma tête se fatigue, mon cœur saigne... Mon âme crie... Mon esprit faillit... Mes mains tremblent... Ma foi s'inquiète... Mes frères s'inquiètent... Je trépasse... La vanité des hommes me consument... L'espoir se fane... La terre meurt... Les nuages s'effondrent... Les arbres chutent... Dame-Nature nous tourne le dos... Notre monde pointe son mât vers le dénouement... Notre monde dérive sur les fleuves de l'Apocalypse... Le cœur des hommes se corrompt... La volonté des hommes s'infecte... Je ne sais que faire, je suis perdu... Si tu m’entends aide-moi...

Une mission. Encore et toujours une mission. Le destin ne m’apporte rien d’autre et pourtant, j’avance sans crainte sur les sentiers de l’accomplissement. Le tout puissant ne m’avait pas raté cette fois-ci. Il m’avait envoyé dans le village le plus sec du monde : Suna. En effet, le village du sable n’était pas l’endroit rêvé pour un ninja comme moi mais, en tant que ninja haut gradé de Kiri je devais m’adapter. Qui plus est, la missive que j’avais obtenu n’était pas non plus très dangereuses et pleines de combats plus intenses les uns que les autres. C’était plutôt une mission barbante, silencieuse et secrète. J’allais même devoir jouer un rôle pour l’accomplir. Mais les voix du seigneur sont impénétrables et je n’avais aucun autres choix que de venir à bout de cette mission. Avançant vers les portes du village caché de Suna, les gardes vinrent me bloquer le passage. Mais grâce à Dieu, je fini par passer une fois que la lettre en ma possession leurs fût remise. Une lettre qui en disait long sur le rôle que je devais jouer aujourd’hui. J’étais un diplomate Kirijin envoyé sur les terres Sunajins pour négocier une futur collaboration entre nos deux villages. Une couverture digne de ce nom mais, son efficacité laissé quelque peu à désirer.  En effet, les gardes, après avoir pris la lettre que je leurs avait tendu, me demandèrent de patienter jusqu’à l’arrivée d’une kunoichi qui devait s’occuper de ma prise en charge. Qu’est-ce qu’il croyait ? Je n’allais pas rester ici les bras croisée. J’avais une mission à accomplir. C’est pour ça, qu’a la première occasion, alors que les deux gardes avaient le dos tourné, je disparu sans laisser de trace. Etre enchainer insupportait au plus haut point et c’est ce que je ressentais quand on m’assignait quelqu’un pour me surveiller.

Après tout, le tout puissant surveillait aussi nos actes de son piédestal. C’est ainsi que je parcourais les rues de Suna. Je marchais d’un pas lent mais sûr dans la rue principale du village. Les gens me dévisageait continuellement, comme si mon bandeau à l’effigie du village sanglant de la brume leurs faisait atrocement peur. Puis, une fille me remarqua. Elle courut de très loin pour venir jusqu’à moi et se présenta directement après. Saphir Suzuki. Tel était son nom. C’était donc elle que le Kazekage avait envoyée pour me surveiller. Et la suite de sa phrase m’étonna au plus haut point. Elle avait prononcé le nom d’un mythe, d’une légende. Un homme reconnu par-delà les frontières de son village. Tsubaki Fûma, l’empereur blanc. Et d’après elle, c’était son maître. Intéressant. On m’a nommé comme chaperons une enfant qui n’avait pas encore fini son éducation shinobi. Mais dans quel village suis-je tombé ? Le tout puissant m’avait vraiment envoyé loin de l’intelligence humaine. Un homme, même si c’est un diplomate, ne devrait pas être chaperonné par n’importe qui. Surtout quand celui-ci vient d’un autre village. Une fois sa phrase finie, elle me regarda toujours dans les yeux. Comme si elle attendait quelque chose de moi. Une réponse sans doute, qui ne tarderais pas à venir.

Je devais garder l’anonymat sur mon identité et puis, une ninja de bas rangs comme elle ne devrait pas connaitre le nom d’un diplomate comme celui que j’étais censé jouer. Autrement dit, j’allais devoir trouver un moyen pour la semer et récolter les informations que j’étais venu chercher.